Mois : mars 2015

« Le zizi des mots », un livre d’Élisabeth Brami

le_zizi_des_motsVoici une petite curiosité linguistique et militante… Cet album nous interpelle sur le sexe des mots. Elisabeth Brami, aime battre froid tous les préjugés ! Dans son précédent Enfants cherchent parents trop bien (pas sérieux s’abstenir), elle dénonçait avec humour nos travers de parents.

Dans son nouvel album, elle débusque le genre des mots. Si le genre masculin, on le sait prédomine dans la langue française, l’auteur de La Déclaration du droit des filles et de La Déclaration du droit des garçons constate que le masculin désigne souvent un humain lorsque son pendant féminin aurait tendance à être employé pour désigner un objet voire un aliment.

Par exemple : si « Un Griot » désigne un conteur africain, « Une griotte », elle, désigne un fruit. Une histoire qui finit en queues de cerises donc. Machos les mots ? Malheureux hasard ?
Elisabeth Brami en rit, mais tout de même, ça interpelle ! Voyez plutôt.

Quand « Un Tribun » désigne un officier supérieur de la légion romaine, « Une Tribune » désigne plutôt le lieu où se réunissent des supporters.

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Un dominicain nommé archevèque de Martinique

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David Macaire, actuellement prètre dominicain à la Sainte Beaume en France vient d’être nommé Archevèque de Martinique.
Le Pape François, ayant accepté la démission de Mgr Michel Méranville pour limite d’âge, a nommé ce samedi 7 mars 2015, Archevêque de Fort-de-France, le P. David Macaire. Il était jusqu’à présent Prieur du Couvent des Dominicains de la Sainte-Baume et Recteur du Sanctuaire de la Sainte-Baume.

Cette nomination vient consacrer un long parcours de ce « jeune » archevêque de 46 ans au sein de l’Eglise.

De la Martinique à la métropole

Né le 20 Octobre 1969, David Macaire a fait ses études dans le collège des dominicaines de ND de Délivrande au Morne Rouge puis au lycée Schœlcher de Fort de France et à l’école des techniciens de l’équipement à Montpellier. Entré au noviciat de la province de Toulouse des frères prêcheurs, il a fait sa profession religieuse le 17 Septembre 1995 à Marseille et a été ordonné prêtre à Toulouse le 23 Juin 2001. Il est titulaire d’une licence de philosophie et d’une maîtrise (licence canonique) de théologie.

Aumônier, enseignant, écrivain

Entre 1995 et 2015, le P.

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Il faut au minimum 1424 euros par mois pour vivre décemment

euro-2Le rapport annuel de l’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale souligne que plus de la moitié des familles monoparentales sont pauvres

Pour vivre décemment, en logement social, dans une ville moyenne comme Tours ou Dijon, une personne seule a besoin au minimum d’un Smic pour vivre. L’Observatoire national de la pauvreté et de l’exclusion sociale (ONPES) vient de publier son rapport annuel. Le document révèle les conclusions d’une enquête menée depuis trois ans pour évaluer les «budgets de référence», nécessaires pour «une participation effective à la vie sociale». Cette étude s’inscrit dans une réflexion menée au niveau européen, visant à déterminer «un revenu minimum décent».
Se loger, manger et se déplacer

Les experts ont d’abord déterminé des paniers de biens et services considérés comme indispensables en interrogeant la population. Concernant le logement, les familles ont par exemple revendiqué la mise à disposition d’une chambre pour chaque enfant de sexe différent et de plus de 6 ans. Les retraités ont quant à eux demandé une chambre d’amis. Les groupes interrogés se sont aussi accordés sur la nécessité de posséder une voiture (d’occasion), et de pouvoir partir en vacances (deux semaines par an pour les actifs avec enfants, une semaine pour les retraités et les actifs sans enfant).

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A l’école, les garçons restent moins performants que les filles

— Par Aurélie Collas—

laureateDes filles plus littéraires et studieuses, des garçons plus scientifiques et moins scolaires… Le rapport annuel « Filles et garçons sur le chemin de l’égalité », publié par le ministère de l’éducation nationale vendredi 6 mars − deux jours avant la Journée internationale des droits des femmes −, montre que ce ne sont pas là que des poncifs.

Si les inégalités de réussite, de niveau d’études et d’orientation entre les sexes se sont réduites au cours des dernières décennies, de forts écarts persistent. D’abord, les garçons réussissent moins bien que les filles. Le rapport du service statistique du ministère est formel : globalement, les filles obtiennent de meilleurs résultats. 87 % d’entre elles réussissent le brevet, contre 82 % des garçons. Elles sont 89 % à décrocher le baccalauréat, contre 85 % des garçons, et même 23 % à obtenir une mention « bien » ou « très bien » (contre 19 %).

Outre les résultats aux examens, d’autres chiffres viennent attester de l’avantage des filles tout au long de la scolarité : elles redoublent moins, décrochent moins, sont scolarisées plus longtemps et finissent par être plus diplômées : 31 % d’entre elles obtiennent un diplôme allant de la licence au doctorat, contre 24 % des garçons.

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Dominique Hoflack, le crime féminin dans la peau

— Par Karen Lajon —
hoflakDans un livre coup de poing, la magistrate Dominique Hoflack se penche sur ces femmes victimes ou bourreaux.

Dominique Hoflack possède la voix rauque des grands fumeurs. D’ailleurs, l’avocate générale de la Cour de Bordeaux, éclate d’un rire franc lorsque je lui pose la question : « Mais bien sûr, que je fume! ». Quelle question, franchement! Il y a des évidences qui semblent inhérentes à cette femme de droit. Comme son amour de la loi et de la justice. Comme cette fascination qu’elle éprouve pour le crime et peut-être encore plus pour le « passage à l’acte ». « J’invite les lecteurs à pénétrer dans l’antre des cours d’assises qui est le reflet de l’âme humaine. »

Une égalité revendiquée jusque dans le crime

Dominique Hoflack, redoutée dans les prétoires, aime les grandes phrases, celles qui veulent signifier le Mal et le Bien. Dans un livre court et musclé, cette avocate, qui se plaint déjà de partir à la retraite l’année prochaine, se penche sur le cas de plusieurs femmes, tantôt victimes, tantôt bourreaux. Elle commence par expliquer que les deux l’intéressent puis, après réflexion, admet sa préférence pour les femmes bourreaux, « parce qu’elles ont une personnalité plus difficile à décrypter que celles des victimes ».

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Université : ce que nous défendons!

—Texte collectif —

campus_shoelcherNotre établissement a accordé sa confiance et son soutien à Madame la présidente Corinne Mencé-Caster depuis le 25 janvier 2013, en l’élisant démocratiquement et réglementairement à la présidence. Elle dispose d’une expérience professionnelle solide et d’une vision claire, construite et réaliste pour l’Université des Antilles.
A ses côtés, nous, universitaires, conformément à notre mission de service public, nous oeuvrons au quotidien pour la promotion d’un établissement moderne et attractif, délivrant des formations de qualité et dont la recherche innovante contribue au savoir universel.
Aussi, enseignants-chercheurs, personnels administratifs et techniques et usagers de l’université, nous nous sentons particulièrement avilis par la campagne de dénigrement sévère qui met régulièrement en cause la présidente de notre institution et son équipe et, à travers eux, non seulement toute la communauté universitaire mais aussi la population, dont nous recevons régulièrement les témoignages de soutien.

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S’attaquer aux racines du dérèglement mental

— Par Robert Saé —
folie1-Identifier le problème
On n’a pas besoin d’avoir fait des études de psychologie ou d’être psychiatre pour comprendre que ce sont des dérèglements mentaux de même nature qui amènent, en Inde, des individus à violer en meute une jeune fille avant de l’assassiner, aux USA, des lycéens ou des employés à massacrer leurs camarades ou collègues au fusil mitrailleur, en Irak, des illuminés à décapiter des villageois ou des journalistes. Nous sommes tous révulsés par ces exactions abominables, et nous nous posons la question : « comment de telles dérives sont-elles possibles? » Ce qui est sûr, c’est qu’une claire compréhension des mécanismes qui conduisent à ces comportements criminels ne nous sera pas portée par les médias dominants. Au contraire, agents de plans inavoués, ceux-ci se mobilisent pour alimenter des réactions purement émotionnelles face aux événements qu’ils compartiment, hiérarchisent et instrumentalisent.
En réalité, au-delà, des paravents idéologiques ou religieux, des motivations exprimées ou inconscientes, de la spécificité des victimes touchées, les ressorts qui conduisent des individus à commettre de telles atrocités relèvent avant tout de leur propre dérèglement mental.

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Rendre les femmes visibles dans le langage

culture_egal_08-03-158 MARS :LA JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DES FEMMES

Nous attirons l’attention de toutes et de tous pour que cette journée garde tout son sens, son histoire et ses valeurs, qu’elle ne soit pas dénaturée par des appellations telles « la journée de la femme ». Car le 8 mars n’est pas une journée féminine, mais une journée féministe, dont l’intitulé exact est « la journée internationale pour les droits des femmes » voire « la journée internationales de luttes des femmes »
En effet, pour que la situation des femmes change, il a fallu que des femmes s’organisent en créant des mouvements politiques très actifs dès le XIXe siècle et qu’elles exigent l’égalité des droits et de traitements. Et d’ailleurs c’est par leurs luttes que les femmes ont arraché cette journée de commémoration :
– En 1910, Clara Zetkin, une grande militante socialiste, propose d’organiser tous les ans une Journée Internationale consacrée à la lutte des  femmes.
– Les années suivantes (1911, 1914, 1915…) des millions de femmes manifestent en Europe et aux USA pour défendre la paix et réclamer leurs droits : droit de vote, d’adhérer à un syndicat, droit à la journée de 8 heures, à la protection de la maternité, à la suppression du travail du samedi…
– En 1921, Lénine décrète le 8 mars « journée des femmes ».

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Quand l’art se fait femme… 5ème édition

qlasff-400Les 7 et 8 mars prochains, la Région Martinique célèbrera la femme antillaise. La femme « potomitan », la femme « doucelette coco », la femme « Manniok », toutes les femmes vous donnent rendez vous ce week end.
Atout Femmes
5O artistes féminines (peintres, artisanes, écrivaines, stylistes, musiciennes…) présenteront leurs œuvres ce week-end sous forme de peintures, installations, sculptures, objets d’arts mode… Autant de réalisations qui témoignent de l’engagement de ces  créatrices. En virant les mecs de l’exposition, en laissant la place aux  femmes, la Région Martinique confirme que dans l’art, la femme est muse mais aussi maître d’œuvre des arts d’aujourd’hui. Elle exprime et affirme son talent à travers des créations originales, à son image : fortes et touchantes à la fois. Un cocktail explosif pour les yeux et pour le cœur.
Mais, rassurez-vous messieurs, l’exposition est ouverte à tous, hommes, femmes, enfants, avec un programme qui s’annonce dense !
Deux jours de festivités
L’Agora de la Région Martinique accueillera dès 9h30 samedi, une exposition éphémère de 48h, mais également des animations, des démonstrations et des performances aussi surprenantes les unes que les autres.

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Mais où sont passés les Indo-européens? : histoire d’un mythe

—Avant- propos par l’auteur Jean-Paul Demoule—
indo_europeUn spectre hante l’Europe : le spectre des Indo-Européens. Parti il y a quelques millénaires d’un lieu précis de l’Eurasie, un peuple conquérant et entreprenant aurait pris peu à peu le contrôle de toute l’Europe (à peu de chose près), ainsi que de l’Inde, de l’Iran, du Pakistan, de l’Afghanistan et des régions alentour, imposant partout son ordre, sa langue et sa culture. De sa langue originelle serait né peu à peu, de façon arborescente, l’ensemble des langues indo- européennes connues, de même que son mode de pensée originel aurait structuré les mythologies, les épopées et les institutions des locuteurs de ces langues, avant que la christianisation de l’Europe n’en efface une partie, mais une partie seulement. Dans leur élan, ces peuples d’Europe partirent ensuite il y a cinq siècles à la conquête du reste de la planète, sur l’essentiel de laquelle on parle désormais des langues indoeuropéennes, en même temps qu’ils imposaient partout leur mode de pensée et de vie.

À l’heure où les Européens se cherchent des raisons de vivre ensemble au- delà d’une concurrence économique « libre et non faussée » et de réglementations opaques, ne seraient- ils pas secrètement réunis par une communauté d’esprit venue du fond des âges ?

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La culpabilité, une question de distance

Un pur barbare

marcel_zang— Par Marcel Zang, écrivain, président de Passerelle noire et responsable 
de la Marche des esclaves. —

«Mes victimes ? Ne faites pas de mélodrame, Rollo. Regardez un peu en bas. » Harry Lime lui désignait du doigt, par la vitre, les gens qui passaient comme des mouches noires au pied de la Roue. « Ressentiriez-vous une pitié réelle si l’une de ces petites taches cessait de bouger… pour toujours ? » (le Troisième Homme, Graham Greene). En d’autres termes, selon que vous serez tout contre ou à distance, les jugements de conscience vous rendront noir ou blanc, barbare ou civilisé, coupable ou innocent. Et effectivement, quand on y pense, la culpabilité ne serait qu’une question de distance… Merveilleuse distance, quelle trouvaille ! L’un serait à Bujumbura et l’autre à Tamanrasset, et pouf ! Un bouton, ni vu ni connu, je dors en paix. Ou même, l’un se trouverait dans un lit et l’autre se retournerait dessus croyant voir un cafard, et hop ! Envolé, aplati, le cafard, je dors en paix. Un robot silencieux, un tableau de bord, un écran vidéo dans les cieux, et pfiuu !

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Tatouage, le boom de la peinture sur soi

corps_peintUne exposition qui cartonne au musée du Quai Branly depuis près d’un an, et un salon mondial qui réunira les meilleurs artistes le week-end prochain à Paris.

Avec le chiffre record de 330.000 visiteurs estimé depuis le 6 mai dernier, l’exposition phénomène « ­Tatoueurs, tatoués » (jusqu’au 18 octobre) devient la plus fréquentée de l’histoire du musée du Quai Branly. Au fil de ces calligraphies sur peau venues du monde entier aussi belles que des peintures, elle prouve que les as de l’aiguille sont aussi des artistes, et sait attirer, grâce à une scénographie pédagogique et ludique, un public de fans et de néophytes de tous les âges.
Une manière d’afficher sa différence

Un succès institutionnel qui confirme le boom du tatouage dans les sociétés occidentales : aujourd’hui, un Français sur dix a de l’encre sous la peau, notamment, dit-on, un de nos présidents de la République, et 20 % des 25-34 ans ; on compte plus de 4.000 professionnels du dermographe dans l’Hexagone contre 40 il y a trente ans. Il faut parfois attendre des mois pour obtenir un rendez-vous avec les jeunes pointures de la capitale.

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American Promise, un film de Michèle Stephenson et et Joe Brewster

A l’Atrium le 03-03-2015 à 19h

american_promiseMichèle Stephenson : American Promise est un documentaire. C’est un genre d’étude longitudinale, qui dure 13 ans. 13 ans de tournage, qui suit l’évolution, l’éveil de deux jeunes garçons noirs américains de l’âge de 5 ans jusqu’à la fin de leur cycle secondaire, à l’âge de 18 ans.
C’est une observation de leur expérience dans une institution éducative, à New York spécifiquement, mais cela parle plus largement de la question de l’éducation pour les minorités visibles en général, et plus spécifiquement chez les garçons noirs américains.

C’est un film très intime, qui relate l’expérience des familles des deux garçons et c’est aussi une approche qu’on appelle en documentaire « auto-réflexif », c’est à dire un film personnel où la camera est tournée vers la famille de ceux qui filment, en l’occurrence Joe, moi et notre fils, ainsi que la famille de Seun, qui fait partie du projet. Il y a plusieurs niveaux de complexité. Le film parle non seulement de la question de la discrimination raciale dans le contexte éducatif mais il y a certains messages universels qui abordent les questions de l’adolescence auxquels tous les enfants font face.

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Histoire de fessée

fessee-1La fessée a longtemps été utilisée pour punir les agissements considérés comme inacceptables, qu’il s’agisse des erreurs de conduite des enfants ou des adultes jugés par leurs parents ou leurs supérieurs hiérarchiques. S’agissant des enfants, les ethnologues nous apprennent que dans les sociétés humaines primitives, ils étaient d’autant plus battus que ces sociétés étaient plus guerrières (Montagu, Prescot). La fessée des enfants semble être un acquis culturel qui, s’il s’est développé parallèlement à d’autres violences telles que les rites d’initiation ou les sacrifices, a fait une carrière beaucoup plus longue.

La Bible évoque maintes fois ce sujet mais de façons quelque peu contradictoires, ainsi dans l’Ecclésiastique on peut lire « celui qui aime son fils lui donne souvent le fouet » mais dans « Les Proverbes » on note « un reproche fait plus d’effet à un homme intelligent que cent coups à un sot ».

N’oublions pas qu’à cette époque, le pater familias romain pouvait mettre à mort son fils sans avoir à fournir aucune justification, les peines se déclinant pour les adultes en crucifixion, noyade, pendaison, bûcher, jetée aux loups…, mœurs qui ne s’adoucirent qu’au début de l’ère chrétienne : la fessée fait pâle figure auprès de ces violences punitives !

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« La Bête dans la jungle » & « La Maladie de la Mort »

— Par Michèle Bigot —

Sur la scène de la Colline, Céline Pauthe lance un double défi; le premier c’est de revisiter le texte de H.James adapté par Duras, après la mise en scène culte d’Alfredo Arias, avec Samy Frey et Delphine Seyrig en 1981. Véritable défi, car pour les amoureux du théâtre, cette mise en scène est restée une référence absolue: tant par la force de la mise en scène que par le jeu de ces deux acteurs sensuels et envoûtants. Et il est probable qu’il faut au moins un tel cocktail pour faire vivre ce texte aride, somme toute peu fait pour les planches. Autant la nouvelle d’H. James restitue avec intensité la quête angoissée de ces deux personnages, dont on se demande toujours lequel mène la danse, autant l’adaptation de Duras peine à faire vivre l’émotion, toute chargée qu’elle est de sa dimension métadiscursive.
Pour qui l’écoute attentivement, le dialogue durassien s’ingénie à cultiver le décalage, soit entre les répliques elles-mêmes, soit entre les répliques et la thématique de la conversation. Certes l’époque aimait cela, mais aujourd’hui on aimerait sortir de cette coque cérébrale pour retrouver le vrai de l’émotion.

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Jeunes issus de l’immigration : quels obstacles à leur insertion économique ?

La maîtrise du français, facteur clé de l’insertion des enfants d’immigrés

immigration-3— Par Pierre-Yves Cusset, Hélène Garner, Mohamed Harfi, Frédéric Lainé et David Marguerit —

« Les inégalités se creusent dès la maternelle et compromettent l’accès aux filières les plus favorables à la poursuite d’études supérieures »

Alors que la France s’interroge sur les fractures qui traversent son modèle de société, et que le gouvernement prépare des mesures visant à favoriser la participation des habitants des quartiers prioritaires à la citoyenneté et à l’activité économique, il est indispensable de partir d’une analyse qui démêle les multiples causes des difficultés d’insertion économique que rencontrent les « jeunes issus de l’immigration ».
Ces difficultés sont identifiables en matière d’éducation, d’emploi, de conditions de vie et de logement ; elles sont particulièrement marquées pour certaines catégories de population, dont les enfants ayant deux parents immigrés, les descendants d’immigrés d’Afrique, les garçons. Ces difficultés reflètent d’abord la situation socioéconomique de ces jeunes et de leurs parents, exposés aux défaillances de nos politiques publiques : obstacles à l’entrée sur le marché du travail des jeunes et des peu qualifiés, réussite scolaire tributaire de l’origine sociale, absence de fluidité du marché du logement, existence de discriminations.

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Un milliard de jeunes menacés de troubles auditifs, selon l’OMS

La 18e  Journée Nationale de l’Audition se tiendra le 12 mars 2015 !

gen_y_sourdL’OMS alerte sur les risques de troubles auditifs qui menacent, d’après elle, plus d’un milliard de jeunes dans le monde. En cause : la musique trop forte. Le niveau sonore dans les concerts et boîtes de nuit est souvent trop élevé, de même que le volume dans les écouteurs des appareils audio et autres smartphones. Selon des données recueillies par l’OMS, environ 50% des jeunes entre 12 et 35 ans des pays à haut et moyen revenus sont exposés à des niveaux sonores trop élevés.

A quelques jours de la Journée mondiale de l’audition, le 12 mars, l’OMS recommande des mesures préventives simples. Les adolescents doivent réduire le volume de leurs appareils audio et smartphones, ne pas les utiliser plus d’une heure par jour, mettre des bouchons dans les oreilles dans les locaux bruyants et faire des pauses. Ils doivent aussi surveiller leur ouïe et faire des contrôles réguliers.

Les gouvernements devraient imposer des réglementations strictes sur le bruit dans les lieux publics, ajoute l’OMS, qui demande aussi aux patrons de boîtes de nuit et de bars de baisser le volume de la musique pour le rendre supportable.

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Les activités du G.A.R.E.F.P.

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Groupe Antillais de Recherche d’Etude et de Formation Psychanalytique

Membre de l’Inter – Associatif Européen de Psychanalyse

Nous vous présentons le programme du G.A.R.E.F.P. pour l’année en cours. Nous vous rappelons que le travail au G.A.R.E.F.P. peut se faire sous différentes modalités.

En tant que membre.

En tant que participant.

Les groupes sont donc ouverts aux cliniciens, psychanalystes ou non, et à toute personne intéressée par la psychanalyse.

Pour les membres, la cotisation est de 35 euros par mois.

Pour les participants, elle est de 20 euros par mois.

Pour le groupe d’analyse des pratiques, la participation est de 20e par personne et par séance.

Toutes nos réunions se tiennent N°82, ancienne route de Schœlcher (cf. panneau Médecin)

Chaque groupe de travail clôture l’année par une Réunion Inter Groupe destinée à l’ensemble des membres et des participants, dont la visée est de présenter le travail de l’année et d’en débattre.

GROUPE CLINIQUE

Face aux exigences administratives qui imposent l’évaluation, le diagnostic des troubles, les cliniciens sont appelés à mettre en œuvre une approche « opératoire » de leur travail clinique.

Dans ces conditions, que devient la parole du sujet?

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Pour Aimé Césaire

— Par Lucien Cidalise-Montaise —
aime_cesaire-325J’ai enfin, en m’aidant de mes désillusions, tâté le ciel, ou tout au moins ce qu’il est convenu d’appeler ainsi. Ce ciel qui cache et emprisonne les rêves les plus beaux, les désirs les plus sublimes, les laideurs les plus complexes. Fiasco d’une errance intellectuelle. Odieux vagabondage charlatanesque qui vend du nectar rosé en vase clos et qu’une fois ouvert cesse d’exhaler, donc de contester, devenant ainsi le complice insoumis d’une imposture… Les rêves dont je me gavais se muant en chimères. Je m’arrogeais d’importer mes folies, alors que je n’avais jamais pu les étreindre. De me rebeller pour les autres. Je m’affublais du titre de mystificateur qui s’évertuait à maintenir la forme des nuages.
J’accepte aujourd’hui un constat. Mon insuffisance et la reconnaissance d’un pouvoir qui fait la preuve de mon impéritie. Vakabonagerie, zanzolage, expressions devenues patrimoniales par la grâce d’un leader apprécié . On a l’âge de son histoire et pour la dominer il faut se battre. Nos victoires devront donc être acquises. Données, elles sont bavardes et non consensuelles, fortement cintrées d’un ruban tricolore.

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« Français de souche » , assez d’hypocrisie!

—Par Patrick Singaïny, essayiste —

francais_de_souche« Français de souche est une expression courante ou une catégorie statistique controversée désignant, dans son sens le plus communément admis, les personnes de nationalité française n’ayant pas d’ascendance étrangère immédiate et n’étant pas issues de l’immigration récente. Elle est souvent opposée à l’expression Français de papier. » (source : Wikipedia, extrait).
Cette définition est bien sûr fausse. Français-de-souche ne désigne pas une identité mais une culture. Il y a, selon moi et de ce point de vue, deux grands types de façon de vivre la citoyenneté en France Hexagonale, même si le terme citoyen est originellement désincarné : les citoyens de France de culture française (placée en sus de ses régionalismes) et les citoyens de France de culture composite (c’est-à-dire qui mêle la culture française avec une autre d’ascendance extra-européenne et postcoloniale). Il me faut insister sur le plus important -notamment à l’adresse de notre jeunesse – : grâce à nos lois, à notre constitution, les deux parties disposent naturellement des mêmes droits et des mêmes devoirs, notamment celui de faire vivre le sentiment d’appartenance à la France, à travers l’exercice de sa devise tripartite : Liberté, Egalité, Fraternité.

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Cycle de conférences aux Foudres HSE avec Guillaume Pigeard de Gurbert

charlotLundi 2 mars 10h-12h : L’ART DU PORTRAIT SELON TITIEN

L’art du portrait engage une dialectique de l’incomparable et de l’universel. Le paradoxe est que le portrait n’est jamais aussi bien réussi chez Titien que lorsque il ne se concentre pas sur le seul visage mais traite aussi le corps du personnage et notamment ses mains.

Mercredi 4 mars 18h-20h : LES TEMPS MODERNES OU LA MODERNITÉ DE CHARLOT

Le temps mécanique de la machine congédie les improvisations du geste humain. Sous ce constat économique, Chaplin avance une leçon de politique cinématographique : ce n’est pas le spectateur qui regarde l’écran, c’est l’écran qui surveille le travailleur.

Jeudi 5 mars 10h-12h : L’ESPACE DE LA PEINTURE

Une confrontation du traitement de l’espace dans la peinture de Cézanne et dans le cubisme de Picasso montrera qu’il y a espace et espace : l’espace pur et l’espace temporalisé.

Vendredi 6 mars 19h-21h : L’ART DU VITRAIL, DE SUGER A VICTOR ANICET

Le vitrail réalisé par V. Anicet en 2006 dans l’église de Saint-Pierre révolutionne la fonction traditionnelle chrétienne du vitrail pour l’ouvrir à l’imaginaire précolombien et assurer la relation des spiritualités.

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Métaspora : au-delà de l’identité ou l’ouvroir anthropologique de l’écrivain des Tropiques

— Par Paultre Pierre Desrosiers —

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« Celui qui n’a pas de patrie acquiert une autre liberté. »
– Stefan Zweig, Le Monde d’hier

Métaspora. Essai sur les patries intimes de Joël Des Rosiers est le fruit d’un long et pertinent travail de réflexion qui se donne pour ambition de s’ouvrir aux expériences sensibles, aux modifications des pratiques et des représentations que les « égarés » produisent, car issues des richesses inépuisables de la confusion du monde et de l’enchevêtrement des cultures. C’est que la mondialisation des idées, des biens et de la littérature est un phénomène déjà ancien. Goethe jadis rappelait son espoir de la transfiguration du réel par une Weltliteratur (littérature mondiale). De l’univers contemporain souvent hybride et animé de complexités diverses dont une histoire postcoloniale toujours pesante, Des Rosiers rapporte des utopies culturelles et des fulgurances esthétiques qui congédient la suprématie du local sur l’universel, de l’origine instinctive sur la pensée mûrie⋅ Au fil de lectures et de compagnonnages qui vont bien au-delà des références communes : de la philosophie à la littérature, de la peinture contemporaine à la photographie puis du cinéma à la musique urbaine et à la politique, l’auteur s’empare de toutes les formes de la culture dominante dans une érudition héritée de Borges, fragmentaire et profondément poétique⋅

Lire aussi : Tanella Boni : Métaspora.

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