Un dominicain nommé archevèque de Martinique

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David Macaire, actuellement prètre dominicain à la Sainte Beaume en France vient d’être nommé Archevèque de Martinique.
Le Pape François, ayant accepté la démission de Mgr Michel Méranville pour limite d’âge, a nommé ce samedi 7 mars 2015, Archevêque de Fort-de-France, le P. David Macaire. Il était jusqu’à présent Prieur du Couvent des Dominicains de la Sainte-Baume et Recteur du Sanctuaire de la Sainte-Baume.

Cette nomination vient consacrer un long parcours de ce « jeune » archevêque de 46 ans au sein de l’Eglise.

De la Martinique à la métropole

Né le 20 Octobre 1969, David Macaire a fait ses études dans le collège des dominicaines de ND de Délivrande au Morne Rouge puis au lycée Schœlcher de Fort de France et à l’école des techniciens de l’équipement à Montpellier. Entré au noviciat de la province de Toulouse des frères prêcheurs, il a fait sa profession religieuse le 17 Septembre 1995 à Marseille et a été ordonné prêtre à Toulouse le 23 Juin 2001. Il est titulaire d’une licence de philosophie et d’une maîtrise (licence canonique) de théologie.

Aumônier, enseignant, écrivain

Entre 1995 et 2015, le P. David Macaire a été aumônier de collège et de lycée, ainsi que de Scouts d’Europe et de Scouts Unitaires de France. De 2001 et 2011, il a assuré les charges de Père-Maître des frères étudiants au couvent de Bordeaux puis de Prieur du Couvent des Dominicains de Bordeaux. A partir de 2002, il a été vicaire en paroisse dans le diocèse de Bordeaux, conseiller spirituel des Equipes Notre Dame et assistant des Fraternités Laïques Dominicaines. Depuis 2011, il est Prieur du Couvent des Dominicains de la Sainte-Baume et Recteur du Sanctuaire de la Sainte-Baume. Le P. David Macaire a également été enseignant en Théologie. Il est aussi exorciste diocésain du diocèse de Toulon depuis 2012.

Il est également membre de l’équipe des prédicateurs de la messe télévisée du « Jour du Seigneur ». Le 22 mars, il sera d’ailleurs le prédicateur de la messe du 5ème dimanche de Carême, retransmise localement par Guadeloupe 1ère et France 2.

Auteur de plusieurs ouvrages, dont des « Petites prières », il est enfin co-auteur d’un livre sur la mémoire martiniquaise et sur le doyen des prêtres de Martinique, Père Gaston Jean- Michel.

Une ordination début mai

Jean-Yves Riocrieux, évêque de Basse Terre et Pointe à Pitre s’est félicité de cette nomination . « Nous pouvons nous réjouir de cette nomination d’un évêque jeune, estimé et ayant déjà une grande expérience dans l’Eglise, à travers ses différentes missions en métropole, notamment à Bordeaux et dans le Var » a-t-il déclaré. « Au nom du diocèse de Basse-Terre et Pointe à Pitre, je présente à Mgr David Macaire toutes mes félicitations en l’assurant de notre prière et de nos souhaits pour un fécond ministère épiscopal. »

L’ordination épiscopale de Mgr Macaire doit avoir lieu début Mai à Fort de France.
La-croix.com

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L’ordre des Prêcheurs ou des Frères Prêcheurs (O.P. — Ordo Fratrum Prædicatorum en latin), plus connu sous le nom d’ordre dominicain, est un ordre catholique né sous l’impulsion de saint Dominique en 1215. Il appartient, comme l’ordre des Frères mineurs ou franciscains, à la catégorie des ordres mendiants.

Suivant la règle de saint Augustin, ainsi que ses propres Constitutions, en partie inspirées de celles des prémontrés (O.Præm), il s’est donné pour mission l’apostolat et la contemplation. Sa devise est Veritas (la vérité). D’autres devises lui ont aussi été assignées, par exemple: « annoncer ce que nous avons contemplé » (contemplata aliis tradere), reprise de saint Thomas d’Aquin, ou encore « louer, bénir, prêcher » qui est une formule liturgique.

Les dominicains sont des religieux mais pas des moines : ils ont la particularité de ne prononcer qu’un seul vœu, celui d’obéissance, dans les mains du maître de l’ordre (ou de son représentant), les vœux de pauvreté et de chasteté étant implicitement inclus. Ils ne font, par contre, pas vœu de stabilité comme les moines. Ils vivent dans des couvents et non dans des monastères. Leur vocation étant de prêcher, leurs couvents sont souvent situés dans de grandes villes.

Vers 1200, la plupart des institutions monastiques paraissent se replier sur elles-mêmes. Un besoin de renouveau spirituel se ressent aussi bien au sein de l’Église que parmi les couches populaires de la société. C’est dans ce contexte qu’apparait l’ordre dominicain qui se caractérise par une lutte sans relâche contre l’hérésie cathare ainsi que par un mode de vie apostolique.

Selon la légende, la mère de Dominique (Dominicus en latin, ce qui signifie celui qui appartient au Seigneur) aurait vu en songe, pendant sa grossesse, un chien tenant une torche allumée dans la gueule, pour éclairer le monde. Ce songe résume la vie du futur saint, avec un jeu de mot en latin sur les futurs dominicains, dominicanes (les chiens du Seigneur)2 qui ont pour vocation d’« aboyer contre les hérésies » et d’être les chiens du Seigneur surveillant le troupeau de brebis. C’est ainsi que l’iconographie les figure parfois, comme à la chapelle des Espagnols de la basilique Santa Maria Novella de Florence, où les chiens de berger protègent le troupeau du pape.

Dominique de Guzmán, plus connu aujourd’hui sous le nom de saint Dominique, est chanoine d’Osma en Espagne lorsque son évêque, Diègue d’Osma, lui demande de l’accompagner dans une mission diplomatique en Scandinavie. Durant leur chemin, Dominique rencontre un aubergiste albigeois dans le sud de la France et passe la nuit à essayer de le convertir. Au matin, l’aubergiste avait renoncé au catharisme pour le catholicisme. En revenant de Scandinavie, l’évêque de Dominique passe par Rome et demande au pape de le relever de son ministère pour se consacrer à la prédication dans le sud de la France. Le pape refuse. Toutefois en revenant en Espagne, le petit groupe croise une mission composée de légats du pape ayant pour but de convertir les cathares. Cette mission pontificale rencontre un premier échec. Diègue d’Osma leur montre l’exemple en abandonnant toutes ses affaires pour essayer de convertir les cathares avec pour seule arme l’Évangile. Son modèle est la prédication itinérante de Jésus. Alors que Diègue d’Osma retourne par la suite dans son diocèse à Osma, il laisse à Dominique la charge de continuer la prédication itinérante que lui-même avait initiée.
Saint Thomas d’Aquin, docteur de l’église catholique (1225-1274)

Saint Dominique continue sans relâche cette œuvre. Il se fait des disciples. Il s’établit avec eux le 25 avril 1215 dans la maison Seilhan à Toulouse, où il fonde l’Ordre des frères prêcheurs. Par la bulle Religiosam vitam l’Ordre reçoit de Honorius III, en 1216, son approbation ecclésiale définitive.

En quelques décennies, plusieurs centaines d’établissements nouveaux fleurissent à travers l’Europe.

Le pape Grégoire IX, se méfiant du manque d’efficacité pastorale des évêques, confie l’Inquisition dès sa création par la bulle Excommunicamus (1223) aux dominicains, deux ans après la mort du fondateur de l’Ordre. Cependant, Dominique n’avait pas participé lui-même à la croisade contre les Albigeois, préférant lutter par les moyens du verbe. Compte tenu de leur compétence théologique, de leur vocation à être près du peuple, et de leur bonne image dans la société médiévale, le pape choisit de préférence dans les rangs des dominicains ses représentants pour en faire des juges de l’Inquisition. Pour pouvoir se consacrer pleinement à leur tâche, ils sont fréquemment relevés de certaines des obligations que leur règle leur impose, comme celle de leur vie conventuelle et apostolique. On a donc aussi un certain relâchement dans le strict respect de la règle de Saint Augustin que les dominicains s’appliquaient à suivre. Par ailleurs, la pratique de la torture par l’Inquisition commence en 1252, sous la caution du pape Innocent IV.

Maître Eckhart fut, semble-t-il, le premier maître en théologie de l’Ordre à être condamné officiellement (1329). Deux autres dominicains célèbres n’auront pas la chance de mourir de vieillesse durant leur procès comme Eckhart, à savoir Jérôme Savonarole et Giordano Bruno, qui mourront tous deux sur le bûcher, respectivement en 1498 et 1600.

L’ordre dominicain se répand rapidement dans toute la chrétienté et forme un grand nombre de maisons distribuées en huit provinces : Espagne, Toulouse, France, Provence, Lombardie, Rome, Allemagne, Angleterre.

À partir de la fin du XIIIe siècle, dans le contexte de querelles théologiques et des discussions sur la pauvreté mendiante, naîtra une longue rivalité avec son frère jumeau, l’ordre franciscain.

À Rome, l’ordre possède plusieurs couvents célèbres : Santa Maria sopra Minerva et Santa Sabina, qui est devenue sa maison généralice.

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