Mois : novembre 2014

La place des pères et des mères pour faire intégrer les limites aux enfants ?

— Par Jean Gabard —

La place du père et de la mère dans la famille a considérablement évolué depuis une cinquantaine d’années et ne paraît toujours pas évidente aujourd’hui : plus que jamais, en ce début de XXIème siècle, elle pose question !

Pendant des siècles, les rôles des hommes et des femmes ont été cadrés avec rigueur par la société patriarcale. La marche vers la démocratie a apporté, avec l’égalité en droits, des ouvertures. Aujourd’hui les hommes ne se sentent plus obligés de maintenir une posture rigide et acceptent de dévoiler leur sensibilité. Ils peuvent se permettre d’exprimer leurs sentiments et de participer à des tâches autrefois réservées aux femmes, sans pour autant sentir leur virilité défaillir. Ils sont même des papas beaucoup plus présents, plus proches, qui savent entourer leur famille de leur protection et de leur affection⋅

Si on ne peut que se féliciter du recul des comportements sexistes chez l’homme, celui-ci doit-il cependant devenir dans la famille « une femme comme les autres », une seconde maman ?

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Papa où t’es?

« Canada Morrison » ou la douloureuse quête du père

canada_morrisonNon programmé en Martinique pour l’instant

Premier film prometteur d’un réalisateur argentin, ce road-movie sur la quête filiale d’une adolescente est illuminé par ses deux interprètes féminines.

Lila, 12 ans, qui a grandi dans un internat perdu dans les montagnes, est obsédée par le besoin de retrouver son père. Il n’a pas voulu la connaître, n’est jamais venu la voir. Lila ne sait rien de lui. Sa mère ne lui a livré que des bribes obscures. Intraitable, invivable pour ses éducateurs, Lila multiplie provocations et tentatives de fugue.

La directrice du pensionnat prend la décision de la renvoyer chez elle, accompagnée par sa professeur de biologie. En cours de route, Lila parvient à faire fléchir son accompagnatrice et à l’embarquer avec elle sur les traces effacées de son géniteur. Elle n’a qu’un indice dans les mains : le nom d’une compagnie d’électricité, qui a disparu des registres, où l’auteur évanoui de ses jours aurait travaillé.

Ce premier film d’un réalisateur argentin, d’une belle fluidité et d’une séduisante simplicité, se déploie comme une enquête policière avec des rebondissements, de fausses impasses, des moments de découragement.

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1ere édition du « Festival ALIMENTERRE Martinique »

Retrouvez les  différentes dates et lieux des 6 documentaires pour débattre

alimenterre

Agriculture familiale ou agriculture industrielle ? Jardins partagés ou agriculture urbaine intensive ? Investissement foncier ou accaparement de terres ? Gaspillage alimentaire ou décroissance ? Transition écologique ou green-washing ? La santé par l’alimentation ou stratégie marketing ?
Les questions sont complexes mais fondamentales. Il est essentiel de s’informer avant d’affirmer, et de débattre avant de combattre. Pour vous faire votre propre opinion, venez discuter avec des réalisateurs, agriculteurs, industriels, chercheurs, représentants d’ONG, et bien d’autres.

UN FESTIVAL DÉCENTRALISÉ ET À LA CARTE
Du 15 octobre au 30 novembre, plus de 700 acteurs en France et à l’international (Europe, Afrique et Amérique) se mobilisent sur leurs territoires. Ils vous proposent des débats citoyens autour d’un film, accompagnés de manifestations variées (marchés solidaires, expositions, etc.).

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« Le Sel de la terre » – la terre des désastres

— Par Selim Lander —

Salgado Wim Wenders pratique diverses formes cinématographiques, dont le documentaire. On se souvient de Buenavista Social Club (1999) dans lequel le réalisateur a mis en relief certains protagonistes d’une musique cubaine alors en voie de disparition. Le Sel de la terre présente l’œuvre et la vie de Sebastiao Salgado, photographe mondialement connu pour ses portraits en noir et blanc réalisés dans les coins les plus reculés de la planète. Il y a de l’ethnographe chez Salgado avec néanmoins une préoccupation esthétique toujours présente. Certaines de ses photos qui témoignent avec une extraordinaire acuité du tragique de la condition humaine sont devenues des « icones ». Plutôt qu’un voleur d’images, comme le sont tant de photographes pressés, il préfère s’immerger, souvent pendant des semaines voire des mois, dans une communauté avant de prendre ses clichés, une attitude respectueuse qui contribue sans nul doute à la pertinence de son œuvre. Des livres, des expositions permettent de prendre connaissance avec elle, aussi peut-on se demander si un film était bien nécessaire. En fait, oui : sur le grand écran du cinéma les photos de Salgado prennent encore plus de force.

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Pour limiter vos déchets, connaître les bons gestes

Semaine européenne de la réduction des déchets

dechets La poubelle  Terre http://www.midwayfilm.com/

Dans le cadre de la semaine européenne de la réduction des déchets du 22 au 30 novembre 2014, retrouvez sur le site de l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) une série de conseils pratiques destinés à limiter les déchets à la maison, au bureau ou en faisant les courses.
L’Ademe recommande notamment de :
– bien acheter et bien vous équiper (emprunter ou louer des produits neufs ou d’occasion, éviter les achats de produits à usage unique, choisir les produits sans suremballage, préférer les sacs réutilisables…),
– éviter le gaspillage alimentaire (être vigilant sur les offres promotionnelles, respecter au mieux la chaîne du froid en effectuant vos achats, être attentif aux dates de péremption, assurer une bonne conservation de vos aliments…),
– moins jeter (valoriser les déchets organiques par le compostage, donner une seconde vie à certains produits comme les vêtements, les livres, les appareils électriques, utiliser moins de piles, limiter la consommation de papier…), .

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Le Goncourt des lycéens attribué à Foenkinos

charlotteLe prix Goncourt des lycéens a été décerné à David Foenkinos, mardi, pour son roman Charlotte.

Le 27e prix Goncourt des lycéens a été attribué mardi à Rennes à Charlotte (Gallimard), le roman de David Foenkinos consacré à une artiste peintre juive allemande assassinée à Auschwitz, déjà récompensé par le prix Renaudot début novembre. Les élèves de 57 lycées ont sélectionné ce livre parmi 15 autres ouvrages en compétition. Charlotte l’a emporté devant On ne voyait que le bonheur (JC Lattès) de Grégoire Delacourt, et L’amour et les forêts (Gallimard) d’Eric Reinhardt, a indiqué le jury. « C’est une émotion qui est très intacte tout au long de ce roman », a déclaré Naomi, l’une des 13 membres du jury, saluant dans l’oeuvre « la possibilité de s’identifier à Charlotte ». Favori du Goncourt, qui a finalement été remis à Lydie Salvayre, l’auteur de La Délicatesse se console donc avec une autre prestigieuse récompense.

« Ce prix, c’est un rêve pour moi »
« Grâce à vous, beaucoup de gens vont découvrir sa vie, son oeuvre », a déclaré David Foenkinos, intervenant par téléphone lors de la cérémonie de récompense.

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« Waka douvan jou » : chant pour hâter la venue de l’aube

Spectacle chorégraphique, théâtral et musical de Max Diakok  du 22 novembre (Fonds St-Jacques à 19h) au 6 décembre 2014 en Guadeloupe  et St-Martin

waka_douvan_jouVoir les dates et lieux en fin d’article

Yé krik !
Yé krak !
Un spectacle interactif dans lequel s’entrelacent la musique et la danse Gwoka avec les paroles poétiques charroyées (transportées) par le conteur.
Le fameux Yé krik ! Yékrak ! Yémistikrik !
Yémistikrak ! des contes antillais rythme le récit et teste l’attention de l’assemblée.
Ce conte s’inspire de l’histoire de la Guadeloupe et des interdits autour du tambour, etc. Sur fond de réalisme merveilleux caribéen et usant de certains créolismes (1), il invite au
rêve, à la créativité, au dépassement de soi, à la générosité et à la solidarité. (1) créolisme, un exemple : « le soleil midi » qui veut dire « le soleil de midi ».
Direction artistique
Création conte et Chorégraphie: Max DIAKOK
Durée : 60 minutes (tout public) / 45 minutes version jeune public
DISTRIBUTION : Philippe CANTINOL, conteur, Max DIAKOK, danseur, Rosy Leen (en alternance avec Lydie FESIN), danseuses, Emmanuel REVEILLE (dit Biloute), musicien Jony LEROND (dit Sòmnanbil), musicien Lumières : JP NEPOST (création / conduite) Production : Cie Boukousou & Mairie de Paris Mise en scène : Max DIAKOK & Daniély FRANCISQUE.

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De l’enfermement

— Par Victor Lina, psychologue clinicien —

enfer_me_ment« Quelques mots écrits pour dire psy »

Vu d’ici, et de notre point de vue, quelle pourrait être notre contribution à une réflexion partagée sur l’enfermement, son histoire, ses déclinaisons, ses justifications ses extravagances et ses limites ?
De notre point de vue, c’est-à-dire du lieu à partir duquel nous parlons. Quel est-il ?
S’il est, il est multiple et insulaire ; parlant et partant donc de notre îlet, de cet enclos qui délimite les bords de notre espace familier. Partant de notre territoire, du terrain au sein duquel nous nous situons et de ce que nous y faisons dans les circonstances favorables, une pratique clinique s’appuyant sur la rencontre et l’écoute dans une pièce porte fermée et en particulier en milieu fermé.
Foucault lors d’un entretien filmé propose une analyse de ce l’on entend par le terme humanité. L’humanité, celle à laquelle nous sommes souvent amenés à nous référer, est présentée par lui comme une manière raisonnable d’exercer le pouvoir.
L’enfermement et la privation de liberté traduirait ainsi une nouvelle économie du pouvoir régie par un discours empreint d’humanité.

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L’extension du port : et si on se fédérait ?

— Par Florent Grabin, Pour Une Martinique Autrement —
extension_por_f-d-fUn développement durable doit répondre à nos besoins présents, sans que cela empêche les générations futures de répondre aux leurs. Le développement durable gaspille-t-il des ressources de l’environnement ?
Entraîne-t-il une faillite économique ?
Permet-il à d’autres humains de vivre dignement ?
Pour répondre à ces questions, il nous faut commencer par mettre un terme à cette équation : « Quand on additionne dix Martiniquais à dix autres on n’obtient pas logiquement vingt Martiniquais, mais bel et bien vingt divisions » . Oui à l’écologie, non à certains écologistes politiciens.
Le rétablissement de cette règle impose à tous ceux qui participent au débat sur l’extension du port de Fort-de-France, de se regrouper pour accompagner les promoteurs dans la réussite de ce projet nécessaire au développement de notre région.
Au moment où tout le monde parle de préservation de notre riche biodiversité, n’est-il pas contradictoire d’observer cette absence de projet commun pour la préservation de la baie de Fort-de-France ? Nous avons ici l’opportunité de fédérer toutes les études qui circulent et qui, trop nombreuses, perdent leur crédit.

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« Sur le chemin de l’école », une film de Pascal Plisson

Festival du film documentaire

sur_le_chemin_ecoleLe 20 novembre à 14 h au Centre culturel du bourg du Lamentin

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Un documentaire raconte la soif d’apprendre de quatre enfants du bout du monde, parfois au péril de leur vie
C’est le genre de récit qui vous chamboule « grave », comme on dit dans une cour de récréation. Pas juste un documentaire. Sur le chemin de l’école palpite de courage, de mérite, de désir d’apprendre. On y voit des mômes magnifiques. Quatre valeureux, Jackson en tête, tels des mousquetaires qu’on devrait montrer en exemple à tous les enfants pour leur donner, à eux aussi, du courage.
Jackson, donc. Il vient de passer quelques jours à Paris, avec sa petite sœur, Salomé. Il a visité la tour Eiffel, fait du shopping, dormi à l’hôtel. Il a 13 ans et arrive du Kenya. Avant de devenir l’un des héros de Sur le chemin de l’école de Pascal Plisson, il n’avait jamais pris l’avion, jamais vu d’eau courante, la télévision, une route goudronnée ou même dormi dans un vrai lit. Lors de sa première nuit à Nairobi, il n’a pas fermé l’œil : « Trop de bruit. 

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« Jasmine », un film d’animation d’Alain Ughetto

Festival du film documentaire

jasmine

Mardi 18 novembre 2014 à 18h 30 Médiathèque Alfred Melon-Degras au Saint-Esprit

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SYNOPSIS

Alain Ughetto retrouve des lettres anciennes, des aérogrammes, des dessins, des bobines de films. Le réalisateur se souvient de ces séjours passés à Téhéran auprès de Jasmine, alors que le peuple iranien manifestait son souhait de voir le Chah quitter le pouvoir au profit de l’ayatollah Khomeini. La Révolution était en marche, mais le couple improbable formé par Ughetto et Jasmine, fort d’un amour encore vif, restait comme étranger aux bruissements de la révolte. Comme dans un cocon, à l’abri de l’Histoire en marche, les amoureux, récréés en pâte à modeler, rêvaient éveillés tout en doutant de la pérennité de leur aventure…

LA CRITIQUE LORS DE LA SORTIE EN SALLE DU 30/10/2013

On aime beaucoup

Le plus beau film d’animation (pour adultes) de l’année. L’histoire d’un amour fou entre Alain l’Occidental et Jasmine la Persane, débutée en France et poursuivie dans un Iran en pleine révolution, à la fin des années 1970. Pour raconter cette passion, la sienne, Alain Ughetto s’est enfermé pendant un an dans son atelier et a laissé remonter les souvenirs.

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Un Roman de Renart : du spectacle avant toute chose

Par Corinne Le Sergent

renardLa queue d’Ysengrin coincée dans la glace, le goupil et le loup dans le puits, nous connaissons tous un certain nombre d’épisodes que relatent les diverses « branches » du Roman de Renart, longue narration en vers, écrite pendant près de 100 ans, entre le XIIe et le XIIIe siècle, par de nombreux auteurs anonymes. Il est probable que peu d’entre nous aient lu le texte en entier, encore moins dans sa langue originale, mais c’est bien le propre d’un classique que d’être connu sans avoir forcément  été lu. Le spectacle proposé cette semaine par le théâtre Aimé-Césaire adapte donc pour la scène quelques épisodes du texte original. Maurice Baud, comédien et metteur en scène, déclare dans une note d’intention vouloir « se faire le relais de ce texte qui, bien que faisant partie du plus ancien patrimoine littéraire français, est selon [lui], toujours d’actualité par sa drôlerie, sa sagesse, sa richesse, la justesse de son propos. » Pourquoi et comment adapter à la scène ce monument ?

La première étape de ce travail de « relais » consiste à rendre le texte accessible aux auditeurs contemporains, en récrivant certains épisodes : la pêche aux anguilles, le puits, le jugement de Renart, le siège de Maupertuis, etc.

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« Le Métis de la République », un film de Philippe Baron

Festival du film documentaire

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Centre culturel du bourg du Lamentain le 19 novembre à 14

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Exceptionnel documentaire sur le destin incroyable et tragique du premier maire noir de l’Hexagone.

Ce soir, Le Métis de la République (France 3, 23h50) revient sur le parcours exemplaire, fascinant et tragique de Raphaël Elizé. Né au Lamentin en Martinique en 1891, il a été élu maire de la commune de Sablé-sur-Sarthe en 1929, à une époque où des courants politiques racistes et ségrégationnistes persistaient. Ce destin peu connu, raconté par le comédien Philippe Torreton, aurait mérité d’être diffusé en prime time.

Métis, arrière-petit-fils d’esclaves martiniquais, Raphaël Elizé arrive en métropole en 1919 et s’installe comme vétérinaire à Sablé-sur-Sarthe. Très vite, cet érudit mélomane socialiste est estimé des nombreux éleveurs de la région et gagne leur confiance. En 1929, il est élu maire. Au cours de ses mandats, car il sera réélu en 1935, il ouvre notamment une école, une maternité, une maison du peuple, et fait construire la première piscine de l’ouest de la France.

Au moment de la déclaration de la Seconde guerre mondiale, il est mobilisé en 1939 et revient un an plus tard lors de la capitulation de la France.

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Conversations Croisées à la Cohée de l’Obscur

logo_triniteFrédéric Buval, maire-conseiller général de la trinité et les membres de son conseil municipal ont le plaisir de vous inviter à rencontrer
andré lucrèce écrivain martiniquais, critique littéraire et sociologue, auteur de plusieurs livres et de nombreux articles consacrés à la poésie,
au théâtre et à la peinture. Il poursuit une réflexion sur les paysages, les mythes et les croyances des sociétés antillaises.
mardi 18 novembre 2014 19h30
maison de la culture de la trinité
la ville de la trinité, en ouvrant cet espace d’échange en compagnie de questionneurs, invite assurément à l’écoute, au questionnement, au partage…Saluons ce concept de plateau ou l’invité, (une personnalité, acteur de la vie politique, économique ou culturel de l’île) est questionné par des journalistes sur des questions sociétales, politiques, culturelles et économiques.
Cette initiative existe depuis 2005. Conversation Croisées a reçue Patrick Chamoiseau, Camille Darsiere, Frank Hubert, Michel Mocontour, Madeleine de Grandmaison, l’Homme Paille pour ne citer que ceux-la et serait une belle alternative d’émission TV. Cette semaine c’est André LUCRÈCE – Ecrivain, Critique littéraire, Sociologue – qui sera l’invité du rendez-vous du Mardi 18 novembre à 19h30 – Maison de la Culture de Trinité.

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Quatre mains sur un piano

Par Selim Lander.

Svetlana Eganian et Yolande KouznetsovLa fête au CMAC pour les amoureux de la musique classique puisqu’ils n’ont pas tant d’occasions, en Martinique, de satisfaire leur passion : un récital non pas d’un (ou une) pianiste mais de deux à la fois ! Le piano, on le sait, se prête à cet exercice, certains morceaux ayant d’ailleurs été composés spécialement à cet effet. Il peut arriver – comme au festival de la Roque d’Anthéron – que deux voire trois pianistes se produisent simultanément sur des instruments différents mais le piano à quatre mains, sur un seul instrument donc, est plus spectaculaire (pour qui a la chance de voir les mains des interprètes) et surtout il conduit naturellement à exploiter au maximum les ressources de l’instrument.

Le récital a commencé par la fantaisie en fa mineur opus 103 de Schubert dans laquelle on goûte particulièrement la reprise du thème lent et doux. Ont suivi quatre danses norvégiennes endiablées de Grieg qui mirent en valeur la virtuosité des interprètes, puis La Moldau de Smetana, heureuse  transcription pour le piano à quatre mains par le compositeur lui-même du « poème symphonique » bien connu.

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« Sport, science, société », un film de Sophie Bensadoun

Festival du film documentaire

sport_science_steMardi 18 novembre à la B.U de l’U.A. de Schoelcher

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La réalité virtuelle peut-elle donner envie de faire du sport ? Peut-on détecter un champion dès son plus jeune âge ? Le dopage, pratique courante dans le cyclisme ? Autant de questions et bien d’autres auxquelles tentent de répondre les 12 films courts
En matière de records les sportifs ont-ils atteint leurs limites ? Peut-on détecter un champion dès son plus jeune âge ? La réalité virtuelle peut-elle donner envie de faire du sport ? Le public a-t-il une responsabilité dans le dopage ? Le sport est-il le reflet de la société ? L’humain ordinaire sera-t-il le sportif handicapé de demain face à l’humain augmenté ?… Autant de questions, et bien d’autres, auxquelles répond la collection de podcasts vidéo « Sport, Science, Société » produite par CNRS Images, en collaboration avec l’INSEP. Sport collectif, individuel, athlétique, de combat, nautique ou d’hiver, ces douze films courts offrent un éclairage singulier sur l’apport des scientifiques à un fait social majeur. Ils sont à découvrir en téléchargement sur le site du CNRS et en streaming sur le site de L’Equipe et la webTV de l’INSEP.

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« Mommy », un film de Xavier Dolan

Par Selim Lander.

Mommy Diane (Anne Dorval) Steve (Antoine Olivier Pilon)X. Dolan est un jeune cinéaste québécois à la scénographie déjà imposante, parmi laquelle on a déjà pu, grâce à S. Zebina, voir ici – et admirer – Laurence Anyway (2011) et Tom à la ferme (2013). Par exception, X. Dolan ne joue pas dans ce nouveau film : malgré son jeune âge (25 ans), il n’eût pas été crédible, en effet, dans le rôle de Steve (interprété par Antoine Olivier Pilon), un adolescent incapable de se contrôler à la moindre contrariété. Renvoyé de l’institution où il était pensionnaire, il est rendu à sa mère, Diane (Anne Dorval) qui entreprend de l’éduquer elle-même. Tâche impossible comme on l’en a prévenue, mais quand l’alternative se situe entre ça et l’abandon définitif de l’enfant, une mère peut-elle hésiter ? Une lueur d’espoir apparaît d’ailleurs en la personne d’une voisine, Kyla (Suzanne Clément), bien mal en point pourtant (elle est à peu près aphasique), mais qui s’intéresse au sort de Steve. Professeure en disponibilité, elle peut aider à le faire avancer dans sa scolarité qui se déroule désormais à domicile.

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Retour aux sources avec « Un Roman de Renart »

Par Selim Lander.

roman_de_renartLe Roman de Renart date du tournant du XIIIe siècle. C’est donc l’un des premiers textes comiques écrits en (vieux) français. Maurice Baud a décidé de le monter au théâtre dans une version abrégée et modernisée sans excès par Bruno Cosson. Ils rendent tous deux un service éminent aux lettres françaises en rendant accessible ce texte des origines de notre littérature. Et le public l’a bien compris qui se presse nombreux aux représentations (le Théâtre municipal fait salle comble tous les soirs). Autant dire que ce retour en arrière est plus que rafraîchissant. Nos ancêtres y apparaissent comme des êtres primesautiers, irrévérencieux, s’amusant de choses simples et ne négligeant pas la gaudriole. Le roi Lion ne sait pas ce qu’il veut, le curé est en puissance de femme et d’enfant et les femelles de tout poil se font allègrement sauter par un messire Renart lequel possède plus d’un tour dans son sac.

Le comédien est accompagné sur la scène par une violoncelliste, Marie-Claude Douvrain. Elle lui apporte un contrepoint musical qui n’a rien de superflu. On notera que le violoncelle possède une « voix » grave et chaude qui explique qu’on le trouve souvent présent sur les scènes de théâtre, l’accordéon demeurant son seul concurrent sérieux.

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VI° Colloque de Kolétètkolézépol : une belle rencontre !

— Par Robert Saé —koletetkolezepol

Ce mardi 11 Novembre, se tenait le VI° colloque organisé par Kolétètkolézépol. Les participants étaient invités à échanger autour du thème : « Activités économiques et logique du partage pour un mieux vivre dans le pays Martinique. »

Après que le Professeur Jean BERNABE, membre du secrétariat, eut rappelé les principes fondant l’action de KTKZ et précisé les objectifs du colloque, les participants ont pu apprécier des contributions  de haute tenue  et confronter sereinement leurs points de vue.M. Georges PARA, statisticien, responsable de l’IMSEPP* a présenté les chiffres permettant de mesurer les revenus et les inégalités dans la société martiniquaise, mais il s’est surtout attaché à définir les concepts permettant d’appréhender la situation, en particulier celui de « pauvreté ».M. Eddie MARAJO, directeur d’OPEN SOFFT SYSTEM, a fait état de la philosophie et de l’impact des mesures prises par le gouvernement français sur le plan social.M. Robert SAE, membre du secrétariat de KTKZ, a relevé les obstacles au partage qui conduirait au mieux vivre.M. Jean Paul JOUANELLE, membre de Contact  Entreprise, à partir d’exemples concrets, a insisté sur notre capacité à surmonter les obstacles.M.

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Une autre forme de terreur cinématographique : « The Tribe » et « Chemin de croix »

Par Selim Lander.

chemin_de_croixLes vrais films d’horreur ne sont pas ceux qui mettent en scène des monstres imaginaires mais bien plutôt ceux qui montrent la réalité dans son implacable cruauté. Il y a certes une gradation dans le mal. On peut même se demander si le mal « radical » (Kant) existe. Un individu qui aurait choisi l’immoralité en toute liberté, qui se réjouirait d’infliger des souffrances abominables, incarnerait sans doute le mal absolu. Il est douteux cependant que l’on puisse trouver un tel individu. Si le héros négatif sadien correspond à ce schéma, il n’est en effet qu’un être de fiction, sorti de l’imagination quelque peu dérangée du « divin (?) marquis ». Tout porte à croire que les « sadiques » qui se rencontrent dans la réalité sont avant tout des malades : telle est sans nul doute la mère dans le film Chemin de croix de Dietrich Brüggemann. Quant à ceux qui ont penché du côté du mal du fait des circonstances, comme dans The Tribe de Myroslav Slaboshpytskiy, ils n’avaient en général pas d’autre choix : comment survivre en effet dans la jungle sans devenir une bête sauvage ?

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L’histoire de l’Histoire

— Par Juan Nicolás Padrón —

histoireTout récemment j’ai écouté, rien que des lèvres d’une enseignante de la matière, que l’histoire n’a besoin que de la mémoire ». Une affirmation pareille m’a rappelé que pour Hérodote, reconnu comme le « père de l’historiographie », tout au moins dans le monde occidental, les dites Histoires –dont le titre signifie en grec « recherche ou quête- avaient pour but de faire connaître les mœurs et les traditions du « monde antique » objet de ses études, et d’abonder sur les conflits armés entre ces peuples, leurs causes et les arguments des parties. Il ne s’agissait pas de recueillir des événements pour leur ultérieur apprentissage par cœur, mais il faisait appel à une morale ou à un enseignement pour comprendre le présent et tenir en considération sa signification fondamentale pour une projection vers le futur. Si l’on passe revu des cultures anciennes, telles celles de la Chine ou de l’Inde, ni Confucius ni Bouda, associés à l’histoire de ces civilisations, n’insistent sur les données et les chiffres, les noms et les relations de faits, parce que ce n’est pas la mémorisation ce qu’a prévalu dans leurs discours mais l’analyse et le raisonnement dérivés de leurs légendes et une sorte de réalité mythique liée à la pensée et à la sensibilité des ancêtres.

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« Conversation animée avec Noam Chomsky », un film de Michel Gondry

Festival du film documentaire

conversation_chomskyLe 15 novembre à 20 h 

à (?) voir ChapCiné Dewo ( 0696 79 69 64) et le 26/11/2014 à 19 h au Garage Popular (F-d-F)

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Gondry brouille de nouveau les pistes avec ce documentaire animé plus intimiste qu’il n’y paraît. Un exercice de style fascinant et accessible à ranger auprès des meilleurs films de son auteur.
L’argument : À travers une série d’entretiens, Michel Gondry illustre, au sens propre comme au figuré, les théories de Noam Chomsky, ainsi que les moments personnels que Chomsky révèle, dans un film d’animation, où la créativité et l’imagination de Gondry se mettent au service de la rigueur intellectuelle de Chomsky.
Notre avis : Encore une fois, ce n’est pas exactement là qu’on attendait Michel Gondry. Et pourtant, il y a quelques années, le cinéaste bricoleur avait déjà préparé le terrain : début 2010, entre Soyez sympas, rembobinez (2008) et The Green Hornet (2011), la planète cinéma voyait arriver en salles avec surprise un documentaire minimaliste signé Gondry, portrait poignant de sa tante Suzette intitulé L’Épine dans le cœur.

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L’espace public : un lieu pour débattre des choses qui nous concernent tous

— Bruno Ollivier —
journalMalgré tout ce qu’on peut lui reprocher, la presse écrite est une composante fondamentale de notre espace public, et donc de notre démocratie. On peut faire à la presse écrite beaucoup de reproches et en plus, elle collectionne les handicaps.
En premier lieu, la presse quotidienne écrite se meurt lentement. Le phénomène est ancien. Les 2/3 des quotidiens français de 1946 ont disparu. Les Français lisent de moins en moins le journal : on vend 154 exemplaires de quotidiens pour 100 habitants en France contre 459 en Suède. Et les journaux français sont plus chers. Les lecteurs sont de plus en plus âgés. La presse quotidienne a mal résisté à la télévision, et Internet semble lui donner le coup de grâce, comme c’est et ce sera le cas d’innombrables métiers, de l’enseignement aux taxis et de la banque à la médecine.

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Un roman de Renart

Au T.A.C.  Jeudi 13, Vendredi 14, Samedi 15 Novembre 2014 à 19 h 30

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— Dossier de presse —

Ce texte reprend, dans la langue d’aujourd’hui, tous les ingrédients de l’original : le personnage central de Renart trompe tout son monde « car la faim lui fait la guerre », certes, mais surtout pour se délecter des tours cruels qu’il joue à tous.
Là où les autres crient au péché, au coup malheureux du sort, à la leçon divine, Renart ne voit que jouissance de la vie : il mange, il fait l’amour, il tue, il rigole, il tremble… de bon coeur et de bonnes tripes⋅

Comédien, et metteur en scène, j’aime⋅⋅⋅ le répertoire classique, le Roman de Renart en fait partie et les souvenirs d’enfance, le Roman de Renart en est un⋅ En tout premier, l’histoire de Tibert et Renart qui rivalisent tous deux d’astuces et de ruses pour déguster tous seuls les fromages en laissant la peau de l’autre en otage au fermier⋅ J’avais entendu cette histoire sur un banc de l’école et j’étais amoureux de l’institutrice remplaçante, jeune et délicieuse⋅⋅⋅
J’ai eu envie de me faire le relais de ce texte qui, bien que faisant partie du plus ancien patrimoine littéraire français, est selon moi, toujours d’actualité par sa drôlerie, sa sagesse, sa richesse, la justesse de son propos⋅
Il me fallait retrouver et partager cette truculence, cette verdure de langage, l’irrévérence de ce personnage face aux certitudes creuses des institutions de son époque ; certitudes qui se nourrissent de la guerre contre⋅⋅⋅ d’autres certitudes, prétextant que le mal est toujours en l’ennemi, chez l’autre⋅ Avec Renart, le mal, et même l’animal est en nous.

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« Le Sel de la Terre », de Wim Wenders

Festival du film documentaire

Mercredi 19, 19h 30  au CMAC à Madiana

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Film documentaire de Wim Wenders et Juliano Ribeiro Salgado explore les quarante ans de carrière du photographe brésilien Sebastiao Salgado, père du second. D’abord photographe humaniste, témoin des souffrances humaines dans des clichés noir et blanc très intenses, il s’est ensuite consacré à un hommage pictural à la planète.

« Le Sel de la Terre ». film documentaire coréalisé par l’Allemand Wim Wenders et le Français Juliano Ribeiro Salgado. 2h08. Sortie en France le 15 octobre 2014. Présenté à Cannes en 2014 dans la section « Un certain regard ».

C’est comme si le nom de la section « Un certain regard » à Cannes avait été choisi pour accueillir un jour ce film magnifique et bouleversant. Ce « certain regard », c’est tout d’abord celui que pose depuis quarante ans le photographe Sebastiao Salgado. Ses photos noir et blanc au contraste toujours dense et subtil ont raconté des odyssées humaines souvent tragiques. Qu’il soit allé partager le quotidien des milliers de chercheurs d’or brésiliens dans la plus grande mine à ciel ouvert du monde, qu’il ait immortalisé les pompiers tentant d’éteindre les incendies des champs pétrolifères au Proche-Orient, qu’il ait perdu goût à la photo lors du génocide rwandais, le regard qu’il porte sur les hommes même les plus modestes est toujours celui d’un égal, d’un frère.

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