L’extension du port : et si on se fédérait ?

— Par Florent Grabin, Pour Une Martinique Autrement —
extension_por_f-d-fUn développement durable doit répondre à nos besoins présents, sans que cela empêche les générations futures de répondre aux leurs. Le développement durable gaspille-t-il des ressources de l’environnement ?
Entraîne-t-il une faillite économique ?
Permet-il à d’autres humains de vivre dignement ?
Pour répondre à ces questions, il nous faut commencer par mettre un terme à cette équation : « Quand on additionne dix Martiniquais à dix autres on n’obtient pas logiquement vingt Martiniquais, mais bel et bien vingt divisions » . Oui à l’écologie, non à certains écologistes politiciens.
Le rétablissement de cette règle impose à tous ceux qui participent au débat sur l’extension du port de Fort-de-France, de se regrouper pour accompagner les promoteurs dans la réussite de ce projet nécessaire au développement de notre région.
Au moment où tout le monde parle de préservation de notre riche biodiversité, n’est-il pas contradictoire d’observer cette absence de projet commun pour la préservation de la baie de Fort-de-France ? Nous avons ici l’opportunité de fédérer toutes les études qui circulent et qui, trop nombreuses, perdent leur crédit. Afin de prouver que nous ne sommes pas atteints du « syndrome de la diarrhée verbale » .
Ce projet, gaspille-t-il des ressources de l’environnement ?
Dans tout grand chantier, il existe indéniablement des dégâts collatéraux ou des sacrifices à faire. Mais, quand il est question d’aménagement du territoire, le législateur a mis à disposition des administrés tout le balisage nécessaire pour éviter les dérives. Dans ces conditions, si nous voulons faire de la baie de Fort-de-France une vitrine ouverte sur la Caraïbe, déclarer qu’il y a une fouille destructrice prévue dans la Grande Caye n’est pas recevable en l’état, il convient de bien connaître ce dossier.
Il existe différentes options qui devront être chiffrées, puis comparées, afin de voir quel est le bénéfice-risque, pour éviter de bouleverser l’équilibre économique du projet.
Entraîne-t-il une faillite économique ?
À partir de ce plan d’eau différents chantiers sont prévisibles et mobilisent tout le BTP : ne dit-on pas que « quand le bâtiment va tout va! » Après la construction de cette extension, qui fera de notre port un hub, d’où pourront être distribuées, au niveau de la Martinique, toutes les marchandises, soit à partir de camions, soit par transport maritime.
À charge pour nos jeunes qui ont été formés en logistique, d’organiser des sociétés de cabotage afin d’irriguer tout le secteur local et le reste de la Caraïbe. Et bienvenue à la création de sociétés de transports par nos chauffeurs de poids lourd pour assurer l’approvisionnement par voie maritime, des matériaux de construction venant de Saint-Pierre. Ainsi, la circulation routière et la traversée des communes du littoral seront fluidifiées. Ne pas le faire, c’est laisser la place aux autres et accentuer la faillite économique amorcée.
La Martinique est regardée dans le monde du Shipping Caribéen comme étant dans la bonne démarche et le mercredi 15 octobre 2014, Madame Geneviève PILON a reçu, pour le compte du Grand Port de la Martinique, le trophée « Port Container Of The Year 2013 » qui est considéré comme étant le Graal de la reconnaissance dans ce secteur.
Permet-il à d’autres humains de vivre dignement ?
C’est possible. Car en fédérant tout le monde autour de ce projet, on participe activement à la construction de la Martinique. Ce concept a pour mission d’inciter nos décideurs à traiter le dépôt d’alluvions se trouvant à chaque embouchure, dont celui de la Lézarde, qui est le plus important. Ce secteur d’activité générateur d’emplois qui a existé et qui, s’il était remis en place, permettrait de valoriser la récupération des matériaux, tout en réduisant les inondations en cas de crue.
L’écoulement naturel permettra de drainer le fond de la zone, en réduisant le niveau de la vase. Cette opération devrait permettre de participer à la dépollution de la baie de Fort-de-France, de réhabiliter la Mangrove de Volga-Plage afin d’en faire un haut lieu universitaire, de recherche en matière de dépollution. Et quelle belle occasion offerte à tous nos détenteurs de « savoir-faire » , de prouver leur compétence, à faire savoir, aux générations présentes et futures. Chiche!
Nous devons ensemble, nous souvenir que notre bassin de radoub est le seul dans la Caraïbe à avoir la compétence requise pour de grosses réparations de bateaux.
Florent Grabin, Pour Une Martinique Autrement