Étiquette : Matilde dos Santos Ferreira

Cinq questions à Ludovic Nino

Exposition « de feu et de pluie », visible à la Fondation Clément, du 20 octobre au 12 décembre.

— Propos recueillis par Matilde dos Santos Ferreira, critique d’art et curateur indépendant —

Produite par la Fondation Clément en partenariat avec la DEAL et le PNRM dans le cadre de la candidature de la Martinique à l’inscription sur la liste patrimoine UNESCO.

Le titre de l’exposition « de feu et de pluie » renvoie aux deux versants d’une même gestation : car la Martinique est bien la fille des entrailles fumantes de la terre et des pluies provoquées par le relief, donnant naissance aux forêts tropicales humides. Partant de l’idée que le volcan impacte la vie de l’homme très au-delà de la science et des catastrophes, il a été demandé aux artistes de travailler sur le processus éruptif comme métaphore, voire l’essence de la création. Cinq œuvres ont été créées pour l’exposition : les installations «Respé twa fwa » de Christian Bertin, «Sismographie méga-poétique » de Julie Bessard, « Composition Tellurique » d’Hervé Beuze, « Le jour d’après » de Ricardo Ozier-lafontaine et le triptyque « Un démiurge » de Jean-Baptiste Barret.

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Cinq questions à Alain Joséphine

Exposition « de feu et de pluie », visible à la Fondation Clément, du 20 octobre au 12 décembre.

— Propos recueillis par Matilde dos Santos Ferreira, critique d’art et curateur indépendant —

Produite par la Fondation Clément en partenariat avec la DEAL et le PNRM dans le cadre de la candidature de la Martinique à l’inscription sur la liste patrimoine UNESCO.

Le titre de l’exposition « de feu et de pluie » renvoie aux deux versants d’une même gestation : car la Martinique est bien la fille des entrailles fumantes de la terre et des pluies provoquées par le relief, donnant naissance aux forêts tropicales humides. Partant de l’idée que le volcan impacte la vie de l’homme très au-delà de la science et des catastrophes, il a été demandé aux artistes de travailler sur le processus éruptif comme métaphore, voire l’essence de la création. Cinq œuvres ont été créées pour l’exposition : les installations «Respé twa fwa » de Christian Bertin, «Sismographie méga-poétique » de Julie Bessard, « Composition Tellurique » d’Hervé Beuze, « Le jour d’après » de Ricardo Ozier-lafontaine et le triptyque « Un démiurge » de Jean-Baptiste Barret.

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Cinq questions à Nicolas Derné

Exposition « de feu et de pluie », Fondation Clément, du 20 octobre au 12 novembre.

— Propos recueillis par Matilde dos Santos Ferreira, critique d’art et curateur indépendant —

Exposition « de feu et de pluie », visible à la Fondation Clément, du 20 octobre au 12 décembre. Produite par la Fondation Clément en partenariat avec la DEAL et le PNRM dans le cadre de la candidature de la Martinique à l’inscription sur la liste patrimoine UNESCO.

Le titre de l’exposition « de feu et de pluie » renvoie aux deux versants d’une même gestation : car la Martinique est bien la fille des entrailles fumantes de la terre et des pluies provoquées par le relief, donnant naissance aux forêts tropicales humides. Partant de l’idée que le volcan impacte la vie de l’homme très au-delà de la science et des catastrophes, il a été demandé aux artistes de travailler sur le processus éruptif comme métaphore, voire l’essence de la création. Cinq œuvres ont été créées pour l’exposition : les installations «Respé twa fwa » de Christian Bertin, «Sismographie méga-poétique » de Julie Bessard, « Composition Tellurique » d’Hervé Beuze, « Le jour d’après » de Ricardo Ozier-lafontaine et le triptyque « Un démiurge » de Jean-Baptiste Barret.

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Cinq questions à Hervé Beuze

Exposition « de feu et de pluie », Fondation Clément, du 20 octobre au 12 novembre.

— Propos recueillis par Matilde dos Santos Ferreira, critique d’art et curateur indépendant —

Produite par la Fondation Clément en partenariat avec la DEAL et le PNRM dans le cadre de la candidature de la Martinique à l’inscription sur la liste patrimoine UNESCO.

Le titre de l’exposition « De feu et de pluie » renvoie aux deux versants d’une même gestation : car la Martinique est bien la fille des entrailles fumantes de la terre et des pluies provoquées par le relief, donnant naissance aux forêts tropicales humides. Partant de l’idée que le volcan impacte la vie de l’homme très au-delà de la science et des catastrophes, il a été demandé aux artistes de travailler sur le processus éruptif comme métaphore, voire essence de la création. Les œuvres ont été choisies en fonction du parallèle entre construction/ destruction /reconstruction dans la nature et dans la vie de l’homme. Elles parlent de mémoire, de chaos, de jaillissements et tremblements, d’échanges d’énergie, du magma qui fuse, de la chaleur brulante, de l’état du monde l’instant d’après.

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Cinq questions à Jean-Baptiste Barret, photographe.

— Propos recueillis par Matilde dos Santos Ferreira, critique d’art et curateur indépendant —

L’exposition « De feu et de pluie » visible à la Fondation Clément jusqu’au 11 novembre, réuni 16 artistes martiniquais ou vivant ou ayant vécu en Martinique autour du volcan comme métaphore de la négociation entre construction/destruction (au niveau humain, naturel, social,…). Elle créé un espace pour penser la vie aux Antilles continuellement entre bâtir et démolir, ériger et raser, marquer et effacer, en réponse et en résistance à des menaces diverses. Les œuvres exposées évoquent les mémoires recomposées, le chaos, les jaillissements et les tremblements de toute création, l’échanges d’énergie, l’état du monde l’instant d’après.

Jean-Baptiste Barret est un des artistes de l’exposition. Son œuvre « Un démiurge » a été créé spécialement pour « De feu et de pluie ».

Matilde dos Santos – Qui est Jean-Baptiste Barret ?

Jean-Baptiste Barret : J’ai du mal à me dire artiste ; je dis plus souvent : je suis photographe, c’est une manière de mettre un peu de distance je crois. En fait, je fais des images.

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Le jardin des sculptures – entretiens d’artistes : Luz Severino

— Propos recueillis par Matilde dos Santos Ferreira, critique d’art et curateur indépendant —

Et on arrive à la fin de la série d’entretiens avec les créateurs des œuvres du jardin des sculptures de la Fondation Clément. Transcription d’un entretien avec l’artiste Luz Severino (République dominicaine), à la Fondation Clément en juillet 2019.

Luz Severino en cinq dates. Quels sont pour toi les événements et/ou rencontres qui ont le plus impacté ta destinée ou ton œuvre ?

La naissance de mon fils, en 2002 en Martinique.

Ma date de fin d’études des beaux-arts car dès que j’ai fini l’école j’ai participé à la biennale d’art de Santo Domingo, et j’ai eu le prix d’honneur pour la gravure du Centro Léon, alors que je sortais tout juste de l’école.

L’exposition Salir del hoyo en 2007 à Santo Domingo qui marquait mes dix ans de carrière.

2001, venir vivre en Martinique.

Et des rencontres, c’est le plus important dans une vie. Une rencontre est directement liée à Avançons tous ensemble et au fait qu’elle est aujourd’hui dans le jardin des sculptures :

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Le jardin des sculptures – entretiens d’artistes: Michel Rovelas

— Propos recueillis par Matilde dos Santos Ferreira, critique d’art et curateur indépendant —

Série d’entretiens avec les créateurs des œuvres du jardin des sculptures. Michel Rovelas a répondu par écrit le 26 juin 2019 au court questionnaire que j’avais envoyé par mail.

MDS : Michel Rovelas en cinq dates. Quels sont pour vous les événements et/ou rencontres qui ont le plus impacté votre destinée ou votre œuvre ?

MR : Compte tenu de l’urgence avec laquelle vous m’invitez à répondre à votre questionnaire, je n’apporterai, que des réponses qui déterminent à mes yeux un champ direct de significations lequel interagit avec la genèse de mon travail de sculpteur et de peintre.

Des bébés surgissent régulièrement dans le monde. Aussitôt, ils commencent à apprendre le monde.

Celui qui réussit à devenir peintre ou sculpteur est celui qui « en donnant son corps au monde transforme le monde en peinture ou sculpture ». Pour comprendre la vie il faut s’ouvrir au monde qui s’offre à vous. Si ce que vous donnez est juste et fondé, vous avez une chance de recevoir.

L’essence de la réalité et celle de l’art sont une seule et même chose.

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Le jardin des sculptures, entretiens d’artistes : BRUCE

— Propos recueillis par Matilde dos Santos Ferreira, critique d’art et curateur indépendant —

Série d’entretiens avec les créateurs des œuvres du jardin des sculptures de la Fondation Clément. Conversation avec le martiniquais BRUCE en octobre 2019, au téléphone.

Matilde dos Santos : BRUCE en cinq dates. Quels sont pour vous les événements et/ou rencontres qui ont le plus impacté votre destinée ou vos productions?

BRUCE : Il faudrait demander cela à ma sœur. Elle tient le compte des choses… Il y a tant d’évènements dans une vie, vous savez, et pour les dates je suis très mauvais. Mais il y a quand même un dernier évènement dont on peut parler. Nous avons acheté en famille ce domaine, le château de Bénéhard, dans la Sarthe, où je vis en permanence maintenant depuis 2015. Et nous y travaillons en famille, ma sœur s’occupe de la partie commerciale et comptable, mon fils des vignobles et moi de l’art. On pourrait dire que je restaure et décore le château, à ma manière : je refais les poignées de portes, des armoires, des fenêtres, des lustres, des candélabres…j’y pose mes œuvres aussi, tout en respectant le château, car c’est une œuvre d’art à lui tout seul, avec sa sensibilité propre.

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Le jardin des sculptures – entretiens d’artistes : Vladimir Skoda

— Propos recueillis par Matilde dos Santos Ferreira, critique d’art et curateur indépendant —

J’ai rencontré Vladimir Skoda à la Fondation Clément en décembre 2018, lorsqu’il est venu finir l’installation de sa pièce « Ciel de sphères, sphères de ciel ». Immense artiste et charmant au possible. Il portait un costume de couleur claire, et un chapeau, une longue barbe blanche aussi. Nous avons discuté pendant des heures, sur le banc face à son œuvre, en parlant de l’œuvre que ses aides installaient, de son enfance, de son fils qui est au Canada, du jardin, des fleurs boulets de canon qu’on y trouve et qui l’avaient enchanté, de Prague, où il a grandi. J’ai beaucoup ri quand il m’a raconté qu’après avoir été considéré dissident pour être parti étudier à Paris avant le printemps de Prague, et n’être jamais revenu au pays, il lui était interdit d’y revenir. Mais un jour, ses parents étant très âgés, il a voulu y aller quand même et pour éviter qu’on lui retienne sur place, il avait organisé un voyage d’études avec ses élèves d’une école d’art.

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Le jardin des sculptures – entretiens d’artistes : Pablo Reinoso

— Propos recueillis par Matilde dos Santos Ferreira, critique d’art et curateur indépendant, —

Durant l’année 2019 en préparation d’un ouvrage sur le jardin des sculptures de la Fondation Clément, j’avais interviewé une partie des créateurs des œuvres du parc. Ces interviews n’ont finalement pas été utilisées pour le livre publié par la Fondation il y a un an. Pablo Reinoso, artiste franco-argentin, a répondu par écrit à mon questionnaire-type (quatre questions que je posais à tous les artistes, plus une question spécifique). Des réponses qui éclairent singulièrement bien sa pratique.

Matilde dos Santos : Pablo Reinoso en cinq dates. Quels sont pour vous les événements et/ou rencontres qui ont le plus impacté votre destinée ou votre œuvre ?

Pablo Reinoso : En 1969, j’ai réalisé un premier voyage, qu’on peut dire initiatique, à Paris où est née ma vocation de sculpteur après la visite du musée Rodin, la découverte du sculpteur Henry Laurens et de la « Maison de Verre » de Pierre Chareau.

 1978, est l’année où je quitte l’Argentine et m’installe à Paris. La même année j’obtiens une bourse pour partir travailler le marbre à Carrara en Italie.

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Le jardin des sculptures de la Fondation Clément, entretiens d’artistes : Miguel Chevalier

— Propos recueillis par Matilde dos Santos Ferreira, critique d’art et curateur indépendant, —

Entretien avec Miguel Chevalier par mail, en juillet 2019, autour de son imposante fleur, « Silène luminaris sive Muflier de Borgès » installée dans le jardin des sculptures de la Fondation Clément en 2015.

  1. Silène luminaris sive Muflier de Borgès, 2015, jardin des sculptures, Fondation Clément

Matilde dos Santos : Miguel Chevalier en cinq dates. Quels sont pour vous les événements et/ou rencontres qui ont impacté le plus votre destinée ou votre œuvre ?

Miguel Chevalier : Au début des années 80, j’étais convaincu que les avant-gardes avaient exploré tous les champs possibles de la création picturale et qu’essayer de régénérer un propos pictural par la peinture, ce serait refaire en moins bien ce que d’autres avaient déjà réalisé. En revanche on commençait à peine à parler de société de l’information et l’informatique prenait de plus en plus de place dans les médias. C’est ce territoire encore vierge, non exploré par la création artistique contemporaine, que j’ai souhaité approfondir. Mais l’accès à l’outil informatique était alors un vrai problème en France.

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Le jardin des sculptures – entretiens d’artistes : Angela Bulloch

— Propos recueillis par Matilde dos Santos Ferreira, critique d’art et curateur indépendant, —

Entretien avec Angela Bulloch, en juin 2019, autour de sa pièce « Heavy Metal Stack of 6: Purple, Beige & Green » installée dans le jardin des sculptures de la Fondation Clément en 2016 ( Photo ci-contre). J’avais envoyé mon petit questionnaire-type légèrement adapté à son œuvre par email. Angela m’a répondu par écrit, puis après discussion on a complété les informations. Une artiste qui transpire intelligence et franchise.

Matilde dos Santos : Angela Bulloch en cinq dates. Quels sont pour vous les événements et/ou rencontres qui ont le plus impacté votre destinée ou votre œuvre ?

Angela Bulloch : En 1966, je suis née à Rainy River, Canada. Onze années plus tard en 1977, je déménageais avec mes parents du Canada vers l’Angleterre. Onze années après, j’obtenais mon diplôme d’art au Goldsmiths college de Londres et participais cette même année à Freeze, organisée par Damien Hirst dans le Surry Docks, un bâtiment abandonné du port de Londres. On était une petite bande et on a été labelisés Young British Artists, ce qui à l’époque était important pour moi.

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Le jardin des sculptures, entretiens d’artistes : Hervé Beuze

— Propos recueillis par Matilde dos Santos Ferreira, critique d’art et curateur indépendant —

Cinquième entretien d’une série d’environ quinze interviews de créateurs des œuvres du jardin des sculptures de la Fondation Clément. Hervé Beuze, conversation enregistrée en février 2019 à l’atelier de l’Entreprise Navale Antillaise (ENA) où l’artiste suivait la fabrication de son œuvre « Armatures », aujourd’hui installée dans les jardins.

Matilde dos Santos : Peut-on revenir sur la genèse du projet « Armatures » ? La pièce sur laquelle tu travailles maintenant reprend le couple « Fleur-fleur » qui faisait partie de ton installation « Armatures » à la Fondation Clément en 2016. Tu l’as modifié et renommée. Pourquoi ?

Hervé Beuze : L’œuvre va s’appeler « Armatures ». Je reprends le nom générique de l’exposition qui avait eu lieu à la Fondation Clément. Il y avait six couples dans l’installation de départ. La Fondation a souhaité faire l’acquisition pour le jardin d’une pièce semblable au couple « Fleur-fleur » mais sans les pétales qui l’entouraient. J’ai donc changé le matériau de la structure des corps qui maintenant est faite de barres d’acier rond lisse de 16 mm de diamètre.

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Le jardin des sculptures, entretiens d’artistes : Gilles Barbier

— Propos recueillis par Matilde dos Santos Ferreira, critique d’art et curateur indépendant, —

Entretien avec Gilles Barbier à la Fondation Clément en novembre 2018 lors de l’installation de The Misthrown dice (Le dé cassé) au jardin des sculptures. L’œuvre m’intéressait mais ce n’est qu’après avoir parlé avec son créateur que j’ai saisi toute la portée de cet immense dé rouge saisi en pleine course sur le damier.

Matilde dos Santos : « Le dé cassé » (The Misthrown dice) peut sembler énigmatique pour qui ne connait pas votre œuvre, pouvez-vous revenir sur sa genèse ?
Gilles Barbier : En fait pour vous parler de cette œuvre je dois vous parler de tout mon travail. Ce dé apparait dans mon travail dès les années 90. J’ai commencé à faire de l’art en étant très intéressé par les techniques du hasard et notamment le lancer de dés qui permet d’obtenir différentes possibilités à partir d’un projet unique. J’ai donc créé un parcours au dé ; et au même moment je lisais le roman « L’homme dé » de Luke Rhinehart1 qui m’a servi à la fois pour théoriser mon processus de travail mais aussi pour m’ouvrir à l’idée d’une démarche artistique qui ne soit pas monolithique et que puisse emprunter les chemins du dé.

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Le jardin des sculptures de la Fondation Clément – entretiens d’artistes : Christian Lapie

— Par Matilde dos Santos Ferreira, critique d’art et curateur indépendant —

Pour donner continuité à la série d’entretiens avec les créateurs des œuvres du jardin des sculptures de la Fondation Clément, j’ai envoyé en juin 2019 mon court questionnaire à Christian Lapie qui a préféré répondre au téléphone, lors d’une conversation qui m’a enchanté par la bienveillance et sincérité qu’il dégage. Son œuvre est une de celles dont la présence dans le parc est pour moi la plus cohérente avec le site, par le matériau, la taille, le sens aussi.

 Matilde dos Santos : Christian Lapie en cinq ou même juste une date. Quel est pour toi, le ou les évènements et/ou rencontres qui ont le plus impacté ta destinée ou ton œuvre ?

Christian Lapie : Le moment le plus important pour ma création, a été le voyage en Amazonie pour le Sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992. Nous étions 30 artistes en résidence pendant 6 mois dans la forêt amazonienne afin de préparer une exposition collective pour l’ouverture du sommet à Rio.

Cela tombait à pic pour moi.

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Le Catapult Art Grant pour la Caraïbe en chiffres

— Par Matilde dos Santos Ferreira, critique d’art et curateur indépendant —

Au mois d’août dernier était lancé par Fresh Milk et Kingston Creative avec un financement Americans Friends of Jamaica, le programme CATAPULT Caribbean arts grant en faveur des artistes de la Caraïbe face à la COVID. Le programme réunissait 6 initiatives :

1-Vitrine d’Artistes de la Caraïbe : Un choix d’œuvres publiées sur les plateformes Catapult, entre autres. 32 artistes, créateurs ou acteurs choisis, ont reçu une subvention de 500 dollars US pour mettre en ligne leurs œuvres.

2- Créateurs Caribéens en Ligne : les artistes devaient enregistrer ou diffuser en direct une performance, une conférence, un webinaire, un atelier ou toute autre activité d’une durée de 10 à 60 minutes dans leur langue maternelle. 91 artistes choisis recevant chacun une subvention de 500 dollars US.

3- Bons de Consultation : un programme pour fournir une expertise professionnelle aux artistes, créateurs ou acteurs culturels, afin qu’ils mettent en place un site web, des plateformes sur les réseaux sociaux ou un commerce électronique. 29 artistes sélectionnés et une subvention de 500 dollars US par artiste

4- Formation créative numérique proposait des ateliers numériques gratuits en ligne pour aider les artistes à développer leurs connaissances numériques et des compétences commerciales.

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Habdaphaï et le Territoire des Migrants

Habdaphaï expose jusqu’au 23 juin à l’Espace d’art Contemporain T &T en Guadeloupe, la série Territoire.

— Par Matilde dos Santos Ferreira —
Comme toujours l’artiste s’intéresse à la transculturalité propre aux poussières d’îles caribéennes. Ce formidable creuset de races, langues, religions, a forgé des peuples multiculturels dont le langage véritable est encore en construction, car les parties désaxées de ce tout n’ont pas fini de s’ajuster et l’être syncrétique est toujours en gestation.

Cette gestation est l’objet de sa réflexion. Tantôt sur la forme de réminiscences, tantôt sur la forme d’une d’état des lieux- inventaire d’une perception forcément fragmentaire de la réalité. Dans cet espace fragmenté Habdaphaï confronte les strates successifs et concomitants de cultures diverses, irrémédiablement imbriquées et pourtant antagoniques, ignoreuses les unes des autres.

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Le syncrétisme pictural
Son processus de création part toujours de cette fusion qui se perpetue dans le temps et dans l’espace, et où l’origine, le passage, le présent et l’avenir ne cessent de se melanger. C’est cela qui l’a appelé depuis le départ le syncrétisme pictural, qui se traduit par une pratique très matiérée, dans laquelle sur des fonds abstraits l’artiste trace de façon quasi obsessionnelle des signes qu’il a inventés/découverts le long des années.

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