Chroniques d’un homme traqué et d’une île en tumulte

À propos de la pièce de théâtre « La Légende de Zadou », plus communément connue sous l’appellation de : « L’affaire, René-Louis-Gaétan Beauregard », texte & m.e.s. José Alpha
— Par Jean Samblé —
Dans l’histoire contemporaine de la Martinique, certaines existences semblent taillées dans le roc, comme si la terre elle-même avait voulu leur donner une épaisseur difficile à effacer. René Louis Gaétan Beauregard est de celles-là. On peut nier ses actes, contester ses choix, déplorer ses violences, mais il demeure une figure qui hante encore les mémoires — non pas comme un héros, mais comme une question ouverte, un miroir tendu à une île fracturée entre dominations anciennes et aspirations nouvelles.
Le matin du 1ᵉʳ octobre 1949, lorsque la gendarmerie découvre son corps recroquevillé au pied d’un talus de l’Anse Poirier, c’est bien plus qu’un fugitif qui s’éteint. C’est une époque entière qui se referme, une atmosphère lourde, faite de tensions sociales, de peurs rurales et de silences complices. À vrai dire, l’homme lui-même semblait avoir pressenti cette fin ; il avait passé sept ans à la défier, sept ans à la retarder, et pourtant, tout dans son parcours indiquait qu’il ne s’offrirait jamais vivant.

Une tragédie sociale, une histoire d’amour contrariée, un cri de douleur et d’espoir…
Qui est André Lucrèce ? (Quelques extraits de l’article de Wikipédia, à lui consacré).

L’épouse, le mari et la maitresse, répondront-ils à la question de la fidélité conjugale face au miroir de la Comédie créole ? Et puis, La fidélité n’est-ce pas pratiquer l’adultère essentiellement par la pensée ?
Dire que ce spectacle de la Cie des Asphodèles atteste de cette saine agilité et de cette intelligence vivace du jeu théâtral solaire, qui disparait malheureusement aux Antilles et singulièrement en Martinique, sous le poids de « pesantes et savantes préoccupations « sociopolitico scéniques et émotionnelles », est une vérité.
En reprenant la maxime de Louis Jouvet, je m’autorise amicalement cette observation à la lecture de
— Vu par José Alpha —
C’est devant un parterre de plus d’une centaine de spectateurs installés samedi dernier, en fin d’après-midi, sur le parvis de la Cathédrale Notre dame de l’Assomption de Saint Pierre, que les six comédiens amateurs du Théâtre de l’Histoire de la ville, ont raconté avec une grande émotion partagée, la tragédie de Lazare réécrite par le poète libanais Khalil Gibran (1883-1931) et mise en scène par José Alpha .
Dossier de presse :



Annoncée comme la meilleure édition de la nouvelle année qui a de plus en plus difficilement du mal à se libérer des turpitudes de l’année passée, les organisateurs du rituel du carnaval martiniquais qui marque la fin des hostilités et des rigueurs subies par les populations, entrent dans la transe des préparatifs d’une nouvelle ère à la faveur de la plus grande expression populaire planétaire.
(Photo de J. Alpha)


