Étiquette : Chlordécone

A propos de la charte tripartite chlordécone : Peut mieux faire!

« Matinik doubout gaoulé kont chlordécone » prend position sur le charte tripartite État Association des Maires, Agence Régionale de la Santé relative à la chlordécone

— -Communiqué de presse —

A grand bruit, une « charte pour amplifier la mobilisation contre le chlordécone » est présentée dans la presse. Elle est signée par la Préfecture, L’Agence Régionale de Santé et l’Association des Maires de la Martinique.

Étant toujours dans l’attente d’un rendez-vous promis, avec l’association des maires, nous avons dû chercher dans le contenu de ladite charte les raisons de l’oubli de l’engagement de rencontre faite par le président de l’association.

De fait, derrière le grand mot de « mobilisation » se cache, en effet, l’insuffisance et la médiocrité. La mobilisation n’est pas contre le chlordécone mais contre le « risque lié au chlordécone » (quel risque précisément ?), pour « améliorer l’efficacité du plan chlordécone » (comme si le plan était suffisant et qu’il n’y avait pas à l’améliorer lui-même), pour améliorer son « appropriation par la population » (comme si la médiocrité des résultats était due au comportement de la population).

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La lutte pour la justice environnementale aux Antilles françaises : le combat continue

— Par Sabrina Solar —

Dix-huit ans après le dépôt d’une première plainte qui a abouti à un non-lieu en janvier 2023, le combat pour réparer l’empoisonnement des Antilles françaises au chlordécone continue. Ce pesticide, largement utilisé dans les bananeraies entre 1972 et 1993 en Guadeloupe et en Martinique, demeure au cœur d’une nouvelle action en justice lancée le jeudi 21 mars.

La Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), en collaboration avec la Ligue des droits de l’homme et l’association antillaise Kimbé Rèd FWI, a déposé une réclamation collective auprès du Comité européen des droits sociaux à l’encontre de la France. Cette démarche vise à dénoncer la violation du droit à l’eau potable et à l’assainissement en Guadeloupe, ainsi que la pollution au chlordécone, considérée comme une atteinte au droit à la santé.

Le fondement de cette action contre l’État français repose sur la Charte sociale européenne, un traité du Conseil de l’Europe garantissant le respect des droits économiques et sociaux fondamentaux, dont la santé et la non-discrimination. Toutefois, la recevabilité du recours reste une question épineuse, car la Charte sociale européenne, bien que ratifiée par la France, ne spécifie pas explicitement son application aux territoires ultramarins.

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Scandale du chlordécone : les députés votent la reconnaissance de la « responsabilité » de l’État

— Par Sabrina Solar —

Ce jeudi 29 février 2024, un tournant historique a marqué la reconnaissance de la « responsabilité » de l’État français dans le scandale du chlordécone. Ce pesticide, largement utilisé dans les bananeraies de Guadeloupe et de Martinique jusqu’en 1993 malgré sa nocivité connue depuis les années 1970, a été au cœur des débats à l’Assemblée nationale.

La proposition de loi socialiste, initiée par le député de Guadeloupe Elie Califer, a été adoptée en première lecture à l’unanimité, malgré l’abstention des groupes de la majorité. Ce texte reconnaît explicitement la « responsabilité » de l’État français dans les préjudices sanitaires, moraux, écologiques, et économiques résultant de l’utilisation prolongée du chlordécone.

Cependant, au-delà de sa portée symbolique, le texte suscite des réactions mitigées. Certains estiment qu’il ne va pas assez loin, soulignant les écueils et lacunes des plans antérieurs destinés à atténuer les conséquences de ce pesticide dans les Antilles. Des amendements ont été déposés pour élargir les indemnisations aux victimes indirectes du chlordécone, mais des critiques ont émergé au sujet du manque d’ambition du texte en termes de dépollution et d’indemnisation.

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Proposition de loi : Reconnaissance de la responsabilité de l’État, réparation des préjudices liés au chlordécone en Guadeloupe et en Martinique?

Dans une initiative audacieuse, le député guadeloupéen Elie Califer, représentant du groupe Socialistes et apparentés, s’apprête à déposer une proposition de loi à l’Assemblée nationale fin février. Cette démarche vise à inscrire dans la loi la responsabilité de la France dans le scandale du pesticide chlordécone qui a empoisonné les populations de Martinique et de Guadeloupe. L’objectif central de ce texte ambitieux est de dédommager l’ensemble des victimes, qu’elles aient subi des préjudices sanitaires ou économiques.

Le chlordécone, un pesticide utilisé dans les bananeraies des Antilles entre 1972 et 1993, a été au centre d’une controverse majeure. Son utilisation, malgré son interdiction aux États-Unis dans les années 1970 en raison de sa dangerosité, a engendré des conséquences graves sur la santé des travailleurs agricoles et de la population en général. Alors que la France était informée des risques associés à ce produit, elle a continué à autoriser son utilisation aux Antilles, entraînant une pollution étendue des sols et des rivières.

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Tôt ou tard, nous obtiendrons justice et réparation !

— Déclaration du CNCP 10 Décembre 2022—

Jamais une telle ignominie n’aurait été possible en France : Des milliers d’êtres humains empoisonnés par des pesticides interdits en Europe et semés sous la contrainte, décimés par d’horribles pathologie, se voient interdits d’accès à la justice et aux réparations par des jugements indignes de magistrats ! Jamais dans la soi-disant « patrie-des-droits-de-l’homme», un expert venu déposer pour le compte des victimes d’un crash aérien n’aurait été interdit d’entrer dans un tribunal. C’est parce que le pouvoir colonial français et la caste ségrégationniste qui dominent notre pays sont racistes qu’ils n’ont eu aucun scrupule à empoisonner consciemment tout notre peuple afin de s’enrichir et qu’ils estiment n’avoir de compte à rendre à personne ! Après tout, ce n’est que la continuité des massacres qu’ils n’ont cessé de perpétrer dans toute l’histoire de la colonisation, de la traite et de la mise en esclavage barbares des peuples africains. Oui, c’est parce qu’ils sont pétris d’une idéologie suprémaciste, dans toute sa laideur, qu’ils s’autorisent à commettre des crimes qui, selon eux devraient rester impunis. Pendant que les magistrats français parlent de prescription et de non-lieu, les travailleurs qui ont semé les poisons sous la contrainte continuent à mourir de multiples cancers et de maladies endocriniennes ; leurs enfants naissent avec des malformations cardiaques ou génitales ou des retards de développement; leurs filles souffrent d’endométriose et, pour beaucoup, ne peuvent plus procréer; ceux que les fongicides ont intoxiqués dans les hangars ou lors des épandages aériens, sont frappés par les cancers de l’utérus ou du poumon, les polyarthrite et les cécités.

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Dans « Affaires sensibles », le scandale du pesticide chlordécone en Martinique et en Guadeloupe.

Un récit documentaire de Jeanne Mayer

Dès 1972 et pendant plus de vingt ans, cet insecticide extrêmement toxique est utilisé dans les bananeraies des Antilles françaises, polluant durablement la terre, les cours d’eau et la mer. Pour protéger l**’industrie bananière** et ses grands producteurs, l’État français autorise alors l’utilisation d’une molécule dont on connaît pourtant les risques graves sur la santé.

Cette catastrophe environnementale et sanitaire est emblématique des tensions qui traversent encore aujourd’hui la Guadeloupe et la Martinique, où les inégalités sociales, raciales et économiques sont héritées du passé colonial. Elle rappelle aussi, par l’ampleur de la pollution, l’urgence de produire et de consommer autrement. Alors que l’Etat français commence tardivement à reconnaître sa responsabilité dans cette affaire, se pose la question de l’après : comment mesurer, dépolluer, indemniser ?

Invitée :

Cécile Everard , journaliste scientifique, Elle a vécu une quinzaine d’années en Martinique et a co-écrit avec Thierry Derouet le documentaire Chlordécone, Poison durable,** coproduit par France Ô et Bonobo productions (2015)

Indispensable lecture :

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L’empoisonnement au chlordécone, une machination aux conséquences dramatiques

Par Julien Sartre —

Sols, embouchures de rivières, plages : aux Antilles françaises, tout a été dévasté par le pesticide cancérogène utilisé pour éradiquer un ravageur qui menaçait les bananeraies. L’administration en a autorisé l’épandage, préférant la survie de l’économie de plantation à celle de la population.

Réunion, Mayotte, Guadeloupe, Martinique (France).Parfois, la machine économique s’enraye : les chiffres et les statistiques qui forment son carburant cessent d’être ceux du « développement », du profit, de l’emploi, de la consommation, des importations, pour devenir les indicateurs froids et macabres d’une crise sanitaire. Aux Antilles françaises, la catastrophe due à l’épandage de pesticides à base de chlordécone est toujours en cours. Elle présente même parfois de troublantes similitudes avec la crise du Covid-19, qui secoue la planète entière depuis le début de l’année 2020.

« Venez vous faire dépister », « se dépister, c’est se protéger », « les tests sont gratuits pour votre tranche d’âge » : depuis février 2021, les autorités sanitaires martiniquaises ont lancé une grande campagne de prévention à propos de l’empoisonnement des terres et des sols.

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Cartographie de la teneur en chlordécone des sols de Guadeloupe : un guide pour les éleveurs et cultivateurs

— Par Nadine Fadel —

Que produire en Guadeloupe, dont les terres sont contaminées par le chlordécone ? Les services de l’Etat publient une cartographie. Un code couleur indique la teneur en pesticide des parcelles et les cultures et élevages qui peuvent y être faits. Certains agriculteurs se sont parfaitement adaptés.

Guadeloupéens ont la possibilité d’en savoir davantage, quant à l’ampleur de la pollution des sols de Guadeloupe, par le Chlordécone.

Ce pesticide particulièrement toxique a été utilisé pendant plus de vingt ans, sur les bananeraies, pour lutter contre le charançon, un nuisible. Répandu par épandage sur les plantations, il a contaminé, pour plusieurs décennies, les terres, les eaux des rivières et de la mer, la faune et la flore, ainsi que les populations de la Guadeloupe, mais aussi de la Martinique.

Et, donc, les services de l’Etat, qui procèdent régulièrement à des analyses de sols, pour en connaître les teneurs en chlordécone, ont compilé sur des cartes les résultats correspondants. Ces documents servent de guides aux agriculteurs et aux éleveurs professionnels, mais aussi aux particuliers qui cultivent leur jardin.

Une cartographie mise à jour

La cartographie des zones contaminées par le chlordécone existait déjà.

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« Chlordécone ? Maintenant, ne faudrait-il pas faire preuve de raison ? »

— Par Dominique Celma —

Au sujet du « Scandale du chlordécone » ,  nous avions besoin  que soient apportés au débat,  afin d’être éclairés, d’autres éléments de réflexion que ceux avancés par les associations et parties civiles. Il était temps que la justice s’exprime en donnant des réponses précises aux interrogations légitimes, à l’émoi, à la colère, exprimés ces dernières semaines et, afin d’éviter les actions inconsidérées qui ne peuvent plus être qualifiées d’actions militantes. L’interview du Procureur de la République donne des éléments précis sur la chronologie des faits mais aussi nous rappelle que nous sommes dans un état de droit. Le droit prime sur nos révoltes et frustrations.

Il serait nécessaire que l’information véhiculée par cette interview soit très largement lue et même l’objet d’étude par les jeunes au cours de leur formation. La primauté du droit, la vrai connaissance des faits historiques et leur chronologie, sont de plus en plus absentes dans nos prises de position.  Il faudrait qu’on y revienne.  Nous ordonnons notre société, l’histoire, le monde à partir de notre ressenti : la colère ou ce qui nous flatte devient le moteur de notre action.

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Le scandale du chlordécone est « un crime qui ne peut rester impuni », insiste le maire de Pointe-à-Pitre

« En droit français, lorsqu’une infraction est occultée, la prescription ne court qu’à compter de la révélation », souligne Harry Durimel, maire écologiste de Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe et l’un des avocats historiques dans ce dossier du chlordécone.

Le scandale du chlordécone est « un crime qui ne peut rester impuni », a déclaré Harry Durimel, maire écologiste de Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe et l’un des avocats historiques dans ce dossier du chlordécone. Il réagit aux propos du procureur de Paris, qui a indiqué que « la grande majorité des faits dénoncés était déjà prescrite » dès le dépôt des plaintes pour empoisonnement en 2006.

>> Scandale du chlordécone : « L’empoisonnement » à ce pesticide en Guadeloupe et en Martinique « n’est pas prescrit », clament les parties civiles

franceinfo : Est-ce que vous avez toujours espoir que la date retenue pour la prescription soit 2004 et non pas 1993, comme ce que semble présager le procureur de Paris ?

Harry Durimel : Il ne peut en être autrement, puisque on ne peut pas dire qu’il est trop tard avant même de savoir qu’on peut poursuivre.

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Chlordécone: «La grande majorité des faits était déjà prescrite» dès le dépôt des plaintes

«La grande majorité des faits dénoncés était déjà prescrite» dès le dépôt des plaintes en 2006 pour empoisonnement au chlordécone en Guadeloupe et en Martinique, a assuré ce mardi le procureur de Paris Rémy Heitz, semblant anticiper une ordonnance de non lieu dans ce dossier sensible.

Le chlordécone, un pesticide interdit en France en 1990 mais qui a continué à être autorisé dans les champs de bananes de Martinique et de Guadeloupe par dérogation ministérielle jusqu’en 1993, a provoqué une pollution importante et durable des deux îles. «OEuvrer à ce que l’on puisse comprendre même si tout ne peut pas être sanctionné, voilà le choix qui a été fait par l’autorité judiciaire», explique Rémy Heitz dans les colonnes du quotidien France Antilles , alors qu’une nouvelle grande mobilisation est prévue le 10 avril en Martinique pour dénoncer un possible non lieu. «Compte tenu des délais de prescription alors en vigueur, à savoir 10 ans pour les crimes et 3 ans pour les délits, la grande majorité des faits dénoncés était déjà prescrite», en 2006 lorsque plusieurs associations martiniquaises et guadeloupéenne avaient déposé trois plaintes pour empoisonnement, mise en danger de la vie d’autrui et administration de substance nuisible.

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« Tous concernés »

— Communiqué de la CGTM —
• Aucune prescription des faits
• Libération immédiate de militants emprisonnés
• Poursuite, jugement et sanctions pour les responsables

 » Selon que vous serez gros béké ou petit nègre, les juges vous protégeront ou vous persécuteront ». Quelle meilleure illustration de cette situation que vivent la Guadeloupe et la Martinique depuis l’annonce du 20 janvier. Des juges parisiens chargés d’instruire les plaintes pour empoisonnement de milliers de femmes et d’hommes et la contamination de milliers d’hectares de terre ont annoncé de fortes probabilités d’aboutir à un non-lieu ou à un classement sans suite pour cause de prescription. Un vrai mépris. Un vrai scandale.
En fait, l’Etat tergiverse, louvoie, essaie de gagner du temps, cherche la bonne parade juridique pour tenter de sauver la mise aux capitalistes békés et à leurs comparses à la suite des plaintes déposées pour l’importation, la production et l’utilisation de milliers (de millions ?) de tonnes de pesticides dont la fameuse chlordécone.
Pourtant, devant la Commission parlementaire Letchimy-Benin, :
• Un fonctionnaire d’autorité en sanglots a déclaré que l’ARS savait depuis longtemps, mais que sa hiérarchie lui avait ordonné de la fermer.

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«Matinik lévé» pour dire non à l’impunité !

Chlordécone : manifestation en Martinique contre la possible prescription d’une plainte

Plusieurs milliers de personnes ont commencé à manifester samedi à Fort-de-France, en Martinique, contre la prescription d’une plainte déposée il y a 14 ans pour empoisonnement au chlordécone par des associations martiniquaises et guadeloupéennes. «Matinik lévé» (Martinique, lève-toi!), scandent les manifestants, rassemblés par une quarantaine d’associations, de syndicats et de partis politiques de l’île pour dire «non à l’impunité» et réclamer une justice pour les victimes de l’insecticide. «Ils nous empoisonnent, ils nous tuent», affirme une banderole de la CGT Martinique tenue par deux femmes vêtues de rouge. Dans un air de carnaval, d’autres manifestants avaient opté pour le rouge, vert ou noir, couleurs du drapeau revendiqué par les indépendantistes.

» LIRE AUSSI –Chlordécone: l’impossible prescription

Plusieurs associations de Martinique et de Guadeloupe ont été auditionnées les 20 et 21 janvier par les juges d’instruction parisiens en charge de l’affaire. Dès 2006, elles avaient déposé plainte contre l’empoisonnement de leurs îles au chlordécone. Mais lors de cette audition, les juges d’instruction chargés de l’affaire depuis 2008 ont expliqué aux plaignants qu’il pourrait y avoir prescription des faits et que le dossier pourrait déboucher sur un non-lieu.

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Scandale sanitaire du chlordécone : 500 Antillais demandent à l’État la reconnaissance du préjudice d’anxiété

L’avocat des 500 personnes estime sur franceinfo qu’il s’agit d’une première étape avant une possible poursuite de l’État devant la justice.

Plusieurs associations ont envoyé mardi 3 décembre un courrier au Premier ministre Edouard Philippe pour demander à l’Etat de reconnaître un préjudice moral d’anxiété pour 500 habitants des Antilles exposés au chlordécone, a appris franceinfo auprès de leur avocat Christophe Lèguevaques. Il s’agit d’une première étape avant une éventuelle poursuite de l’État devant le tribunal administratif de Paris.
Un pesticide utilisé pendant près de 20 ans

Le Conseil représentatif des associations noires (CRAN), l’association guadeloupéenne « Vivre » et le collectif « Lyannaj pou depolye matinik » ont initié en septembre dernier une action collective, afin de faire reconnaître la responsabilité de l’État dans le scandale sanitaire du chlordécone aux Antilles. Ce pesticide toxique pour l’homme a été utilisé entre 1972 et 1993 pour combattre un insecte dévastant les bananeraies antillaises. Or, sa dangerosité avait été dénoncée par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dès la fin des années 70. Selon Santé publique France, plus de 90% de la population adulte en Guadeloupe et en Martinique est contaminée par le chlordécone.

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Chlordécone : «L’État savait dès 1969 que ce pesticide est ultra toxique»

— Par Coralie Schaub —

Le député de Martinique Serge Letchimy a présidé la commission d’enquête parlementaire sur l’impact économique, sanitaire et environnemental de l’utilisation des pesticides chlordécone et paraquat en Guadeloupe et Martinique, dont le rapport a été présenté ce mardi. Il insiste sur la responsabilité de l’Etat dans ce qu’il qualifie de «drame» et de «scandale», le chlordécone ayant été autorisé entre 1972 et 1993 aux Antilles françaises pour lutter contre le charançon du bananier, alors même que les autorités avaient été informées dès la fin des années 60 de la dangerosité de cet insecticide ultra toxique et de sa persistance dans l’environnement. Il presse aussi l’Etat de mettre enfin en place des mesures ambitieuses de réparation et d’indemnisation des victimes et territoires touchés. Sans quoi il y aura, dit-il, «une crise sociale majeure».

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Chlordécone: enquête préliminaire en Guadeloupe sur de présumés stocks enfouis

Une enquête préliminaire a été ouverte après des révélations sur de présumés stocks enfouis de chlordécone, un pesticide dangereux, a indiqué mercredi à l’AFP le procureur de la République de Pointe-à-Pitre, confirmant une information de Guadeloupe la Première.

Cette décision a été prise à la suite du témoignage sous serment fait le 19 septembre de Joël Beaugendre, ancien député de Guadeloupe, aujourd’hui président de la communauté d’agglomération Grand Sud Caraïbe, devant la commission d’enquête parlementaire sur le sujet.

Lire sur Madinin’Art une série d’articles consacrés à la chlordécone

Il a affirmé que des stocks de chlordécone, dont la quantité demeure inconnue, avait été enfouis au Jardin d’Essai, abritant aujourd’hui un lycée, aux Abymes.

Ce pesticide, utilisé pour lutter contre un charançon de la banane a été interdit aux États-Unis, dès les années 1960, car classé comme «cancérigène possible». Aux Antilles, il a été épandu jusqu’en 1993 en vertu d’une dérogation gouvernementale.

» LIRE AUSSI – Aux Antilles, la population est toujours exposée au chlordécone

L’enquête a été confiée à la gendarmerie et une nouvelle audition de Joël Beaugendre devrait avoir lieu «dans quelques semaines», selon le procureur Xavier Bonhomme.

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Résistons à la tromperie

— Par Florent Grabin, Président de l’Association P.U.M.A.

Nous parlons de la ‘’Chlordécone’’ en Martinique depuis 61 ans déjà, pour certains c’était l’un des meilleurs produits connus pour traiter les maladies tropicales de notre production agricole ; on avait donc en main l’arme qu’il fallait pour faire reculer la forêt et avancer la culture afin d’alimenter la planète.

Il y a un HOMME que nous tenons à saluer c’est Pierre DAVIDAS qui nous a quittés en 1999 et c’est avec réalisme que nous constatons que cet HOMME avait eu raison de nous entraîner dans la dénonciation de l’ensemble des produits chimiques de synthèse utilisés dans la production de notre alimentation. Malheureusement, il a été combattu par ceux-là même qui s’étaient servis de lui pour se faire élire par ici, ou exister par là, en pratiquant la récupération afin d’imposer l’écologie de la peur.

Quarante-cinq ans après, nous constatons avec amertume, que la manipulation reste de mise et que le mensonge par omission a prise sur ceux qui se servent de leur notoriété ou de leurs titres pour tromper notre population. Il est faux de prétendre que c’est grâce à une récente émission télévisée et à différents articles dans la presse nationale que la question de la ‘’Chlordécone’’ s’est révélée à notre population.

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Les « valeurs limites acceptables » de chlordécone dans les viandes et poissons vont être diminuées

Utilisé jusqu’en 1993 aux Antilles par les producteurs de bananes, l’insecticide est présent dans les sols.

Protéger les consommateurs. C’est l’objectif d’un arrêté, qui sera signé la semaine prochaine pour abaisser les « valeurs limites acceptables » de chlordécone – un insecticide cancérogène et perturbateur endocrinien – « dans les aliments à base de viandes et de poissons », a fait savoir, jeudi 24 janvier, le ministre de la transition écologique, François de Rugy.

Utilisé jusqu’en 1993 aux Antilles – Guadeloupe et Martinique – par les producteurs de bananes, le chlordécone est toujours présent dans les sols où il peut persister environ 600 ans durant. Il peut ainsi se retrouver notamment dans certaines denrées d’origine végétale ou animale, mais également dans certains captages d’eau.

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Chlordécone : des mesures pour la santé et l’agriculture…

Santé, agriculture, cartographie des sols contaminés, les pouvoirs publics ont annoncé jeudi à l’issue d’un colloque scientifique de deux jours en Martinique, à Schoelcher, des mesures pour lutter contre la pollution au chlordécone, pesticide cancérogène et perturbateur endocrinien longtemps utilisé aux Antilles.

Le préfet de Martinique Franck Robine a notamment annoncé lors d’une conférence de presse, qu' »un programme spécifique de suivi des femmes enceintes (…) sera lancé en Martinique d’ici la fin de l’année ». Le chlordécone est soupçonné d’avoir des conséquences graves sur la grossesse et le développement des enfants.

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Vidéo : le scandale du chlordécone expliqué en six minutes

Vous aussi, vous avez dégusté les délicieuses écrevisses de S……., au Lorrain, Martinique?

C’est vrai que  200 fois le taux de chlordecone toléré, ça doit donner du goût…

L’affaire est grave, et loin d’être terminée. La rémanence, c’est à dire la durée d’activité de ce pesticide, varie de soixante ans à sept siècles selon les sols!

Qui, et pourquoi?

.D’abord, cette molécule de chlordécone est brevetée aux USA  et commercialisée sous le nom de Kepone en 1952.  En 1976, les Etats-Unis interdisent ce produit. Ce pays, qui ne connaît pas une patate sur le principe de précaution, et à peine celui de réparation , qui fourgue ses OGM en phase bêta-tests à la moitié de la planète, qui n’a instauré aucune traçabilité obligatoire des produits alimentaires, en arrive à considérer ce pesticide comme trop dangereux.

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Environnement: le chlordécone, un scandale sanitaire sous-estimé

— par RFI —

Comme un serpent de mer, le scandale du chlordécone réapparaît, cette fois, à l’occasion de l’arrivée à Paris de la « marche des cobayes » (ou « marche Vérité et justice pour la santé environnementale ») partie le 1er juin de Fos-sur-Mer (sud de la France). Le chlordécone est un insecticide toxique inscrit dans la convention de Stockholm comme « polluant organique persistant ». Il est interdit aux Etats-Unis depuis 1978, mais les autorités françaises en ont autorisé l’utilisation dans les Antilles françaises jusqu’en 1993, pour lutter contre le charançon du bananier. Aujourd’hui, la Guadeloupe détient le record mondial de cancers de la prostate ; le chlordécone est mis en cause.

La responsabilité du chlordécone dans les maladies neurologiques, les cancers de la prostate et les troubles du développement infantile, est reconnue depuis des années, mais les citoyens antillais ont du mal à faire entendre leur voix. Harry Durimel, avocat des associations, s’en plaint : « Voilà douze années que nous avons déposé une plainte contre X pour mise en danger de la vie d’autrui, administration de substances nuisibles et quand on dit X, on visait les préposés de l’Etat, les ministres et autres qui sont passés outre les avis négatifs donnés contre l’utilisation de ce pesticide chlordécone.

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Affaire du chlordécone : « une honte d’État »

Plus de 90 % des Antillais présentent des traces de ce perturbateur endocrinien. Cet empoisonnement, qui touche aussi les écosystèmes, a été décidé en connaissance de cause au plus haut niveau, souligne Stéphane Foucart dans sa chronique.

— Par Stéphane Foucart —

Chronique. S’agit-il d’un scandale d’Etat ? Ces mots sont si galvaudés qu’il faudrait sans doute plutôt parler de crime, ou de honte d’Etat. L’affaire du chlordécone revient à intervalles réguliers dans l’actualité nationale, suscitant de brèves bouffées d’indignation, avant de retourner invariablement à l’oubli. Cette semaine, l’enquête publiée par Le Monde, sous la signature de notre collègue Faustine Vincent, a remis l’affaire en lumière, mais, dans quelques jours, le flot des événements l’ensevelira de nouveau.

Aux Antilles, au contraire, elle ne disparaît jamais des esprits. L’inquiétude et la colère sont là pour durer. A juste raison. Le chlordécone est ce pesticide très persistant, utilisé massivement dans les bananeraies ultramarines entre 1972 et 1993 – il était alors interdit à peu près partout ailleurs. Il imprègne aujourd’hui, sur de vastes territoires de Guadeloupe et de Martinique, les sols, les eaux de surface et souterraines, la faune domestique et sauvage, les écosystèmes marins côtiers.

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Chlordécone : Gestion de crise dans le cas d’une pollution chronique: sol pollué et santé humaine

« Crisis Management of Chronic Pollution: Contaminated Soil and Human Health,CRC-Press 2016 »

Magalie LESUEUR JANNOYER, Philippe CATTAN, Thierry WOIGNIER, Florence CLOSTRE

Cet ouvrage recense les travaux réalisés par les équipes d’experts qui se sont impliquées depuis plus d’une dizaine d’années sur la question de la gestion de la pollution des sols par la chlordécone aux Antilles.

En 1999, les Antillais découvrent par le biais d’analyses de captage d’eau potable réalisées par l’ARS qu’ils ont consommé de l’eau polluée par la chlordécone, un pesticide organochloré utilisé dans les bananeraies une dizaine d’année auparavant. Ces résultats ont marqué le début d’une crise environnementale majeure aux Antilles françaises qui a abouti à des impacts sanitaires, sociaux, économiques et agronomiques majeurs. Cet ouvrage retrace comment une réponse collective a émergé avec la caractérisation de la pollution, le développement de nouvelles connaissances sur ce polluant et ses effets sur la santé et l’environnement, et l’organisation de la gestion de la pollution. Enfin, il met en perspective notre capacité à gérer de futurs problèmes environnementaux générés par les activités anthropiques.

Cet ouvrage est destiné à appuyer les étudiants, les chercheurs et les décideurs confrontés à l’évaluation et à la gestion de situations de pollution chronique persistante similaires.

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Chlordécone : un scandale sanitaire qui doit être puni !

—Par Michèle Rivasi, Karima Delli, Eva Joly, José Bové, Pascal Durand et Yannick Jadot —

pesticides-2Le 16 février, des écologistes guadeloupéens s’étaient donnés rendez-vous à Pointe-à-Pitre, dans l’indifférence habituelle des autorités et des médias métropolitains, pour dénoncer à nouveau la catastrophe sanitaire du chlordécone et l’apathie totale de la justice sur ce dossier, qui, après dix ans de procédure, s’apprête à rendre un non lieu.

Pourtant, ce nouveau scandale de santé publique devrait alerter bien davantage les autorités tant françaises qu’européennes.

Il est néfaste pour la santé et pour l’environnement

Le chlordécone est la matière active d’un pesticide organochloré qui a été autorisé entre 1972 et 1993 aux Antilles françaises pour lutter contre le charançon du bananier. Alors qu’elle a été prohibée dès la fin des années 1970 aux États-Unis, cette substance n’a été interdite en France qu’en 1990, mais utilisé jusqu’en 1993 par dérogation.

Or le chlordécone, d’après plusieurs études scientifiques, est cancérogène, perturbateur endocrinien, neurotoxique, et spermatotoxique. De plus, sans mesure de dépollution spécifique, sa rémanence sur les sols est de l’ordre de plusieurs siècles.

Ce véritable poison, extrêmement néfaste tant pour la santé humaine que pour l’environnement, risque donc de produire des effets sur plusieurs générations.

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Rose contre Chlordécone ?!

 —Par Muriel Ameller & Huguette Bellemare pour Culture Egalité —

octobre_roseAu milieu de cette nouvelle campagne d’Octobre Rose où l’on souligne la responsabilité des femmes dans les soins à prendre de leur santé par le dépistage du cancer du sein, nous devons, aux Antilles et particulièrement en Martinique, demander des comptes aux autorités.
Certes, une politique « d’auto-surveillance » a dû être élaborée au fil des années car la plupart des femmes qui développent un cancer du sein n’ont presque jamais connu de signes avant-coureurs. Le seul moyen de prévention accessible est le dépistage systématique et gratuit après 50 ans, par mammographie.
Cependant, est-ce suffisant ? Quoique ce cancer progresse et touche des femmes de plus en plus jeunes, ses causes ne sont jamais recherchées.

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