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« Au plus noir de la nuit » : de la lumière à l’ombre

— par Janine Bailly —

D’André Brink, je garde le souvenir ému d’une soirée au Grand Carbet de Fort-de-France, où il assista en compagnie de la réalisatrice Euzhan Palzy à la projection du film « Une saison blanche et sèche » qu’elle avait, avec l’autorisation de son auteur, adapté du roman éponyme. Aujourd’hui, l’Afrique du Sud nous revient en plein cœur, sur la scène de Tropiques-Atrium, par la grâce du spectacle « Au plus noir de la nuit » que le metteur en scène Nelson-Rafaell Madel nous apporte, après avoir connu le succès au Théâtre de la Tempête, à Paris. Une représentation en direction des scolaires, deux seulement en direction du public, cela semble hélas bien peu.

« Au plus noir de la nuit » est à l’origine un épais roman de plus de cinq cents pages publié en 1974 par l’écrivain afrikaner André Brink, et qui fut à sa sortie censuré. En tirer une heure cinquante de texte, en faire un spectacle cohérent en dépit des ellipses temporelles, des omissions nécessaires et des mystères qui faute d’avoir lu le livre resteront pour nous inexpliqués, cela tient déjà du prodige.

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Vues sur Cannes Acte 2

Les séances V.O. de Tropiques-Atrium déportées à Madiana.

Les horaires sont toujours  à vérifier

Vues Sur Cannes 2018 (Acte 2) & Documentaires RCM 2018

Programme ci-dessous

Pourquoi la France double les films au lieu de les laisser en VO alors que cela nous permettrait d’apprendre plus facilement l’anglais ?

— Par John Katt —

Parce qu’il y a des bureaucrates et des politiciens qui peuvent se permettent des séjours dans des pays anglophones et recevoir des leçons privées en anglais avec des anglophones. De nos jours, comme d’autres l’ont dit, il y a PirateBay pour des téléchargements de VO ce qui permettra de niveler vers le … haut.

Quant à savoir si les bureaucrates/politiciens sont cons ou sont séduits par l’industrie du doublage (les acteurs), difficile à savoir. Ils sont trop intelligents (disent-ils, croient-ils) pour nous répondre.

En tout cas, la population qui ne peut pas se payer les voyages aurait la chance d’apprendre l’anglais. Il est ARCHIFAUX de dire que cela ne permettrait pas d’apprendre ou de peaufiner l’anglais. Ils diront le contraire. Je suis prof et bilingue. Je suis linguiste aussi.

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De mère en fille, trois femmes fortes

Dimanche 11 novembre 2018 à 8h 30 Le Vauclin

— Par Culture Égalité — 

Marche théâtralisée « Je demande la grand-mère, la mère et enfin Lumina »
Rendez-vous 8h30 Les Gites Lumina
LABROUE Coulée D’Or – LE VAUCLIN
Marche courte – niveau 1

Contact pour inscription 0696 537 116

Récemment, au mois de septembre, partout – en France, en Europe, en Martinique… s’est célébré le Patrimoine. Ce mot, bâti sur une racine latine signifiant père, désigne l’héritage matériel et immatériel qui nous vient de nos ancêtres masculins ! Les mères, elles, et plus généralement les femmes, continuent d’être ignorées…

Mais nous avons décidé, nous, depuis plusieurs années, de célébrer le Matrimoine à côté du patrimoine.

Honorer le matrimoine c’est rendre visible l’héritage des femmes, leur contribution au développement social, politique, économique, de notre société. C’est permettre à leurs descendantes d’aujourd’hui et de demain de connaître l’histoire de leur aïeules, de s’identifier à elles pour continuer à œuvrer et à porter leur pierre à un monde d’égalité et de justice. Mais c’est aussi amener leurs descendants à mieux évaluer le rôle des femmes dans la construction de notre pays et donc à réévaluer la place qui leur revient dans notre société… afin que celle-ci marche enfin sur ses deux jambes !

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La fin du roman des « 4 serpents »

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Le drapeau aux 4 serpents est supprimé. C’est la première décision concrète prise le président de la république lors de sa récente visite à la Martinique. Elle a été prise le soir même où Victor Monlouis-Bonnaire, l’animateur du Blog MAKAKLA, a interpellé Emmanuel Macron. C’est ainsi qu’entre peut-être dans l’histoire l’homme dont la question avait fait passer quelques frissons sur les lieux de la conférence de presse, et au-delà. D’ailleurs, on n’a pas beaucoup entendu de réactions à cette décision parmi les principaux leaders politiques. A l’exception du député Serge Nilor, l’auteur d’une intervention à ce sujet à l’assemblée nationale et non suivi d’effet. Il s’est fait brûler la politesse par celui qui se considère comme un militant de la MARTINIQUE.

Le 30 juin dernier, dans un article publié sur ce site, j’écrivais qu’ « il n’est pas difficile de convaincre les Martiniquais du rejet de l’emblème aux 4 serpents. Ces animaux étant loin de bénéficier de la côte d’amour des Antillais, les détracteurs de cet insigne marchent sur du velours (…) même si l’image de ces reptiles n’a pas toujours véhiculé que des références négatives.

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Robert Saé : contributions au débat d’idées

— Par Robert Saé —

1 – Pawol an bouch pa chaj*1 !

Quel dirigeant politique n’a-t-on pas entendu répéter que « vu la gravité des problèmes, il y a urgence que tous se mettent autour d’une table, au-delà des divergences, pour travailler dans l’intérêt du pays ! » ?

Comment comprendre, alors, le lamentable spectacle auquel nous assistons dans la réalité ? Violences verbales*2 récurrentes entre adversaires politiques, attaques personnelles impitoyables contre des individus sans aucune considération de l’impact sur leur famille, défense fanatique de dirigeants quels que soient les déviations et les excès commis par ceux-ci ! Tout cela venant d’une élite censée représenter et guider le peuple ! Le plus déroutant est que de telles dérives concernent des responsables de tous bords : droite, gauche autant qu’indépendantistes. Qu’est-ce donc qui explique ce climat délétère qui est un obstacle majeur à l’émancipation de notre peuple et à son engagement dans une construction collective ?

Avant toute chose, il convient de rappeler que les divisions et la dégradation du débat politique que nous subissons, ne sont pas propres à notre pays. Il en va de même dans pratiquement tous les pays du monde :

– Parce que les « élites » ne sont pas immunisées contre la culture mondialisée vulgarisée par les médias occidentaux, qui nourrit l’individualisme, la compétition, la violence et flatte tous les bas instincts qui sommeillent chez les individus.

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« Gouverneurs de la rosée », de J. Roumain, adaptation et m.e.s. de D. Marcelin

 — Par Roland Sabra —

« Roméo et Juliette » entre obscurantisme et lutte pour la survie.

Traduit dans de nombreuses langues, transposé au cinéma par deux fois, très souvent adapté au théâtre le roman de Jacques Roumain est aujourd’hui un bien universel, intemporel et à ce titre le combat autour de l’eau autour duquel il s’articule est d’un actualité… brûlante.

Manuel est de retour à Fonds Rouge, après dix années passées à Cuba au cours desquelles comme ouvrier agricole, il a découvert la lutte des classes et ses combats perdus, gagnés, toujours recommencés. Il retrouve un pays fracassé, traversé par des conflits sanglants, des haines immuables, un pays déboisé, asséché, vidé de sa substance par le passage d’une économie pré-capitaliste, caractérisée par une propriété communale des terres, des valeurs de solidarité, de paix, de concorde et d’entraide symbolisées par le coumbite, à une économie de l’appropriation avec le partage des terres et ses conflits consubstantiels. Les sources ont disparu. Les champs ne sont que poussière et misère. Ce temps n’est plus où « on vivait tous en bonne harmonie, unis comme les doigts de la main et le coumbite réunissaient le voisinage pour la récolte ou le défrichage »

Manuel revenu de l’ailleurs, comme figure d’une altérité pourtant familière, tel un Christ noir combattant l’obscurantisme et la résignation se veut par sa parole et par son geste le ré-unificateur de la communauté.

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Le critique, l’artiste et son public…

Un atelier de critique dramatique, sous la direction de Jean-Pierre Han, est organisé ces jours-ci par Tropiques -Atrium. En juin 2006 R. Sabra publiait un article autour de ce thème dans « Le Naïf. En voici le début.

— Par Roland Sabra —
Le plus simple serait de compter le nombre d’entrées, le chiffre d’affaires généré par un spectacle. On saurait ainsi facilement quels sont les bons, les moins bons et les mauvais. C’est ce que font les marchands de culture dans un rabattement du qualitatif sur le quantitatif. Triomphe de la bipolarité. Axes orthonormés, le temps en abscisse et le chiffre bien ordonné pour un profit maximisé. Mais on peut croire que la culture n’est pas une marchandise… comme une autre et que le succès en la matière résulte d’une alchimie entre l’artiste, son public et un prescripteur, le critique. Le critique peut être académique, il est alors dans une position d’expert, mais dans ce cas son impact auprès du public est limité. Il peut être journaliste, le plus souvent, donc inséré dans une logique économique, celle du groupe de presse auquel il appartient.

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Latret nef 

— Par Daniel M. Berté —

Antan lontan YO fè Neg janbé loséan
Sa ki té fè kakol, YO fouté yo adan
Jòdijou Pasaj Nwè sé Méditèrané
Dot nèg ka mò néyé an Méditèrané

Kapitenn négriyé fann tjou neg wouspétè
Isalop atjòlman ka fou neg an malè
Neg paré pou janbé la Méditèrané
Nèg mélé ka néyé an Méditèrané

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La question linguistique en Haïti et la « réforme » du système éducatif national

— Par Robert Berrouët-Oriol —

« L’ancien ministre de l’Éducation nationale et de la formation professionnelle, Nesmy Manigat, attire l’attention sur des défis immenses qui [sont en lien avec] les problèmes fondamentaux du système éducatif haïtien. Deux ans après son départ du ministère de l’Éducation nationale (…), M. Manigat, actuel président du comité de gouvernance du Partenariat mondial pour l’éducation, constate avec déception qu’aucune réforme n’est en marche malgré l’engagement pris par d’importantes personnalités de la société en faveur du « Pacte national pour une éducation de qualité » (« Éducation : la réforme ne doit pas attendre », Le National, 30 août 2018).

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21 août 1968 : fin du « Printemps de Prague »

Le Printemps de Prague (en tchèque : Pražské jaro, en slovaque : Pražská jar, nommé ainsi en référence au Printemps des peuples) est une période de l’histoire de la République socialiste tchécoslovaque durant laquelle le Parti communiste tchécoslovaque introduit le « socialisme à visage humain » et prône une relative libéralisation. Il débute le 5 janvier 1968, avec l’arrivée au pouvoir du réformateur Alexander Dubček et s’achève le 21 août 1968 avec l’invasion du pays par les troupes du Pacte de Varsovie.

Dubček introduit la liberté de la presse, d’expression et de circulation, dans la vie politique la démocratisation et enclenche une décentralisation de l’économie. Il dote le pays d’une nouvelle Constitution qui reconnaît l’égalité des nations tchèque et slovaque au sein d’une république désormais fédérale. Cette innovation politique sera la seule à survivre à l’intervention soviétique.

Le Printemps de Prague provoque la réaction de l’URSS qui, après l’échec des négociations, envoie tanks et soldats pour imposer une « normalisation ». L’occupation soviétique entraîne des manifestations non violentes et une vague d’émigration parmi la population tchécoslovaque. Gustáv Husák remplace Alexander Dubček à la tête du parti et la plupart des réformes libérales sont abandonnées.

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Étienne Balibar. Pour un droit international de l’hospitalité

Étienne Balibar Pour un droit international de l’hospitalité Le philosophe Etienne Balibar s’insurge contre les violences faites aux migrants,  » que l’histoire jugera sans doute criminelles « . Au nom d’un  » choix de civilisation « , il propose de reconnaître  » l’hospitalité comme un droit fondamental  » s’imposant aux Etats et s’appliquant à ceux qu’il appelle les  » errants « 

Cette tribune reprend et précise des idées que le philosophe a développées le 13 juillet à -Saorge (Alpes-Maritimes), dans le cadre du Festival des passeurs d’humanité de la -vallée de la Roya. –

En Méditerranée, la situation ne cesse de se tendre. Une hécatombe quotidienne, en partie dissimulée. Des Etats instituant ou tolérant des pratiques d’élimination que l’histoire jugera sans doute criminelles. Entre les deux, des initiatives incarnant l’effort de solidarité de la  » société civile  » : villes refuges,  » passeurs d’humanité « , navires de sauvetage trop souvent contraints à la guérilla contre l’hostilité des pouvoirs publics. Cette situation n’est pas sans analogues dans le monde. Mais pour nous, citoyens d’Europe, elle revêt une signification et une urgence particulières.

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Biguine Jazz Festival 2018

Le Biguine jazz Festival se positionne comme le festival de référence de Jazz Créole, en terme de révélations et de découvertes des régions d’Outre-Mer. Cette année il se tient sur trois jours, les 11, 12 et 15 août, à Schoelcher, Saint-Pierre et aux Trois Îlets en Martinique. Organisé par l’association Biguine Jazz et La Collectivité Territoriale de Martinique, le festival célèbre cette année 16 ans de vibrations, de swing, de découvertes et de révélations. Connaissant un succès croissant, le Biguine Jazz Festival  attend cette année près de de 2000 mélomanes et passionnés de cultures.

Voir le programme 2018

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Au Portugal, le festival de Almada, version langue française.

— par Janine Bailly —

Au Festival de Théâtre de Almada, dans une ambiance toujours chaleureuse, on découvre ou redécouvre de grands textes, d’aujourd’hui et d’autrefois, et qui sont pour certains donnés en cette belle langue française, supplantée aujourd’hui au Portugal par l’anglais mais encore bien connue des générations plus anciennes.

Liliom, ou la vie et la mort d’un vaurien (Liliom ou a vida e a morte de um vagabundo) : au Teatro municipal Joaquim Benite, de Almada

« Je voulais aussi écrire ma pièce de cette manière. Avec le mode de pensée d’un pauvre gars qui travaille sur un manège dans le bois à la périphérie de la ville ». Ainsi parlait le dramaturge hongrois Ferenc Molnár qui présentait sa pièce Liliom, créée en 1909 et sujette à de multiples adaptations cinématographiques, celle de Fritz Lang n’étant pas la moindre. Jean Bellorini, qui donna à la carrière Boulbon le fabuleux Karamazov dans le cadre du 70° Festival d’Avignon, offre ici de Liliom une version poétique, qui repose sur une scénographie inventive et par instants féérique. De la fête foraine, il retient l’espace carré d’un manège d’auto-tamponneuses, les quatre véhicules s’offrant aux entrées et sorties des personnages.

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Festival 2018 de Fort-de-France : avant-programme

Festival culturel de la ville de Fort-de-France 2018 En attendant le programme complet du festival culturel de la ville de Fort-de-France, voici déjà les conférences prévues au Cénacle et quelques dates à retenir.

Hac ex causa 

conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Adolescebat autem obstinatum propositum erga haec et similia multa scrutanda, stimulos admovente regina, quae abrupte mariti fortunas trudebat in exitium praeceps, cum eum potius lenitate feminea ad veritatis humanitatisque viam reducere utilia suadendo deberet, ut in Gordianorum actibus factitasse Maximini truculenti illius imperatoris rettulimus coniugem.

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

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Avec les Buv’ Art, pour une autre société

Dernière représentation mercredi 20 juin au TOM à 19H30

« Comédies tragiques », d’après Catherine Anne

— par Janine Bailly —

Après nous avoir l’an passé conquis en nous faisant entrer, sur les pas de Sacha Guitry, dans l’intimité de quelques couples particuliers, la compagnie de théâtre-amateur Les Buv’Art a choisi, pour son nouveau spectacle, d’élargir son horizon, et donc aussi le nôtre, car le théâtre, s’il est fait pour distraire, peut aussi nous inviter à regarder d’un œil sagace le monde comme il va, ou plutôt comme il bégaie. Laurence, actrice et responsable de la mise en scène, soutenue par de fidèles acteurs que l’on aime retrouver, nous convie à une pièce intitulée Comédies tragiques. Écrite et créée en 2011 par Catherine Anne, alors en charge du TEP (Théâtre de l’Est Parisien), l’œuvre est, selon les paroles mêmes de la dramaturge, une prise de position politique : « Je crois à la force de l’écriture dramatique pour saisir au présent ce qui nous trouble et ce qui trouble notre société. Je me sens violemment interpellée par la tournure que prend notre monde, et suffisamment touchée dans mon identité de citoyenne, de femme et d’artiste pour éprouver l’ardent besoin d’écrire… Comédies tragiques ».

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27e Soirées d’été en Lubéron

Rien n’a voir

de Martin Gadreau

Exposition photographique en partenariat avec l’Office de Tourisme Pays d’Apt Luberon

23 JUIN > 4 JUILLET INCLUS
APT
Vernissage le 23 juin à 11h.
OFFICE DE TOURISME PAYS D’apt Luberon 788 avenue victor hugo

Rien à voir, comme circuler y’a rien à voir !
Martin Gadreau n’est pas un enfant du pays. Martin est né, vit et travaille à Paris. Les Soirées d’été en Luberon l’ont déjà invité en 2007 lors de la 16ème édition, comme photographe de plateau.
Cette fois-ci, l’invitation est une occasion tant pour lui que pour nous de présenter au public son propre travail photographique et artistique. Le théâtre se nourrit de mots mais aussi de beaucoup d’images. A vous de découvrir son univers entre graphisme et ethnographique contemporaine.

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La Compagnie d‘Entrainement formation professionnelle du Théâtre des Ateliers d’Aix en Provence

Reconstruction(s) Bouffonnerie interactive

de Guy Régis junior
Théâtre en partenariat avec le Théâtre des Ateliers Aix en Provence

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Les années BUMIDOM en Martinique. Volet 2

– La prise en otage du BUMIDOM par l’idéologie de rupture.

— Par Yves-Léopold Monthieux —

La prise en charge de l’ensemble des opérations, du recrutement des candidats, sur place, dans les îles, jusqu’à leurs premiers emplois sur le territoire métropolitain, en passant par leur transport, leur hébergement et leur formation, confère à l’institution une identité qui l’expose à toutes les stigmatisations.

On est en 1960. C’est l’époque de tous les possibles. Les usines se ferment et, en même temps, les Martiniquais ne veulent plus couper la canne. La décolonisation de l’Afrique s’achève. La guerre d’Algérie est perdue dans la foulée de celle de l’Indochine. La conférence des pays non alignés s’est tenue à Bandung. Fidel Castro s’installe. Les idées séparatrices font rage, les livres de Fanon et de Césaire sont dans toutes les mains. Ca phosphore grave chez les étudiants, au Quartier latin, ce qui fera dire à l’historien Edouard De Lépine que la nation martiniquaise est née sur la rive gauche de la Seine et non à Rive gauche Levassor. Y prend naissance la future bourgeoisie intellectuelle et ses directeurs de conscience.

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« Macky Sall verse dans la banalisation du crime contre l’humanité que fut la colonisation »

— Par Hady Ba, Oumar Dia et Abdoulaye Sène *—

Après les propos du président sénégalais sur le « dessert » auquel auraient eu droit les tirailleurs du pays dans les casernes, des intellectuels rappellent les réalités de l’époque.

 Tribune. Le président Macky Sall nous a informé, samedi 26 mai, que les Français sont nos amis car le régiment des tirailleurs sénégalais, durant la colonisation, avait droit à un « dessert » lors des repas dans les casernes, contrairement aux autres Africains.

Il a d’abord factuellement tort : seuls les ressortissants des quatre communes de Dakar, Saint-Louis, Gorée et Rufisque (dont les natifs étaient, d’après la loi Blaise Diagne promulguée en 1916, des citoyens français) avaient droit à une ration alimentaire normale ; les soldats indigènes, majoritaires dans ces régiments, étaient discriminés y compris dans la nourriture et n’avaient droit à aucun dessert.

Sur le même sujet : Au Sénégal, le président Macky Sall accusé d’avoir « insulté la mémoire des tirailleurs »

Le plus grave, cependant, c’est qu’avec son affirmation, le président sénégalais verse soit dans l’apologie soit dans l’atténuation des méfaits du crime contre l’humanité qu’est la colonisation.

En décembre 2016 déjà, alors qu’il procédait à l’inauguration du chantier du train express régional, Macky Sall avait annoncé la couleur.

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Ambassade d’Haïti en France : activités culturelles du 30 mai 2018

Bonjour à tous,
Le nouveau Réglement Général Européen de Protection des Données (RGPD) est entré en vigueur le 25 mai dernier en Europe. À cette occasion, nous tenons à vous informer que l’Ambassade d’Haïti en France utilise et utilisera votre courriel uniquement pour vous informer des actualités culturelles haïtiennes en France, de ses projets et invitations électroniques. Nos listes ne sont jamais transmises à nos partenaires.
Si vous souhaitez toujours être tenu informé, vous n’avez rien à faire. Si vous souhaitez vous désinscrire, vous pouvez cliquer sur le lien « veuillez me désiscrire de la liste de diffusion », ci-dessous.
Si vous souhaitez vous inscrire, il suffit d’envoyer un mail à : serviceculturel.haiti.fr@gmail.com
Bien à vous,
L’équipe de l’Ambassade

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«Les assises internationales du roman» ont fêté la langue française

— par Catherine Fruchon-Toussaint —

À Lyon se sont tenues pendant une semaine Les assises internationales du roman. Comme tous les ans, ce festival a accueilli une cinquantaine d’écrivains prestigieux venus du monde entier. La nouveauté de cette édition : un week-end consacré à la langue française.

De notre envoyée spéciale à Lyon,

Carrefour littéraire des cinq continents, Lyon a réaffirmé cette année avec ses Assises internationales du roman la qualité et la diversité des auteurs invités.

 En présence de Ian McEwan et Jonathan Coe, deux grandes plumes britanniques, la semaine s’est poursuivie avec les Américaines Jane Smiley et Claire Messud, la Cubaine Karla Suarez ainsi que de nombreux écrivains venus de l’Égypte, de l’Allemagne, du Pérou et de l’Indonésie entre autres pour des échanges autour de tables rondes thématiques telles que la révolte ou la société après les attentats.

Point d’orgue des rencontres, ces deux derniers jours pour fêter la langue française avec le Togolais Kossi Efoui, le Sénégalais Mohamed Mbougar Sarr sans oublier le Franco-Vénézuélien Miguel Bonnefoy. Écrire en plusieurs langues était d’ailleurs un débat où il était question du choix du français comme langue littéraire.

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Les grands groupes français à l’assaut des salles de cinéma africaines

— par Hermann Boko —

Les grands groupes de l’industrie cinématographique française misent depuis quelques années sur les salles de cinéma en Afrique. Vivendi à travers son réseau CanalOlympia a déjà ouvert depuis 2017 huit salles de cinéma dans sept capitales africaines dont Dakar au Sénégal et Ouagadougou au Burkina Faso. D’ici la fin du second semestre 2018, le groupe Pathé-Gaumont, leader dans l’exploitation des salles en France va inaugurer son premier multiplex en Tunisie. Plusieurs décennies après leur fermeture, les salles de cinéma retrouvent leur public. Est-ce là, le signe d’un renouveau de l’industrie du cinéma en Afrique ?

Le groupe Vivendi peut se frotter les mains. Dix-huit mois après l’inauguration en janvier 2017 à Conakry en Guinée, de la première salle de cinéma du réseau CanalOlympia en Afrique subsaharienne, les résultats sont bien à la hauteur des attentes et des prévisions. « Et Ils sont même plus encourageants », se réjouit, chiffres à l’appui, un porte-parole du réseau qui contrôle maintenant huit salles de cinéma dans 7 pays d’Afrique de l’Ouest et centrale dont le Sénégal, le Burkina Faso et le Cameroun.

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Dak’Art 2018, Biennale d’Art africain contemporain

Artistes plasticiens à la conquête d’une « nouvelle humanité »

— Par Dominique Daeschler —

Convoquant Aimé Césaire pour définir « l’heure rouge » thème de la biennale conduite par Simon Njami, le Sénégal invite 75 artistes venus de 37 pays africains ou ayant une filiation avec l’Afrique. Sept lieux dans le in, trois cents dans le off : du musé à la friche en passant par les hôtels, ls maisons, les centres culturels, c’est tout Dakar qui est investi par les arts plastiques avec une délocalisation qui passe par Gorée, Yenne, St louis…

Vous avez dit in

Des lieux in, on retiendra essentiellement l’ancien Palais de Justice. L’agencement des œuvres n’est pas sans rappeler la grande exposition Lucioles mise en place avec bonheur par la Collection Lambert dans … la prison Ste Anne désaffectée !

Même usage des espaces communs et des cellules consacrées à un artiste en particulier : la conjugaison de notions d’émancipation, de liberté, de responsabilité induite dans « l’heure rouge » prend alors une dimension symbolique particulière de « l’au-delà des mers » qui peut nous conduire à la volonté de « nouvelle humanité » de Fanon même si ce concept est plus riche et complexe chez ce dernier.

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Conférences, Manifestations culturelles autour du 22 mai

22 mai 2018

Chants, conte et marche

BASSE-POINTE.

L’association Oxy’Gêne, en partenariat avec la municipalité de Basse-Pointe, organise une soirée commémorative, place du 22-Mai à la cité Tapis Vert dès 17 h 45. Des chants résonneront avec Christiane Nadeau puis se produira le ballet « Krystal Kréol ».

Entre 18 h 30 et 20 heures, la population est invitée à une marche au flambeau qui partira de la place du 22-Mai et s’étirera vers le quartier Hackaërt, l’habitation Gradis pour un retour place de Fond-bourg avec les groupes à pied, « Caraïbe Groove », « Ti Kadans’ ». Un plateau artistique installé place des fêtes de Fond-bourg complétera les festivités avec diverses associations comme « Les balisiers » de Fort-deFrance, « Rasin péyi-a », « Les aigles de Pelletier » du Lamentin, « Les étoiles du sud » de Saint Esprit, « Fairy’s kolor Palmiste » du Lamentin, « Les étoiles de Basse-Pointe », « Lalin-klè », « Caraïbe Groove » et « Ti Kadans’ ».

Le chanteur Kolo Barst et le conteur Jocelyn Régina feront une intervention remarquée dans leur domaine respectif complétant ainsi cette manifestation.

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#LeViolestUnCrime : retirez l’article 2 !

— Communiqué de l’association Culture Egalité —
Tout le monde se souvient du jugement de Pontoise où le viol d’une petite fille de 11 ans par un adulte de 28 ans avait été requalifié en « atteinte sexuelle » au motif que l’enfant n’avait pu prouver qu’elle n’était pas consentante !
Les féministes ainsi qu’une grande majorité de citoyens et citoyennes s’étaient indigné.es d’un tel verdict. L’opinion publique avait alors exigé que soit fixé un âge en dessous duquel toute relation d’un adulte avec une mineure serait qualifiée de viol. Le Président de la République lui-même, qui avait proclamé la lutte contre les violences envers les femmes grande cause du quinquennat, s’était prononcé publiquement pour l’âge de 15 ans.
Aujourd’hui (pour des raisons inavouables ?) le gouvernement recule et l’Assemblée Nationale entame l’examen d’un projet de loi qui crée un nouveau délit : celui “d’atteinte sexuelle avec pénétration”.
Désormais, le viol ne serait plus un crime, mais un délit, passible d’un simple examen en correctionnel. C’est une régression inouïe puisque, depuis 1980, le viol est reconnu comme un crime, et comme tel, jugé aux Assises par un jury de citoyen·nes.

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La « question juive », identité juive et antisémitisme

— Par Michel Pennetier —

La réponse de Sartre

On connaît la réponse de Sartre à propos de l’identité juive : c’est l’antisémite qui produit l’image du juif qui a cours dans la société et à laquelle le Juif va devoir répondre. En ce sens, Sartre est tout à fait fidèle à sa philosophie : l’existence précède l’essence. Un être humain est jeté dans le monde, il existe, il est confronté à toutes les projections que lui impose la société ; identité sexuelle, sociale, ethnique, religieuse etc … Il peut les adopter, les rejeter, les transformer car il est fondamentalement un être libre. L’identité est une affaire personnelle et collective conquise de haute lutte. Car les projections que font les autres sur nous, nous enferment et nous contraignent

La judaïté et les autres cultures

Dire «  je suis Juif » comme le font à travers le monde environ 20 millions de personnes, est une chose extrêmement complexe et variable. Ce peut être une adhésion à une tradition religieuse, le judaïsme, une fidélité à cette tradition sans que ce soit pour autant une croyance, un respect pour l’histoire des ancêtres, une adhésion à une culture infiniment riche et précisément à cause de l’antisémitisme de la société où il vit et qui a culminé dans la Shoah, une solidarité spirituelle avec ceux qui sont morts, victimes innocentes des préjugés racistes.

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