1485 search results for "Du Bois"

L’éphéméride du 14 août

La cérémonie du Bois-Caïman se tient le 14 août 1791

La cérémonie du Bois-Caïman est une réunion d’esclaves marrons la nuit du 14 août 1791, considérée en Haïti comme l’acte fondateur de la révolution et de la guerre d’indépendance. C’est le premier grand soulèvement collectif de Haïti contre l’esclavage.

L’UNESCO a choisi le 23 août en référence au soulèvement qui a suivi cet évènement comme « Journée internationale du souvenir de la traite négrière et de son abolition ».

Bois-Caïman
Bois-Caïman est un lieu reculé de l’habitation Lenormand de Mézy à « Morne-Rouge » sur l’île d’Hispaniola l’actuelle Haïti.

La nuit du 14 août 1791, Dutty Boukman y organise une cérémonie politique et religieuse pour un grand nombre d’esclaves. La prêtresse Mambo, Cécile Fatiman, plonge un couteau dans un cochon noir créole sacrifié, et les assistants boivent son sang afin de devenir invulnérables. Boukman ordonne alors le soulèvement général. En rassemblant les différentes tribus africaines dans leur quête de liberté, le vaudou est ainsi un catalyseur dans la révolte des esclaves de Saint-Domingue.

Ce soulèvement a lieu la nuit du 21 au 22 août où les esclaves de cinq habitations brûlent celles-ci et massacrent les Blancs, femmes et enfants compris.

→   Lire Plus

L’éphéméride du 15 juillet

Mort à Paris d’Anne-Marie Jahouvey le 15 juillet 1851

Anne-Marie Javouhey, née le 10 novembre 1779 à Jallanges (Côte-d’Or) en Bourgogne, morte le 15 juillet 1851 à Paris, est la fondatrice de la congrégation des Sœurs de Saint-Joseph de Cluny.

La fondatrice d’une nouvelle congrégation

Anne-Marie Javouhey naît au sein d’une famille qui comptera dix enfants (quatre mourront jeunes). En pleine Révolution française, elle se consacre à Dieu lors d’une messe clandestine. Adolescente, elle instruit les enfants pauvres de son village de Chamblanc et des alentours. Elle catéchise également et prie longuement devant l’oratoire familial qui se trouve dans le jardin.

Après avoir cherché sa voie auprès de congrégations religieuses, elle est encouragée par l’évêque d’Autun à rédiger en 1804 les règles d’une nouvelle union pieuse regroupant autour d’elle quelques jeunes filles, ainsi que ses trois sœurs, qui prononcent leurs vœux ensemble à l’église Saint-Pierre de Chalon-sur-Saône, en 1807. C’est la naissance d’une congrégation nouvelle, sous le patronage de saint Joseph, pour s’occuper d’enfants pauvres.

En 1809, elle s’installe au grand séminaire d’Autun (actuel lycée militaire d’Autun) des classes mixtes afin de pourvoir à l’éducation des enfants issus du milieu pauvre.

→   Lire Plus

En Amazonie, les arbres ont leurs anges gardiens

— Par Arthur Hily —

Saviez-vous qu’un grand arbre d’Amazonie peut stocker l’équivalent des émissions de carbone annuelles de quatre Français (autour de 40 tonnes de CO2) ? Ce pouvoir des végétaux sur le climat, les scientifiques en dissèquent les mécanismes depuis des années. Un travail essentiel qui nous permet de prendre conscience du rôle clé de la forêt tropicale dans la régulation du climat.

Mais ces études ont souvent des limites : elles reposent sur des observations de court terme et se concentrent uniquement sur la capacité des végétaux à stocker le carbone. En fait, le problème est bien plus vaste ! Ces arbres piégeurs de CO2 n’existeraient pas sans l’extraordinaire usine du vivant qui les entoure. En Amazonie, on identifié 400 espèces de mammifères, 1 700 espèces d’oiseaux, et un nombre encore inconnu d’espèces d’insectes se comptant en millions. Une faune dont l’action sur la forêt est aussi essentielle que méconnue. À l’image des oiseaux qui, par leurs déjections, dispersent les graines des palmiers tropicaux, étendant ainsi le territoire de ces derniers.

BIOCLIMATE : comprendre les interactions de la faune avec les arbres d’Amazonie

À Santarém, au Brésil, en plein cœur de l’Amazonie, un projet scientifique inédit a débuté il y a 10 ans pour mieux comprendre le rôle clé des mammifères, oiseaux et insectes dans le processus de maintenance et de régénération de la forêt.

→   Lire Plus

L’éphéméride du 13 juin

Découverte de l’Île de la Jeunesse par Colomb le 13 juin 1494
Naissance de Virginie Despentes le 13 juin 1969

L’île de la Jeunesse (en espagnol : Isla de la Juventud) (île des Pins jusqu’en 1978) est la plus grande île cubaine après l’île de Cuba, et la sixième plus grande des Caraïbes. Comme c’est depuis 1830 un lieu de détention et de relégation (lieu dit de « rééducation » depuis 1960) et le site de la prison de Presidio Modelo, elle est considérée comme une municipalité spéciale administrée directement par le gouvernement central de Cuba, et non comme une province du pays.

Géographie
L’île de la Jeunesse est située à 100 km environ au sud-ouest de l’île de Cuba, dont elle est séparée par le golfe de Batabanó (en), et se trouve presque directement au sud de La Havane et de Pinar del Río. Elle s’étend sur environ 55 km du nord au sud et sur 65 km d’est en ouest.

Histoire
On connaît peu la civilisation pré-colombienne de l’île, mais une série de grottes près de la plage de Punta del Este ont préservé 235 anciennes peintures réalisées par la population indigène.

→   Lire Plus

L’éphéméride du 10 juin

Massacre de Myall Creek le 10 juin 1838

Le massacre de Myall Creek fut un massacre commis à l’encontre de vingt-huit Aborigènes d’Australie par douze colons blancs le 10 juin 1838, sur les terres d’un éleveur de moutons à Myall Creek, près d’Inverell, dans le nord de la Nouvelle-Galles du Sud. De tels massacres n’étaient pas inhabituels, mais celui de Myall Creek eut ceci de particulier que sept des meurtriers furent reconnus coupables, condamnés à mort et exécutés par pendaison. Ce fut la première fois que des Blancs furent exécutés pour avoir assassiné des Aborigènes pour des questions de propriété (vol de bétail).

En l’an 2000, un mémorial fut érigé en souvenir des victimes.

Le massacre
Le 10 juin 1838, un groupe composé de onze forçats et d’un homme libre, John Fleming, arrive à une cabane de la station de la Myall Creek appartenant à Henry Dangar. Ces hommes font part à un ouvrier de la station, George Anderson, de leur intention de rassembler tous les autochtones qu’ils pourraient trouver, affirmant vouloir agir en représailles pour des vols de bétail, sans pour autant avoir tenté d’en identifier les auteurs.

→   Lire Plus

L’éphéméride du 4 juin

La loi somptuaire du 4 juin 1720 codifie l’habillement aux Antilles

Les lois somptuaires (en latin : sumptuariae leges) sont des lois qui réglementent ou imposent des habitudes de consommation (alimentation, mobilier et notamment la manière de se vêtir spécifique en fonction de la catégorie sociale à laquelle un individu appartient).

Elles servent principalement à rendre visible l’ordre social et, généralement, à interdire la consommation ostentatoire, l’usage de produits de luxe ou d’importation, dans une optique mercantiliste de protection des industries nationales et de protection de la balance commerciale. Cette interdiction frappe en priorité les membres du commun et vise à les empêcher d’imiter l’aristocratie.

En Martinique dans la loi somptuaire du 4 juin 1720, les « mulâtres, Indiens ou nègres affranchis ou libres de naissances » n’ont pas exactement les mêmes obligations que leurs homologues esclaves. Le texte différencie les obligations de chacun dans la hiérarchie sociale en place : Blancs, Libres de couleur, esclaves.

Pour bien marquer la différence de classe et l’infériorité des libres, la loi somptuaire réglemente la tenue vestimentaire de ces derniers, leur interdisant les trop belles parures.

→   Lire Plus

Le cinéma français a intégré un système dysfonctionnel qui broie et anéantit.

— Collectif —

Nous le savons depuis longtemps, nous en sommes les victimes et les témoins quotidiens. C’est parce que nous aimons passionnément notre métier que nous prenons la parole aujourd’hui.

Nous subissons bien trop souvent des agressions sexuelles, du harcèlement moral et du racisme au sein même de nos lieux de travail. Lorsque nous avons le courage de parler ou demander de l’aide nous nous entendons trop souvent dire : « Tais toi s’il te plait, pour la vie du film. » Il arrive même que des producteur.ices soient prêt.es à acheter notre silence. Ces formes de violences font partie de notre quotidien, on a même tenté de nous faire croire que cela faisait partie du métier. Il est temps que cela change, et cela ne peut se faire que si nous sommes entendu.es aux plus hautes places du pouvoir du cinéma français. Nous ne pouvons pas dire que ce soit le cas pour l’instant.

Nous sommes profondément indigné.es et refusons de garder le silence face aux positionnements politiques affichés par le festival de Cannes. Nous refusons d’être associé.es aux décisions prises ces dernières semaines.

→   Lire Plus

L’éphéméride du 9 mai

Début de la Grande Dépression (1873-1896) le 9 mai 1873

La Grande Dépression ou plus exactement Grande Déflation est une période de ralentissement économique mondial entre 1873 et 1896 et qui démarre par un épisode brutal, la crise bancaire de mai 1873, lequel n’est ni à l’origine ni la cause de ce phénomène.

Après la crise de 1929, l’expression Grande Dépression devient inadéquate. Surtout, cette locution ne révèle absolument pas la réalité économique de cette période. Le terme de Longue Dépression lui a été préféré. Mais les deux expressions de Grande Dépression ou Longue Dépression sont aujourd’hui jugées impropres car il s’agit d’un ralentissement économique ou d’une stagnation économique, ponctué par des périodes de déflation, et non d’une dépression, puisque le PNB a continué à croître sur la période qui va de 1880 à 1896.

Il faut raccorder cette période aux profondes mutations industrielles d’alors qui perturbent le champ économique, provoquant de forts mouvements de capitaux se dirigeant vers de nouveaux secteurs d’avenir : entre 1870 et 1910, le volume de la production mondiale va doubler.

Contexte
Article connexe : Histoire des bourses de valeurs.

→   Lire Plus

De l’histoire méconnue des premiers esclaves blancs de la Guadeloupe : les Irois d’origine irlandaise. (2ème partie)

— Par Jean-Marie Nol —

Mon approche de l’histoire de la Guadeloupe est pour l’essentiel d’ordre anthropologique, d’où l’incompréhension de mes analyses par certains intellectuels, et la grande incompatibilité de mes thèses avec l’approche livresque et purement didactique de nos historiens. C’est pour cette raison selon moi que cette affaire de l’histoire des premiers esclaves blancs de la Guadeloupe, les Irois, relève de l’histoire méconnue et oublié des historiens…esclaves blancs en Guadeloupe et Haïti. N’oublions pas qu’ aujourd’hui encore, il existe à Haïti une commune qui s’appelle les Irois et à Marie-Galante une baie des Irois, et dans la ville de Basse-terre au lieu dit calebassier une batterie militaire des Irois . Et que dire de la mer d’Iroise ou était débarqué les Irlandais esclaves vers la Guadeloupe et Haïti. (L’origine du nom Iroise est obscure. Selon le chanoine Jourdan de La Passardière, il pourrait provenir du féminin de l’ancien nom Irois. Ce serait une allusion aux Irlandais qui empruntaient ce passage en arrivant aux côtes bretonnes.)

Lire : De l’histoire  de la grandeur perdue du monde noir à la traite oubliée des esclaves blancs aux Antilles !

→   Lire Plus

Sciences sociales : nouveautés du 09 avril 2023

 

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

→   Lire Plus

« Chasser les fantômes », texte Hakim Bah, idée originale Sophie Cattani, m.e.s. Antoine Oppenheim

Samedi 18 mars 2023 à 19h – Salle Mobile (Saint-Esprit)

Chasser les fantômes, interprété par Sophie Cattani et Nelson-Rafaell Madel, raconte l’histoire d’un couple mixte : lui est noir, elle, blanche. La pièce retrace leur parcours, depuis leur rencontre à Conakry, à l’occasion de la victoire de Barack Obama à l’élection présidentielle américaine, jusqu’à leur arrivée en France. Malgré leur amour réciproque, le doute s’installe : Marco est sans-papiers et désire se marier rapidement, Roxane doute et temporise. A travers des monologues, la pièce confronte deux voix lucides, mais qui restent traversées par des clichés et des préjugés sur l’autre. Chasser les fantômes explore ainsi, sur un mode intimiste, la question de savoir si l’amour peut dépasser les différences culturelles.

Lire la critique de Janine Bailly sur Madinin’Art

Pour créer Chasser les fantômes, le collectif ildi ! eldi a passé commande à l’auteur guinéen Hakim Bah. La première étape de son travail a consisté à interroger, en France et en Afrique de l’Ouest, des couples franco-africains. Ces témoignages portaient sur les différentes étapes d’une relation mixte : rencontre, difficultés et joies du quotidien, intégration dans les belles-familles, démarches administratives.

→   Lire Plus

La mort de Pierre Soulages

Pierre Soulages, le peintre qui a fait se rencontrer le noir et la lumière, est mort

Le peintre est mort dans la nuit du 25 au 26 octobre, à l’âge de 102 ans. Tout au long de sa carrière, il a voulu montrer tout ce que la rencontre du noir et de la lumière peut engendrer, y compris aussi une forme de sublime.

Pierre Soulages, né le 24 décembre 1919 à Rodez et mort le 26 octobre 20221 à Nîmes, est un artiste peintre et graveur français. Associé depuis la fin des années 1940 à l’art abstrait, il est particulièrement connu pour son usage des reflets de la couleur noire, qu’il appelle « noir-lumière » ou « outrenoir ». Il est l’un des principaux représentants de la peinture informelle.

Biographie
Enfance et découverte de l’art
Pierre Jean Louis Germain Soulages est né à Rodez, rue Combarela,, en 1919. Il est le fils d’Amans Soulages, carrossier (fabricant de voitures à cheval), et d’Aglaé Zoé Julie Corp. Amans Soulages avait été marié une première fois avec Lucie Pélagie Galtier, qui meurt en 1902, quelques semaines après avoir donné naissance à leur premier fils, Gaston Pierre Amans Soulages5.

→   Lire Plus

Martisan’Art les 9 & 10 avril 2022 au Mnoir de Primevères à Ducos

Le Groupement des Artisans d’Art de Martinique (GAAM) organise son 5e salon des métiers d’art. Martisan’Art se tiendra les samedi 9 et dimanche 10 avril 2022, de 10 h à 20 h, au Manoir de Primevères (Ducos), un espace ouvert, magnifique écrin de verdure qui sublimera les oeuvres des artisans d’art.

Les visiteurs apprécieront les talents, la créativité et le savoir-faire des 24 artisans d’art dans les filières du bois, de la bijouterie, de la mode, facture instrumentale, du verre, de l’ameublement, de la poterie,- la décoration, la photographie, la menuiserie, la calebasse…

Le retour de Martisan’Art marquera le lancement d’une grande campagne de crowdfunding qui durera 6 mois. Elle a pour objectif de financer un projet structurant pour le secteur des métiers d’art : les Ateliers Kalibouka, nom d’un tiers-lieu, manufacture de proximité, qui sera situé au coeur de Fort de France 31-33 rue Garnier Pagès.

À cette occasion, une cagnotte sera ouverte. Un tirage au sort sera organisé le dimanche 10 avril à 17 h 30. Il récompensera les généreux donateurs et visiteurs du salon.

Pour cette édition, le GAAM a invité deux artisans de la gourmandise et une artisane du bien-être.

→   Lire Plus

Journées Nationales de l’Architecture les 16 & 17 octobre 2021

Les 16 et 17 octobre 2021, l’Ordre des Architectes convie les Martiniquais aux Journées Nationales de l’Architecture (JNA). Les 2 jours seront ponctués de visites, de jeux et d’échanges autour de l’architecture. Cette année, une construction éphémère inédite sera exposée à Fort-de-France.

Si le contexte sanitaire a quelque peu modifié le format des JNA de 2021, elles auront bel et bien lieu. Cette 6ème édition est jouxtée aux Journées Européennes du Patrimoine, pour devenir les JAPA, les Journées de l’Architecture et du Patrimoine aux Antilles, organisées en partenariat avec la Direction des affaires culturelles (DAC) et le Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement (CAUE). Derrière ce changement d’appellation, le but des JNA reste le même : découvrir et partager autrement l’architecture du territoire. Les architectes de l’Ordre des Architectes et leurs partenaires ont tout mis en œuvre pour faire vivre aux Martiniquais une expérience originale, ludique et instructive, accessible à tous.

Une thématique : le vivre-ensemble

Les JNA sont une porte d’entrée pour mieux comprendre l’architecture, que les habitants côtoient tous les jours sans toujours la comprendre. Comme l’explique Jean-François CACLIN, président de l’Ordre des Architectes, « l’architecture est partout, elle est le reflet de nos modes de vie, le témoin de notre histoire.

→   Lire Plus

Pourquoi y a-t-il urgence à penser dès maintenant l’avenir de la Guadeloupe?

—Par Jean-arie nol, économiste —

L’année 2021 aura été marquée par un triple choc sanitaire, économique et financier pour les collectivités et entreprises (perte durable de recettes et de chiffre d’affaires). Elle se traduit par des changements de tendance économique qu’il faut savoir décrypter et intégrer rapidement. Pour cela il n’a jamais été aussi urgent de mobiliser les experts économistes pour mieux comprendre les grands enjeux sociétaux du 21ème siècle, notamment ceux de la révolution technologique et du développement des compétences collectives pour augmenter la maîtrise de chacun et appréhender les changements à venir. Ces enjeux d’aujourd’hui doivent être revisités par la prospective. La prospective doit permettre de se poser les bonnes questions sur l’avenir du territoire de la Guadeloupe en se fixant symboliquement un horizon temporel de réflexion. Il est conseillé de travailler sur une échelle de temps d’au moins 10 à 20 ans (une génération), ce qui permettra de s’affranchir des carcans du quotidien et en particulier des échéances électorales.
Mieux accompagner les entrepreneurs, anticiper les mutations de l’économie et préparer aux ruptures à venir… Telle doit être l’ambition de nos responsables politiques avec pour projet celui d’anticiper les défis à relever afin de construire la Guadeloupe de demain.

→   Lire Plus

« Mémoires de la plantation. Épisodes de racisme ordinaire. » un essai de Grada Kilomba

Ce livre a été publié il y a 13 ans à Berlin, ville où j’habite encore aujourd’hui. À cette époque, j’ai eu la chance – ou le destin – de bénéficier d’une des bourses de doctorat les plus prestigieuses du gouvernement allemand. Je venais de terminer mes études à Lisbonne où, pendant plusieurs années, dans un grand isolement, j’avais été la seule étudiante noire du département de psychologie clinique et de psychanalyse. Dans les hôpitaux où j’ai travaillé, pendant et après mes études, j’étais fréquemment prise pour la femme de ménage, parfois les patient·es ne voulaient pas que je les examine, ou refusaient même d’entrer dans la même salle et de rester seul·es avec moi. J’ai quitté Lisbonne, ville où je suis née et où j’ai grandi, avec un grand soulagement.

Je ressentais une immense urgence à partir, pour pouvoir apprendre une nouvelle langue. Un nouveau vocabulaire, dans lequel je pourrais finalement me trouver. Dans lequel je pourrais être moi.

Je suis arrivée à Berlin, où l’histoire coloniale allemande et la dictature impériale fasciste ont également laissé des marques inimaginables. Et, pourtant, il me semblait y avoir une petite différence : alors que je venais d’un lieu de négation, voire de glorification de l’histoire coloniale, j’habitais désormais un autre lieu où l’histoire provoquait la culpabilité, voire la honte.

→   Lire Plus

Conte Dogon : Une mère qui a promis sa fille à quatre hommes à la fois

CONTE 14

Il était une fois une mère qui avait promis sa fille en mariage à quatre hommes différents.

A l’approche du mariage, elle ne sut plus que faire. Son cœur se déchira, elle se mit à pleurer et à se lamenter quand un vieux marabout vint lui rendre visite.

Ce dernier lui demanda la cause de son chagrin et elle lui expliqua la situation.

Le marabout lui demanda si elle a un chat, si elle a un chien, si elle a un âne et à chaque fois elle répondit « Oui ». Puis il lui demanda de conduire chacun de ces animaux dans une pièce différente et il transforma chacun d’eux en une copie de la fille, mais dans une quatrième pièce, il installa la fille elle-même.

Dans la première nuit l’un des prétendants entre dans la première pièce, dans la seconde nuit, le second prétendant entre dans la seconde chambre.

Dans la troisième nuit, le troisième entre dans la troisième chambre. Dans la dernière nuit le quatrième entre dans la dernière chambre.

Durant les quatre nuits, la mère ne sait même plus , parmi les quatre, qui est sa vraie fille tellement le marabout les a faites semblables.

→   Lire Plus

Conte Dogon : La mère qui voulait un garçon

CONTE 10
Il était une fois une femme qui n’avait pas eu de garçon. Dieu ne lui a pas donné de garçon et elle est en quête d’un garçon.
Un jour, quand elle partit chercher du bois en brousse, elle vit un petit garçon, elle a alors décidé de prendre l’enfant et de l’adopter .

Chaque fois qu’elle partait en brousse pour chercher du bois, elle laissait sa petite fille et le petit garçon à la maison.
Le petit garçon qu’elle avait amené à sa maison n’était pas un humain comme nous, mais l’enfant des djinns .
Quand la femme partait au champ, le petit garçon se levait et disait à la fille de vite préparer à manger et la fille obéissait.

Un jour une vieille femme observe la scène, puis elle fait une proposition à la mère : quand cette dernière ira aux champs, la vieille femme se cachera pour observer ce que font les enfants..
Alors un jour la mère a dit aux enfants qu’elle allait en brousse mais la vieille dame se cache à proximité et elle voit et entend ce que fait le petit garçon .

→   Lire Plus

La Galette des Rois

La galette des Rois est un gâteau célébrant l’Épiphanie et traditionnellement vendu et consommé quelques jours avant et après cette date, voire jusqu’à la fin de carnaval dans les départements français d’outre-mer.

Coutume

La tradition veut qu’elle soit l’occasion de « tirer les rois » à lÉpiphanie : une fève est cachée dans la galette et la personne qui obtient cette fève devient le roi (ou la reine) de la journée et a le droit de porter une couronne de fantaisie. Dans le circuit commercial, dans la seconde moitié du XXe siècle, les boulangers fournissent avec la galette une couronne en papier doré à usage unique. Plus traditionnellement chaque famille réalise et conserve une ou plusieurs couronnes artisanales. Il est dit que le bénéficiaire de la fève doit offrir la prochaine galette, cependant, aucune source fiable ne permet d’affirmer ou d’infirmer formellement cette tradition. C’est le plus jeune des convives, caché sous la table, qui décide de la distribution des parts.

Lire aussi :

Épiphanie : pourquoi mange-t-on de la galette des rois ce jour-là ?

Les origines de l’Épiphanie… et de la galette des Rois!

→   Lire Plus

Jésus : un « glouton et un ivrogne » (Matthieu 11, 19)

Pas né un 25 décembre, ni « l’année zéro » des astronomes… Jésus, un inconnu passé au crible des historiens
Les évangiles canoniques sont silencieux sur la période allant de l’enfance de Jésus jusqu’au début de sa prédication publique, environ deux ans avant sa mort. De sorte qu’on ne peut esquisser de lui qu’un portrait en pointillé.

— Par Virginie Larousse —

Que sait-on donc, au juste, de la vie de Jésus ? Commençons par briser une idée reçue : Jésus n’est pas né « l’année zéro » des astronomes, contrairement à ce que le moine Denys le Petit, au VIe siècle, avait déduit de ses calculs. C’est plutôt entre l’an 7 et l’an 4 avant notre ère (probablement en 6) qu’une certaine Marie donne naissance à un nourrisson prénommé Yeshoua, « Dieu sauve », en hébreu.

Voir aussi : L’origine du christianisme sur Arte en 10 épisodes

De même, il n’est vraisemblablement pas venu au monde un 25 décembre, jour hautement symbolique de la naissance du dieu antique Mithra, aux environs du solstice d’hiver et prélude au retour du printemps.

→   Lire Plus

Résidence d’artistes à la maison – visite de l’atelier de Reginald Sénatus (Haïti)

—- Par Mathilde dos Santos, Historienne, critique d’art et curateur indépendant

Au mois d’aout dernier, Fresh Milk, Kingston Creative and The American Friends of Jamaica, ont conçu et mis en place le programme CATAPULT| A Caribbean Art Grant ; un ensemble de six initiatives qui ont pour but de soutenir des créatifs de la Caraïbe face à la pandémie. J’ai eu le bonheur d’être invitée par Fresh Milk pour visiter des ateliers dans le cadre de la « Résidence d’Artistes à la Maison ». Parmi les 24 candidats sélectionnés par le jury CATAPULT, j’ai pu rencontrer virtuellement 6 jeunes et talentueux artistes d’Aruba, Barbade, Haïti, Jamaïque et Martinique. J’ai tenu à partager avec vous ces moments de découverte. Voici donc le deuxième épisode de la série Résidence d’artistes à la maison.

Reginald Sénatus est né à Port au Prince en 1994, où il vit et travaille. Ayant grandi au contact des ateliers de la Grande rue, et impulsé par des artistes comme Celeur et Casseus, il participe dès 2010 au collectif Atis Rezistans, formé généralement par des sculpteurs travaillant avec des matériaux de récupération.

→   Lire Plus

«On laisse les profs se démerder face à des situations épouvantables»

— Par Mathieu Magnaudeix —

Christophe Prochasson, président de l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS), était conseiller éducation à l’Élysée au moment des attentats de novembre 2015. Il estime aujourd’hui que les professeurs sont souvent « abandonnés » par l’institution.

Samuel Paty, un professeur d’histoire-géographie du collège du Bois-d’Aulne de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines), a été assassiné par un terroriste après avoir montré des caricatures de Mahomet dans sa classe. Ancien conseiller éducation de François Hollande à l’Élysée, l’historien Christophe Prochasson, président de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) et aussi recteur d’académie à Caen, réagit : « Lorsque j’étais à l’Élysée, un attentat en milieu scolaire, c’était ma crainte tous les jours. » Il juge que l’institution laisse trop souvent les professeurs « se démerder face à des situations qui peuvent être épouvantables ».

Quelle est votre réaction après l’assassinat terroriste de Samuel Paty, qui avait fait l’objet de menaces pour avoir montré des caricatures de Mahomet à ses élèves de collège ?

Au-delà de la sidération évidente, j’ai envie de saluer son courage. Samuel Paty, un historien, savait que penser, apprendre à penser, c’est dangereux, c’est une prise de risque.

→   Lire Plus

Un professeur d’histoire décapité pour avoir montré des caricatures de Mahomet

Un homme a été décapité en fin d’après-midi ce vendredi 16 octobre à Conflans Saint-Honorine (Yvelines). Et son agresseur présumé, blessé gravement par balle par la police dans la ville voisine d’Eragny (Val-d’Oise), est mort. Le parquet antiterroriste a été saisi pour « assassinat en relation avec une entreprise terroriste » et « association de malfaiteurs terroriste criminelle ». Cette attaque survient trois semaines après celle devant les anciens locaux de Charlie Hebdo à Paris, en plein procès des attaques de janvier 2015, qui avaient décimé la rédaction de l’hebdomadaire satirique.

Selon l’AFP, « l’agresseur du professeur d’histoire décapité vendredi à Conflans-Saint-Honorine près d’un collège a crié « Allah Akbar » avant d’être tué par les forces de l’ordre, a-t-on appris de source proche de l’enquête ». « L’enseignant avait montré récemment à ses élèves des caricatures de Mahomet lors d’un cours sur la liberté d’expression, selon une source policière », ajoute l’AFP.  « Mais aucune source ne nous confirme avec certitude s’il a été visé pour cette raison », précise cependant FranceInfo. Selon un autre témoignage de parent d’élève, l’enseignant aurait demandé aux élèves de confession musulmane de sortir de la classe, pour ne pas les provoquer.  

→   Lire Plus

Disparition de Chadwick Boseman, acteur à la carrière fulgurante

La famille de Chadwick Boseman a annoncé sa mort, ce vendredi 28 août 2020. L’acteur américain s’est éteint prématurément, à son domicile de Los Angeles, avec sa femme et ses proches à ses côtés, après avoir lutté pendant quatre ans contre la maladie, précise un communiqué publié sur son compte Twitter. Il n’avait jamais publiquement parlé de son état, et avait continué à tourner sur les plateaux des grands films hollywoodiens tout en subissant « d’innombrables opérations et chimiothérapies… c’était un vrai combattant. Chadwick a persévéré à travers tout cela », disent ses proches.

Né le 29 novembre 1976 à Anderson en Caroline du Sud, fils d’une mère infirmière et d’un père petit entrepreneur dans le textile, benjamin d’une fratrie de trois garçons, Chadwick Boseman avait fait des études de cinéma, puis tourné dans des séries à New York et à Los Angeles. En 2013, il était entré dans la lumière en incarnant, dans « 42 » de Brian Helgeland, Jackie Robinson la légende du baseball, avant de devenir avec Black Panther le premier super-héros noir à qui un film de la franchise Marvel était entièrement consacré.

→   Lire Plus

L’insurrection des esclaves de Saint-Domingue (22-23 août 1791)

Ce volume réunit les actes de la table ronde qui s’est tenue à Port-au-Prince, en décembre 1997, autour de la commémoration de l’événement fondateur de la révolution haïtienne, la cérémonie du Bois Caïman, censée s’être déroulée dans la nuit du 22 au 23 août 1791, sur l’habitation Choiseul, dans la grande plaine du nord de Saint-Domingue. Cette rencontre reçut le soutien de nombreuses associations et institutions de la République de Haïti.

Mais, d’abord, cet événement eut-il bien lieu ? Nous sommes en droit de nous interroger, car nous sommes entre mythe et histoire. David Geggus s’efforce de démêler les deux plans ; sur le plan historique, il y eut bien réunion des chefs du futur soulèvement le 14 août, ce dernier devenant effectif le 22 août. Entre les deux dates, si les rares témoignages laissent penser qu’il y eut une (ou plus vraisemblablement plusieurs) cérémonies pour sceller le pacte conspiratif, on en est réduit aux conjectures. Robin Law rappelle les rituels initiatiques de la côte africaine, et particulièrement le « pacte de sang » dahoméen ; mais, là encore, aucun témoignage direct (ceux qui nous sont parvenus relèvent majoritairement de la tradition orale, et sont largement postérieurs) ne permet de dire que nous ayons eu affaire à des rituels de ce type.

→   Lire Plus