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Xavier Belin Tribute to Jacky Bernard

Dimanche 27 Mars – 17h00 Salle Aimé Césaire

Piano : Xavier Belin
Vibraphone, marimba : Alexis Valet
Basse : Elvin Bironien
Batterie : Tilo Bertholo
Et des invités

Ce projet a commencé avant la mort de Jacky Bernard en août dernier. Il a été joué au Baiser Salé à Paris.

Le 28 mars Jacky aurait eu 70 ans…

Ce concert est une forme d’hommage mais aussi un signe de transmission par ce jeune et talentueux pianiste qui est un des rares à interpréter le répertoire de Jacky.

 » Nous avons perdu un grand musicien Martiniquais en la personne de Jacky Bernard. Ce dernier a sûrement influencé grand nombre de pianistes Martiniquais de par son swing et sa créer de belles mélodies. Il m’a notamment influencé  » Xavier Belin

En mémoire de Jacky Bernard

L’histoire musicale d’un pays s’écrit au fil des révolutions ou évolutions, de l’art de la composition, de l’interprétation, des caractéristiques esthétiques, des expressions artistiques ou sociétales et des personnalités ou figures artistiques représentatives des courants et différentes périodes. Un courant artistique se compose de personnalités. Les années 70, en Martinique, représentent un véritable courant artistique dans le domaine des arts visuels, du théâtre, de la danse et de la musique, pour ne citer que ces arts.

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La mort de Félix Chauleau

Nécrologie
Tropiques Atrium Scène nationale salue la mémoire de Maître Félix Chauleau.
Président fondateur du CMAC (Centre Martiniquais d’Action Culturelle), il en assura la présidence de 1974 à 1977 et de 1994 à 2012.
De son engagement dans la vie associative tant pour la culture que pour le sport, notamment en tant que Président de la Ligue de Football de Martinique ou membre de l’ex CCEE, nous garderons l’image d’un homme de dialogue, affable, épris de justice et ouvert aux mutations technologiques. Il avait, avec d’autres, oeuvré pour la fusion entre le CMAC et l’Atrium.
Tropiques Atrium Scène nationale adresse à sa famille et à ses proches ses sincères condoléances et son soutien dans cette épreuve.

Le Conseil d’Administration, la Direction et l’équipe de Tropiques Atrium –Scène nationale de Martinique

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Christiane Emmanuel, présidente de Tropiques-Atrium

— Par Roland Sabra —

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Deux crocodiles mâles dans le même marigot…

C’est à l’unanimité que Christiane Emmanuel a été nommée Présidente de Tropiques-Atrium. Les élu.e.s de Gran sanblè pou péyi-a an chans, les représentants de l’Etat ont voté comme un seul homme pour la chorégraphe et directrice de la Compagnie Christiane Emmanuel. Son spectacle « Choc(s) », une reprise d’un travail déjà présenté en 2010 au T.A.C. avait ouvert la saison 2015-2016 de Tropiques-Atrium. Désormais deux créateurs se trouvent en responsabilité à la tête de de la structure qui a tout juste un an d’existence. Est-ce raisonnable ? Christaine Emmanuel ne déclarait-elle pas en 2014 à propos d’une situation connexe : « Le CMAC avait perdu son label de scène nationale. Dès le départ il y a eu une erreur, celle de mettre une direction bicéphale. A l’époque ont avait l’Atrium dirigée par Jean-Paul Césaire et le CMAC dirigé par Fanny Auguiac. Deux directeurs dans une enceinte telle que l’Atrium et un gaspillage d’argent qui a duré plus d’une dizaine d’années, avec une programmation partie en vrille. » On lira avec profit l’ensemble de l‘entretien qu’elle accordait alors à Lisa David, peu de temps après l’inauguration de sa Maison Rouge- Maison des Arts à Fort-de-France.

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LALIN PLENN Lavwa Bèlè pou ti manmay

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– Vendredi 20 et samedi 21 novembre à Saint Pierre : Vava Grivalliers (1926-2011) Bèlè liNo

Trois- ïlets le Samedi 24 octobre : place Gabriel Hayot, devant l’église Matinée – 10h, place Gabriel Hayot, devant le marché du bourg : démonstrations danses et chants, devant le marché avec les ateliers municipaux des 3 ilets et Anses d’Arlet, les visteurs et maraichers en costumes traditionnels Fin de journée – à la Poterie des 3 Ilets :
17h – sur la plage du Village de la Poterie : spectacle vivant avec les Hommes d’Argile
19h – place du Village de la Poterie : rassemblement pour la soirée Moment Bèlè avec les grands maitres du Bèlè , les associations et personnalités.

Saint Pierre : vendredi 20 et samedi 21 nov 2015

Vendredi 20 novembre : rencontre avec la jeunesse scolarisée et associative.
Matinée – 8h30 à 12h dans les établissements scolaires (primaires, collège et lycée ) : interventions , démonstrations, atelier et échanges avec les élèves et leurs enseignants
o Exposition : « Les grandes figures du Bèlè du Nord » Mairie- du 19 au 28 novembre
Fin de journée – 18 h, à Hôtel de VilleSaint Pierre: Hommage à Vava Grivalliers
Conférence / de Vava Grivalliers, ; Les origines du Bèlè, spécificités du Bèlè Li Sid, et Bèlè Li Nò, rôles du tambour, du chant, de la voix égale et de la danse dans l’exécution de la ronde Bèlè … Impacts du Bèlè sur la formation et l’éducation des jeunes, lien social et socle identitaire, etc.

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« Pour René Ménil » & « Tropiques-Atrium-Tropiques : Eia ! Eia ! »

— Par Geneviève Sézille-Ménil —

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« Pour René Ménil »

Bonjour à tous

Suite à l’inauguration de la dénomination de « Tropiques- Atrium » et du lancement de la saison culturelle, je me suis sentie obligée d’écrire un article. Cet article est mûrement réfléchi et tous les mots ont leur importance !
Vous dire si je suis heureuse pour le choix du nom du centre culturel? Oui je le suis!

Et pour moi et surtout en mémoire de René qui est, ne vous en déplaise, le principal instigateur de la revue « Tropiques ». Je suis la seule détentrice des confidences de René Ménil et sais combien il a été l’objet d’actions et de manigances pour le faire taire! Pour moi, le choix fait par l’équipe d’animation culturelle et politique est… une réhabilitation !

J’espère que d’autres actions seront menées.
Je n’oublie pas gue Mr. Césaire avait émis le vœu que le nom du Collège des Terres Sainville serait celui de René Ménil, décision votée par le Conseil Général pour approuver le choix d’Aimé et que, par l’action malveillante de certain, ce vœux n’a pas été exécuté, bien au contraire, puisque c’est celui d’Aimé Césaire qui a été choisi, contre la volonté de ce dernier.

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Peintres de Martinique

Par Selim Lander

La peinture en martiniqueLa Peinture en Martinique, sous la direction de Gerry L’Étang, préface d’Alfred Marie-Jeanne, Conseil régional de la Martinique et HC Éditions, Paris, 2007, 376 p., 50 €.

Pratiques artistiques contemporaines en MartiniqueEsthétique de la rencontre (I), par Dominique Berthet, L’Harmattan, Paris, 2012, 201 p., 21 €.

Ernest Breleur, texte de Dominique Berthet, préface de Jacques Leenhardt, Fondation Clément et HC Éditions, Paris, 2008, 192 p., 45 €.

Hélénon – Lieux de peinture, texte de Dominique Berthet, préface d’Édouard Glissant, Fondation Clément et HC Éditions, Paris, 2006, 192 p., 45 €.

Louis Laouchez, textes de Joëlle Busca et de Jean Marie-Louise, préface de Bernard Zadi Zaourou, Fondation Clément et HC Éditions, Paris, 2009, 208 p., 45 €.

Grâce au mécénat du Conseil régional d’une part, de la Fondation Clément d’autre part, quelques beaux livres permettent de se faire une bonne idée de la production picturale martiniquaise. L’ouvrage plus modeste de Dominique Berthet, publié en 2012, développe les commentaires consacrés à quelques-uns des artistes retenus dans l’ouvrage de référence dirigé par Gerry L’Étang, tout en introduisant certains nouveaux peintres (ou plasticiens).

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Contrastes : « Rituels vagabonds » et « Rhapsodie nègre »

— Par Selim Lander —

Rhapsodie nègreC’est un programme plutôt hétéroclite qui nous était proposé ce vendredi 28 novembre pour l’un des derniers spectacles de l’Atrium, avant sa fusion avec le CMAC dans une entité nouvelle. Hétéroclite mais sympathique et l’on est sorti avec une impression favorable, le professionnalisme et la qualité de la deuxième partie ayant fait oublier le côté quelque peu amateur de la première. Deux morceaux donc, animés par une quinzaine de danseuses et danseurs chorégraphiés par Josiane Antourel. Aucun rapport possible entre ces Rituels vagabonds qui viennent en premier et se closent sur une évocation de la vie quotidienne aux Antilles antan lontan après avoir présenté sur un mode humoristique les tribulations des voyageurs aériens – et la  Rhapsodie nègre qui suit, illustrant quelques étapes de l’histoire de l’esclavage depuis le rapt en Afrique jusqu’à l’abolition en passant par la traversée de l’Atlantique et l’existence des esclaves aux îles.

On peut passer sans s’arrêter sur les séquences « transport aérien » qui ne laisseront pas un souvenir impérissable. Le spectacle devient plus séduisant dans la séquence intitulée « An lakoua », en particulier la danse des tabourets, tout à fait charmante.

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« Le Sel de la terre » – la terre des désastres

— Par Selim Lander —

Salgado Wim Wenders pratique diverses formes cinématographiques, dont le documentaire. On se souvient de Buenavista Social Club (1999) dans lequel le réalisateur a mis en relief certains protagonistes d’une musique cubaine alors en voie de disparition. Le Sel de la terre présente l’œuvre et la vie de Sebastiao Salgado, photographe mondialement connu pour ses portraits en noir et blanc réalisés dans les coins les plus reculés de la planète. Il y a de l’ethnographe chez Salgado avec néanmoins une préoccupation esthétique toujours présente. Certaines de ses photos qui témoignent avec une extraordinaire acuité du tragique de la condition humaine sont devenues des « icones ». Plutôt qu’un voleur d’images, comme le sont tant de photographes pressés, il préfère s’immerger, souvent pendant des semaines voire des mois, dans une communauté avant de prendre ses clichés, une attitude respectueuse qui contribue sans nul doute à la pertinence de son œuvre. Des livres, des expositions permettent de prendre connaissance avec elle, aussi peut-on se demander si un film était bien nécessaire. En fait, oui : sur le grand écran du cinéma les photos de Salgado prennent encore plus de force.

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« Mommy », un film de Xavier Dolan

Par Selim Lander.

Mommy Diane (Anne Dorval) Steve (Antoine Olivier Pilon)X. Dolan est un jeune cinéaste québécois à la scénographie déjà imposante, parmi laquelle on a déjà pu, grâce à S. Zebina, voir ici – et admirer – Laurence Anyway (2011) et Tom à la ferme (2013). Par exception, X. Dolan ne joue pas dans ce nouveau film : malgré son jeune âge (25 ans), il n’eût pas été crédible, en effet, dans le rôle de Steve (interprété par Antoine Olivier Pilon), un adolescent incapable de se contrôler à la moindre contrariété. Renvoyé de l’institution où il était pensionnaire, il est rendu à sa mère, Diane (Anne Dorval) qui entreprend de l’éduquer elle-même. Tâche impossible comme on l’en a prévenue, mais quand l’alternative se situe entre ça et l’abandon définitif de l’enfant, une mère peut-elle hésiter ? Une lueur d’espoir apparaît d’ailleurs en la personne d’une voisine, Kyla (Suzanne Clément), bien mal en point pourtant (elle est à peu près aphasique), mais qui s’intéresse au sort de Steve. Professeure en disponibilité, elle peut aider à le faire avancer dans sa scolarité qui se déroule désormais à domicile.

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« Mois du film documentaire » du 1er au 29 novembre 2014

docu-11-2014L’essence du « Mois Du Film Documentaire », est de faire découvrir la richesse du cinéma documentaire en fédérant les manifestations construites par des programmateurs passionnés.

Du 1er au 29 novembre, 12 structures réparties sur toute l’ile vous proposent des soirées doc (33 projections) en itinérance avec les associations Chapcinédéo et Lézardtishow, en plein air au sein du magnifique cadre du Domaine de Fonds Saint-Jacques, en salle avec le CMAC et la mairie du Lamentin, au près des plages des communes des Anses d’Arlet et du Carbet (Wahoo café), à la Bibliothèque Universitaire de Schoelcher ou dans la nouvelle médiathèque du Saint-Esprit, au Garage Popular bar de la capitale, et en atelier avec l’association BoumKatiko et Tchok En Doc.
Mû par un même désir, celui de vous faire découvrir la richesse du cinéma documentaire, le réseau du Mois du film documentaire Martinique vous propose 14 films à voir ou revoir au cours des 33 projections du mois de novembre.
Des documentaires animés, des films primés, des classiques, des films qui nous partent d’histoire universelle ou de <chez nous>, du cinéma militant, du cinéma poétique, des pépites locales, constituent [a programmation de l’édition 2011.

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Tom à la ferme, une certaine image du Québec

Par Selim Lander – Quelques mots en plus de l’article magistral de Roland Sabra, pour un film qui mérite tous les éloges.

Tom à la ferme1Adapté d’une pièce de théâtre, Tom à la ferme est un film de Xavier Dolan sorti en 2012, juste après Lawrence Anyways que les Martiniquais ont pu voir naguère à l’Atrium. Mais Tom à la ferme est tourné dans un Québec rural, avec des champs à perte de vue, une pâle lumière, et tandis que le premier film était une comédie douce-amère, le second montre une violence qui fait d’autant plus mal qu’elle est celle d’un malade rejeté par tous. Francis est un jeune fermier habité par un sentiment de puissance pathologique qui l’empêche d’exprimer ses désirs autrement que par l’intimidation et les coups. En face, Tom est le citadin branché, homo, qui s’est rendu à la ferme pour l’enterrement de son amant, le frère de Francis, qui avait coupé les ponts avec sa famille   Tom débarque donc en milieu inconnu  Il est d’abord accueilli par la mère, Agathe, un personnage à la normalité fragile, puis par Francis qui se montre tout de suite brutal

Le film se concentre sur ces trois personnages, les autres n’étant là que pour éclairer la personnalité des deux frères  Son amant n’était pas le pur amour que pleure Tom ° Quant à Francis, son machisme dissimule une homosexualité latente qui fascine Tom et l’incite à rester à la ferme plus que de raison.

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9èmes Rencontres Cinéma Martinique

rcm_9Centre des Cultures & des Arts de la Caraïbe
Le CMAC et le CCR Domaine de Fonds Saint-Jacques s’associent pour célébrer le Cinéma caribéen & mondial dans le cadre de « Cinéma sous les Etoiles »
Au programme, deux films inédits issus d’une sélection du Festival de Films de Trinidad & Tobago
18h00 – 20h :
Cinéma sous les Etoiles dans les Jardins du Domaine de Fonds Saint-Jacques
spécial Trinidad & Tobago.

No Bois Man No Fraid
un documentaire de Christopher Laird
Produit par Banyan & The Bois academy of Trinidad & Tobago
Une immersion dans cet art martial unique qu’est la « Kalinda » une tradition trinidadienne des combats de bâton pratiqués dans des arènes appelées « Gayelles ».

After Mas
un court métrage de Karen Martinez

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Les Bruits de Recife : tranches de vie en pays émergent

bruitsderecife1Par Selim Lander – Les Bruits de Recife : un premier long métrage de Kleber Mendonça Filho tourné dans une ville du  Brésil en plein boum économique, avec les gratte-ciels qui poussent partout ; plusieurs lignes narratives très lâches qui se développent simultanément, se croisent parfois ; un film patchwork, des personnages ordinaires, « sans qualité », vivant une existence banale, à l’exception de l’un d’entre eux qui veut assouvir une vengeance (mais cela nous ne le découvrirons qu’à la fin).

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Bethléem : la guerre sans fin

BethléemPar Selim Lander – « L’occupation (de la Palestine) ou la sécurité, vous n’aurez pas les deux à la fois ». Tel est le message envoyé aux Israéliens, via Al Jazeera, par le terroriste palestinien Ibrahim. Ce dernier a un jeune frère, Sanfur, qui a été retourné par un agent secret israélien, Razi. Entre ces deux-là se sont nouées des relations affectives – réciproques – très fortes (à en croire le cinéma, le film Omar par exemple, les services secrets israéliens seraient très doués pour ce jeu-là). On voit toute la richesse d’une situation dans laquelle les deux principaux protagonistes (Sanfur et Razi) se trouvent pris entre des fidélités contradictoires, chacun devant à la fois protéger son ami et demeurer loyal envers son camp. De tels dilemmes ne se tranchent jamais de manière satisfaisante (ou il y faut beaucoup d’artifice comme dans le Cid de Corneille).

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Fruitvale Station : horror movie

Fruitvale StationPar Selim Lander – Ça commence par des images floues tournées sur le quai d’un métro, des images réelles, des images tremblées, celles de flics qui tabassent quatre jeunes noirs assis contre un mur du métro, le BART (Bay Area Rapid Transit). Nous sommes à San Francisco, ou plutôt à Alameda, près d’Oakland, à la station Fruitvale. Un crime atroce va être commis, le spectateur non averti ne le sait pas encore et il vaut mieux en effet ne pas être averti pour apprécier le film. Soudain un bruit sec : est-ce une détonation, un coup de feu ? Changement d’ambiance : un jeune noir se dispute gentiment avec sa petite amie ; leur petite fille vient les rejoindre ; scène de tendresse familiale. Déjà, pourtant, quelque chose de lourd plombe l’atmosphère du film. Nous, spectateurs, sommes mal à l’aise sans véritable raison.

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Workers : un film postmoderne

WorkersPar Selim Lander – Après les jeunes migrants guatémaltèques lancés dans une mortelle randonnée vers leur Eldorado nordique (Rêves d’or de Diego Quemada Diez), un autre film qui nous vient du Mexique, Workers de Jose Luis Valle, aborde le monde du travail, cette fois, et sur un mode plutôt optimiste. Car si l’exploitation est bien là et les différences de richesse aberrantes, tout finit bien pour les travailleurs du film. L’un, ouvrier (« agent de surface », plus précisément), s’est sorti de l’analphabétisme et va enfin toucher une retraite bien méritée ; les autres héritent une copieuse somme de leur patronne sous la condition suspensive qu’ils devront s’occuper de « Princesse », sa chienne adorée, jusqu’au décès de cette dernière. Si le film ne s’inscrit pas à 100 % dans l’idéologie néolibérale (il ne présente pas les inégalités comme tout-à-fait normales, quoique l’exploitation soit atténuée par « l’humanité » des maîtres), il est en tout cas une œuvre postmoderne. La perspective de la Révolution en est totalement absente. Il n’y a pas de solution du « problème social », le salut ne peut être qu’individuel.

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Ovation populaire pour la musique créole

Les clarinettistes et saxophonistes de l’atelier de musique de Gustave Francisque ont été ovationnés à l’Atrium ce week end dernier.

—Vu et dansé par José Alpha—

musique_creole_atrium La salle Aimé Césaire pleine à craquer a vibré de plaisirs samedi soir et dimanche après midi aux mélodies créoles interprétées par la nouvelle génération de musiciens formés dans les ateliers du maestro.
Un orchestre composé de plus de 50 musiciens, eux aussi en formation, au sein duquel le groupe Sapotille bien connu des bals et « Midi-Minuit », placé sous la direction du talentueux clarinettiste et saxophoniste, a chauffé les oreilles, les coeurs et les corps disponibles à l’ouverture du Carnaval 2014.
C’est vrai que ce rendez vous musical annuel organisé cette année par Gustave Francisque, le Cmac et RCI, placé intelligemment à l’ouverture du Wélélé (défoulement) populaire, auquel répond massivement depuis trois ans les aficionados de la musique créole et caribéenne, a impressionné tant par l’originalité du répertoire orchestré pour la circonstance que par la qualité des musiciens, même si le niveau est quelque peu inégal. Mais les degrés de classes étant parfaitement identifiés, le public a encouragé, chanté et dansé les biguines, les valses créoles, les boléros, les mazurkas de Fernand Donatien, Faysal Vainduc, Francisco, Loulou Boislaville, Eugène Delouche, voire même celles de Saint Pierre,  dans des orchestrations magnifiées par des groupes de danses traditionnelles comme Tchè Kréyol et Couleurs créoles.

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Films d’Asie

—Par Selim Lander —

Tel père tel filsLa sélection de films en VO présentée au mois de janvier dans le cadre du CMAC à Madiana a remporté un réel succès d’audience, avec certaines séances affichant complet. Cette affluence s’explique certainement par la qualité des films – tous asiatiques – qui ont fait l’objet de cette sélection. Et sans doute aussi parce que deux de ces films sont centrés sur le thème toujours porteur de l’enfance et qu’un troisième raconte une délicieuse histoire d’amour. Et encore parce que ces quatre films nous venaient d’Asie, un continent qui fascine autant par son exotisme que par les craintes qu’il suscite. Enfin (last but not least) tous ces films – y compris celui de Jia Zhang-Ke dont certaines séquences se passent dans un salon de massage ou dans un cabaret – sont caractérisés par une pudeur extrême, laquelle, avouons-le, contraste agréablement avec tant d’autres films qui en rajoutent sur la vulgarité.

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BIAC Martinique du 22 novembre 2013 au 15 janvier 2014 : lancement et déroulé

 

biac_martiniqueJeudi 21 novembre. Fort-de-France

  11h00 : Lancement de la BIAC et conférence de presse à l’Hôtel Impératrice

  Vendredi 22 novembre. Fort-de-France

  10h00 – 13h00 : Conférences à l’Hôtel de Région (salle des délibérations plénières)

·         Dialogue entre Ousmane Sow et le Professeur Edward P. Sullivan

·         Pavillon Martinique / In Flux : échanges entre Holly Bynoe, David Gumbs, Bruno Pédurand et Shirley Ruffin

·         Le surréalisme aux Caraïbes, une intervention du Professeur Edward Sullivan

·         L’art de la guérilla, une intervention de Lucie Touya

17h00 : Pré-ouverture du Pavillon Martinique à l’Atrium (VIP et partenaires)

19h30 : Ouverture du Pavillon au grand public

22h00 : Show musical sur le parvis de l’Atrium : carte blanche à Jeff Baillard et ses invités

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« Une saison au Congo » au Grand Carbet : du grand et bel ouvrage!

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— Par Roland Sabra —

Christian Schiaretti et l’ensemble de sa troupe ont offert à la Martinique, par l’entremise du Conseil Régional et du SERMAC deux heures trente de bonheur les 2 et 3 novembre au Grand Carbet du Parc Aimé Césaire de Fort-de-France. Il n’est pas si fréquent, excepté lors du Festival de la ville capitale, de voir un plateau de théâtre occupé par trois douzaines de comédiens, musiciens et chanteurs majoritairement d’origine africaine, burkinabé, ou antillaise agrémenté de quelques caucasiens. Ce métissage réussi est un des éléments du succès populaire du travail présenté. Il en est d’autres. La pièce en elle- même et la mise en scène participent bien sûr à cette réussite.

 1958 : le Congo actuel, cette invention d’une zone tampon entre les féroces appétits des puissances coloniales britannique, française et allemande est en ébullition. La Belgique qui en a hérité est sur le point de passer la main. L’indépendance est en marche. Un jeune leader, il a 33 ans, à la tête du MNC, le Mouvement Nationaliste Congolais, mène la vie dure aux colonialistes qui l’emprisonnent plusieurs fois et notamment en décembre 1959 alors que se réunit à Bruxelles la table ronde qui doit mener à l’indépendance.

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« La vie d’Adèle » : une si belle histoire d’amour

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 A Madiana : horaires décalés

—Par Roland Sabra —

Déjà dans « L’esquive » ( 2003) Kechiche rendait hommage à Marivaux. Des lycéens de banlieue s’essayaient à lire et à jouer, pour la fête de find’année, un extrait de la pièce « Le jeu de l’amour et du hasard ». La langue du XVIIIè et celle du 9-3. Carole Franck, la prof de français expliquait aux élèves qu’il n’y avait justement pas de hasard dans la rencontre amoureuse. Les maîtres avaient beau se déguiser en valets et les valets en maîtres, ils se reconnaissaient sous les habits empruntés, à leurs gestes, à leurs parlers, à leur manières d’être, en un mot à leurs habitus, dans la sociologie de Bourdieu. Dans « La vie d’Adèle » ( 2013) d’après la bande dessinée de Julie Maroh «  Le bleu est une couleur chaude », c’est le roman inachevé de Marivaux «  La vie de Marianne » qui est l’objet d’une tentative d’explication de texte. Le prof interroge sur la notion de coup de foudre et sur l’impression de prédestination parfois ressentie lors d’une rencontre.

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Syngué sabour, un drame bourgeois dans l’Afghanistan en guerre

 

Par Selim Lander –

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Grâce à Steve Szebina et au partenariat avec le CMAC, les cinémas Madiana de Fort-de-France offrent de temps en temps au public martiniquais des films de cinéphiles. Rien qu’à voir le taux de remplissage, ces derniers sont plus nombreux qu’on n’aurait pu le croire. Peut-on alors espérer que de telles concessions au cinéma d’auteur deviennent de plus en plus nombreuses, au lieu de se limiter à une séance par jour pendant quelques jours ? Pourquoi en effet ne pas consacrer une salle au cinéma d’art et essai, sachant qu’il resterait encore huit salles à Madiana pour ces films commerciaux, blockbusters ou série b, dans lesquels des automobiles font des cabrioles spectaculaires tandis que les coups de feu éclatent de toute part, sans que jamais le sort du héros soit compromis, évidemment !

Syngué sabour (« Pierre de patience ») fut d’abord un roman d’Atiq Rahimi, couronné par le prix Goncourt en 2008.

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Sur la « Route 132 » on se traîne, on se traîne…

— Par Roland Sabra —

Enterrer son enfant est une insulte à l’ordre des générations, une insulte à la vie. A la mort de son fils Gilles décide de tout plaquer, son boulot de professeur de sociologie, sa maison et le reste qui va avec. Il part avec une retrouvaille, un copain d’enfance perdu de vue et opportunément rencontré dans un bar, sur la route 132 qui longe le Fleuve Saint-Laurent, la plus longue route du Québec. Le copain Bob est moitié baba moité voyou. Comme ils sont partis sans un rond, ils dévalisent un distributeur de billets avec l’aide d’un compère qui les détrousse aussitôt de leur butin. Ainsi va la route, de visite chez une vieille tante en bref séjour chez un cousin en passant par un salut à la grand-mère. Toutes les étapes du voyage puent la morbidité à plein nez. Vieillards impotents, dans l’attente de la mort, grand-mère grabataire, plan sur un fauteuil de vieux pisseux, multiplication d’images sur le christ en croix, récits insistants d’atrocités serbo-bosniaques par le cousin, ancien casque bleu durant la guerre des Balkans, visites à un cimetière marin de croix de bois plantées dans l’estuaire du fleuve filmées à marée basse, puis à marée haute et encore à marée haute, séquence rêvée de cercueil à l’intérieur d’une église etc.

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Pour une histoire du théâtre en Martinique. Une interview de Bérard Bourdon.

Interview de Bérard Bourdon par Michel Dural.

–Bérard Bourdon, membre dès 1975 de l’équipe qui anime le CMAC et co-fondateur du  » poutyi pa téat  » en 1980, nous est apparu comme l’un de ceux qui pourraient nous parler de I’histoire du théâtre à la Martinique. il a accepté de répondre à nos questions.

–Cette passion du théâtre, d’où vient-elle?
Cela remonte au début des années soixante, j’écoutais du théâtre à la radio (pas de télé, alors à Paris). J’ai appris qu’il y avait un atelier théâtre, rue Mouffetard, pas trop loin de chez moi, j’y suis allé, ça m’a plu de faire l’acteur. Après, j’ai lâché l’électronique, je suis allé au T.N.P (cour Ch. Dullin), puis, à l’institut d’études théâtrales, à la faculté de Censier entre 1968 et 1970. Je courais après le « cacheton », je faisais de petits boulots, un peu de régie, je jouais « la poudre d’intelligence » de Kateb Yacine par exemple, c’était bien.

Et ensuite?
Le « bouillon de culture » d’après mai 68 est retombé. Pour les comédiens, c’était les vaches maigres (même Jean Marais « pointait » au chômage).

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Les Bêtes du Sud sauvage : résilience

— Par Selim Lander —

Les bêtes du sud sauvage. Un film primé à Sundance et à Deauville, récompensé à Cannes par une caméra d’or et encensé par la presque totalité de la critique ne pouvait que donner envie de le voir. Il n’était pourtant pas évident qu’il serait montré en Martinique. Grâce au ciel (et à Steve Zebina) il est programmé à Madiana pendant quatre soirs de suite, dans le cadre d’un accord avec le CMAC qui a déjà permis de présenter aux Martiniquais plusieurs films récents de qualité.

Ce film mérite-t-il tous les éloges dont on l’a couvert ? Il est centré du début à la fin sur une petite fille métisse (Quvenzhane Wallis), surnommée Hushpuppy, âgée de 6 ans, positivement adorable et qui joue merveilleusement. La caméra la quitte rarement et nous voyons dans ses yeux, dans ses expressions les sentiments, souvent confus, qui l’agitent. Si besoin est, ses pensées sont là aussi, en voix off, régurgitation, le plus souvent, du discours écologique qu’elle entend de la part des adultes.

Car nous ne sommes pas, comme tant de films américains, dans une banlieue prospère avec ses maisons impeccablement rangées sur leur pelouse, mais dans un lieu improbable de Louisiane, au bord d’un « bassin » inondé lors des ouragans.

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