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La 4e Bamboula Bwabwa et Marionnettes du 02 au 09 février 2013

Poster-Tabou

La 4e B.B.M. : Bamboula Bwabwa et Marionnettes se déroule du 2 au 9 février 2013 sur la commune de Case-Pilote et en décentralisation au CMAC.

SPECTACLES – ATELIERS – EXPO – CONFÉRENCE 3 spectacles par jour – Ateliers tournant tous les jours.

Voici le résumé des spectacles et le calendrier.
En texte et en affiche.
En souhaitant que vous serez des nôtres.

Réservations et renseignements :
Éd. Lafontaine : 0596 78 87 98   Céméa : 0596 60 34 94

RÉSUMÉ DES SPECTACLES :

Le cycle du jour et de la nuit (Copart de Haïti) : 50 mn (Lago lajounen ak lannwit)

Une adolescente, Suzanne, perd la mémoire et elle part à la recherche du bonnet de l’arc-en-ciel. Elle va croiser différents personnages, de la couleuvre à Madan Aman, du roi Rara à Charles Oscar.
Certains vont l’aider, d’autres vont la confondre. Le Maître Minuit lui posera des énigmes, pour retrouver sa memoire et le bonnet de l’arc-en-ciel.

Murielle et sa ribambelle  (ventriloque) : 50 mn

Murielle arrive de Paris avec toute sa ribambelle afin de donner du bonheur et de la joie aux enfants.

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The We and the I : du panurgisme au solipsisme

par Selim Lander

–En marge du mois du film documentaire qui se déroule au mois de novembre dans plusieurs lieux de l’île, le CMAC a programmé The We and the I de Michel Gondry, récompensé par le prix de la Critique internationale au dernier festival de Deauville. Ce film n’est pas lui-même un documentaire mais Gondry a lui-même souvent visité le genre, par exemple avec Une Épine dans le cœur, consacré à sa grand-mère institutrice, Suzette, dont toute la carrière s’est déroulée dans des villages cévenols. On ne dira rien de cette Épine sinon qu’elle cumule tous les défauts du mauvais film : prétentieux et ennuyeux. Donner la parole à des gens qui n’ont rien d’intéressant à dire est un pari dangereux et en l’occurrence complètement raté. On a du mal à croire que Michel Gondry soit le même auteur qui a atteint un sommet dans The We and the I, un film parfaitement maîtrisé, qui donne à penser, effraye, amuse et n’ennuie pas une minute.

L’année scolaire est terminée. Des lycéens montent dans un bus de la ville (le Bronx à New York) conduit par une dame très enveloppée.

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Lettre ouverte aux martiniquais

— par Josiane Cueff —

Mon projet culturel basé sur la diffusion, la création,  les échanges artistiques, la formation et l’éducation artistique, a permis ma nomination à Fort de France, début 2011 pour diriger le Cmac, scène nationale de Martinique.  Ce haut lieu culturel doit évoluer en tenant compte des enjeux fondamentaux impliqués dans la stratégie de développement culturel, social, économique et régional. J’ai travaillé sans compter, avec passion, pour offrir un programme organisé pour tous,  ouvert à l’émotion, à la beauté, à la réflexion, à la découverte,  à l’interrogation, enfin ouvert à la stimulation de ce que l’être humain a de plus riche, l’éveil des sens, de l’esprit, la pensée, les idéaux, l’évolution au sens noble.
Dès ma prise de fonction,  de très nombreuses difficultés se sont présentées, aussi bien pour programmer dans  les salles de spectacles, que pour mettre en place mon projet, ainsi que pour assumer mes responsabilités légitimes de directrice. 

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Les dérobades de Georges-Louis Lebon

  — Par Roland Sabra —

 

–Au delà de l’épisode bouffon et quelque peu pitoyable dont on aura la narration ci-après un véritable problème se pose pour les représentants du Ministère de la Culture en Martinique : y-a-t il un interlocuteur crédible avec lequel négocier pour mettre fin aux crises de gouvernance à répétition que connait le CMAC? —RECIT—

Monsieur Lebon et moi nous ne partirons pas en vacances ensemble. C’est comme ça! Il y a déjà longtemps que je cherchais à rencontrer l’homme qui a largement contribué à l’aggravation de la crise de gouvernance du CMAC. Toutes mes tentatives étaient restées vaines. Monsieur Lebon sans doute impressionné dans sa jeunesse par la lecture de Henri Laborit n’a gardé en mémoire, de ces écrits qui eurent un certain retentissement dans les années 70 du siècle dernier, que l‘Eloge de la fuite, titre d’un ouvrage célèbre du socio-biologiste. La fuite est en effet une attitude possible devant le poids des responsabilités, des contraintes qu’impose l’ordre social. Il est deux autres attitudes possibles, selon Laborit : la soumission ou la lutte.

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Le succès des 7èmes RCM tient à sa programmation

  par Roland Sabra.

 Le succès des Rencontres Cinémas Martinique ( RCM) tient à la programmation. Parmi les pépites de celle-ci on retiendra tout d’abord  » Take shelter »  de Jeff Nichols, jeune étasunien de 33 ans, avec Michael Shannon, Jessica Chastain, Tova Stewart, Shea Wigham (2 heures). c’est la famille comme lors de son premier film, Shotgun Stories, dont il est encore question. De la famille et de sa fragilité à fleur de peau. Tout parait pourtant bien tranquille et paisible dans ce coin de l »Ohio pour Curtis Laforche , son épouse Samntha et leur fillette Hannah qui souffre d’une surdité dont la mutuelle de Curtis, ouvrier dans les fondations de bâtiments, devrait financer l’opération qui lui rendra l’audition. L’épouse est un modèle étatsunien du genre. Tout semble donc baigner dans la félicité. Pourtant se tapit sous le bonheur une sourde angoisse, un danger imminent, que Curtiss  pressent lors de visions, de cauchemars récurrents qui épargnent son entourage mais qu’il partage avec le spectateur. Agressions canines, accidents de la route, monstrueuses tornades dévastatrices semblent menacer le héros et sa famille.

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Le succès des 7èmes RCM tient à sa programmation

 

— par Roland Sabra —

 

 

 

 Le succès des Rencontres Cinémas Martinique ( RCM) tient à la programmation. Parmi les pépites de celle-ci on retiendra tout d’abord  » Take shelter »  de Jeff Nichols, jeune étasunien de 33 ans, avec Michael Shannon, Jessica Chastain, Tova Stewart, Shea Wigham (2 heures). c’est la famille comme lors de son premier film, Shotgun Stories, dont il est encore question. De la famille et de sa fragilité à fleur de peau. Tout parait pourtant bien tranquille et paisible dans ce coin de l »Ohio pour Curtis Laforche , son épouse Samntha et leur fillette Hannah qui souffre d’une surdité dont la mutuelle de Curtis, ouvrier dans les fondations de bâtiments, devrait financer l’opération qui lui rendra l’audition. L’épouse est un modèle étatsunien du genre. Tout semble donc baigner dans la félicité. Pourtant se tapit sous le bonheur une sourde angoisse, un danger imminent, que Curtiss  pressent lors de visions, de cauchemars récurrents qui épargnent son entourage mais qu’il partage avec le spectateur. Agressions canines, accidents de la route, monstrueuses tornades dévastatrices semblent menacer le héros et sa famille.

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Ras le bol de la programmation concurrentielle à Fort-de-France !

  — Par Roland Sabra —

« Michèle Césaire, directrice du Théâtre Aimé Césaire à Fort-de-France  et Manuel Césaire directeur du CMAC Atrium à Fort-de-France ne se  rencontrent pas, ne communiquent pas, ne se téléphonent pas, ne se parlent pas. La programmation concurrentielle se poursuit allègrement, comme c’est le cas depuis de longues années. L’affiche peut rester vide pendant des semaines, pas la moindre petite pièce à se mettre sous la dent et puis tout à coup, spectacles à l’Atrium et au Théâtre de Foyal au même moment, c’est à dire aux mêmes dates, aux mêmes heures. Comme si le public était assez nombreux pour se partager! Comme si il n’était pas préférable d’étaler sur l’année les trop rares pièces proposées! Comme si les autorités de tutelles étaient incapables d’imposer une concertation! Faut-il rappeler qu’elles sont elles aussi en concurrence  politique? Il est a parier que même une assemblée unique échouerait à relever un tel défi. A nous de faire entre vaches maigres et (relative) abondance. »

Voilà ce que nous écrivions il y  a quelques temps. Ce n’était que la énième reprise d’une même plainte  formulée chaque année.

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« Sizwe Banzi est mort » d’Athol Fugard, John Kani et Winston Ntshona

— par Laurence Aurry —

–__-

Peter Brook

 Les 14 et 15 mai derniers, le CMAC nous a permis de découvrir, dans la salle Frantz Fanon de l’Atrium, Sizwe Banzi est mort, une pièce d’Afrique du Sud qui nous introduit dans l’univers des townships de l’apartheid. On s’attend avec un sujet grave comme celui-ci à une pièce sombre et tragique. Au lieu de quoi, sans effacer la réalité avec ses injustices, ses brimades, une surexploitation des ouvriers noirs et une sous rémunération, l’absence des libertés et un contrôle permanent de tout et de tous, les auteurs traitent avec beaucoup de tendresse et de dérision la situation délicate de leurs personnages. Sizwe Banzi qui est fiché par la police parce qu’il a eu la malchance de se trouver au mauvais endroit lors d’une descente de la police ne peut plus trouver de travail décent pour nourrir sa femme et ses quatre enfants. Il sera obligé d’usurper l’identité d’un mort pour pouvoir continuer à exister. Bien sûr, cela ne se fera pas sans problème de conscience pour ce pauvre Sizwe. Mais Buntu qui l’a recueilli arrive à le convaincre et lui redonne goût à la vie.

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Liberté de la presse en Martinique Lise vs Césaire

par Roland Sabra



« La presse est-elle libre en Martinique ? » Telle était la question débattue au Club presse Martinique le 04/05/10 à Fort-de-France. Il s’agit là d’une fausse question, une question de journaliste, une question que l’on pose à un homme politique que l’on ne veut pas mettre dans l’embarras, une question forcément consensuelle : OUI, bien sûr la presse est libre en Martinique. La vraie question serait : « Que font les journalistes de la liberté de la presse en Martinique? » Et là la réponse est loin d’être évidente! Quelques faits de l’actualité récente suscitent des interrogations sur cet usage de la liberté. Par exemple, on peut légitimement se demander pourquoi faut-il que ce soit un non-journaliste qui pose la question qui fait exploser en plein vol Alfred Marie-Jeanne (AMJ), au dessus du Lycée Schoelcher? Pourquoi faut-il qu’un journaliste de RFO invente de toute pièce, le mensonge de la soi-disant appartenance de ce citoyen questionneur au PPM pour « excuser » le comportement d’AMJ? Il ne s’agit plus d’information mais de désinformation. Gageons que la hiérarchie à sanctionné ce manquement à l’éthique (?)

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Lettre ouverte de Michèle Montantin à José Pliya

— Par Michèle Montantin

arlequin-2Objet : Cultures Sud 168 Caraïbes : un monde à partager. A propos de votre article intitulé « Haïti, Guadeloupe, Dominique : nouvelles écritures théâtrales ».

Monsieur Pliya,

 

Il est important pour le théâtre des Caraïbes, et bien entendu pour le théâtre de Guadeloupe, d’être abordés dans une revue aussi prestigieuse que CULTURES SUD, outil éditorial de la puissante association CULTURES France, et c’est avec beaucoup d’intérêt que j’ai ouvert cet ouvrage, distribué lors de la conférence de coopération régionale des 21 et 22 avril 2008 à laquelle je participais au Gosier en Guadeloupe.

 

Suite à la lecture de votre article, je crois nécessaire de vous faire part de mes réflexions et de les faire partager à un certain nombre de responsables, artistes, acteurs culturels et institutions de nos régions, ainsi qu’à CULTURES SUD, car le regard que vous portez sur le théâtre dans notre région et votre manière de vous en faire le rapporteur autorisé, me paraissent sujet à caution.

SUR L’ABSENCE DE DISCOURS ESTHETIQUES FORTS

Dans votre conclusion intitulée « engagement et distanciation », vous écrivez à propos du théâtre en Haïti, Dominique et Guadeloupe : « Trois îles, trois rapports au monde théâtral contrastés, mais on retiendra cependant deux similarités, par delà les différences.

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Théâtre de Foyal : un jeune homme de 95 ans

 — Par Roland Sabra —

1912. La municipalité foyalaise décide d’adjoindre au bâtiment, qui abrite les élus un théâtre. Dix ans auparavant le théâtre de Saint-Pierre disparaissait dans la tragédie de la Pelée. Drôle d’idée direz-vous, n’y avait-il rien de plus urgent? Et bien c’est de cette drôle d’idée dont nous avons hérité sans toujours mesurer la chance que nous avons.

L’architecture du théâtre à l’italienne se construit entre le début du XVI ème et la fin du XVIII eme siècle.

La forme retenue le plus souvent est celle du fer à cheval face à une cage de scène occupant plus d’espace avec un proscénium ( avant-scène ) débordant sur la salle mais de même ouverture que la scène elle-même. De chaque côté du cadre de scène, se superposent des loges compartimentées, plus ou moins richement décorées en fonction du rang social des occupants titulaires.

Ce qui frappe au premier abord c’est la disproportion qui existe entre la cage de scène et la surface du parterre, à l’avantage des comédiens. Les cintres sont très hauts placés pour y monter les décors à l’aide de cordages.

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« Miracle en Alabama », mais pas à Fort-de-France!

— Par Roland Sabra —

Au théâtre foyalais, une ouverture de saison en demi-teinte en attendant

« La Maison du peuple  » de Louis Guilloux



« Miracle en Alabama » mais pas à Fort-de-France! Michèle Césaire nous a habitués à plus d’audace que la reprise d’un succès qui a fait le tour du monde. Encore qu’il y ait quelque risque à re-mettre en scène « L’histoire d’Helen Keller » parue en 1902 et qui fit l’objet d’une adaptation cinématographique par William Gibson d’après sa pièce de théâtre, dans une mise en scène d’Arthur Penn de nombreuses fois « nominée » aux Oscars et doublement récompensée en 1963. Le titre du film The Miracle Worker est plus proche du thème que le titre français. Anne Sullivan, l’institutrice anciennement aveugle tout juste sortie de l’école de Boston est en effet la travailleuse miraculeuse ou plus exactement l’accoucheuse de miracle, qui luttant contre le double sentiment de culpabilité et de honte dans lequel l’entourage familial enferme la jeune fille va lui permettre d’advenir à elle-même. « Là où c’était le Sujet doit advenir ».

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« Agoulouland » : les limites du théâtre militant

— Par Roland Sabra —

Bérard Bourdon met en scène « Agoulouland »

« La frontière du talent ne recouvre pas  celle qui sépare comédien professionnel et comédien amateur ».

Il a fait ses premières armes en France, puis il est vite rentré au pays , comme assistant de Michel Philippe, chargé de mission du Ministère de la Culture dans le cadre de ce qui allait devenir le CMAC. Il retrouve alors, une bande de copains ayant la même volonté de s’adresser au public martiniquais. L’important étant moins le message que son destinataire, ils vont dans un esprit d’ouverture, monter des textes d’auteurs martiniquais comme Georges Mauvois, Jeff Florentiny, mais aussi européens.
Il présente aujourd’hui une pièce en créole «  Agoulouland » que lui a proposé Daniel Boukman. Le personnage est chaleureux, ouvert, il reçoit facilement, entre deux répétitions.


Roland Sabra : Pourquoi monter « Agoulouland » aujourd’hui en Martinique?
Bérard.Bourdon . : Pour quelles raisons? Et bien ce matin même, fait exceptionnel, j’avais allumé la T.V et on annonçait que l’obésité gagnait en Martinique! « Agoulouland » pose le problème de la surconsommation dans laquelle la majorité des martiniquais est tombée les yeux fermés avec son cortège de maladies somatiques, diabète, maladies cardio-vasculaires etc.

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Hermeto le Poly..sons

 — Par Edouard Rateau —

Vendredi 2 décembre. Dans le cadre de la Rencontre Caraïbes Brésil qui clôture en Martinique l’année du Brésil en France, le CMAC a invité la légende vivante Hermeto Pascoal à nous rendre visite.

Un mot tout d’abord sur la première partie « locale » de cette soirée. Jeff Baillard à la guitare et l’excellent Ronald Tulle au piano conversent pour nous sur des rythmes caribéens et sud-américains. Un moment de pur plaisir beaucoup trop bref qui mériterait mieux qu’un strapontin musical.

Puis apparaît le Maître. C’est un personnage haut en couleurs, espiègle, gesticulant, vitupérant, affublé d’une tenue digne d’un Tonton flingueur de la scène qui se tient devant nous du haut de ses soixante-dix printemps. Ce n’est pas un agneau, Pascoal ! C’est un véritable monstre insatiable qui nous gratifie de nombreuses facéties et cherche à nous surprendre à l’envi. Pour lui, tout objet peut être « instrumentalisé » et pourquoi pas un simple verre d’eau ou une théière ?

C’est tonique, vivifiant, régénérant, ponctué de prestations vocales dissonantes d’Aline Morena. Une sorte de tourbillon musical puisant dans le jazz et les rythmes traditionnels du Nordeste brésilien.

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« Où va la lune ? » « Mingus, moins qu’un chien »

— Par Roland Sabra —

Cette année2005-2006 s’annonce donc décidément sous le signe de la reprise, puisque « Mingus ou moins qu’un chien » de Neil King, déjà présentée au Lamentin il ya deux ou trois ans, succédait à la pièce de William Gibson, « Miracle en Alabama« . En deux mots on regrettera l’absence de mise en scène et l’absence de direction d’acteur à moins qu’il ne s’agisse dans ce cas d’une impossibilité liée au comédien lui-même. Dommage, vraiment dommage! Le CMAC ne va pas mieux quand on songe à l’affligeant spectacle que nous a vendu La Cie Zadith Ballet Théâtre : «  Où va la lune? » Où va Jean-Claude Zadith? Nulle part, il semble figé, immobilisé empêtré dans le début des années 70 du siècle dernier, privé de toute capacité créatrice, incapable de susciter la moindre émotion. Un spectacle ennuyeux au possible, d’une immense platitude, à peine sauvé par « La Métamorphose » des cubains de la Cie Narcisco Medina.

 

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« Phèdre » de Philippe Adrien : un metteur en scène mercenaire, un spectacle bon pour les antillais, pas pour les parisiens.

— Par Roland Sabra —

dalmat_phedreLe ciel est vide et les dieux sont morts de n’avoir jamais existé ou de s’être mêles d’un peu trop près à la vie des hommes. L’existence des hommes, ces êtres pour la mort, en est irrémédiablement perdue. Descendantes des dieux les lignées sont maudites. C’est sans doute là le ressort du tragique dans la Phèdre de Racine. Les personnages sont traversés par la démesure, la fatalité et la culpabilité dans une construction racinienne méthodique.

La démesure en fait les sujets d’un ordre qui les dépasse. Phèdre aime, malgré elle, d’un amour incestueux Hippolyte ce beau fils (!) de Thèsée son époux. L’absence du Père, voire sa mort annoncée, provoque l’aveu de cet amour au beau-fils épouvanté par la nudité violente de ce désir féminin. Mais le Père mort bouge encore. Il revient. Il revient pour juger, pour condamner l’inceste, anéantir le fils. Phèdre est fille de Pasiphaé dont les amoures monstrueuses avec un taureau donnèrent naissance au Minotaure. Thésée, élevé par sa mère et son grand-père dans l’ignorance de sa filiation paternelle, massacre ses cousins, débarrasse Athènes du Minotaure et se fait reconnaître par ses mérites, fils d’Egée.

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Hommage à Jacky Bernard (Fal Frett) et à Jacob Desvarieux (Kassav’)

Mercredi 8 novembre à 18h30 / Tropiques- Atrium

« Corossol » – Sortie de Résidence de Laurent Coq, de Ralph Lavital & 180 collégiens et lycéens de Martinique

Après Caramboles* (2020/21), Laurent Coq et Ralph Lavital conduisent un nouveau programme pédagogique dans les classes CHAM et Options musiques des collèges et lycées en Martinique. Pour ce projet Corossol, ils ont choisi de rendre hommage à deux grandes figures de la musique antillaise récemment disparues :  Jacky Bernard (Fal Frett) et Jacob Desvarieux (Kassav’).
Avec des arrangements spécifiquement élaborés pour rassembler des élèves de différentes classes et générations, le répertoire sera présenté sur la grande scène de Tropiques Atrium le mercredi 8 novembre 2023 avec 151 élèves sur les 180 ayant participé à ce projet.

Jacky Bernard : une légende de la musique martiniquaise

Jacky Bernard, aux côtés de Fal Frett et des frères Bernard, occupe une place inestimable dans le patrimoine musical de la Martinique. Sa contribution à la révolution de l’expression musicale, des compositions, du groov, et des interprétations est indéniable.

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L’éphéméride du 17 août

Naissance de V. S. Naipaul, le 17 août 1932 à Chaguanas à Trinité-et-Tobago

Capitulation de Port-la-Joye et début de la déportation de l’île Saint-Jean le 17 aoùt 1758.

Sir Vidiadhar Surajprasad Naipaul, plus connu sous la signature V. S. Naipaul, né le 17 août 1932 à Chaguanas à Trinité-et-Tobago et mort le 11 août 2018 à Londres au Royaume-Uni1, est un écrivain britannique lauréat du prix Nobel de littérature en 2001.

Biographie
Vidiadhar Surajprasad Naipaul nait à Trinidad dans une famille d’ascendance hindoue. Ses grands-parents venus d’Uttar Pradesh au nord de l’Inde avaient débarqué sur cette île antillaise en 1880 afin de remplacer, sur les plantations, les esclaves noirs affranchis à partir de 18342. Son père est un reporter connu au Guardian de Trinidad, le journal local de l’île.

Brillant élève, Vidiadhar Surajprasad Naipaul bénéficie alors d’une bourse d’étude pour étudier en Angleterre. Il part à l’âge de 18 ans pour Oxford pour suivre des études littéraires. C’est son premier grand voyage : 7 000 kilomètres, celui qui lui donne goût durant toute sa vie de sillonner la planète, notamment l’Inde, l’Afrique et les pays islamiques d’Asie.

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L’éphéméride du 23 juillet

Plus de 300 personnes quittent Dieppe et émigrent pour coloniser la Nouvelle-France le 23 juillet 1632

La Nouvelle-France est un ensemble colonial français d’Amérique du Nord qui a existé de 1534 à 1763 avec le statut de vice-royauté. Sa capitale était Québec.

Son territoire était constitué des colonies d’Acadie, du Canada et de la Louisiane. À son apogée vers 1745, il comprenait le bassin versant du fleuve Saint-Laurent, des Grands Lacs et du Mississippi, le nord de la Prairie, et une grande partie de la péninsule du Labrador. Les descendants des habitants de cette ancienne colonie sont les Acadiens, les Brayons, les Cadiens, les Créoles louisianais, les Canadiens français (en majorité au Québec) et les Métis du Canada.

Ce fut d’abord une colonie-comptoir administrée par des compagnies coloniales, puis une colonie de peuplement sous le gouvernement royal du Conseil souverain de la Nouvelle-France.

La position géographique de la Nouvelle-France empêchait l’expansion vers l’ouest des treize colonies britanniques d’Amérique du Nord, ainsi que la liaison entre ces colonies et la Terre de Rupert. Cela entraîna des tensions qui culminèrent avec l’affaire Jumonville en 1754, événement déclencheur de la guerre de la Conquête, aspect nord-américain de la guerre de Sept Ans, qui se termina par la reddition de la Nouvelle-France en 1760, suivie du traité de Paris de 1763, en conséquence duquel la France cède à la Grande-Bretagne une part importante de son premier empire colonial.

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« Fal Frett, l’émotion perlière »

Mardi 18 juillet 18h30  au Cénacle à 18h30
Avec Alex et Nicol Bernard, l’auteur du livre récemment paru chez KÉditions et quelques contributeurs. Manifestation gratuite. Contributeur : Serge Domi – Modératrice : Marie-Michelle Darsières After C : grand moment de symbiose avec Fall Frett

Fal Frett est l’un des premiers groupes martiniquais de musique créole évolutive, après Marius Cultier et le Liquid Rock d’Alain Jean-Marie.

Histoire du groupe
Le groupe a été formé en 1976 par Jacky, Alex, et Nicol Bernard avec Bib Monville, Jacky Alpha puis Ralph Thamar. Les frères Bernard en sont restés les seuls piliers, pendant que de nombreux musiciens caribéens se succédaient en son sein : Robin Vautor, Luther François, Philip Paolo, André Woodvine ; il y eut aussi des invités prestigieux, lors de créations ou de concerts initiés par le Centre martiniquais d’action culturelle (CMAC) tels : Dominique Pifarély, Henri Texier, les cordes de Malavoi, Jean-Loup Longnon, Luc Labonne, Eric Bonheur, Louis Sclavis, Ricardo Izquierdo, Tony Chasseur, Dave Samuels.

À sa création, Fal Frett était considéré comme un groupe de jazz caribéen dynamique; mais Jacky Bernard, le principal compositeur, entendait créer des chansons créoles, tout en laissant une large place aux improvisations et à la création collective; un peu à la manière des standards de jazz.

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L’immigration indienne du 19e siècle en Martinique (1853-1885) et ses incidences identitaires.

Conférence jeudi 6 juillet 2023 au Lina’s de Manhity

Tous Créoles a le plaisir de vous accueillir à un nouvel Afterwork sur le thème de l’immigration indienne, autour d’un intervenant de premier rang, Michel Ponnamah. Une belle occasion de nous pencher sur l’une de nos nombreuses racines créoles.

L’immigration indienne du 19e siècle en Martinique (1853-1885) et ses incidences identitaires.

Pourquoi ce besoin de main-d’œuvre ? Pourquoi des indiens ? Comment cette introduction de nouvelles populations questionna-t-elle la société martiniquaise ? Comment ce fait indien modifie-t-il notre rapport au monde ? Comme support iconographique, Michel Ponnamah utilisera des diapositives d’une exposition réalisée en 1986 ainsi que des images d’archives.

A propos de Michel Ponnamah :

Michel Ponnamah s’est récemment occupé de France Alzheimer Martinique pendant trois ans. Il est proviseur honoraire depuis 2015, après avoir été instituteur puis professeur de lettres en histoire-géographie. En 1983, il contribue à la création de l’Association MARTINIQUE-INDE. Il effectue des recherches aux Archives de l’Outre-mer, rue Oudinot, pour la réalisation collective de l’exposition : Immigration indienne aux Antilles au 19e siècle, réalisée avec le concours du CMAC.

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« Interfaces » Exposition d’Henri Tauliaut

Tropiques-Atrium Galerie Arsenec du 8 novembre au 3 décembre 2022

Dans la veine et l’esprit de Empowerment, exposition présentée au Fonds d’Art Contemporain de Guadeloupe en 2018, et d’ADN Caraïbe proposée en juillet dernier toujours sur l’île papillon, Henri Tauliaut poursuit ses explorations croisées entre nature, sciences, art et rituels avec son nouvel opus titré Interfaces. Les propositions de l’artiste et son postulat de recherches ne peuvent se départir du principe que l’interface représente bien l’idée d’une rencontre entre deux éléments, milieux ou systèmes distincts ; il permet donc le passage d’un système à un autre, par exemple du monde analogique au monde numérique, du réel au virtuel. Henri Tauliaut va alors développer la question sous-jacente à cette exposition : quel type de dispositif pourrait permettre la relation entre humains et non humains?

C’est avec une série d’installations et d’oeuvres interactives que l’artiste guadeloupéen installé de longue date en Martinique va investir la Galerie Arsenec pour partager ses expériences pluridisciplinaires. Vous êtes cordialement invités à participer à cette aventure artistique et sensorielle et trouverez ci-­‐dessous la biographie de l’artiste, le carton d’invitation pour le vernissage de l’exposition, ainsi que le visuel de INTERFACES.

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L’éphéméride du 17 août

Capitulation de Port-la-Joye et début de la déportation de l’île Saint-Jean le 17 aoùt 1758.

La déportation de l’île Saint-Jean – actuelle province de l’Île-du-Prince-Édouard, au Canada – a lieu de 1758 à 1759 et constitue un épisode de la déportation des Acadiens (1755-1763), dans le contexte du Grand Dérangement.

La déportation de l’île Saint-Jean a lieu après le siège de Louisbourg. La déportation est ordonnée par l’amiral anglais Edward Boscawen et confiée au lieutenant-colonel Andrew Rollo. Après la chute de l’établissement français de Port-LaJoye le 17 août 1758, les Britanniques construisent le fort Amherst. La population de l’île ayant été sous-estimée, trois vagues successives de déportation sont nécessaires, quoique la troisième ne parvienne pas à capturer qui que ce soit. Certains prisonniers transitent par Louisbourg. Les militaires et membres de l’administration sont envoyés en Angleterre et les civils en France. De nombreux habitants parviennent à s’échapper, notamment avec l’aide des Micmacs et du marin acadien Nicolas Gautier. Les gens restés sur l’île souffrent rapidement de famine. Plusieurs déportés restent prisonniers en Angleterre jusqu’en 1763.

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Le saxophoniste Manu Dibango est mort des suites du Covid-19

Les hommages se multiplient en Martinique et dans le monde.

Le 18 mars, un communiqué publié sur sa page Facebook annonçait son hospitalisation, à la suite d’une infection par le coronavirus.

Âgé de 86 ans, ce musicien de légende, auteur de « Soul Makossa », avait été testé positif au Covid-19 et était hospitalisé près de Paris. Manu Dibango « est décédé au petit matin, dans un hôpital de la région parisienne », a annoncé Thierry Durepaire, gérant des éditions musicales du ponte de la musique world, à l’AFP. 

Ses fans l’appelaient « Papa Manu », « Le Doyen » ou simplement « Manu ». Le 18 mars, un communiqué publié sur sa page Facebook annonçait son hospitalisation, à la suite d’une infection par le coronavirus. Les mots se voulaient rassurants (« Il se repose et récupère dans la sérénité »). Manu Dibango, saxophoniste et vétéran des musiciens africains en France est mort mardi 24 mars, a annoncé sa famille. Il avait 86 ans.

« Chers parents, chers amis, chers fans,

Une voix s’élève au lointain…

C’est avec une profonde tristesse que nous vous annonçons la disparition de Manu Dibango, notre Papy Groove, survenue le 24 mars 2020 à l’âge de 86 ans, des suites du Covid-19.

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« Abeilles » : de la désaffiliation

Si le centre est stable, alors la famille est soudée.

Ngugi wa Thiong`o

— Par Roland Sabra —

Père et fils au bord de la falaise. Ils y sont depuis longtemps. Bien avant que la pièce commence. Il y a du Dédale, Icare et Thalos dans cette histoire de rivalité qui rappelle que le père règle avec son fils ce qu’il n’a pu résoudre avec son propre père. La haine vis à vis du fils peut se manifester par l’indifférence ou la jalousie. Car le père est jaloux de celui qui aura le courage, le talent, ou simplement l’occasion de prendre sa place, dans l’ordre structural des choses. Le père en l’occurrence, est d’un ailleurs indéfini mais qui se devine, d’un pays où domine la structure familiale patriarcale. Il est arrivé en France, pays dans lequel celle-ci est remise en cause. Il est au chômage. En voie de désaffiliation, comme le théorise Robert Castel, c’est-à-dire «écarté des réseaux producteur de la richesse et de la reconnaissance sociales.». Quand le père, pilier de la maisonnée, ne se lève plus le matin, traîne au lit, que reste-t-il de son autorité ?

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