— Par Alain BAUER Professeur de criminologie au Conservatoire national des Arts et métiers (Cnam, Paris), à New York et à Pékin —
TRIBUNE
Les Etats et les Nations ne font pas toujours bon ménage. Depuis toujours, les grands empires ont dominé l’histoire du monde. Intégrant de force des nations, des cultures et des religions parfois opposées, leurs frontières ont composé une cartographie éphémère mais souvent violente, dont on pensait qu’elle s’était stabilisée à Yalta avant de s’effondrer après la chute du chah en 1979 puis celle du mur de Berlin dix ans plus tard.
La décolonisation militaire des années 60 n’a que rarement permis une indépendance économique. Si l’Empire austro-hongrois semble définitivement réduit à une nostalgie post-Sissi impératrice, tous les autres ressurgissent et viennent affronter les cartographies officielles : Empire ottoman, Empire chinois, Empire russe, Empire perse se rappellent plus ou moins brutalement à nos bons et à nos mauvais souvenirs⋅
Les fabricants occidentaux du monde d’après la Seconde Guerre mondiale se trouvent confrontés à la revanche de leurs colonisés et de leurs colonies.

Coluche avait popularisé l’expression dans les années 1980, pour mieux la dénoncer. Les Français la reprennent en cette année 2014 mais plus pour rigoler. Voilà ce que révèle la dernière édition d’une étude que le Credoc publie depuis trente-cinq ans.
L’U.F.M, association féministe, rend hommage à Maïotte DAUPHITE, dont le parcours exemplaire en matière d’éducation a favorisé l’épanouissement de nombreuses générations de femmes et d’hommes
À quoi sert un journal ? Dans une société
où les informations se succèdent à la vitesse de l’éclair,
par le biais des portables, des tablettes et des ordinateurs, est-il encore nécessaire de s’échiner à fabriquer du sens ? Pour Antoine Perraud, journaliste
à Mediapart, Frédéric Bonnaud, directeur de la rédaction des Inrockuptibles et Patrick Le Hyaric, directeur
de l’Humanité
et député européen, la réponse est inscrite dans les textes de nos aînés : le journalisme doit être engagé et responsable.
Il faut dire les choses telles qu’elles sont. L’idée d’une autre répartition des richesses comme celle de la démocratisation de la société comme éléments déterminants d’une véritable amélioration de nos conditions quotidiennes de vie, sont malheureusement les grands absents de la conscience et de la préoccupation de ceux/celles qui – chez nous comme ailleurs – prennent toutes les décisions nous concernant.
Noir, la couleur qui tue!
A l’aube d’une nouvelle organisation administrative et politique en Martinique, plusieurs secteurs intégrés à la sphère publique réfléchissent à leurs relations avec les futurs circuits de décisions et de financements tout en préparant les réponses aux défis des années futures.
Le GRS et le PKLS vous invitent samedi 20 septembre à l’ATRIUM, le C.N.C.P apporte son soutien à l’initiative
Si le taux de pauvreté a légèrement reculé en 2012, le niveau de pauvreté s’intensifie dans un contexte de baisse globale du niveau de vie en France.
Nous traversons une crise grave. Celle-ci est mondiale, européenne, française et, inévitablement, a et aura encore plus des répercussions en Guadeloupe. Cette crise n’est pas seulement économique : elle est aussi politique, sociétale, culturelle, sociale.
Le GRS soutient la courageuse lutte menée par les salarié-e-s de la SME et leurs organisations. Cette lutte est exemplaire à plus d’un titre. Elle a fait écrire noir sur blanc l’obligation pour la SME de mettre fin aux violations du droit du travail sur des questions aussi élémentaires que celles des locaux de syndicats et des instances et des règles de sécurité (danger pour la vie des salariés du travail isolé interdit). Elle a fait acter l’obligation d’un débat sur l’antillanisation des cadres, sujet dont les premières évocations dans l’entreprise sont récentes. Elle a inscrit l’engagement d’appliquer des accords déjà signés et jamais respectés⋅ En réclamant une augmentation convenable et égale pour tous, en la basant sur « la masse salariale totale », l’intersyndicale a surpris la direction qui n’a cessé d’expliquer, bien entendu, que tout ça est compliqué quand on compare aux augmentations en pourcentages plus favorables aux plus hauts salaires.
Militante des Droits de l’homme et de l’éducation populaire depuis plus de 30 ans, Marie-Christine Vergiat est députée européenne du Front de gauche depuis 2009. Elle réagit aux dernières déclarations du ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, concernant la situation des étrangers à Calais et, plus largement, à la politique européenne en matière d’immigration.
Le 23 août 2014, la République du Bénin a commémoré la Journée du souvenir de la traite négrière et de l’esclavage en présence, pour la première fois, de délégations des Conseils régionaux de Guadeloupe et de Martinique. C’est avec beaucoup d’émotion que nous nous sommes retrouvés sur cette terre du Bénin, précisément à Ouidah. C’est le retour aux sources, c’est le salut aux ancêtres, c’est l’hommage à notre mère l’Afrique. Il ne faut pas oublier que la majorité des captifs africains déportés par les négriers français viennent de Ouidah⋅
Commandé à l’OCDE par le Commissariat général à l’investissement (CGI), le « Rapport préliminaire sur les politiques d’innovation » explique comment, après une décennie de réformes acharnées du système d’enseignement supérieur et de recherche (ESR) par les ministères Pécresse et Fioraso, les structures étant posées, il ne reste plus qu’à « les mobiliser de façon stratégique » pour que le système de recherche français soit enfin tout au service de la compétitivité de l’économie française⋅ Cet objectif est rarement affirmé de façon aussi directe, même si l’accent est mis de façon récurrente sur la valorisation et le transfert. Là, les masques tombent : l’économie de la connaissance est bien la connaissance au service de l’économie, un point c’est tout.
— Par Nicolas BANCEL, Thomas DAVID, Dominic THOMAS —
Le sociologue allemand Max Weber a fait l’objet de nombreuses interprétations et appropriations souvent bien divergente. Rappelons que le sociologue libéral Raymond Boudon voulue en faire un des tenants de l’individualisme méthodologique, alors que de son côté le grand défenseur du fonctionnalisme dans les sciences sociales, Tallcott Parsons, en fit une de ses proncipales sources d’inspiration. De manière plus inattendue encore, Max Weber a aussi fortement influencé les milieux marxistes : Boukharine le considérait comme le plus important sociologue bourgeois, et l’on sait l’influence que son oeuvre eut sur le chef d’oeuvre de jeunesse de Lukàcs, Histoire et conscience de classe ( 1923). Par la suite, on peut relever l’impact des théorisations de Max Weber sur les travaux produits par l’école de Francfort, mais aussi sur ceux d’un historiens de l’Antiquité aussi reconnu que Max Finleys.
La Culture est le premier champ de bataille où s’est jouée l’affirmation de l’identité guadeloupéenne. La conscience politique de notre différence en est née. En 1946, dans l’immédiat après-guerre, la Départementalisation des vieilles colonies fut, du point de vue de la France, un acte à portée conomique et géopolitique, mais qui contenait un facteur aggravant pour les consciences des peuples concernés: la systématisation de l’assimilation.
Benjamin Stora: « L’histoire de l’immigration ne doit pas être reléguée dans les banlieues de l’histoire ».
Je ne suis pas historien ni spécialiste en telle ou telle matière, et ce sont les hasards de la vie qui m’ont fait découvrir les solidarités avec des communautés, des individus que je n’avais jamais rencontrés. Et c’est par les moyens de la littérature que j’essaie d’en rendre compte.
Quartiers pauvres, éducation dégradée, jobs précaires, moindre accès à la propriété… La majorité des Noirs sont pris dans un cercle vicieux que l’élection d’Obama n’a pas fait disparaître.
CULTURE WEB – Qui n’a jamais croisé la route du point Godwin sur Internet? Cet utilisateur qui lâche un “Ça me rappelle les heures les plus sombres de notre histoire” dans les commentaires d’un post Facebook, ce député qui dérape sur Twitter et évoque Hitler dans le débat sur le port du voile, ou ce twittos qui rappelle en pleine discussion que “ça avait commencé comme ça dans les années 30”.
Le tribunal administratif de Cergy-Pontoise a accueilli favorablement l’argumentation d’une requérante invoquant sa qualité de « lanceuse d’alerte » pour sanctionner le comportement discriminatoire de l’administration faisant obstacle à sa réintégration après l’annulation de sa révocation prononcée à son encontre pour avoir dénoncé la commission d’infraction dans son service.
Grâce à un surcroît de temps libre, un homme sans emploi s’occupe un peu plus de ses enfants. Mais il ne nettoie pas plus souvent les vitres. Quant à tourner le bouton de la machine à laver le linge, cela reste hors de son champ de compétences. La doctorante Myriam Chatot a mené une étude sur le sujet. Entretien concret.