Catégorie : Santé

Production et logistique des masques, une tragédie en cinq actes

ANALYSE. En 2010, les autorités étaient prêtes à affronter une épidémie de type grippale. Une série de décisions publiques a depuis laminé ses capacités de réponses.

— Par Aurélien Rouquet, Neoma Business School —

Au début de l’épidémie du coronavirus, l’État n’avait en stock qu’une centaine de millions de masques chirurgicaux et aucun masque FFP2. Alors qu’il n’existait plus sur le sol français de véritable filière industrielle pour produire des masques, l’État a alors réservé les faibles stocks existants aux soignants, et expliqué à la population que le port d’un masque n’était « pas utile ».

Face au risque de pénurie, l’État a passé de multiples commandes en Chine, et a improvisé pour recréer en urgence des capacités de production nationales. Disposant de plus de stocks et capacités, l’État a peu à peu changé son discours, et recommande désormais le port du masque.

La stratégie et le discours de l’État sur les masques ont ainsi été dictés par ses faibles moyens industriels et logistiques. Comment comprendre ce fiasco, alors que le stock de masques était, en 2010, d’1,7 milliard et qu’existait alors en France une usine capable de produire 180 millions de masques dans l’année ?

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Pensions alimentaires : la réforme du recouvrement est reportée

Le service public de versement des pensions alimentaires ne verra pas le jour au 1er juin 2020 comme prévu. Ce service visant à réduire les impayés a été retardé par la crise sanitaire qui a mobilisé le ministère de la Santé et les caisses d’allocations familiales.

— Par Ingrid Feuerstein —

C’est l’un des nombreux effets collatéraux de la crise sanitaire. Le service public de versement des pensions alimentaires ne verra pas le jour au 1er juin 2020, comme le prévoyait la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2020. L’Assemblée nationale a adopté ce vendredi un amendement du gouvernement consistant à reporter sa mise en oeuvre « au plus tard le 1er janvier 2021. » La nouvelle date sera fixée par décret.

Le ministre chargé des relations avec le Parlement, Marc Fesneau, présent dans l’hémicycle pour défendre diverses dispositions d’urgence face à l’épidémie de Coronavirus, a expliqué que la crise avait bousculé la mise en oeuvre de cette réforme.

« Les services du ministère des Solidarités et de la Santé ont été massivement redéployés vers la gestion de crise, a-t-il expliqué. Le retard a été accentué par le fait que les CAF ont dû se mobiliser pour le versement d’une aide exceptionnelle à plus de 4 millions de foyers », annoncée par Emmanuel Macron lors de son allocution télévisée du 13 avril.

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Le Défenseur des droits s’inquiète d’une stigmatisation des enfants de soignants à l’école

— Par Laurent de Boissieu —

Jacques Toubon, a demandé, jeudi 14 mai 2020, une « intervention » du ministère de l’éducation nationale afin que cesse une « différence de traitement » qui « stigmatise » dans plusieurs écoles maternelles et primaires des enfants des personnels soignants.

Le Défenseur des droits Jacques Toubon a demandé, jeudi 14 mai 2020, dans un communiqué, une « intervention » du ministère de l’éducation afin que cesse une « différence de traitement » qui « stigmatise » dans des écoles maternelles et élémentaires de plusieurs académies des enfants des personnels soignants.

Préciser les directives ministérielles

Selon des parents exerçant une profession médicale, leurs enfants « ont été mis à l’écart dans des groupes distincts des autres élèves et, parfois, affectés dans des établissements scolaires accueillant exclusivement des enfants du personnel soignant ». Jacques Toubon demande donc au ministère de « préciser le sens des directives ministérielles » destinées à limiter le « brassage des élèves », à l’origine de ces décisions.

→ À LIRE. Des députés demandent un statut pour les enfants des soignants morts du Covid-19

« Les enfants du personnel soignant ne doivent pas pâtir des difficultés d’organisation.

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Coronavirus: la protection des peuples d’Amazonie au programme des politiques

Les populations du bassin amazonien sont largement démunies face à la pandémie de Covid-19 qui frappe actuellement le monde entier. Face aux alertes qui se multiplient, plusieurs initatives bilatérales ont été lancées, respectivement par le Brésil et Colombie, puis par le Pérou et de nouveau la Colombie.

Le Brésil, épicentre de la pandémie en Amérique latine, est un des pays les plus atteints au monde par le nouveau coronavirus, avec plus de 13.000 morts et près de 190.000 cas confirmés. Des chiffres largement sous-estimés selon les spécialistes. Et l’Etat d’Amazonas, qui abrite de nombreuses tribus indigènes, a enregistré plus de 300 morts par million d’habitants, presque deux fois plus que l’Etat de São Paulo, selon le ministère de la Santé. Pour protéger ces populations, un juge brésilien a ainsi récemment interdit aux missionnaires d’approcher les peuples d’Amazonie.

► À lire aussi : Le maire de Manaus lance un appel à l’aide internationale

De même, en Colombie, l’Amazonie est le département déplorant le taux le plus élevé de contaminations au Covid-19, avec plus de 90 personnes infectées pour 10.000 habitants. La maladie a d’abord été détectée à Leticia, capitale régionale, sur des personnes provenant du Brésil.

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Covid-19 : 20 présidents de sociétés savantes de pédiatrie réclament le retour des enfants à l’école

« Il est urgent de maîtriser nos peurs et d’aller de l’avant pour le bien des enfants. » Dans une tribune cosignée* par les responsables de sociétés de spécialités pédiatriques, le Pr Christophe Delacourt, président de la Société française de pédiatrie, regrette certaines mesures de protection excessives liées à « des craintes souvent non basées sur des faits » et plaide pour « une réouverture pragmatique » des écoles primaires et maternelles.

CONTRIBUTION – Dès le 26 avril, la Société française de pédiatrie et les différentes Sociétés de spécialités pédiatriques prenaient fermement position pour un retour des enfants dans leur établissement scolaire, y compris pour ceux ayant une maladie chronique.

Deux semaines plus tard, alors que le déconfinement progressif est lancé, il faut faire le constat des nombreuses difficultés à une réouverture pragmatique des classes, qui prenne en compte à la fois la nécessité de maintenir les mesures barrières essentielles, et la réalité de l’enfance, faite de spontanéité, de jeux, de rires et de pleurs. Ces blocages sont alimentés par des craintes souvent non basées sur des faits, et aboutissent à des organisations non réalistes, et potentiellement fortement anxiogènes pour les enfants.

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Le coronavirus pourrait ne jamais disparaître, selon l’OMS

Le coronavirus responsable du Covid-19 pourrait devenir endémique et ne jamais disparaître totalement, a prévenu mercredi l’OMS, alors que le bilan des décès approche des 300 000 morts dans le monde.

Le nouveau coronavirus pourrait « ne jamais disparaître » et devenir une maladie avec laquelle l’humanité devra apprendre à vivre, a averti mercredi 13 mai l’Organisation mondiale de la santé (OMS), alors que le bilan mondial approche jeudi les 300 000 morts.

Au moment où des pays commencent à lever progressivement les restrictions imposées pour tenter de freiner l’épidémie apparue en décembre en Chine, l’OMS a lancé un message alarmant.

« Nous avons un nouveau virus qui pénètre la population humaine pour la première fois et il est en conséquence très difficile de dire quand nous pourrons le vaincre », a déclaré Michael Ryan, directeur des questions d’urgence sanitaire à l’OMS, lors d’une conférence de presse virtuelle à Genève.

« Ce virus pourrait devenir endémique dans nos communautés, il pourrait ne jamais disparaître », a-t-il insisté rappelant que la rougeole est toujours présente dans le monde alors qu’un vaccin est disponible. Il

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Coronavirus : les fabricants de masques accusés de sexisme

De nombreux équipements de protection seraient trop grands pour les femmes, car conçus pour des visages masculins, explique Numerama.

Les masques de protection ont fait preuve de leur utilité dans la lutte contre la pandémie de Covid-19. Mais encore faut-il pouvoir les porter correctement. Car un masque trop grand ou trop petit est moins efficace. Et c’est là que le bât blesse : les fabricants adaptent la morphologie de leurs masques à un visage « standard », calculé à partir des tailles et caractéristiques moyennes des hommes européens et américains. Résultat : ils s’avèrent bien souvent inadaptés aux femmes, comme l’explique Numerama.

Soulevée de longue date, cette injustice est plus criante à l’heure où l’utilisation de cet équipement explose. « J’ai été scientifique je suis une femme. Je n’ai jamais pu obtenir un masque adapté à mon visage malgré des tests d’ajustement », déplorait par exemple le docteur Ran Magnusdottir dans un tweet repéré par le site d’actualité sur l’informatique et le numérique. Un sondage réalisé par l’organisme britannique Women’s Engineering Society appuie les dires de l’internaute : 74 % des équipements de protection seraient conçus pour la gent masculine. De son côté, le Congrès britannique des syndicats (TUC) assure que 71 % des femmes doivent composer avec des équipements qui correspondent majoritairement à une morphologie masculine occidentale.

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Un monde culturel déterminé et agissant

Emmanuel Demarcy-Mota : Stimuler la pulsion de vie et donner de l’espoir

Emmanuel Demarcy-Mota et la troupe du Théâtre de la Ville sont restés très actifs pendant ces dernières semaines, et comptent bien le rester dans les mois à venir. Voici quelques extraits de La Tribune publiée le 15 mai 2020, dans « Scenweb, l’actualité du spectacle vivant ».

« Tenir parole »

La santé a été notre priorité absolue ces derniers mois. La culture est notre priorité absolue au moment de la sortie du confinement.

Notre pays, certes affaibli, mais modifié profondément, a un désir fort de reconstruction vers un monde différent où la pensée solidaire est au coeur du débat. Pour que notre société puisse reprendre corps, nous voulons proposer un nouveau modèle qui puisse réunir les arts, les sciences et l’éducation avec comme pierre de voûte, l’union entre la santé et la culture. Nous avons souhaité réunir un ensemble d’alliés venus de la santé, de la justice, de l’éducation et des arts, pour créer un nouvel espace de dialogue et coordonner de nouvelles actions.

Ensemble nous fondons « Tenir Parole », une nouvelle alliance d’acteurs venus de champs différents et dont la volonté commune est de stimuler et d’impulser un nouvel imaginaire.

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Non, le choix d’un langage n’est pas innocent !

Épidémie, langage et réalité, par André Lucrèce

Qui est André Lucrèce ? (Quelques extraits de l’article de Wikipédia, à lui consacré).

Né le 8 juin 1946 à Fort-de-France en Martinique, il est écrivain, poète, critique littéraire et sociologue français.

Remarqué en 1971 par un article sur « Le mouvement martiniquais de la Négritude », publié dans la revue Acoma créée par Édouard Glissant, l’écrivain s’est distingué par un livre sur Saint-John Perse, puis par des articles et des livres sur la littérature antillaise.

(Du théâtre aussi…) Les textes d’André Lucrèce et d’Aimé Césaire ont contribué à la mise en scène d’une pièce intitulée « Aimé Césaire, paroles et silences », pièce jouée et filmée à la Gare Saint-Lazare à Paris, écrite et publiée par José Alpha en 2013, livre également préfacé par André Lucrèce.

Proche d’Aimé Césaire et du philosophe René Ménil, André Lucrèce a préfacé le livre de ce dernier « Pour l’émancipation et l’identité du peuple martiniquais ». Le roman d’André Lucrèce, partiellement autobiographique, « La Sainteté du monde », a donné lieu à une pièce de théâtre sous l’appellation « Lieux publics » mise en scène par José Alpha.

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Ne plus voir les visages n’a rien d’une évidence

« Même s’il est nécessaire, le port du masque brouille énormément les relations sociales » : pourquoi ne plus voir les visages n’a rien d’une évidence

David Le Breton, sociologue et anthropologue, spécialiste du corps et de ses représentations, met en lumière l’importance du visage dans les interactions sociales.

Depuis quelques jours, le visage de la France change. Et le visage des Français également. Avec le déconfinement progressif engagé le 11 mai, le port du masque est obligatoire dans les transports en commun, et quasiment tout le monde en a un. Et dans les rues aussi, la plupart des Français portent ce masque désormais recommandé par toutes les autorités politiques et sanitaires, après qu’on ait dit à une certaine période qu’ils n’avaient pas forcément grand intérêt. Désormais c’est l’instrument indispensable du déconfinement, avec les gestes barrières, contre le coronavirus.

Mais qu’est ce que le port du masque change dans nos rapports sociaux ?Pour y répondre, franceinfo a interrogé David Le Breton, professeur de sociologie et d’anthropologie à l’université de Strasbourg. Il est l’auteur, entre autres ouvrages, Des Visages. Un essai d’anthropologie (éditions Métailié, 1992) et de Marcher la vie.

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Face à la maladie, « il faut composer avec les croyances du patient »

— Propos recueillis par Marion Lecas —

Ghada Hatem-Gantzer est gynécologue à l’hôpital de Saint-Denis et médecin-chef de la Maison des Femmes. Elle intervient dans les formations des équipes mobiles franciliennes et leur apprend à se débarrasser de leurs biais culturels pour mieux « faire alliance thérapeutique » avec les patients.

La Croix : Comment les bénévoles des équipes mobiles, mobilisées contre l’épidémie de Covid-19, doivent-ils composer avec les différences culturelles des patients ?

Ghada Hatem-Gantzer : Il n’est évidemment pas possible de connaître toutes les cultures et leurs subtilités. Mais il faut, lorsqu’on se rend chez quelqu’un, se débarrasser de ses préjugés et être prêt à tout entendre. Le plus important est de s’adapter. Quelles que soient les croyances du patient, il faut composer avec, ne pas considérer que ce qu’il dit est stupide, que la seule vérité repose dans la solution hydroalcoolique et le masque, mais partir de ses habitudes.

Ghada Hatem-Gantzer, celle qui répare les femmes

Quelqu’un qui ne jure que par la médecine traditionnelle par exemple, et qui soigne un cancer par des tisanes, ne doit pas y renoncer, l’effet placebo étant important, mais doit l’allier à une chimiothérapie.

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« Se décider à inverser la maxime productiviste »

Appel collectif, en Occitanie, pour refonder la politique publique de la culture

— Par Thomas Jolly, directeur du Quai, centre dramatique national à Angers

À l’heure où, dans notre région comme par­tout, la crise sanitaire révèle les limites d’un modèle marchand appliqué à tous les secteurs d’activité, cet appel émanant d’acteurs et d’ac­trices de la culture en Occitanie, n’a pas pour but de réclamer sa part dans les décisions à venir, mais de prendre part aux réflexions collectives qui s’imposent.

Nous parlons depuis une longue histoire, l’histoire précieuse et accidentée d’un modèle qui nous a parfois permis d’opposer une exception – dite « culturelle » – à la stricte logique commerciale. Bien que relative, on sait que là où elle n’existait pas (chez nos voisins espagnols et italiens), les conditions de travail des artistes et de ceux qui les ac­compagnent se sont réduites très rapidement aux stratégies de survie de quelques uns, li­vrés aux injonctions de quelques monopoles. Mais depuis une dizaine d’années, la promo­tion progressive et agressive d’une logique de rentabilité, rongeant l’ensemble des poli­tiques publiques, ne s’est pas arrêtée davan­tage aux portes des salles de spectacles qu’à celles des hôpitaux, des écoles, des exploita­tions agricoles ou des transports.

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Une aide exceptionnelle de solidarité pour les foyers les plus modestes

Pour soutenir les foyers démunis ou modestes face aux difficultés financières liées à la crise sanitaire causée par l’épidémie de covid-19, une aide exceptionnelle de solidarité leur sera versée le 15 mai 2020. Celle-ci est proportionnelle au nombre d’enfants. Les bénéficiaires et les montants ont été définis dans le décret n° 2020-519 publié au Journal Officiel du 6 mai 2020.

Cette aide sera versée automatiquement aux personnes qui y ont droit, en une seule fois, le 15 mai 2020 par les caisses d’allocations familiales, les caisses de la mutualité agricole ou Pôle Emploi. Elle s’ajoutera aux aides sociales versées mensuellement toute au long de l’année.

Qui peut en bénéficier ?

Les personnes concernées par cette aide financière exceptionnelle de solidarité sont les bénéficiaires des prestations sociales suivantes :

  • Allocation de solidarité spécifique (ASS),
  • Prime forfaitaire pour reprise d’activité,
  • Allocation équivalent retraite (AER),
  • Revenu de solidarité active (RSA),
  • Revenu de solidarité (RSO)
  • Aide personnelle au logement s’ils ont au moins un enfant à charge.

Montant de l’aide exceptionnelle

Cette aide exceptionnelle est de 150 euros pour les bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA), de l’allocation de solidarité spécifique (ASS), de la prime forfaitaire pour reprise d’activité, de l’allocation équivalent retraite (AER) ou du revenu de solidarité (RSO) à laquelle s’ajoute 100 euros supplémentaires par enfant à charge.

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Covid-19 : les minorités ethniques paient un prix sanitaire démesuré

Des études aux États-Unis et au Royaume-Uni, où la collecte des statistiques ethniques est autorisée, montrent que les minorités afro-américaines ou asiatiques ont jusqu’à quatre fois plus de risques de mourir du Covid-19 que la population blanche. Une inégalité ethnique encore mal comprise.

Le Covid-19 est-il raciste ? Les preuves statistiques démontrant que les minorités ethniques aux États-Unis et au Royaume-Uni paient un tribut beaucoup plus lourd au coronavirus que les autres commencent à s’accumuler. Ainsi, au Royaume-Uni, les patients d’origine africaine ou caribéenne admis à l’hôpital après avoir été contaminés par le virus ont quatre fois plus de risques de mourir de la maladie que les « Blancs », selon les données du National Health Service (NHS) – l’administration sanitaire britannique – publiées jeudi 7 mai. Le constat est le même, quoique de manière moins marquée, pour les individus d’origine asiatique.

Une autre étude, publiée par des chercheurs de l’université de Glasgow le 30 avril, révèle qu’au-delà de la mortalité, le risque d’être frappé par le virus est largement supérieur lorsqu’on appartient à une minorité ethnique. Idem aux États-Unis, où le taux de contamination est trois fois plus élevé dans les comtés dont une majorité de la population est d’origine afro-américaine, d’après un article paru mi-avril dans Jama, la revue de l’American Medical Association.

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De bonnes nouvelles, pour que fleurisse l’espoir !

À chacun ses soucis… Certes, la relance du tourisme fait partie des nécessités économiques, que l’on ne peut nier. Le secteur du tourisme représente en effet 7,4% du PIB en 2019, et emploie environ 2 millions de personnes. Cependant, force est de constater que certains peuvent songer déjà à leurs vacances d’été, quand d’autres doivent d’abord assurer leur existence, au jour le jour ; ou chercher comment assurer un avenir compromis par la crise sanitaire actuelle. 

Reprise des activités touristiques : le cas de la Martinique

De Veille-info-tourisme, 5 mai 2020 : « … Le secteur qui paraît le plus touché est le secteur du tourisme, qui pèse environ 2 % de la valeur ajoutée totale produite en Martinique. L’arrêt de la saison de croisière, mais surtout l’arrêt des rotations aériennes ont contraint la quasi-totalité des acteurs du marché — hôtels, tours opérateurs, agences de voyages, plateforme de réservation — à cesser leur activité. »

Plan de sauvetage : Le gouvernement s’est réuni ce jeudi à Matignon en Comité interministériel, pour porter secours au secteur du tourisme, durement touché par la crise sanitaire, et érigé en “priorité nationale”.

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Aux États-Unis, une « querelle » de Présidents 

Critiqué par Barack Obama, Donald Trump se déchaîne sur Twitter

“Les deux personnes les plus admirées des États-Unis” se livreraient sur les médias à un affrontement sérieux, dans le contexte de la pandémie, et des futures élections présidentielles de novembre.

Les États-Unis, qui approchent les 80 000 morts, sont avec plus d’un million de cas confirmés le pays au monde le plus touché par le Coronavirus. Récemment, Barack Obama s’en est pris vertement à la façon dont Donald Trump gère la crise sanitaire. L’ancien Président des États-Unis a estimé que, si « la situation aurait été compliquée pour le meilleur des gouvernements », la gestion de la pandémie par son successeur a été « anémique et inégale », avant de conclure : « Mais là, c’est tout simplement un désastre chaotique absolu ».

Cette critique, la plus explicite à ce jour de sa part, l’ex-Président démocrate l’a faite vendredi soir, lors d’une conversation téléphonique d’une demi-heure avec d’anciens collaborateurs de son gouvernement, dont “Yahoo News” s’est procuré un enregistrement repris en boucle par les médias américains.

Encore très populaire chez les démocrates, Barack Obama avait déjà laissé entendre que le milliardaire républicain avait « rejeté les avertissements » sur les risques de pandémie.

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Coronavirus : les aides à domicile déçues de ne pas bénéficier de prime

Alors que le gouvernement va débloquer 475 millions d’euros pour verser une prime aux personnels des Ehpad, rien n’a été annoncé pour le secteur des services à domicile.

— Par Nathalie Silbert —

Les personnels des maisons de retraite sont en première ligne depuis le début de la pandémie de coronavirus. Tous les soirs, ils sont applaudis par des milliers de Français, au même titre que les soignants des hôpitaux. Comme ces derniers , ils sont désormais eux aussi assurés de recevoir une prime exceptionnelle défiscalisée « pour valoriser leur engagement sans faille pendant la crise », selon les mots du ministre de la Santé. Olivier Véran en a dévoilé ce jeudi les modalités à l’occasion de la présentation du plan de déconfinement par le Premier ministre, Edouard Philippe.

Cette prime concernera « tous les personnels » d’Ehpad et sera versée « dans les prochaines semaines ». Elle s’élèvera à 1.500 euros dans les 33 départements où l’épidémie aura été la plus forte et à 1.000 euros dans les autres. Au total, le gouvernement va débloquer 475 millions d’euros de crédits supplémentaires pour les Ehpad. Les personnels des établissements accueillant des handicapés seront également concernés par cette gratification.

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Pas de reprise au rabais!

— Communiqué du SNUEP-FSU Martinique aux responsables de l’Ecole. —

Le SNUEP-FSU Martinique a tiré la sonnette d’alarme à plusieurs reprises, sur les conditions du retour des Personnels dans les établissements scolaires.

Pas plus tard que cette semaine, en visioconférence avec tous les partenaires de l’Ecole, nous avons indiqué qu’il n’était pas question que l’on s’affranchisse de respecter le protocole national, (dans l’attente du fondamental cadrage sanitaire académique).

Nous avons répété que ce protocole se destine aussi bien aux élèves qu’à tous les Personnels.

Malheureusement, nous avons appris avec effroi, que des Personnels, les plus précaires d’entre nous et c’est tout sauf un hasard, (il est bien difficile pour eux d’exiger leurs droits), ont repris le travail, sans matériel de protection et sans que leur lieu d’exercice n’ait été nettoyé.

Le SNUEP FSU Martinique rappelle à tous ces responsables, en quête manifestement, de la timbale de l’établissement qui aura repris le plus vite, qu’ils n’ont pas le droit de jouer avec la santé des Personnels.

Le SNUEP-FSU Martinique exige que l’établissement soit nettoyé dans les modalités du protocole, préalable de toute reprise, et non pas tout juste dépoussiéré.

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De la solidarité nécessaire, à la Martinique en temps de confinement

Entretien avec Patrick Domergue : de nouvelles pauvretés vont se faire jour

France-Antilles, entretien Virginie Monlouis-Privat, dimanche 10 avril, 

Patrick Domergue est Délégué diocésain à la Charité, et Secrétaire général du Comité Diocésain de la Solidarité et de la Charité (CDSC).

F.A : Pendant le confinement, les plus fragiles continuent à être accompagnés par le diocèse. Quelles sont vos priorités ?

Les chrétiens, durant la pandémie du Corona virus, sont plus que jamais en lien avec leurs semblables. Ils sont au quotidien auprès des personnes en situation de précarité, des personnes âgées, isolées, des personnels soignants, des malades, des personnes en souffrance et en détention à la prison de Ducos. Il n’y a pas de priorité à proprement parler. Nous ne choisissons pas nos bénéficiaires. Ce sont des personnes qui viennent vers nos associations, soit parce qu’elles reconnaissent notre travail ou qu’elles ont été orientées tout simplement. Ce sont les chrétiens engagés au sein des associations chrétiennes, des aumôneries, des pastorales qui interviennent auprès de ces personnes. Mais c’est toute la communauté chrétienne qui participe à cette solidarité, dans nos quartiers, dans nos cités, dans nos familles, car la foi en Jésus-Christ conduit à l’amour du prochain.

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Coronavirus : Air France va contrôler la température de ses passagers

Les passagers ne pourront pas embarquer si leur température est supérieure à 38 degrés

« Billet, passeport… température ». A partir de ce lundi 11 mai, Air France va contrôler la température de ses passagers, qui ne pourront pas embarquer si elle est supérieure à 38 degrés, a annoncé samedi la compagnie aérienne dans un communiqué.

« Des contrôles de température seront progressivement déployés au départ de l’ensemble des vols opérés par Air France à compter du 11 mai », a indiqué la compagnie ans le cadre de la crise du coronavirus. « Cette vérification systématique sera assurée au moyen de thermomètres infrarouges sans contact ». Les clients présentant une température supérieure à 38°C « pourront se voir refuser l’embarquement et leur réservation sera modifiée sans frais pour un départ ultérieur ».
Le port du masque obligatoire

Le port du masque sera également obligatoire pour voyager dans les avions Air France à partir de lundi. A bord des avions, la compagnie espace les passagers « autant que possible », la démarche étant facilitée par le faible taux de remplissage actuel des appareils.

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Covid-19 : des « moyens supplémentaires » envoyés à Mayotte, crainte d’un « embrasement » de l’épidémie

Face au coronavirus qui circule activement à Mayotte, les autorités locales ont demandé davantage de  personnel et de matériel. L’île est le seul territoire français qui ne sera pas déconfiné à partir du 11 mai.

Depuis une semaine, Mayotte fait face à un embrasement de l’épidémie de Covid-19. « Des moyens supplémentaires » vont être envoyés à Mayotte, dont un hôpital de campagne et du personnel supplémentaire, a annoncé vendredi 8 mai la ministre des Outre-mer Annick Girardin sur la chaîne Outre-mer la 1ère.

Vendredi 8 mai, Mayotte comptait 890 cas déclarés, 11 décès, 35 personnes hospitalisées (dont 9 en réanimation), mais le territoire, où 82 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, est fragilisé par une faible offre sanitaire.

Le département ultramarin de l’océan Indien, où « le virus circule activement », selon les mots du Premier ministre Édouard Philippe, ne sera pas déconfiné à partir du 11 mai. C’est le seul territoire français dans cette situation.

« Nous sommes le département français qui va peut-être être confronté à un embrasement épidémique », a déclaré cette semaine la directrice de l’ARS de Mayotte Dominique Voynet, lors d’un point-presse avec quelques médias nationaux.

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Confinement : à la recherche des enfants perdus de l’école

 — Texte : Joséphine Lebard · Illustration : Stéphane Oiry,—

L’Éducation nationale aurait perdu le contact avec 5 à 8 % des élèves depuis le début du confinement. Dans les quartiers populaires, des adultes se démènent pour que les enfants ne décrochent pas. Enseignante, directrice, parent d’élève : La Croix L’Hebdo vous propose trois récits de combat de ces héros ordinaires. Pour que pas un élève ne manque.

L’Éducation nationale aurait perdu le contact avec 5 à 8 % des élèves depuis le début du confinement. Dans les quartiers populaires, des adultes se démènent pour que les enfants ne décrochent pas. Enseignante, directrice, parent d’élève : La Croix L’Hebdo vous propose trois récits de combat de ces héros ordinaires. Pour que pas un élève ne manque.

Anna, une prof au bout du fil

La sonnerie du portable retentit. Tout en décrochant, Anna (les prénoms ont été modifiés) jette un coup d’œil à l’heure : minuit et demi.

« Madame ? »

La voix au bout du fil n’a pas plus de 12 ans…

« Madame, c’est Djibril. Je voulais vous demander si je pouvais vous expliquer la photosynthèse… Voir si j’avais bien compris…

– Djibril ?

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Action de solidarité #lesamisdesartistes

Dans la situation sanitaire que nous connaissons, le collectif « Les Amis des Artistes » a mis en place un moyen d’initier, dans un élan de solidarité citoyenne, un projet permettant de soutenir la création artistique et d’aider les artistes plasticiens durant cette crise.

Ici, ce sont DES ARTISTES qui soutiennent d’Autres ARTISTES. Parce que le fruit de notre travail peut aussi contribuer à aider nos pairs d’une manière vertueuse et généreuse pour soutenir notre propre communauté.
C’est dans ce cadre que je propose à la vente les 3 peintures présentées ci-dessous, extraites de ma série “Petits arrangements”, acrylique sur papier, format La 31 cm x Ht 23,5 cm, chacune est vendue 250 € : 30 % du prix de vente sont versés par l’acheteur sur cette cagnotte solidaire à destination de fonds de soutien aux artistes. Les fonds seront versés immédiatement après la clôture de cette cagnotte.

Entre 2011 et 2012, je commence cette série “Petits arrangements” avec à l’esprit, l’idée qu’en apparence nous bousculons la nature et que la nature nous bouscule en retour. C’était alors la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima ravagée par un tsunami.

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Infirmières, soignantes, caissières : « C’est une bande de femmes qui fait tenir la société »

— Par Florence Brochoire —

Elles sont très majoritaires dans ces métiers peu valorisés et rémunérés. La photographe Florence Brochoire les a suivies.

« Infirmières, aides-soignantes, caissières, enseignantes, aides à la personne, personnel de nettoyage : c’est une bande de femmes qui fait tenir la société ! », soulignait l’ancienne ministre de la justice, Christiane Taubira, le 13 avril, sur France Inter.

Il n’est pas vain de le rappeler, les femmes représentent 91 % des aides-soignants, 83 % des enseignants du premier degré, 90 % du personnel des Ehpad, 90 % des caissiers et 97 % des aides à domicile.

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Guadeloupe: retour à l’école très limité, accès aux plages en suspens

Seules 10% des écoles de Guadeloupe devraient accueillir des élèves pour le déconfinement à partir de lundi, tandis que la question de l’accès aux plages reste en suspend, ont indiqué jeudi les autorités de l’archipel plutôt épargné par l’épidémie de coronavirus.

Si à partir du 11 mai, les Guadeloupéens pourront se déplacer à souhait sur «le papillon» (non concerné par la règle des 100 km de par sa taille, ndlr), la question de l’accès aux plages et aux rivières, jusque là interdit, reste encore en suspens pour quelques jours. «Je pourrai lever cette interdiction à la demande des élus qui en formuleront la demande, sous réserve que nous définissions exactement les modes d’accès et les activités», a expliqué le préfet Philippe Gustin. Mais il faudra auparavant «une analyse des eaux de baignade» et cela devrait être effectif «dans les dix jours qui viennent», a-t-il ajouté. «Peut-être que nous avons la chance d’avoir sur notre territoire une circulation quasi nulle» du virus, a indiqué pour sa part la directrice générale de l’ARS, Valérie Denux.

» LIRE AUSSI – Déconfinement: pourquoi avoir choisi un rayon de 100 km pour limiter les déplacements ?

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