Catégorie : Santé

Coronavirus à Cuba : Les écoles ne rouvriront pas avant que tous les enfants soient vaccinés

Depuis mars 2020, les écoliers suivent les cours par l’intermédiaire de la télévision

A Cuba, la rentrée des classes aura lieu lundi prochain, mais à distance. « Nous savons que les familles cubaines sont très inquiètes au sujet de la reprise de l’école en présentiel, et c’est important de dire (…) que le 6 septembre, nous allons redémarrer l’année scolaire, mais via des cours télévisés », a annoncé mardi soir la ministre de l’Education Ena Elsa Velazquez à la télévision d’Etat.

Et « nous avons décidé, en accord avec le ministère de la Santé (…), que les écoliers reprendraient l’école en présentiel une fois vaccinés » contre le Coronavirus, a-t-elle ajouté, indiquant qu’un calendrier en trois étapes, des plus âgés aux plus jeunes, avait été décidé. L’île, qui a développé ses propres vaccins, mène actuellement des essais cliniques pédiatriques avec  ses vaccins Abdala et Soberana, avec l’intention d’immuniser les enfants cubains dès l’âge de trois ans.

Des chiffres très inquiétants de contagion

Pour éviter la propagation de la maladie, les écoles du pays sont fermées depuis mars 2020 et n’ont rouvert que brièvement, pendant quelques semaines, en fin d’année, avant de fermer à nouveau en janvier.

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Report de la rentrée scolaire, l’UFM lance une alerte

— Communiqué de presse —

Au vu de la situation sanitaire, il a été décidé la prolongation du confinement jusqu’au 19 septembre.

Concernant la rentrée scolaire, celle-ci est reportée au 13 septembre, mais

– à partir du 13 septembre tous/toutes les élèves seront accueilli.es dans les établissements scolaires une fois par semaine. Le reste du temps, l’enseignement s’effectuera à distance.

– les services de restauration sont suspendus jusqu’au 27 septembre

– Après cette date, le temps d’enseignement en présence pourra être augmenté, on ne sait rien en ce qui concerne la restauration sur place.

Sans porter de jugement sur ces dispositions vues semble-t’il avec les différents partenaires, l’UFM souhaite alerter le Préfet, les maires, la CTM sur les conséquences de ces décisions.

Encore une fois, ce seront les femmes, majoritaires à s’occuper des enfants, en famille monoparentale ou pas, qui auront à gérer cette situation : en tant que mères, mais aussi grand-mères, taties… sollicitées par les parents qui travaillent pendant cette période : les garder, mais aussi les faire travailler, avec toutes les inégalités liées aux possibilités de chaque parent que cela comporte

La suspension de la restauration représente un surcoût financier pour toutes les familles, nombreuses, dont les enfants sont à la cantine.

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En mon âme et conscience

— Par Luc Reinette —

Assis au chevet de ma mère âgée de 102 ans, placée sous oxygène depuis plus d’un an pour raisons de santé, mais forte de toutes ses facultés en dehors de la marche, nous regardions ensemble sur l’écran de télévision le reportage sidérant réalisé dans les coulisses des Urgences et de la Réanimation du CHU, lorsque soudain elle me posa cette question : ‘’Et du ne dis rien ?’’

Je lui expliquai que j’étais un simple militant et que l’Organisation à laquelle j’appartiens (FKNG) s’était déjà exprimée, qu’elle avait adopté une position de neutralité vis-à-vis du vaccin, mais avait demandé aux Guadeloupéens, de par leur condition de colonisés, d’exercer leur droit à la souveraineté pour sortir du cadre français, car dans ces moments exceptionnels que nous vivons et face à l’obligation vaccinale et à l’application chez nous du Pass sanitaire, il n’y avait pas d’autre choix que de se soumettre ou se démettre.

« Ce n’est pas suffisant me répondit-elle, et tu le sais bien.. C’est sur la base d’analyses et de convictions que tu as prôné l’Indépendance de la Guadeloupe depuis l’âge de 12 ans et c’est sur la base de ces mêmes convictions et de ton idéal de liberté que tu t’exprimes et agis encore aujourd’hui.

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Appel à signature citoyenne pour la vaccination du plus grand nombre

Le COVID tue chaque jour en masse, et par vagues successives en Guadeloupe.
Il ne fait pas de quartier, ni de distinction entre personnes âgées, jeunes et enfants et il étend désormais ses ravages aux nouveau-nés.

Le virus se joue des querelles et controverses comme des mystifications qui alimentent continuellement certains médias et les réseaux sociaux en contre-vérités, dénigrements et autres menaces haineuses.

Il sème le désarroi, la détresse et la désolation et, plus encore, la peur panique, au sein de familles décimées en cascades, au gré de ses incessantes mutations.
Les décès se comptent par dizaines chaque semaine, malgré le dévouement et l’abnégation des soignants et des responsables hospitaliers mobilisés nuit et jour dans ce combat pour la vie.

Nul ne peut sérieusement ignorer aujourd’hui – irréductibles de la contestation compris – l’aggravation funeste de l’épidémie car la mort fauche dorénavant au plus près de chacun et de tous les côtés et nous allons, de jour en jour, vers l’hécatombe.

Les taux d’incidence de la mortalité hospitalière de la Guadeloupe sont alarmants et font le quotidien de la presse régionale et hexagonale .

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L’ADH rappelle son soutien indéfectible à la vaccination contre la Covid-19.

Paris, le 27/08/2021 – Une, deux, trois, puis quatre. C’est maintenant à une quatrième vague de l’épidémie que les hospitaliers font face depuis le début de l’été, avec une ampleur sans précédent dans les territoires ultramarins. Et l’expérience inscrite dans la durée, dans notre vécu quotidien, impose la réalité : toujours un engagement remarquable des hospitaliers, mais des équipes épuisées et des risques de pertes de chances quand des déprogrammations doivent être décidées parce que les capacités hospitalières sont dépassées, en médecine ou en réanimation, par des afflux de patients touchés par le virus.

Aussi, l’Association des Directrices et Directeurs d’Hôpital rappelle son soutien indéfectible à la vaccination contre la Covid-19.

Force est tout d’abord de souligner l’impact de la vaccination sur les hospitalisations. C’est un constat fait partout où la vaccination a été déployée massivement : les hospitalisations sont moins nombreuses et des décès sont évités. Sans l’engagement dans le déploiement de la couverture vaccinale, l’ampleur de la 4ème vague en France métropolitaine aurait été tout autre et aurait plongé l’Hôpital dans une nouvelle situation critique.

L’ADH aurait souhaité l’obligation vaccinale pour tous.

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UFM: « An nou vaksiné! »

Communiqué de presse, 27 août 2021

L’Union des Femmes de Martinique témoigne son soutien aux familles endeuillées par l’épidémie de COVID-19.

Nous voulons saluer tout le personnel de santé, majoritairement féminin, debout dans l’épreuve depuis mars 2020 ! Elles et ils mènent, courageusement et avec une détermination exemplaire, cette bataille contre les effets dévastateurs du virus dans des conditions bien difficiles pour sauver des vies.

Nous savons le rôle central des femmes dans les décisions de santé concernant la famille, et en particulier à propos de leurs enfants. Nous saluons le soutien qu’elles apportent en qualité d’aidantes familiales auprès des personnes âgées et des malades.

Les femmes sont très durement éprouvées par cette épidémie. En effet, aujourd’hui il est démontré non seulement l’impact sur leur propre santé mais aussi sur celle de leurs bébés à naître.

Le bilan de cette 4e vague est extrêmement lourd et tous les jours, nous avons connaissance de personnes qui dans un état de santé grave finissent par être emportées par la maladie.

Les polémiques, les controverses, voire les menaces et démonstrations d’agressivité, les hésitations et les doutes face à la vaccination, dans un contexte qui laisse libre cours aux spéculations les plus farfelues, aux raisonnements complotistes et aux fausses « bonnes nouvelles », ont créé une ambiance délétère et anxiogène, qui atteint toutes les composantes de notre société.

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Covid 19: l’attitude suicidaire des martiniquais !

Par Pierre-Alex Marie-Anne
Le péril mortel encouru par la population de la Martinique du fait du Covid 19 et le risque d’effondrement de son économie qui en résulte, exigent que tous les responsables politiques, syndicaux religieux et associatifs fassent front, fassent peuple,autrement qu’en paroles ,pour combattre efficacement ce fléau épidémique. En l’état actuel des connaissances scientifiques,il n’y a pas trente-six solutions : seule la vaccination, associée au respect des gestes-barrières peut permettre d’en juguler les formes graves et espérer le retour ,dans un avenir plus ou moins proche, à un semblant de vie normale. Pour ne pas l’avoir compris et admis ,nous nous trouvons aujourd’hui confrontés à un nouveau re-confinement. C’est le prix amer à payer pour cet aveuglement collectif, entretenu par des dirigeants politiques plus soucieux de satisfaire leur clientèle électorale en quête d’identité qu’à assurer la protection sanitaire de leurs concitoyens ; d’où cette invraissemblable motion “nègre- blanc”de la Collectivité Territoriale de Martinique, privilégiant à demi-mot le recours à la médecine traditionnelle ,à base d’ herbes médicinales et d’huiles essentielles pouvant être tirées de la pharmacopée créole ,sur la vaccination à grande échelle, préconisée par les autorités sanitaires et le monde scientifique, pour endiguer efficacement l’ épidémie virale du Covid 19 ( il ne s’agit certes pas de nier les vertus préventives ou curatives de nos rimèd-razié mais bien de reconnaître qu’ils ne peuvent intervenir éventuellement qu’en complément du vaccin ,qui reste la seule arme décisive contre le coronavirus) ;cette erreur stratégique majeure est à l’origine du tournant catastrophique pris par l’épidémie dans notre territoire ; le variant anglais, dit Alpha , était encore très largement majoritaire au début ; il fallait en profiter pour mobiliser la population afin qu’elle se fasse massivement vaccinée ,avant l’arrivée du variant Delta beauoup plus contagieux et dangeureux .Il

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Passe sanitaire : quelles sanctions si je ne respecte pas sa présentation ou son contrôle ?

Face aux risques élevés de rebond de l’épidémie de Covid-19 liés au variant Delta, le passe sanitaire est désormais exigé dans de nombreux lieux accueillant du public. Quels sont les risques à ne pas le présenter lors d’un contrôle ou bien à utiliser un passe qui n’est pas le sien ? À combien s’élèvent le montant des amendes ?  Service-Public.fr vous rappelle les différentes sanctions encourues en cas de non-respect des règles.

Différentes sanctions sont prévues :

  • Ne pas présenter son passe peut entraîner une amende d’au minimum 135 €. Si une 2e infraction est constatée dans un délai de 15 jours, l’amende peut atteindre jusqu’à 1 500 €. Si cela se produit plus de 3 fois en 30 jours, les sanctions sont de 6 mois d’emprisonnement et 3 750 € d’amende.
  • Utiliser le passe d’un tiers ou proposer l’utilisation frauduleuse est puni d’une amende de 750 €, forfaitisée à 135 € si elle est réglée rapidement. En cas de présentation d’un nouveau passe sanitaire qui n’est pas le sien dans les 15 jours suivant la 1re verbalisation, le montant atteint 1 500 €.

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La HAS recommande une 3e dose pour les plus de 65 ans et les personnes fragiles

Dans le but de renforcer la protection vaccinale face à la recrudescence du virus Covid-19 et de ses variants, le ministère de la Santé a saisi la Haute Autorité de santé (HAS) pour préciser les personnes éligibles à une dose de rappel de vaccin. Dans son avis rendu le mardi 24 août 2021, la HAS préconise, à partir de la mi-septembre 2021, l’injection d’une 3e dose aux plus de 65 ans et aux personnes avec des comorbidités. Cette dose devra être injectée après un délai d’au moins 6 mois suivant la primovaccination complète. Le détail de ces recommandations avec Service-Public.fr.

La Haute Autorité de santé préconise l’injection d’une 3e dose aux publics suivants :

Selon l’avis de la HAS, les deux vaccins à ARNm, Pfizer et Moderna, étant d’une grande efficacité contre les formes graves de Covid-19, y compris celles liées au variant Delta, il n’y a pas lieu de recommander un vaccin plutôt que l’autre pour la 3e dose.

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Lettre ouverte au Conseil de l’ordre des médecins de Martinique par l’!!association Ecoogique P.U.M.A.

Monsieur le Président du Conseil de l’Ordre des Médecins de la Martinique,

Messieurs les Conseillers ordinaux,

Docteurs,

Dans votre lettre ouverte du 19 août 2021 au Directeur régional de Martinique la 1ère, vous regrettez que la chaîne de télévision ait, deux jours plus tôt, organisé un débat contradictoire entre médecins ayant des convictions radicalement opposées à propos du traitement et de la vaccination anti-covid.

Vous ajoutez notamment qu’il aurait été préférable que l’Ordre des médecins fût préalablement informé de la teneur de l’émission et indiquez que celui qui s’écarte des données acquises et confirmées de la science s’expose à des sanctions disciplinaires, en vertu du code de déontologie médicale.

En ma qualité de Président de l’association écologique P.U.M.A., je me félicite au contraire de l’organisation de ce débat qui était absolument indispensable à l’information du public et salue le professionnalisme de Martinique la 1ère.

Votre courrier est irrespectueux de la liberté de communication audiovisuelle dont bénéficie toute chaîne de télévision régulièrement autorisée sur le territoire de la République.

De même, il ignore la liberté d’expression dont jouissent les Médecins à l’égal de n’importe quel citoyen.

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Communication du Comité Citoyen de Transparence

Fort-de-France, le mardi 24 août 2021

Le Comité Citoyen de Transparence s’est réuni pour la première fois, le 9 août au CHU où il a rencontré les principaux responsables et visité les services de soins intensifs et de réanimation. Le 9 août il y avait : 55 patients en réanimation (dont 10 en zone militaire) et 18 patients en soins intermédiaires.

Aujourd’hui 24 août, il y a 106 patients en réanimation (dont 20 en zone militaire).

Le comité a constaté : que tous les lits étaient occupés, l’importance des équipements et l’engagement des soignants.

Le jeudi 19 août le comité a été reçu par l’Agence régionale de santé (ARS). La délégation de l’ARS était composée de 5 personnes en présentiel, dont le Directeur général, et 2 en audioconférence. La réunion a duré 2 heures.

– Question du Comité Citoyen de Transparence (CCT) : Quelle est la position de l’ARS sur l’Ivermectine et s’est-elle opposée à sa délivrance ?

– Réponse de l’ARS : Il y a des recherches sur l’Ivermectine mais les données actuelles des publications scientifiques n’ont pas démontré son action curative contre la Covid.

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Philippe Pierre-Charles : « Le caractère colonial de la gestion de la pandémie en Martinique a accentué la défiance de la population »

Fort-de-France (Martinique).– Dans une Martinique frappée par une quatrième vague de Covid-19 particulièrement meurtrière, la campagne de vaccination peine à décoller. 25,4 % de la population a reçu au moins une dose, dont près de 20 % avec un schéma vaccinal complet. Des taux encore faibles, qui placent l’île parmi les territoires français les moins vaccinés, avec la Guadeloupe et la Guyane. 

Les Ehpad comptent 48,6 % de primo-injectés parmi les résidents. Et 44,2 % avec un schéma vaccinal complet. Pour ce qui est des professionnels de santé qui y travaillent, la couverture vaccinale une dose et celle en schéma complet sont respectivement de 30,9 % et 21,6 %. 

Le chlordécone, pesticide nocif pour l’humain, utilisé entre 1972 et 1993 dans les bananeraies martiniquaises et guadeloupéennes pour lutter contre les charançons, a contaminé 92 % de la population. Les deux îles détiennent le record mondial de cancers de la prostate par habitant. Plusieurs études établissent le lien entre l’exposition au chlordécone et le cancer.

Un scandale d’État qui, au-delà d’empoisonner la grande majorité des habitantes et habitants des deux îles antillaises, a accentué la défiance envers Paris, particulièrement palpable ces derniers temps.

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Guadeloupe : vers un report de la rentrée scolaire ?

En Guadeloupe, les collectivités locales demandent un report de la rentrée scolaire, en raison de la situation sanitaire actuelle.

Un report de la rentrée scolaire. » Plusieurs collectivités locales présentes en Guadeloupe en ont fait la demande, samedi 21 août, en raison du fort impact provoqué, sur l’archipel, par le Covid-19. Les élus à l’origine de cette requête sont les présidents des conseils régional et départemental de Guadeloupe et de l’association des maires de Guadeloupe. Dans un communiqué, tous « réaffirment leur attachement au retour des enfants » en milieu scolaire. Toutefois, ils jugent que la « rentrée doit s’effectuer dans des conditions permettant de préserver la santé et la sécurité de tous ».

Les élus, pour que leur demande aboutisse, ont évoqué « la gravité de la situation sanitaire actuelle ».

« Trop c’est trop »

Le président du conseil régional, Ary Chalus, du conseil départemental, Guy Losbar, et le président de l’association des maires, Jocelyn Sapotille, après « consultation de plusieurs acteurs de leurs communautés scolaires respectives », ont décidé « que le contexte sanitaire actuel ne permettait pas la tenue de la rentrée scolaire aux dates initialement envisagées par les services de l’État », c’est-à-dire la première semaine de septembre, écrivent-ils dans le communiqué.

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Le CHU de Guadeloupe bat le rappel de tout son personnel

Pointe-à-Pitre – Le directeur général du CHU de Guadeloupe a rappelé « tous les personnels du CHU », qui « doivent regagner leur poste sans délai », alors que la « situation épidémique et ses impacts sur le tissu hospitalier ne cesse de se dégrader ».

« Toutes les « activités programmées » sont mises à l’arrêt, « seules les chirurgies non reportables peuvent se poursuivre », indique la note interne datée du 18 août du directeur général du CHU, Gérard Cotellon.  

Selon un communiqué du préfet de la Région Guadeloupe, « la situation reste extrêmement préoccupante avec 4.180 nouveaux cas cumulés en 4 jours » et « le rythme de 1.000 contaminations par jour est maintenu » avec un taux de positivité « à 22,3%« . 

Depuis lundi, « 60 décès supplémentaires sont à déplorer« , ajoute le communiqué qui précise que « tous n’étaient pas vaccinés » et que « le plus jeune avait 48 ans« . 

Les services funèbres de l’île sont surchargés, selon les médias locaux. « A cause de la saturation liée au Covid mais aussi aux autres causes comme les accidents de la route par exemple, nous sommes en limites de place« , témoigne Tania Foucan, médecin légiste du CHU de Guadeloupe. 

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Aux Antilles, les soignants acculés à faire le tri

Dans un contexte d’extrême tension, de nombreux malades du Covid-19 attendent une place en réanimation

— Par Jean-Michel Hauteville(Fort-de-France (Martinique), correspondance) et Quentin Peschard —

Malgré l’heure matinale, Cyrille Chabartier a les traits tirés dans son bureau du service réanimation polyvalente à l’hôpital de Pierre-Zobda-Quitman, à Fort-de-France. Ce jeudi 19 août, ce médecin anesthésiste-réanimateur vient de terminer une garde dans ce service qu’il dirige au sein du site principal du centre hospitalier universitaire (CHU) de Martinique. Vingt-quatre heures à tenter de sauver 55 patients, tous atteints de formes graves du Covid-19. Pour nombre d’entre eux, malgré les efforts de l’équipe soignante, l’issue est fatale. « Il y a beaucoup de décès. On a encore eu cette nuit le décès d’un jeune homme de 31 ans. Mort du Covid, constate le docteur Chabartier avec résignation. Il avait un certain surpoids, mais on a aussi des gens qui sont atteints de formes très graves, sans présenter aucun facteur de risque. »

Voilà déjà six semaines que la Martinique est confrontée à une vague sans précédent de la pandémie due au SARS-CoV-2. Lors de son allocution télévisée du 12 juillet, le président Emmanuel Macron avait décrété l’état d’urgence sanitaire sur cette île des Antilles et imposé un premier couvre-feu.

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Comment faire en cas de contre-indication à la vaccination ?

Les personnes pour lesquelles la vaccination contre le Covid-19 est contre-indiquée peuvent demander à leur médecin un certificat médical pouvant être présenté dans les lieux, services, établissements et événements où le passe sanitaire est exigé. Un décret publié au Journal officiel le 8 août 2021 liste les seules contre-indications à la vaccination qui dispensent de la présentation du passe sanitaire et de la vaccination obligatoire dans certaines professions.

En cas de contre-indication à la vaccination, il est possible de demander à son médecin un certificat médical qui fait office de passe sanitaire. Les contre-indications à la vaccination sont les suivantes :

  • allergie à l’un des composants du vaccin (notamment polyéthylène-glycols) ;
  • réaction anaphylactique au moins de grade 2 à une première injection du vaccin posée après expertise allergologique ;
  • épisodes de syndrome de fuite capillaire (contre-indication pour les vaccins Janssen et Astrazeneca) ;
  • syndrome inflammatoire multi systémique pédiatrique (PIMS) post-Covid-19 ;
  • une recommandation établie après concertation médicale pluridisciplinaire de ne pas effectuer la seconde dose de vaccin suite à la survenue d’un effet indésirable d’intensité sévère ou grave attribué à la première dose de vaccin (par exemple : la survenue de myocardite, de syndrome de Guillain-Barré…) ;

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Quels professionnels doivent présenter leur passe sanitaire à partir du 30 août ?

L’obligation du passe sanitaire entre en vigueur le 30 août 2021 pour les personnes qui travaillent dans certains lieux où le passe sanitaire est déjà exigé pour le public. Quels sont les professionnels concernés ? Dans quels lieux et pour quels types d’événement ? Que se passe t-il si le professionnel ne présente pas son passe ? La loi du 5 août 2021 relative à la gestion de la crise sanitaire ainsi qu’une circulaire du ministère de la Fonction publique du 10 août 2021 précisent ces dispositions.

Le passe sanitaire consiste en la présentation numérique (via l’application TousAntiCovid) ou papier, d’une preuve sanitaire, parmi les trois suivantes :

  • la vaccination, à la condition de disposer d’un schéma vaccinal complet ;
  • la preuve d’un test négatif de moins de 72h ;
  • le résultat d’un test RT-PCR ou antigénique positif attestant du rétablissement de la Covid-19, datant d’au moins 11 jours et de moins de 6 mois.

Les personnes pour lesquelles la vaccination contre le Covid-19 est contre-indiquée peuvent demander à leur médecin un certificat médical qui fait office de passe sanitaire.

Quels sont les professionnels concernés ?

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Covid-19 : « Déguiser un refus de vaccination en militantisme pour la défense de l’hôpital public nous semble de la mauvaise foi »

— Collectif —

Des médecins, infirmiers, aides-soignants et psychologues des secteurs hospitaliers publics et privés mais aussi de médecine de ville protestent, dans une tribune au « Monde », contre l’instrumentalisation de la crise de l’hôpital public par les manifestants hostiles à la vaccination obligatoire et au passe sanitaire.

 Ces derniers jours ont été marqués par des manifestations contre la vaccination obligatoire et le passe sanitaire. A cette occasion, nous avons relevé, chez les manifestants, comme sur les réseaux sociaux, ce qui se voudrait être un argument pour appuyer l’idée que se faire vacciner ne servirait à rien : la défense de l’hôpital public.

La justification serait la suivante : les gouvernements successifs détruisent l’hôpital public depuis des années ; le nombre de lits et les moyens se sont effondrés, tout cela au mépris de la santé publique ; commençons donc par réhabiliter l’hôpital et les conditions de soin pour mieux gérer les pandémies avant de forcer à la vaccination, disent les manifestants. Nous, médecins, infirmiers et soignants, nous inscrivons fermement en faux face à cette logique.

 Lire aussi  Covid-19 : en France, une triple fracture vaccinale

Tout d’abord, nous sommes étonnés de voir que tant de personnes ont subitement à cœur la défense de l’hôpital public.

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En Martinique, des vaccinations poussées par la hausse des décès

Le Lamentin (France) – Alex Maugée, 50 ans, a vu la veille son cousin touché par le Covid-19 partir pour l’hôpital sur un brancard. « Ça m’a fait un déclenchement dans la tête »: aujourd’hui il est venu se faire vacciner, comme d’autres Martiniquais interpellés par la dramatique épidémie qui frappe l’île.

« J’ai eu des cas dans mon entourage, je ne pensais pas que cela allait être grave« , témoigne cet agent de sécurité, en attendant sa piqure au vaccinodrome du Palais des sports du Lamentin, près de Fort-de-France. 

« Il y a deux jours, j’ai perdu une tante » décédée du coronavirus, dit-il. Auparavant, un oncle a aussi succombé. Mais « hier soir« , la venue des pompiers chez son « cousin très proche« , « ça vous déclenche quelque chose, j’ai pas dormi« , avoue-t-il.  

Alex explique qu’il a « une santé fragile« , et que son métier d’agent de sécurité l’emmène à devoir parfois « séparer des gens« , ce qui l’inquiète en pleine épidémie. « On est obligé » de se faire vacciner, estime-t-il, alors que seulement 22% de la population a reçu une moins une dose de vaccin.  

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Au CHU de Martinique, « on n’a pas les moyens de prendre tout le monde en charge »

Fort-de-France – « Je n’ai pas fait ce métier pour devoir choisir entre un homme de 50 ans et une femme enceinte »: au service de réanimation du CHU de Martinique, « submergé » par les malades du Covid-19, « on n’a pas les moyens de prendre tout le monde en charge ».

« On fait de la médecine de catastrophe« , explique à l’AFP le professeur Hossein Mehdaoui, chef du pôle réanimation du CHU, la voix lasse.

Avec la quatrième vague de Covid-19, qui frappe les Antilles de plein fouet, tout le service de soins intensifs est entièrement consacré à l’épidémie: 46 patients y sont actuellement soignés, et 10 lits supplémentaires vont s’y rajouter dans la journée. L’arrivée d’une unité du service militaire des armées va aussi permettre à terme de déployer 20 lits de plus.

Plus largement, l’ensemble du CHU est très largement consacré au Covid, comme le montre la consommation d’oxygène, multipliée par six. « L’hôpital s’est quasiment arrêté d’opérer« , dit le médecin.

Plus de 250 patients atteints du coronavirus sont soignés dans l’établissement. Seuls les plus gravement atteints se trouvent en réanimation.

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Covid-19 : aucun vacciné hospitalisé aux Antilles? Ce que disent les chiffres

— Par Nicolas Berrod —

Le croisement des données de la vaccination avec celles des hospitalisations montre que la totalité des patients dans un état grave en Martinique et en Guadeloupe jusqu’au 1er août n’était pas vaccinés. Décryptage.

Le 13 août 2021 à 15h35Une situation « dramatique »… qui aurait peut-être pu être évitée ? La Martinique et la Guadeloupe affichent ces jours-ci des taux d’incidence inédits et des records d’hospitalisations et d’entrées en soins critiques liées au Covid-19. Mais « aucun » de ces patients les plus gravement touchés n’était vacciné, ont affirmé ces derniers jours plusieurs médecins locaux ainsi que le ministre de la Santé.

Ce constat est confirmé par les nouveaux chiffres de la Drees, publiés ce vendredi matin. Les données des hospitalisations ont été « croisées » avec celle de la vaccination, à l’échelle régionale pour la première fois. Du 5 juillet au 1er août, sur les 249 patients testés positifs admis en hospitalisation conventionnelle et les 41 malades entrés en soins critiques en Martinique, tous étaient non vaccinés. L’écrasante majorité n’avait reçu aucune dose de vaccin, et seuls deux avaient reçu une première injection et attendaient la seconde.

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« Réveillez-vous, réveillons-nous »

— Par Marijosé Alie —

Quelle est cette musique maléfique qui nous fait danser aujourd’hui au rythme des fake news et d’une révolte qui n’en est pas une puisqu’elle nous conduit lentement à un suicide collectif et à la disparition d’un peuple qui s’est tant battu pour exister ?

Je nous aime très fort et tels que nous sommes.

J’aime nos colères salvatrices et notre capacité à transformer le pire en meilleur mais là, j’avoue que je beugue.

Si je comprends, dans une solidarité intuitive, la méfiance que nous éprouvons envers l’autorité, qui souvent nous a baladés de silences en secrets, d’indifférences en oublis, de Charybde en Scylla, j’ai la conviction que nous avons su souvent contourner les pièges grâce à notre solide bon sens. Alors, je vous le demande : où est-il passé ce bon sens ?

Dans quelle eau trouble, polluée de peur et de révolte à deux balles est-il allé se noyer ? Pourquoi sommes nous coincés dans les mailles d’un filet chaque jour plus serré ?

Des centaines de jeunes et de moins jeunes frappent à la porte d’un hôpital qui bientôt ne pourra plus les recevoir et j’entends comme une ritournelle que c’est la faute à tout sauf à nous-mêmes :

la faute aux touristes,

la faute au préfet,

la faute aux élus ,

la faute à Macron.

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Des moyens pour la Santé, pas pour les forces de répression!

— Communiqué de la CGTM —

Le ministère de l’intérieur a publié le 9 août 2021 un « Message de commandement » n° 02753 classé « Mention urgence ». Il s’agit d’un « appel à volontariat pour la constitution d’un vivier de renforts au profit des antilles et de la réunion aux fins de prévention de troubles à l’ordre public dans un contexte de contestation des mesures sanitaires ». Fin de citations

Le gouvernement communique beaucoup sur l’appel à volontariat de soignants et leur arrivée ainsi que celle de deux ministres en Martinique et en Guadeloupe au nom de la solidarité. Très bien. Mais il passe sous silence cet « appel à volontariat » pour « constituer un vivier de renforts de forces de répression ».

Or Macron a déclaré le 11 août 2021 lors du Conseil de défense qu’il serait dans la transparence. Manifestement, cette dernière est à géométrie très variable chez lui. Voire furtive. Ces forces de répression devraient être opérationnelles sur le terrain dès le 11 août, soit 48 heures après la sortie de l’appel à volontariat.

Cela fait plus d’un an que le virus sévit.

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Covid-19: confinement « durci » en Guadeloupe pour trois semaines

Basse-Terre – Extension du couvre-feu, sorties limitées à 5 km, commerces « non indispensables » fermés: le confinement sera durcit en Guadeloupe à partir de vendredi et jusqu’au 1er septembre afin de « casser la dynamique » de Covid-19 qui frappe l’île, a annoncé mercredi le préfet Alexandre Rochatte.

« L’épidémie devient catastrophique et la situation nous oblige à prendre maintenant des mesures extrêmement dures« , a reconnu le préfet lors d’un point presse avec la directrice générale de l’Agence régionale de santé (ARS), Valérie Denux.

« Il faut très vite que l’on soit capable de casser l’augmentation de l’épidémie » qui atteint « des taux d’incidence jamais connus nulle part sur le territoire de la République française (…) avec presque 1.900 cas pour 100.000 habitants« , a-t-il ajouté, s’attendant à ce que la barre des 2.000 cas soient bientôt dépassée. 

Pour stopper cette vague de coronavirus, le préfet a annoncé l’extension du couvre-feu actuellement en vigueur à partir de 19H00 (contre 20H00) et jusqu’à 5H00. Les habitants ne pourront plus sortir sans autorisation d’un périmètre de 5 km autour de leur domicile.  

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Fin de la gratuité des tests, troisième dose… Ce qu’il faut retenir des annonces de l’exécutif

Parmi les nouvelles mesures listées ce mercredi, une campagne de rappel sera menée à la rentrée pour une troisième dose, à destination des personnes les plus fragiles.

Il s’agit de durcir le ton face à une situation sanitaire qui «s’aggrave». Après un conseil de défense et un conseil des ministres présidés par Emmanuel Macron depuis le fort de Brégançon ce mercredi, le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, s’est exprimé sur l’évolution de l’épidémie. «Après des semaines de hausse exponentielle, le nombre de contaminations est désormais sur un faux plat», a-t-il déclaré, soulignant l’absence de «décrue de l’épidémie». Dans ce contexte, l’exécutif a annoncé le durcissement de certaines mesures.

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  • Renforcement des contrôles aux frontières

Pour «bloquer au maximum l’accès du virus à notre pays», les contrôles, «déjà particulièrement fermes», devraient être dans les jours à venir «plus drastiques encore». Pour ce faire, «100% des voyageurs venus de pays à risque seront désormais contrôlés par tests antigéniques», a annoncé Gabriel Attal.

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