— Par Yves-Léopold Monthieux —
C’est la question qu’on peut se poser après le retentissement provoqué par la déclaration du député Aimé Césaire, un jour de novembre 1975, à l’assemblée nationale. Celui-ci craignait que la venue des H’mongs en Guyane, projetée par le gouvernement français, ne conduise à une manière de génocide qu’il a appelé « génocide par substitution ». Etrangement, il opposait un génocide qui n’en est pas un à des gens qui fuyaient ce qu’on peut considérer comme un vrai génocide, au Laos. Finalement, Césaire s’était trompé, mais il avait des circonstances atténuantes. En effet, alors que la population guyanaise était inférieure à 60 000 habitants, le nombre de migrants faisant l’objet du débat à l’assemblée avait été bien supérieur à celui qui a été finalement retenu (2 000 individus environ), et pouvait paraître exorbitant au député.
Comme je l’indiquais dans une tribune, le 24 novembre 2013, La Martinique, ce directeur de conscience, « en novembre 1975, le visionnaire Aimé Césaire s’était prononcé à l’assemblée nationale contre la venue des H’mongs en Guyane. C’est à cette occasion – et à cette seule occasion – qu’il avait prononcé officiellement sa fameuse expression « génocide par substitution ».

— Par Patrick Roger —
— Par Joël Des Rosiers —
Matnik an tan tala sété an gran chan kann
Le candidat Macron l’avait annoncé durant sa campagne : « Voter Emmanuel Macron, c’est … (la) baisse de 60 milliards des dépenses publiques ». « Nous effectuerons donc 60 milliards d’économies, en responsabilisant les ministres sur leurs objectifs de réduction des dépenses ». Cela doit se traduire par la suppression de
Il faut le dire sans détour. Ce ne sont point les trois inspecteurs dépêchés en Martinique par l’actuelle ministre de la santé, Agnès Buzyn, qui régleront quoi que ce soit, non pas en matière de santé tout court, mais en matière de santé donnant satisfaction à l’immense majorité de la population, grâce à un véritable service public de santé et de soins pour tous et toutes.
Intervenez pour qu’il bénéficie au plus vite de soins médicaux
Dans un texte daté du 7 décembre 2007, rendu public (Journaux et Radios), dont le titre était « Droits de l’homme – Santé – Démocratie », nous abordions diverses questions dont celle de la pollution de nos sols et de nos eaux par le Chlordécone. Précisément sur ce sujet, nous écrivions ceci : « Les droits de l’homme ne sont pas seulement des droits qui s’appuient sur de grands principes immatériels d’ordre philosophique comme ceux que l’on peut lire sur le fronton des édifices publics, « Liberté, Égalité, Fraternité » et qui s’opposent au racisme et à la xénophobie ou, encore, qui constituent le socle des institutions politiques, République, Démocratie. Ce sont aussi des droits très concrets tels que le droit de respirer un air pur, le droit de boire une eau non polluée, le droit de manger des produits agricoles non contaminés, le droit à la santé. Aussi, la Ligue des Droits de l’Homme (LDH) suit-elle avec beaucoup d’attention l’évolution du dossier de la pollution de nos sols par le Chlordécone. Outre la question de santé publique qui concerne tout le monde, la LDH Guadeloupe se soucie du devenir des agriculteurs qui se retrouvent, sur ces terres contaminées, avec des contraintes parfois insurmontables.
Les 7, 8 et 9 janvier 2015, la France était plongée dans l’horreur et l’effroi, assistant impuissante à la virée meurtrière de trois terroristes islamistes.
La règle première de l’action politique concerne le mouvement horizontal de la vie martiniquaise – mouvement de progression vers la liberté d’épanouissement du Martiniquais, et vers la réalisation d’une vie sociale de progrès et de bonheur, conçue telle une oeuvre de civilisation et de culture, à faire en commun. Il s’agit donc de garantir le bien commun du peuple, par les garanties économiques du travail, les droits politiques, les vertus civiles, et la culture de l’esprit. C’est pour avancer vers un tel idéal, que les Martiniquais votent d’élection en élection, pour l’accomplissement de sa destinée de peuple caribéen, au sein du monde moderne, compte tenu des trois égalités citoyennes, à savoir l’égalité politique, l’égalité devant la loi, l’égalité aux emplois. Telle est la conception du travail politique à faire, selon un esprit sans entraves partisanes ou idéologiques, appliqué donc à servir les besoins humains et citoyens au sein de la communauté. N’est-ce pas là les caractéristiques essentielles de la politique, prise en elle-même ?
Il faudra longtemps, comme toujours, pour analyser la véritable origine et le véritable sens du mouvement social de mars/avril 2017. Il nous aura néanmoins fallu moins de temps pour comprendre que Les 500 Frères n’ont laissé personne indifférent, en particulier, c’est de plus en plus clair, la Préfecture de Guyane.
Les périodes précédant et suivant les changements d’années sont fertiles en déclarations mirobolantes et vœux, hélas de plus en plus pieux, qui fleurissent comme flèches de cannes se balançant au gré des vents,au moment de la récolte.
Lorsque, s’ouvrant à ses visiteurs du Robert, Edouard de Lépine regrettait que le mot autonomie ne fasse plus partie depuis 30 ans du vocabulaire du PPM, jusqu’à ne plus figurer dans les colonnes du Progressiste, il ne s’attendait certainement pas à ce qu’il resurgisse avec éclat lors du rassemblement du 12 décembre 2017 de Rivière-Blanche, à St Joseph. Avec éclat dès lors que cette résurrection s’accompagne de la proclamation par Serge Letchimy de la fin du moratoire. N’a-t-on pas ouvert la porte de Pandore, à l’occasion d’un évènement qui ressemblait davantage à une assemblée générale qu’à une convention ?
Le mouvement continu du temps n’apporte toujours pas d’unité citoyenne. C’est pourquoi, plus que jamais, l’acte politique doit procéder de la volonté collective des Martiniquais. Quand la gestion politique s’écarte de la raison sociale, de la volonté du peuple, de l’inclination au travail et au progrès, ne s’écarte-t-elle pas de l’attente voulue par le suffrage populaire ? D’où il suit une déviation de la politique, une dérive entre donner et recevoir, ce qui entraîne, dans le peuple martiniquais, une faim ardente dans l’assouvissement de ses désirs et de ses projets d’avenir.
Le moins que l’on puisse dire est que la situation politique actuelle dans notre pays est totalement délétère.
An Désanm Senkant-nef
Wou bon yich Sentespri
Noël est la période, où la mémoire humaine s’unit le plus à Dieu. Selon l’Epître à Diogène, c’est le temps, où toute humanité prend conscience que la vraie patrie est au ciel. Cette conscience vive de la communauté de destin est liée à l’idée que l’éternité possède le temps tout entier. Car, selon Saint-Thomas, « il n’y a rien de futur pour Dieu. » Noël est donc le temps favorable où, comme le dit Saint-Paul, « toutes choses sont faites nouvelles », ou encore « Dieu réconcilia le monde avec lui-même dans le Christ ! »
— Par Edouard de Lépine —
La Martinique vit une situation surréaliste depuis plusieurs mois ! Si on voulait faire un film de fiction sur l’horreur et la décadence sociétales, on aurait été mauvais, tant la réalité de la Martinique nous donne à voir l’innommable ; des faits à couper le souffle ! Les néo indépendantistes nationalistes, communistes en carton pacsés à la Droite la plus rétrograde, nous donnent une belle leçon du détestable !
La chose est sérieuse, c’est le président de l’exécutif, Alfred Marrie-Jeanne, lui-même, qui l’annonce : on s’acheminerait vers une crise politique à la CTM. Et son principal adversaire, Serge Letchimy, a repris la balle au bond. Curieusement, le point de départ ne se situerait pas quelque part entre les partis de l’entente du Gran sanblé pou ba péyi-a an chans (GSBPAC), mais au sein du Gran sanblé lui-même et d’abord dans le mitan du MIM, le parti dont le chef du conseil exécutif est le président-fondateur. Alfred Marie-Jeanne ouvre lui-même la guerre en désignant ses nouveaux ennemis politiques. Il prend aussitôt une attitude victimaire en usant d’un argument surprenant. Selon lui, des amis politiques, au sein de la CTM, oeuvreraient à sa condamnation à une peine de prison. Donc à sa disparition politique.
Le président vénézuélien Nicolas Maduro a affirmé dimanche que les principaux partis d’opposition seraient exclus de l’élection présidentielle de 2018, en raison de leur boycott du scrutin municipal organisé ce jour.
Quel sort pesant à la Martinique que d’appartenir à la race des hommes hantés par l’esprit, et par les moeurs de verticalité ? Certaine littérature les dit pourtant suffisamment carrés de corps et d’âme, pour libérer notre île de ses chaînes politiques, et donc faire relever, vive, l’espérance de liberté dans l’indépendance ! Ce serait là le plus pénible cauchemar du peuple martiniquais, dans ce sommeil sans rêve, où il se trouve plongé depuis Décembre 2015. Pour paraphraser Maupassant, la politique, actuellement suivie, est une politique de hannetons, qui, par autoritarisme, se heurte à tout et à tous, selon l’art de faire hurler les grandes gueules. On se heurte au Parc Régional pour licenciement abusif, donc pour abus d’autorité, on se heurte à la CACEM, s’agissant du financement du transport collectif, on se heurte à des syndicats, pour faire obstacle au dialogue démocratique, on se heurte à l’usine du Galion, à propos des entrailles d’une cheminée, on se heurte aux édilités du Carbet, de Saint-Pierre, et du Prêcheur, en prévision de dédommagements subis après le passage d’un cyclone, on se heurte enfin à un ancien collègue député, candidat maire à Sainte-Marie, pour des chimères politiciennes passées et futures, parce qu’on se sent souffrant et torturé à la seule idée de perdre un jour sa gouvernance actuelle !
Il y a deux explications possibles à ce qui apparaît à tous comme une incurie :