— Par Anique Sylvestre —
Les récents événements qui troublent encore la Martinique, ont entraîné un sursaut des Martiniquais laissant pousser des prurits aux manifestations diverses : outre un conflit générationnel énoncé et manifeste-dommageable mais libérateur de soutien, chez les uns, de rejet, d’incompréhension, chez les autres, tout cela teinté de mépris voire de haine, je préfère constater une nécessité d’écrire un récit national (martiniquais s’entend) notre, propre.
Nous avons, aux époques décisives de notre histoire « post-coloniale », choisi majoritairement pour le maintien de nos relations avec la France, avec, certes, des sursauts « révolutionnaires » quelquefois, voulant entraîner le peuple martiniquais dans des revendications indépendantistes.
Notre récit national gamberge de cette volonté de sécurité de blaisance à cette velléité de séparation ; se réduisant à la seule époque de l’esclavage, seule mémoire sûre à laquelle il se réfère, il se limite dans le même temps à son unique filiation africaine donc noire, rejetant les autres apports qui ont contribué à la création de notre peuple (atteinte récente à la statue de Gandhi).
A cette unique référence africaine, se greffent des questions majeures qui se posent au pays : chlordécone, sargasses, chômage massif des jeunes, exode des jeunes …problème récurrent de l’eau…
Stop aux leçons, aux injures…
Ces événements mettent sur la table l’ensemble des problèmes de la société martiniquaise.

La liste s’allonge de statues mises à terre, taguées, détruites en Martinique, singulièrement à Fort-deFrance, Schoelcher et Trois-Ilets, depuis le 22 mai 2020.
Suite aux nombreuses actions et manifestations menées à Fort-de-France durant ces derniers mois, la population martiniquaise se retrouve malheureusement troublée, perturbée et parfois manipulée du fait de nombreuses incompréhensions.
Fille de planteurs créoles, l’épouse de Napoléon avait peu de raisons d’aimer le régime républicain. Mais elle ne semble avoir joué ni de son charme ni de son influence politique en vue du rétablissement de l’esclavage, effectif en 1802.
—Collectif —
Étudier une commémoration, c’est aborder deux séries de questions relatives tant au sens et aux fonctions du phénomène qu’à la mémoire — ou à l’amnésie — collectives qu’elle sous-tend bien souvent, malgré son objectif de remémoration. Par-delà les discours, les symboles, les signes, les différents types de fêtes et manifestations auxquels donne lieu la commémoration, l’analyse fait intervenir le problème d’une certaine conscience commémorative, de la place de l’histoire dans la société qui veut ainsi se souvenir. De même se pose un ensemble de questions relatives à l’actualisation de l’événement ainsi rappelé, des fonctions que les organisateurs de la commémoration lui attribuent de manière souvent non explicite, au-delà d’hommages presqu’inévitablement simplificateurs. Autant de thèmes de réflexion qui s’imposent à l’historien. Autant de questions qui, dans le cas de la commémoration du centenaire de l’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises en 1948, prennent une dimension et une signification particulières. Là où le mythe politique, là où l’amnésie collective prédominent, là où, dès 1848 on prôna, de tous les horizons politiques, I’ «oubli du passé »1, la commémoration de l’abolition de l’esclavage prit dès la fin du XIXe siècle des accents particuliers.
La tête de d’Esnambuc a été déposée sur les grilles de la préfecture. La représentation coloniale a été rendue à l’Etat. Peut-être aurait-il même fallu l’envoyer par Chronopost au président de la République française… Aussi fort soit le symbole, il ne restera que symbole parce qu’il n’est porté par aucune revendication politique assumée et déclamée.
Angélina joli bato est un chant politique dédié à Victor Schœlcher. Chaque Île des Antilles françaises a sa version.
Gérald Darmanin croit pouvoir jouer avec le feu d’un mot. Mais c’est la langue qui se joue de lui, en révélant son indécence et sa vacuité de civilisé non avenu. D’où cet arrêt sur lexique, de Montaigne à Césaire, en passant par les « sauvageons » de Jean-Pierre Chevènement et Bernard Cazeneuve.
— Communiqué de la CGTM-SOEM —
Il était possible d’intituler autrement cette tribune : « Les petits-fils de Césaire, maîtres des horloges » ou « Les enfants du Moratoire et les petits-enfants de « Discours » ou encore : « Les activistes ne sont pas tombés du ciel ». Mais par le titre retenu, votre serviteur a choisi de montrer que si la formule « nous sommes tous des enfants de Césaire » fait grincer des dents, le différend qui oppose le maire de Fort-de-France et ceux que l’on nomme les « activistes » n’est qu’une affaire de famille Rouge-Vert-Noir. Les jeunes ont choisi de manifester leur turbulence, mais le déboulonnage de Césaire n’est pas pour demain. Que vont-ils se dire dimanche entre deux sons de tambour ?
Depuis quelque temps ,un groupuscule de jeunes activistes, manipulés par des militants politiques indépendantistes chevronnés, se livre à toute sorte de dégradations sur les monuments et repères historiques de la cité, lesquels font partie du patrimoine commun des martiniquais.
En Tunisie, son pays natal, et en Algérie, où son nom reste associé à la défense des combattants du Front de libération nationale (FLN) qui ont milité pour l’indépendance du pays, les hommages se multiplient depuis
Édition : Paris, La Découverte. Parution : septembre 2018
Alors que la disparition de la chaîne des outre-mer est prochainement programmée, des personnalités dont Erik Orsenna, Lilian Thuram, Marius Trésor et Audrey Pulvar lancent un appel pour maintenir et transformer France Ô.
Le grand déboulonnage qui a débuté a ouvert un débat sur le statut des statues qui depuis des décennies font partie de « notre « environnement colonial. J’ai presque envie de dire qu’on s’est « habitué » à vivre avec et que leur disparition ne change pas grand-chose à l’ordre colonial.
Partout où il y a de l’injustice, il y aura des réactions. Éliminons l’injustice et il y a aura un peu moins de remous. Notre pays est jeune et il se construit.
— Par
Les journées des 16 et 17 juillet 2020 ont livré des scènes de violence choquantes et inadmissibles qu’il convient de dénoncer ! D’un côté la police lance la charge contre les manifestants bousculant et faisant chuter lourdement jeunes et moins jeunes, blessant un jeune Martiniquais et de l’autre côté les manifestants agressent le Maire de Fort-de-France, Didier Laguerre, venu sur les parvis de la mairie, les écouter et échanger avec eux.
Je tiens à exprimer mon indignation et ma totale désapprobation après les événements graves qui viennent de se produire à quelques dizaines de mètres du commissariat de police et de la préfecture de la Martinique.
— Par Jacky Dahomay —
« À l’heure où l’humanité traverse l’une des pires crises depuis des décennies, à l’heure où les entreprises luttent pour sauvegarder leurs emplois, à l’heure, enfin, où les Françaises et les Français craignent pour leur avenir, l’écologie est-elle une priorité ? La réponse est clairement oui.
Des militants ont également mis à terre un monument représentant le colon Pierre Belain d’Esnambuc, qui avait pris possession de l’île au XVIIe siècle.