Catégorie : Politiques

Un rappeur contestataire cubain placé en détention et poursuivi

L’artiste cubain Maykel Osorbo, co-auteur de la chanson contestataire «Patria y vida» qui détourne le slogan révolutionnaire «Patria o muerte», a été placé en détention provisoire pour résistance, outrage à la justice et agression, a confirmé jeudi à l’AFP une source proche de l’artiste.

Le rappeur de 37 ans «est à la prison de 5 y Medio, il n’a pu appeler qu’au bout de 14 jours», a déclaré Camila Lobon, une amie proche, via un message audio dans lequel elle indique que son avocat examine les accusations portées contre lui. Citant des sources du ministère de l’Intérieur, le portail officiel d’informations Cubadebate avait indiqué mercredi que le chanteur était «accusé de délits (…) auxquels il a participé le 4 avril 2021».

L’ambassade des Etats-Unis à Cuba a retweeté jeudi un message de l’administratrice de l’Agence américaine pour le développement international (USAID), Samantha Power, dans lequel elle appelle à «mettre fin à cette tentative infâme de réduire au silence la liberté de pensée et de débat», et reprochait à Cuba d’«emprisonner Maykel Castillo et d’autres artistes qui osent réclamer des droits de l’homme».

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La marche forcée de Jovenel Moïse ou la stratégie de la terre brulée

— Par Claude Moïse —

L’auteur – Claude Moïse est historien et analyste politique, spécialiste de l’histoire des Constitutions haïtiennes. Membre d’honneur de la Société haïtienne d’histoire et de géographie, membre du comité scientifique de la Chaire Louis-Joseph-Janvier sur le constitutionnalisme en Haïti (Université Quisqueya). Claude Moïse a fait des Constitutions haïtiennes le champ privilégié de son travail d’historien. On lui doit une active contribution aux débats sur la question constitutionnelle (1997, 2007, 2015) et aux travaux de commissions sur la réforme constitutionnelle (2007, 2009, 2017). De ses nombreuses publications on relève : « Constitutions et luttes de pouvoir en Haïti » ; T.1 « La faillite des classes dirigeantes, 1804-1915 », Montréal, CIDIHCA, 1988 ; T.2 « De l’occupation étrangère à la dictature macoute, 1915-1987 », Montréal, CIDIHCA, 1990 ; « Une Constitution dans la tourmente », Montréal, Les Éditions Images, 1994. « Le Pouvoir législatif dans le système politique haïtien. Un aperçu historique », CIDIHCA, Montréal, 1999. Claude Moïse se signale également par son engagement dans des organisations de promotion du mouvement citoyen en diaspora comme en Haïti (Collectif Paroles, Initiatives démocratiques, Trase yon lot chimen pou Ayiti) et par plusieurs essais d’analyse politique.

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Cuba : sorti d’hôpital, l’opposant Alcantara veut « continuer le combat »

La Havane – L’artiste cubain dissident Luis Manuel Otero Alcantara a promis lundi de « continuer le combat » après 29 jours à l’hôpital où il dit avoir été privé de communication avec l’extérieur, ce qui a suscité un mouvement de solidarité d’autres artistes.

« Après un mois entre les mains de la bête, on va voir comment les choses vont dans la rue, pour continuer le combat« , a-t-il déclaré peu après sa sortie, dans une vidéo diffusée par le média d’opposition Cubanet. 

« Je n’ai pas (mon) téléphone, c’est la sécurité de l’Etat qui l’a, (j’ai été) un mois littéralement sans communications et avec peu d’accès à ma famille« , a-t-il dit dans une autre vidéo, promettant de bientôt « raconter tout ce qui m’est arrivé« . 

Soulignant le « rétablissement complet » de cet homme, accusé par le gouvernement d’être financé par les Etats-Unis et qualifié de « prisonnier de conscience » par Amnesty International, l’hôpital Calixto Garcia de La Havane avait annoncé un peu plus tôt l’avoir « autoris(é) à sortir« . 

« A chaque moment, il a réitéré sa gratitude envers le personnel qui s’est occupé de lui, qui a respecté la volonté du patient (…), ce qui est attesté par sa signature dans le dossier médical« , a assuré l’hôpital. 

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A Tulsa, un siècle après un massacre racial, les Afro-Américains se sentent toujours bannis

Tulsa (Etats-Unis) – Au pied des bâtiments modernes d’une rue anonyme, quelques discrètes plaques en métal attirent l’oeil. « Grier shoemaker », « Earl real estate »: rivées au sol, elles portent les noms de commerces afro-américains qui s’y trouvaient avant d’être détruits dans l’un des pires massacres raciaux des Etats-Unis, en 1921.

Rares indices de la prospérité passée d’un quartier qui avait gagné le surnom de « Black Wall Street« , elles prouvent que l’histoire de Greenwood, secteur historiquement noir de la ville de Tulsa, dans l’Oklahoma, ne se comprend pas grâce aux monuments que l’on voit, mais à ceux qui ne sont plus là. 

A la veille de la visite du président démocrate Joe Biden, populaire chez les Afro-Américains, qui participera mardi aux commémorations à Tulsa, et après une année rythmée par les manifestations du mouvement Black Lives Matter, la tuerie résonne plus que jamais avec l’actualité. 

– Quartier détruit – 

« Ils sont venus et ont détruit Greenwood, ont tout brûlé« , dit à l’AFP Bobby Eaton, 86 ans, figure du quartier et ancien militant afro-américain de la lutte pour les droits civiques. 

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La captation par les « Sachants » du « Génocide par substitution » : une rare escroquerie intellectuelle.

Par Yves-Léopold Monthieux

« Il n’y a pas de génocide par substitution », ose écrire Mme Nadia Chonville qui dit pourquoi. Dénuée du romantisme habituel qui accompagne le récit national, son argumentation est lumineuse. De la part d’une intellectuelle martiniquaise, l’affirmation est courageuse. Heureusement qu’elle a pu se construire une crédibilité dans la presse locale. Sinon elle aurait rencontré des difficultés à se faire entendre.

Ainsi donc, sous la plume de la sociologue qui pourrait être la petite fille de bien d’entre nous, on peut lire un article iconoclaste sur le « génocide par substitution ». Pour la chercheuse martiniquaise, l’expression de Césaire est un « marronnier de la vie politique antillaise » qui, tel que présenté au peuple ne répond pas à la réalité. Il s’agit d’une formule commode véhiculée par les « sachants » martiniquais qui écrivent « l’histoire à côté de l’histoire ». Elle fait partie de ces « vérités » construites dans le cadre du cahier des charges dicté par les fabricants du roman national martiniquais. Plus précisément, la formule de Césaire est une aubaine.

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« Un premier pas »: l’Allemagne reconnaît un génocide en Namibie

Berlin – L’Allemagne a admis vendredi avoir perpétré un génocide contre les Herero et les Nama pendant la colonisation et va payer à la Namibie plus d’un milliard d’euros, un « premier pas » vers la réconciliation jugé toutefois insuffisant par des militants de la cause des deux ethnies.

« Nous qualifierons maintenant officiellement ces événements pour ce qu’ils sont du point de vue d’aujourd’hui: un génocide« , a déclaré le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas. 

Les colons et l’armée allemands ont tué des dizaines de milliers d’Herero et de Nama lors de massacres commis entre 1904 et 1908, considérés par de nombreux historiens comme le premier génocide du 20e siècle. 

Le chef de la diplomatie a salué la conclusion d’un accord de réconciliation avec la Namibie, dont tous les détails n’ont pas encore été rendus public, intervenu après plus de cinq ans d’âpres négociations sur les événements survenus dans ce territoire africain colonisé par l’Allemagne entre 1884 et 1915. 

Il s’agit « d’un premier pas dans la bonne direction« , a réagi Alfredo Hengari, le porte-parole du président namibien Hage Geingob, auprès de l’AFP.

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Pour un référendum sur l’indépendance de la Martinique

Lettre ouverte au Président de la République

— Par L’Association des Consommateurs et des Citoyens de la Caraïbe —

Monsieur le Président,

L’Association des Consommateurs et des Citoyens de la Caraïbe que je préside a publié récemment une lettre ouverte adressée à monsieur le Préfet lui demandant de faire en sorte de mettre fin aux exactions d’un petit groupe d’activistes qui s’attaquent à notre patrimoine en détruisant nos statues et monuments à la gloire de Victor Schoelcher ou de Joséphine de Beauharnais sans que personne n’intervienne.

Il est vrai aussi que nombre d’élus et de maires ne portent pas plainte comme ils devraient le faire puisqu’ils sont en principe – s’ils sont dignes du mandat et du bandeau républicains dont ils s’affublent officiellement en public – chargés du respect du bien commun et du respect de l’ordre dans leur commune.

Aujourd’hui, une nouvelle étape a été franchie au Lamentin, dont le conseil municipal a voté l’enlèvement de la statue de Victor Schoelcher de la cour de la mairie. Jusque-là, qu’on en pense ce qu’on veut, mais c’est le droit d’un conseil municipal de décider de l’emplacement d’une statue dans sa circonscription.

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Le suicide de Louis Delgrès et ses 300 compagnons à Matouba le 28 mai 1802

« Vivre libre ou mourir »

Louis Delgrès, né le 2 août 1766, à Saint-Pierre en Martinique, et mort le 28 mai 1802 (à 35 ans), à Matouba (commune de Saint-Claude) en Guadeloupe, est une personnalité de l’histoire de la Guadeloupe. Colonel d’infanterie des forces armées de la Basse-Terre, abolitionniste, il est connu pour la proclamation anti-esclavagistes signée de son nom, datée du 10 mai 1802, haut fait de la résistance de la Guadeloupe aux troupes napoléoniennes

Biographie
Juridiquement Louis Delgrès est né « libre de couleur ». Il est, selon l’hypothèse la plus probable, le fils naturel de Élisabeth Morin (dite Guiby) et de Louis Delgrès, martiniquais de Saint-Pierre, d’ascendance bayonnaise1, qui fut receveur du Roi et directeur des Domaines du Roi à Tobago. Les Archives nationales possèdent les dossiers de Louis Delgrès père, et de Louis Delgrès fils, chef de bataillon. Ces documents établissent avec une grande certitude la filiation entre les deux hommes1.

Louis Delgrès fils vit avec ses parents en Martinique puis à Tobago. Un document de septembre 1799 indique qu’il est un excellent militaire et qu’il sait très bien lire, écrire et calculer.

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Respé ba jounalis’

 – Rassemblement samedi 29 mai 2021

Face aux agressions et menaces verbales sur les journalistes de Martinique la 1ère et de RCI, et le vol du matériel des confrères de la 1ère, en marge d’une retraite aux flambeaux organisée le samedi 22 mai, en commémoration de l’abolition de l’esclavage, au François, les rédactions de Martinique et le Club Presse se mobilisent et vous donnent rendez-vous :

place de l’Abbé Grégoire, à Fort-de-France,

ce samedi, le 29 mai 2021 à 10 heures,

et durant 30 minutes, pour dire :

RESPÉ BA JOUNALIS’

Un tee-shirt « Respé ba jounalis’ » sera distribué à chaque participant afn de faire

des photos et vidéos de cette mobilisation sans précédent.

« Nous sommes tous différents, mais nous faisons tous le même métier : nous sommes journalistes ».

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États-Unis : Karine Jean-Pierre devient la deuxième femme noire à assurer le rôle de porte-parole de la Maison Blanche

Karine Jean-Pierre, est également devenue la première femme ouvertement homosexuelle à prendre place, face aux journalistes, sur l’estrade de la « Salle de presse James S. Brady »

Elle est devenue la deuxième femme noire à assumer ce rôle prestigieux. Karine Jean-Pierre a écrit une page d’histoire, ce mercredi, en se présentant au pupitre de la salle de la presse de la Maison Blanche. Or, cela n’était pas arrivé depuis 1991 et Judy Smith, sous la présidence de George HW Bush.

Karine Jean-Pierre a déjà fait des points de presse depuis Air Force One, à l’occasion de déplacements présidentiels. Mais ces derniers sont moins impressionnants que le « briefing » quotidien, qui est retransmis en direct à la télévision et où le moindre faux-pas peut coûter cher.

Née en Martinique de parents haïtiens, Karine Jean-Pierre est également devenue la première femme ouvertement homosexuelle à prendre place, face aux journalistes, sur la prestigieuse estrade de la « Salle de presse James S. Brady ». « Aujourd’hui est un grand jour à la Maison Blanche », a tweeté Jen Psaki, porte-parole, qui avait donc cédé temporairement la place à son adjointe.

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Régionales: Macron nationalise le scrutin mais minimise les résultats

Paris – Avec un tiers du gouvernement dans la bataille, Emmanuel Macron entend nationaliser le scrutin des régionales de juin, en visant la droite et 2022, tout en minimisant la portée des résultats de ces élections bien délicates pour la majorité.

Au soir du second tour des régionales et départementales le 27 juin, le chef de l’Etat ne devrait guère s’attarder sur la carte de France, qui sera probablement toujours peinte du bleu de la droite et du rose de la gauche. 

Les chances de faire basculer des collectivités dans l’escarcelle de la majorité sont relativement maigres dans un scrutin où les présidents sortants, à la manoeuvre durant la crise sanitaire, apparaissent souvent comme favoris. 

« Ces élections ne sont jamais bonnes pour le pouvoir en place. On prend toujours une cartouche« , résume un ministre de poids, qui assure qu’il ne « tirera pas d’enseignement » de ces scrutins où « le lien avec la politique nationale est tout de même faible« . 

Alors la défaite annoncée, « on s’en fout« , rétorque un conseiller du président.

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Crime esclavagiste et engagement sociétal et mémoriel

Du constat à la perspective de changements1

Par Pierre Pastel Sociologue/ Psychothérapeute

Contre la barbarie esclavagiste et ses résurgences délétères, la pertinence de tout acte mémoriel réside dans le passage à l’acte politique, économique, institutionnel et éducatif.

Nous n’ignorons pas que c’est l’acte qui, à la suite de l’engagement, construit en définitive l’espace. Si l’intention est la maxime de l’action, l’action confirme, affirme l’intention. Nous sommes parvenus à ce carrefour où la profession de foi doit rencontrer la volonté politique. Commémorer, dans le désir d’expérimenter un « vivre-mieux-ensemble », c’est tout mettre en œuvre pour que « ce que l’histoire nous a légué comme indignité » ne se reproduise plus jamais. La mémoire ne peut être une posture, au risque de dissimuler une imposture. Elle doit être un agir sincère et sans équivoque pour que nos humanités fragmentées produisent un meilleur monde par tous et pour tous.

Voilà déjà plus de 20 ans que le sociologue Pierre Pastel, à travers ses travaux et ses diverses communications, tente d’établir la « ligne de cœur » entre l’urgence d’un cheminement intérieur de chaque citoyen et la traduction dans le marbre du réel de notre projet humain commun sociétal.

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Ne pas remplacer le clivage Gauche-Droite par le « Nou tout’ kapab »

Par Yves Léopold Monthieux

Les élections de la CMT sonnent peut-être le glas d’une controverse commencée depuis une trentaine d’années et relative aux rapports entre les élus de droite et de gauche. Ce débat a pris toutes les formes et s’est déroulé par des formulations diverses dont la plus vieille fut « la nouvelle droite » Elle s’adressait au PPM, en mode d’accusation, par le maître de la formule, Alfred Marie-Jeanne. C’était au cours de la campagne électorale de l’élection régionale de 1989. En réalité, la saillie était en gestation depuis le moratoire d’Aimé Césaire que le patron du MIM avait vivement critiqué. Même si l’accusation tenait avant tout de la posture, elle a poussé le PPM à s’arcbouter contre les avances à peine voilées que leur exprimait Pierre Petit. Lequel s’était opposé à ses amis qui, au départ du PKLS du pacte global d’unité, souhaitaient la dissolution de l’assemblée de la région.

 En réalité, c’est AMJ qui fit l’ouverture vers la droite lors de son accession à la présidence de la région, en 1998. La 1. ère vice-présidence fut accordée à Pierre Petit et deux présidences de commission furent confiées à Miguel Laventure et Jean-Marcel Maran.

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A la Maison Blanche, la famille de George Floyd réclame des réformes dans la police

Washington – La famille de George Floyd a appelé mardi le Congrès américain à « protéger les personnes de couleur » en votant une loi de réforme de la police, après une rencontre hautement symbolique avec le président Joe Biden à la Maison Blanche un an après la mort du quadragénaire afro-américain sous le genou d’un policier blanc.

« Si vous pouvez faire une loi fédérale pour protéger un oiseau, le pygargue à tête blanche, vous pouvez faire une loi fédérale pour protéger les personnes de couleur« , a lancé l’un de ses frères, Philonise Floyd, en référence à l’aigle mascotte des Etats-Unis. 

La rencontre avec M. Biden et sa vice-présidente, Kamala Harris, à l’abri des caméras, a été « très constructive« , a ajouté un autre de ses frères, Terrence Floyd, même si la loi voulue par le président et déjà votée par la Chambre basse reste bloquée au Sénat. 

Pour conclure cette visite historique, la famille a levé le poing et scandé le nom de George Floyd, devenu le symbole des victimes de violences policières aux Etats-Unis depuis sa mort le 25 mai 2020 à Minneapolis lors de son arrestation par quatre policiers. 

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« Coup d’État constitutionnel » en Haïti 

Le double jeu de l’OEA et de l’ONU en appui au PHTK néoduvaliériste

— Par Robert Berrouët-Oriol Linguiste-terminologue —

La société civile haïtienne, à travers ses voix diverses et ses manifestations publiques, est unanime dans son diagnostic du drame haïtien contemporain. Pour l’essentiel, ce drame se caractérise par la dégradation accélérée des conditions de vie de la population, la déliquescence de la situation sécuritaire au pays et l’amplification des enlèvements contre rançon perpétrés par les gangs armés réputés proches et/ou instrumentalisés par l’Exécutif néoduvaliériste issu du Parti haïtien tèt kale, le PHTK d’extrême droite de Martelly/Lamothe/Moïse/KPlim/Jouthe/Joseph. La peur et l’anxiété se réinstallent dans les familles haïtiennes comme au temps de Papa Doc Duvalier à l’aune des assassinats ciblés, des disparitions et des pogroms exécutés en toute impunité dans les quartiers populaires. Ce drame se caractérise aussi par l’étiolement des institutions de l’État, la décapitation et l’affaiblissement du système judiciaire, la dilapidation des ressources financières de l’État, la gangstérisation de la gouvernance de l’État instituée par le dictateur François Duvalier et qui s’est exacerbée depuis la mainmise népotique des caïds du PHTK sur l’Exécutif suite aux élections frauduleuses des dix dernières années, ainsi que par le double jeu de l’ONU et de l’OEA en appui au PHTK néoduvaliériste.

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À Cuba, des artistes soutiennent un opposant hospitalisé

Les artistes cubains Tania Bruguera, Sandra Ceballos et Tomas Sanchez ont demandé, lundi 24 mai, le retrait de leurs œuvres du musée national des Beaux-Arts, en solidarité avec un dissident hospitalisé depuis trois semaines dans un hôpital de La Havane, sans communication avec l’extérieur. Dans une lettre ouverte adressée au directeur du musée et publiée sur Facebook, ils se disent «motivés par un véritable sentiment d’inquiétude et de solidarité avec le jeune artiste cubain et collègue Luis Manuel Otero Alcantara», âgé de 33 ans.

«Il se trouve depuis le 2 mai à l’hôpital universitaire Calixto Garcia, séquestré et maintenu sans communication par la sécurité de l’État», dénoncent-ils, demandant que leurs œuvres présentes au musée «soient couvertes de telle manière que l’on empêche leur « communication » avec le public», racontent-ils. Les artistes exigent aussi que soient «retirées de la page web du musée celles qui ne sont pas exposées mais qui font partie de la collection», tant que le dissident ne sera pas libéré, avec la possibilité pour ses proches de lui rendre visite.

Vendredi, l’ambassade des États-Unis à La Havane avait demandé, via Twitter, «que Luis Manuel Otero Alcantara et tous les Cubains soient respectés et traités avec dignité», tandis qu’Amnesty International l’a déclaré «prisonnier de conscience».

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En Martinique, l’impératrice Joséphine, fille du pays devenue symbole de l’esclavage

Les statues de plusieurs personnalités, associées à l’esclavage, ont été déboulonnées dans l’île. Parmi elles, l’impératrice et épouse de Napoléon, dont la figure controversée continue d’exciter les passions.

En Martinique, trois statues de personnalités jugées esclavagistes par des activistes ont été déboulonnées depuis un an. Parmi elles, celle de Joséphine de Beauharnais, une fille du pays devenue impératrice, et qui attire les touristes, mais dont la figure est très controversée sur l’île. Sur l’île, le 22 mai est un jour férié où ne résonnent que les tambours et les chants traditionnels pour fêter l’abolition de l’esclavage.

Il y a un an, c’est cette date que les militants anticolonialistes ont choisi pour déboulonner les statues de Victor Schoelcher. L’artisan de l’abolition de l’esclavage, longtemps adulé sur l’île, est devenu persona non grata pour ces jeunes activistes qui rappellent que ce sont les esclaves qui ont, seuls, arraché leur liberté en 1848, avant que n’arrive sur l’île le décret d’abolition. Le débat historique a ensuite entraîné la chute de deux autres statues en juillet 2020, celles de Pierre Belain d’Esnambuc, premier colon de Martinique et de Joséphine de Beauharnais, née Marie-Joseph-Rose Tascher de la Pagerie en 1763 sur l’île et épouse de Napoléon Bonaparte, qui a rétabli l’esclavage en 1802.

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Darmanin propose une rencontre à Audrey Pulvar, qui l’accepte « avec enthousiasme »

Paris – Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a proposé mardi une rencontre à Audrey Pulvar, la tête de liste des socialistes aux régionales en Ile-de-France qu’il a accusée de « diffamer la police », ce qu’elle a accepté « avec enthousiasme ».

« J’ai bien vu l’intention et la main tendue du ministre de l’Intérieur et donc je la saisis« , a affirmé Mme Pulvar lors d’une conférence de presse. « Le ministre de l’Intérieur me propose de me rencontrer et je me rendrai à cette invitation avec enthousiasme et un esprit purement républicain qui m’anime depuis toujours« . 

Mardi dans un tweet, M. Darmanin a assuré avoir « entendu les propos de Mme Pulvar (plus tôt dans la matinée sur LCI, NDLR) explicitant clairement que, pour elle, la police n’était pas raciste. J’en prends acte. Je lui propose de la rencontrer dans les prochains jours« . 

Dimanche, Gérald Darmanin avait déposé plainte contre Audrey Pulvar, l’accusant de « diffamer la police« , après qu’elle eut jugé « assez glaçante » la manifestation policière devant l’Assemblée nationale le 19 mai à laquelle le ministre s’était rendu. 

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Nouvelle-Calédonie : le gouvernement détaille les conséquences du oui et du non à l’indépendance

Par Patrick Roger —

A l’approche de la dernière consultation, qui devra avoir lieu au plus tard en septembre 2022, l’exécutif a élaboré un document rigoureux. Celui-ci doit servir de base de travail aux discussions qui démarrent mercredi 26 mai à Paris, jusqu’au 3 juin, avec les principaux dirigeants calédoniens.

Lors des deux premières consultations sur l’accession de la Nouvelle-Calédonie à la pleine souveraineté, l’Etat s’était contenté d’envisager de façon très formelle les scénarios découlant des résultats du vote. Cette fois, à l’approche de la dernière échéance, qui devra avoir lieu au plus tard en septembre 2022, le gouvernement a élaboré un document rigoureux sur les conséquences du oui et du non, qui doit servir de base de travail aux discussions qui démarrent mercredi 26 mai à Paris, jusqu’au 3 juin, avec les principaux dirigeants calédoniens.

Lire aussi  Nouvelle-Calédonie, l’histoire d’un territoire divisé

Dans ce document confidentiel de 44 pages, dont Le Monde a pris connaissance, pas moins de 33 pages sont consacrées aux conséquences du oui ; ce qui n’est pas étonnant puisque ce scénario est celui qui ouvre le plus d’inconnues et de domaines à anticiper.

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Point de vue : Frédéric Boyer : Israël-Palestine, la propriété des absents

Le journal La Croix accueille de grandes signatures de journalistes et d’experts qui apportent un point de vue singulier sur le présent. Frédéric Boyer est écrivain, traducteur et éditeur français. Le 1er juin 2018, il reprend officiellement la direction des éditions P.O.L. Il a reçu en 1993 le Prix du Livre Inter pour son roman Des choses idiotes et douces, en 2008 le Prix Jules-Janin de l’Académie française pour sa nouvelle traduction des Confessions de Saint Augustin, Les Aveux.

Un recueil de ses articles publiés depuis trois ans dans le quotidien, est paru en septembre aux éditions Bayard : Sous l’éclat des flèches.

Ce 24 mai 2021, il revient, dans sa chronique, sur la situation des déplacés internes palestiniens de 1948, qui se sont retrouvés privés de leurs terres, conflit à l’origine de l’explosion de violence ces dernières semaines. 

– par Frédéric Boyer –

« Les nouvelles venues de Jérusalem et de Gaza me désespèrent. Les menaces d’expropriation de familles palestiniennes habitant le petit quartier de Cheikh Jarrah, au nord de la Vieille Ville, ont réamorcé la violence fratricide.

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Afrique du Sud: le procès pour corruption de Jacob Zuma reporté au 26 mai

Pietermaritzburg (Afrique du Sud) – Le procès pour corruption de l’ex-président sud-africain, Jacob Zuma, censé commencer lundi, a été reporté au 26 mai par la justice sud-africaine.

Ce procès pour une affaire de pots-de-vin vieille de plus de 20 ans impliquant le groupe français Thales, a déjà été reporté plusieurs fois, l’ex-président multipliant les recours contre ce qu’il qualifie de « chasse aux sorcières politique« . 

Dernier épisode: il a été lâché par son armée d’avocats quelques semaines plus tôt. Lundi, son nouveau conseil, Me Thabani Masuku a assuré à la Cour que « M. Zuma est prêt pour son procès, il a toujours été prêt« . 

« L’affaire est ajournée au 26 mai 2021« , a néanmoins décidé, lors de l’audience à laquelle l’AFP a assisté, le juge Piet Koen, demandant à l’accusé d’être présent à cette date. 

M. Zuma, 79 ans, doit répondre de 16 chefs d’accusation de fraude, corruption et racket liés à l’achat, en 1999, de matériel militaire auprès de cinq sociétés d’armement européennes alors qu’il était vice-président du pays.  

Il est accusé d’avoir empoché plus de quatre millions de rands (soit 235.000 euros au taux actuel) de Thales, l’une des entreprises attributaires du juteux contrat d’une valeur globale d’environ 2,8 milliards d’euros. 

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A Gaza, l’ONU plaide pour un processus politique, de pair avec la reconstruction

Gaza (Territoires palestiniens) – Après les « traumas » de la quatrième guerre entre le Hamas et Israël, l’ONU a appelé dimanche à un « véritable » processus politique pour régler les causes du conflit israélo-palestinien, en sus de la reconstruction de Gaza, afin d’éviter un nouveau conflit.

A l’heure où les services publics de la bande de Gaza ramassent les gravats et où les commerçants et les habitants évaluent les dégâts causés par les bombardements israéliens, une mission de l’ONU est dans l’enclave palestinienne pour chiffrer les dommages de 11 jours de guerre entre le mouvement islamiste palestinien Hamas et l’armée israélienne.

Mais, au-delà du millier d’appartements détruits, des routes crevassées et des infrastructures endommagées, c’est toute la question des traumatismes psychiques dus au conflit, et du futur de la bande de Gaza et de la Palestine en général, qui surgit.

Contrôlée depuis 2007 par le Hamas, la bande de Gaza, un territoire exigu miné par la pauvreté et le chômage où sont entassés quelque deux millions d’habitants, a été le théâtre de quatre guerres entre Israël et le Hamas depuis 2008.

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Lettre ouverte au préfet de la Martinique représentant de l’Etat Républicain et en charge de l’ordre

— Par Yvon-Joseph Henri, Président de A3C —

Monsieur le Préfet,

Depuis quelque temps, la Martinique, du fait des élections qui se rapprochent, voit des exactions se multiplier visant à n’en pas douter les planteurs de bananes et les supposés békés censés être réunis dans une sorte de Béké land à Cap Est.

Cette nuit, cette zone a été le théâtre de violences, de feux et de blocage des pompiers venus éteindre les incendies.

Ancien professeur, syndicaliste, attaché viscéralement au service public et à la République, martiniquais, français et européen, je m’étonne que la Martinique devienne une terre de non-droit. C’est en quelque sorte un retour à la période de l’esclavage que vous nous contraigniez à revivre, nous qui nous sommes libérés l’esprit et le corps.

La majeure partie de mes compatriotes refuse ce type de comportement, et ces agitateurs tentent par l’agitation et la terreur de parasiter les prochaines élections dont ils sentent bien qu’elles seront, grâce à des listes comme celle de Max ORVILLE, RENAISSANCE MARTINIQUE, l’avènement d’une Martinique nouvelle, prospère et qui aura quasiment totalement abandonné le terrain que les hommes politiques du pays, depuis 40 ans ont épuisé, par des combats idéologiques permanents et variés pour maintenir le pays sous leur coupe.

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Un 22 mai contre l’esclavage moderne aussi !

Vive les manifestations contre les maitres d’aujourd’hui !

— Par Gabriel Jean-Marie, de Combat Ouvrier —

La journée du 22 mai, journée de commémoration des luttes anti-esclavagistes à la Martinique a été marquée par des manifestations importantes. Notamment, elles ont eu lieu sur deux sites du monde capitaliste béké dont l’origine de la fortune est liée aux maitres de l’époque esclavagiste. Ces derniers continuent aujourd’hui d’exploiter les travailleurs descendants des esclaves.
Un rassemblement d’environ 200 personnes, arborant pour certains des drapeaux rouge, vert, noir a eu lieu à l’entrée de l’habitation Clément possession du capitaliste Bernard Hayot sur la commune du François. Il a été suivi d’une retraite aux flambeaux. Un regroupement de militants, sympathisants RVN, de jeunes a également eu lieu aux abords du quartier Cap-Est au François, surnommé « békéland » car connu comme lieu de villégiature dorée de nombreux de ces possédants békés.
Après les déboulonnages des statues de Victor Schoelcher le 22 mai 2020 et les occupations des supermarchés appartenant aux gros possédants békés par des groupes de militants, ces manifestations montrent la constance des actions spectaculaires contre les oppresseurs et l’exploitation.

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Les maires à l’assaut de la CTM

Par Yves-Léopold Monthieux

. Au lendemain du dépôt des listes de candidatures à la Collectivité territoriale de Martinique (CTM), un phénomène saute aux yeux qui, par son ampleur, pourrait altérer la nature et la vocation de l’institution ainsi que le principe de non-cumul des mandats : la présence massive des maires en situation d’être élus.

. En trustant les premières places les édiles seront les premiers élus. Or, leurs électeurs pourraient être déçus de ne pas les voir aux commandes de la CTM. Ils seront donc nombreux dans l’assemblée où ils pourraient exercer une certaine prévalence. Ils devront certes se contenter d’être membres de l’assemblée, des présidences de commissions juteuses pouvant néanmoins leur être octroyées, au détriment des élus qui ne sont pas maires. Reste qu’on ne note pas qu’un maire élu à la Région ou à la CTM se soit illustré par une activité débordante au profit de la collectivité, qu’il ou elle ait fait partie de la majorité ou de l’opposition. L’intérêt de leurs communes par ces conseillers d’un genre particulier est souvent leur seul vrai moteur, ce qui donne à l’assemblée l’apparence de l’ancien conseil général.

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