L’éditorial de Combat du 8 août 1945
—Par Albert Camus —.
Le monde est ce qu’il est, c’est-à-dire peu de chose. C’est ce que chacun sait depuis hier grâce au formidable concert que la radio, les journaux et les agences d’information viennent de déclencher au sujet de la bombe atomique.
On nous apprend, en effet, au milieu d’une foule de commentaires enthousiastes que n’importe quelle ville d’importance moyenne peut être totalement rasée par une bombe de la grosseur d’un ballon de football. Des journaux américains, anglais et français se répandent en dissertations élégantes sur l’avenir, le passé, les inventeurs, le coût, la vocation pacifique et les effets guerriers, les conséquences politiques et même le caractère indépendant de la bombe atomique. Nous nous résumerons en une phrase : la civilisation mécanique vient de parvenir à son dernier degré de sauvagerie. Il va falloir choisir, dans un avenir plus ou moins proche, entre le suicide collectif ou l’utilisation intelligente des conquêtes scientifiques.
En attendant, il est permis de penser qu’il y a quelque indécence à célébrer ainsi une découverte, qui se met d’abord au service de la plus formidable rage de destruction dont l’homme ait fait preuve depuis des siècles.

A l’écoute des propos de certains dirigeants politiques, on est amené à se demander s’ils sont victimes d’une profonde inconscience ou coupables d’une totale absence d’éthique!
Aristophane, Eschyle, Euripide, Sophocle : Nous proposons de payer notre dette poélitique à la Grèce par une “Agora des mots et des idées“ où les artistes et les citoyens pourront dire à leur manière les mots d’hier et d’aujourd’hui le Jeudi 16 Juillet à 20h30 à la place du Petit Palais d’Avignon.
— Par François Bonnet —
Tribune libre dans The Guardian
L’austérité sans fin que l’Europe impose au peuple grec ne fonctionne pas. La Grèce vient d’exprimer haut et fort son refus de nouvelles mesures. Comme beaucoup le pressentaient, les exigences financières de l’Europe ont donné l’estoc à l’économie grecque, font s’envoler la courbe du chômage, s’effondrer le système bancaire, et n’ont fait qu’empirer le problème de la dette qui a atteint le taux mirobolant de 175 % du PIB. Aujourd’hui, l’économie stagne, les recettes fiscales sont au plus bas, la production et l’emploi sont déprimés, et les entreprises manquent de capitaux.
Saluons d’abord cette éclosion de courage – en dépit de toutes les pressions et de tous les excès de langage – afin de faire face à une tentative consistant à réduire un peuple à l’impuissance et à l’acquiescement aux injonctions des puissants. Ces injonctions les plus folles, les plus irresponsables et les plus perverses constituaient un curieux mélange d’irrespect et de cruauté qui méritaient d’être rejeté par le peuple grec.
Nous reconnaissons que nos brèves années ne sauraient mesurer avec justesse l’éternité de votre engagement envers la jeunesse martiniquaise.
La première attestation de la formule dans l’espace public Martiniquais date du « deuxième plan de relance régional » (2013). Ce devait être un coup médiatique pour signifier, sur un temps qu’on voulait long – la durée de la « relance » – un changement radical, voire, pour les plus exaltés, « révolutionnaire » dans la conduite des affaires locales dans ce « confetti de l’Empire » (
Depuis les crimes de janvier 2015, tout le monde ou presque se réclame de la laïcité dans la plus grande confusion. Rien d’étonnant: elle est aujourd’hui trop souvent incomprise, falsifiée et dénaturée. Si la France est définie depuis 1946 comme une « République indivisible, laïque, démocratique et sociale », c’est à la suite des très longues luttes qui ont abouti à la séparation des Églises et de l’État par la loi du 9 décembre 1905, que la Cour européenne des droits de l’homme a qualifiée de « clé de voûte de la laïcité française».
APPEL. Le peuple grec n’a pas un problème avec l’Europe.
Pointe-à-Pitre le 22 juin 2015
Le ministre de la Jeunesse, Patrick Kanner, a reçu ce lundi un rapport sur les jeunes et la vie politique. Parmi les mesures proposées, l’interdiction d’exercer plus de trois mandats consécutifs pour un homme politique, mais surtout, l’instauration d’une limite d’âge. L’agence France Stratégie recommande de mettre d’office les hommes politiques à la retraite à 70 ans.
Pour motiver son renvoi en correctionnel du groupe de Tarnac pour terrorisme, la justice s’appuie sur
Dans la conjoncture économique actuelle, les mesures visant à favoriser les échanges commerciaux entre la Martinique et son environnement régional (confère le président de la République lors de sa visite), rendent nécessaire de créer un dispositif fiscal lui aussi favorable à la facilitation des échanges commerciaux.
TRIBUNE – L’ancien ministre Arnaud Montebourg se rappelle au bon souvenir de François Hollande et Manuel Valls. Avec le banquier d’affaires Matthieu Pigasse, il publie dans le JDD une tribune au vitriol contre la politique du gouvernement. La voici en intégralité.
Le monde politique de Nouvelle-Calédonie a salué jeudi la mémoire de Nidoish Naisseline, pionnier de la revendication identitaire kanak, décédé la veille à Nouméa d’un cancer, à l’âge de 69 ans.
KOLETETKOLEZEPOL
Ce titre est loin d’être défaitiste . Il est tout bonnement alarmant et annonce une fiction.
C’est sans doute parce que la parole est aujourd’hui – dans une Démocratie malmenée et en dépit des apparences, insidieusement surveillée, balisée et bâillonnée que les quelques observateurs qui se risquent encore à commenter l’actualité politique ont préféré ignorer le discours de l’Atrium du 09 mai 2015 du Président de la Région Martinique. Discours prononcé en présence de François HOLLANDE et des élus locaux invités par ce dernier. Or, de toute évidence, c’est une de ses prises de parole la plus signifiante par ce qu’elle « dévoile » de son bilan et aussi de la réception de celui à qui il le destinait. Sa composition semble obéir aux règles du genre : situation initiale, solutions mises en oeuvres, résultats et enseignements prospectives. L’intention n’en demeure pas moins d’exhiber ce que notre impénitent rhéteur croit être une trouvaille : « le changement de modèle ». Nous ne nous étendrons pas sur l’indigence intellectuelle d’une telle croyance. La fonction du texte sera ainsi de construire un cheminement qui aboutisse à cette « idée du siècle » qui ouvrirait une ère nouvelle et dont la seule pensée, disent les mauvaises langues, épouvanterait le gotha des Hauts du Cap Est.