— Par Frantz Succab —
Du GONG à l’UPLG, en passant par divers succédanés de la mouvance indépendantiste, « l’abstention révolutionnaire » résuma un positionnement à l’égard de la nation française. Les élections, singulièrement les présidentielles et les législatives n’étaient que l’occasion de montrer symboliquement que nous n’en sommes pas, tout en vaquant par ailleurs à nos occupations civiles, professionnelles ou autres, de ressortissants français. Nous ne pouvions faire comme si nous vivions dans un pays indépendant, sous une autorité politique propre, comme conservée sous cloche. Aucun syndicaliste ou démocrate, fût-il du plus pur nationalisme, n’hésitait à s’appuyer sur certains dispositifs législatifs français, tant qu’ils garantissaient les droits du salarié, certaines libertés démocratiques, les Droits Humains en général. Parce qu’à l’intérieur de ces dispositifs se trouvaient les fruits de la lutte des classes laborieuses d’ici et de France.
L’adjectif « révolutionnaire » accolé à l’abstention lui apportait un sens positif, la démarquant de l’indifférence politique plus que démissionnaire du commun des mortels. Quoique liée au fait électoral, l’abstention, de ce point de vue, ne se voulait pas une arme électorale au sens strict, parce que ne visant aucun autre résultat que l’élévation de la conscience nationale.

Raef Badaoui a obtenu jeudi le prix Sakharov pour la liberté d’expression, décerné par le Parlement européen, selon des sources parlementaires. Animateur du site internet Liberal Saudi Network, Raef Badaoui a été choisi par les chefs de file des groupes politiques du Parlement comme lauréat 2015 de cette prestigieuse récompense, parfois considérée comme l’équivalent européen du prix Nobel de la paix. Raef Badaoui a été préféré aux deux autres nominés pour ce prix : une coalition d’opposants politiques au Venezuela et l’opposant russe assassiné Boris Nemtsov – dont le nom avait été présenté à titre posthume.
Il y a pire que d’être un migrant, c’est d’être un migrant noir. Et il y a pire que d’être un migrant noir, c’est d’être un migrant noir chrétien. Dans l’échelle du malheur des damnés de la mer, il y a, hélas, les damnés des damnés. Et la lecture émotionnelle, politique ou économique de la crise des migrants nous accapare tant qu’elle nous empêche souvent d’entrer dans la vérité des nuances et donc dans la compréhension. Jean-Paul Mari, grand reporter à l’Obs, a parcouru cet Orient compliqué, ses terres arabo-musulmanes et ses rivages méditerranéens pendant plus de trente ans. Il publie les Bateaux ivres*, récit de ses rencontres avec des réfugiés, fuyant les barbares islamistes, la dictature, la guerre. Comme Robiel l’Érythréen et Meylat sa compagne, qui traversent le Soudan jusqu’à la Libye et de-là rêvent d’un bateau sur la Méditerranée jusqu’à l’Europe. « Ils étaient soulagés d’avoir échappé au Soudan, ils ne savaient pas qu’ils entraient dans un monde archaïque et sauvage, celui de la traite des nègres, écrit l’auteur. Pour les musulmans libyens, le Noir est une marchandise dont il doit tirer un profit.
A l’heure où la CTM se met en place, avec ses pêchés originels : mode d’élection et organisation du pouvoir peu démocratiques, moyens d’action d’autant plus limités que grevés par le poids de la dette cumulée des deux assemblées précédentes, il n’est pas inutile de s’interroger sur la pertinence de l’orientation suivie jusqu’alors en matière de Développement .
Cinéastes, écrivains, philosophes, chercheurs, intellectuels… Tous se mobilisent pour alerter l’opinion publique sur le sort réservé aux migrants et réfugiés de la jungle de Calais. Ils lancent l’appel de Calais dont voici les 800 premiers signataires.
L’ancien président du Burkina Faso Thomas Sankara a été « criblé de balles » lors de son assassinat en 1987 selon le rapport d’autopsie présenté mardi à Ouagadougou, alors que les premières inculpations ont été annoncées 28 ans après sa mort.
Madame,
Exceptionnellement, les inscriptions sur les listes électorales sont ouvertes jusqu’au 30 septembre 2015 pour les élections régionales des 6 et 13 décembre prochains. Nous voterons pour élire les conseillers régionaux de la France métropolitaine, de la Guadeloupe et de la Réunion, ainsi que les conseillers des assemblées de Corse, Guyane et Martinique.
Alors que la date de la prise de la Bastille, le 14 juillet 1789, devient Fête nationale, celle de la proclamation de la République reste peu présente dans la mémoire populaire. Une éclosion constituée d’une succession d’événements politiques.
Le corps électoral guadeloupéen sera amené, les 6 et 13 décembre prochains, à élire une nouvelle équipe à la tête du Conseil Régional. Ces élections se dérouleront dans un contexte particulier.
Victime des convulsions du monde globalisé dans l’injustice et l’arrogance, le Mali compte et pleure ses morts. Il partage également la douleur des familles des autres victimes.
Les réactions de la majorité PPM au conseil Régional, après la mise en examen pour « recel d’abus de biens sociaux et banqueroute » de Catherine Conconne, 1ère vice présidente et chef d’entreprise mise en cause dans une affaire de banqueroute, démontre une fois de plus, l’absence de morale politique de ceux qui gèrent cette institution. Ainsi une élue qui a déjà eu à répondre devant la justice du non paiement de plus de 300 000 € de loyers pour son commerce, qui vient d’être mise en examen pour recel d’abus sociaux et banqueroute, serait apte à gérer des fonds publics. C’est ce que tente de nous démontrer scandaleusement le député et président du Conseil Régional, en refusant la démission de l’intéressée.
Trois jours après le premier tour des élections législatives, le Conseil électoral provisoire (CEP) a décidé d’annuler le scrutin dans la ville de Port-à-Piment. Selon des propos repris par le site d’information
A l’écoute des propos de certains dirigeants politiques, on est amené à se demander s’ils sont victimes d’une profonde inconscience ou coupables d’une totale absence d’éthique!
Aristophane, Eschyle, Euripide, Sophocle : Nous proposons de payer notre dette poélitique à la Grèce par une “Agora des mots et des idées“ où les artistes et les citoyens pourront dire à leur manière les mots d’hier et d’aujourd’hui le Jeudi 16 Juillet à 20h30 à la place du Petit Palais d’Avignon.
— Par François Bonnet —
Tribune libre dans The Guardian
L’austérité sans fin que l’Europe impose au peuple grec ne fonctionne pas. La Grèce vient d’exprimer haut et fort son refus de nouvelles mesures. Comme beaucoup le pressentaient, les exigences financières de l’Europe ont donné l’estoc à l’économie grecque, font s’envoler la courbe du chômage, s’effondrer le système bancaire, et n’ont fait qu’empirer le problème de la dette qui a atteint le taux mirobolant de 175 % du PIB. Aujourd’hui, l’économie stagne, les recettes fiscales sont au plus bas, la production et l’emploi sont déprimés, et les entreprises manquent de capitaux.
Saluons d’abord cette éclosion de courage – en dépit de toutes les pressions et de tous les excès de langage – afin de faire face à une tentative consistant à réduire un peuple à l’impuissance et à l’acquiescement aux injonctions des puissants. Ces injonctions les plus folles, les plus irresponsables et les plus perverses constituaient un curieux mélange d’irrespect et de cruauté qui méritaient d’être rejeté par le peuple grec.
Nous reconnaissons que nos brèves années ne sauraient mesurer avec justesse l’éternité de votre engagement envers la jeunesse martiniquaise.
La première attestation de la formule dans l’espace public Martiniquais date du « deuxième plan de relance régional » (2013). Ce devait être un coup médiatique pour signifier, sur un temps qu’on voulait long – la durée de la « relance » – un changement radical, voire, pour les plus exaltés, « révolutionnaire » dans la conduite des affaires locales dans ce « confetti de l’Empire » (