— Tribune de Justin Daniel —

« Quand le mort saisit le vif : Nouvelles catégorisations et confusion des esprits à propos de la CTM » | Il y a quelques mois, en pleine campagne pour l’élection de l’assemblée de Martinique, nous avons publié un bref article intitulé Confusion des catégories et perte de repères.() Il s’agissait alors d’attirer l’attention sur la mobilisation par les protagonistes d’un certain nombre de notions inappropriées et sources de confusion multiples, pour rendre compte des changements induits par la création de la collectivité territoriale de Martinique (CTM). De tels comportements pouvaient être aisément expliqués : toute campagne électorale donne lieu à des excès de langage et à des approximations qui nourrissent les échanges politico-symboliques. Il était dès lors permis de penser que l’installation de la CTM à partir du 18 décembre 2015 aurait permis de clarifier les choses.
Force est d’admettre, plus de deux mois après le lancement du processus, qu’il n’en est rien. Non seulement la phase d’apprentissage institutionnel, identifiée comme cruciale pour la réussite de la réforme, s’annonce plus longue et se révèle plus laborieuse que prévu, mais surtout de nouvelles catégorisations aussi dénuées de sens que nuisibles, fleurissent à propos de la CTM.

(Reprise d’un aticle publié initialement le 25-05-2011 dans Madinin’Art)
Pendant que d’admirables optimistes nous répètent qu’un autre monde est possible, mais sans jamais en définir de crédibles contours, le pessimisme est de rigueur chez la plupart des observateurs et acteurs de notre vie ensemble.
L’État français, condamné pour cinq contrôles au faciès, a décidé de se pourvoir en cassation. Mediapart a pris connaissance du mémoire qui vient d’être transmis à la Cour, dans lequel il est jugé légitime de ne contrôler que les Noirs et les Arabes au motif qu’ils ont plus de chances d’être étrangers et donc sans papiers. Pour la première fois, l’État valide ainsi le principe même du contrôle au faciès, à l’encontre d’une jurisprudence nationale et internationale constante sur le sujet.
Lors d’un débat organisé au lycée Faustin FLERET de Morne-à-l’Eau, un lycéen de 16 ans, inscrit en 1ère, a prononcé quelques phrases que le professeur, sans lui permettre, semble-t-il, de développer sereinement son analyse, a considérées comme favorables au djihad (selon les témoignages, il aurait, en fait, rappelé que de tels débats n’avaient pas eu lieu lors d’interventions des forces françaises en Afrique causant de nombreuses victimes, et émis un avis nuancé sur le djihad). Suite à la communication qui lui en a été faite, le Parquet de Pointe-à-Pitre a diligenté une enquête : une perquisition à son domicile n’a abouti à la découverte d’aucun élément suspect, l’adolescent a été placé en garde à vue pendant 35 heures puis a été déféré à l’audience du mardi 23 février du Tribunal Correctionnel de Pointe-à-Pitre. Ses avocats ont soulevé une exception d’inconstitutionnalité. L’affaire a été renvoyée. L’opinion publique s’en est émue. Ses camarades du Lycée ont déclenché un mouvement de grève.
La prestation télévisée de M. Monplaisir, 1er Vice Président de l’Assemblée de la Collectivité de Martinique, le Dimanche 21 Février 2016 à Martinique 1ere, face à un journaliste faire valoir qui ne se cache pas ou qui ignore qui il est, a été stupéfiante et m’oblige à poser ces questions au Service Public qui se nomme Martinique 1ere et aussi à l’interviewé ! Oser annoncer, alors que son Président Marie-Jeanne prétendait aux lendemains des résultats électoraux pour la constitution de la nouvelle collectivité, qu’il était « le président de tous les Martiniquais ! », ce talentueux représentant de commerce, mais surtout de la finance gourmande :
Une fois de plus, l’unique réponse qu’envisagent les pouvoirs publics face à la situation dans le Calaisis, c’est l’évacuation d’un camp de réfugiés, et leur dispersion. On feint de s’attaquer aux causes réelles du problème ; mais en réalité, en s’en prenant aux victimes condamnées à se disperser dans la peur, cette politique ne fait que le déplacer et l’aggraver. Cette « solution » n’en est pas une.
l est des vérités désagréables à dire, mais il est des moments où il faut savoir les mettre en pleine lumière. Trop, c’est trop ! Les motifs d’insatisfaction sur les politiques menées depuis 2012 n’ont pas manqué, et nous-mêmes, comme d’autres, n’avons pas manqué d’alerter. Depuis quelques mois, ces désaccords se sont mués en une grande inquiétude. La colère populaire s’est confirmée sans appel par quatre défaites électorales successives. Ce n’est plus simplement l’échec du quinquennat qui se profile, mais un affaiblissement durable de la France qui se prépare, et bien évidemment de la gauche, s’il n’est pas mis un coup d’arrêt à la chute dans laquelle nous sommes entraînés.
Dans un rapport, Amnesty International épingle la gestion « honteuse » par l’Europe de la crise des migrants. La France est jugée « liberticide » dans sa réponse aux attentats.
Le patronat et la droite osaient à peine en rêver. Avec son début de réécriture du Code du travail, le gouvernement Hollande-Valls se propose de passer à l’acte : faire table rase de plus d’un siècle de droits des salariéEs, conquis souvent de haute lutte.
La ministre du travail propose une réforme qui transforme en profondeur le code du travail.
Dans la réponse de Michel Branchi (
Si le racisme antiarabe doit être combattu, les accusations systématiques d’islamophobie visent en revanche à discréditer l’idée que la laïcité s’applique à tous les cultes, à l’islam comme aux autres.
Charlie Hebdo, Dieudonné, jusqu’où va la liberté d’expression ?
Faut-il rappeler que le bénévolat est par essence (et étymologiquement) un engagement libre et volontaire, et que c’est ce qui en fait la force et la richesse ? Faut-il rappeler qu’il n’a en aucun cas vocation à venir « compenser » des montants versés dans le cadre de la solidarité nationale ?
Il est possible de réenchanter l’avenir, y compris en matière économique. Tel est le sens de cet appel. La gravité de la situation l’exige : nous tenons aujourd’hui à souligner ensemble en tant qu’économistes – par-delà nos sensibilités très diverses – que des alternatives crédibles existent pour sortir de l’impasse.
La mesure de
Les députés français ont adopté lundi soir par 103 voix contre 26 l’article premier du projet de loi qui inscrit dans la Constitution l’état d’urgence. Ils s’attaquent ce mardi à l’examen de l’article 2 qui étend la déchéance de la nationalité française…
L’historien Guillaume Payen, avec une biographie, et la philosophe italienne Donatella Di Cesare éclairent encore chacun à leur manière la profondeur de l’antisémitisme du philosophe allemand et ses rapports au nazisme.
Le chef de l’État haïtien Michel Martelly, dont le mandat s’achevait samedi, et les représentants du Parlement ont signé un accord prévoyant l’installation d’un gouvernement transitoire dans l’attente du prochain scrutin présidentiel.
TRIBUNE – François Fillon, candidat à la primaire de la droite, explique pourquoi les modifications proposées par François Hollande sont « un aveu de faiblesse » plus qu’un « choix sûr et fort pour la République ».
Dans un rapport consacré à « l’impact disproportionné de l’état d’urgence« , Amnesty demande au gouvernement de prouver l’efficacité de ces mesures, en cas contraire de renoncer à sa prolongation. L’ONG a rassemblé de nombreux témoignages montrant les violations des droits humains commises au nom de ce régime d’exception.