— PAr Yves-Léopold Monthieux —
Ainsi donc, l’affaire du Green Parrot a été dépaysée à la demande du procureur général de la Martinique. N’est-ce pas un succès des partisans d’AMJ et de ses défenseurs ? En effet, la défense ne s’était pas privée de fournir les arguments qui auraient pu manquer à la Cour de Cassation pour prendre cette décision. Pour preuve la plainte déposée contre le procureur de la République, « Maitre Corbeaux », ainsi moqué par le chef de file des avocats. On aurait pu s’attendre à une avalanche de réactions sur les réseaux sociaux et dans la presse, les uns favorables, les autres hostiles, comme celles qui ont fusé au lendemain de phénomènes récents. Tout le monde est prudent car aucun parti politique ne se croit en situation de pouvoir tirer profit d’une éventuelle inéligibilité du président de l’exécutif de la CTM.
Aussi, le refus proclamé du dépaysement par ceux qui l’ont provoqué ne laisse pas d’étonner. Il pourrait signifier que la manifestation organisée autour du Palais de justice n’était que de la gesticulation, un joyeux happening autour d’un symbole du pouvoir régalien.

Nous n’allons pas expliciter les raisons de cet article en fonction d’une opportunité voulue par le Pouvoir. En effet il y a des lustres que subrepticement, efficacement surtout, les anciens et actuels gérants de la France s’entraînent à froisser et injurier les Martiniquais en utilisant le langage le plus raciste qui soit, avec la bénédiction et les silences de nos politiciens, « élus » locaux. Un discours de F. Fillon, ancien 1er ministre de droite vient s’ajouter à ce déluge de mauvaises manières ! Un excellent article de Lisa David en fait l’analyse. Constatons d’abord un épuisement de cette gauche plurielle si fragile et l’incapacité pour elle d’assumer le Pouvoir réel sans ajouter des raisons puériles à leurs difficultés d’assumer. Ici comme en France
Frédéric Lordon est l’une des figures de Nuit Debout. Très peu bavard dans les médias, l’économiste, directeur de recherche au CNRS, a accepté de répondre au Bondy Blog dans un long entretien. Au menu : Nuit debout, mort d’Adama Traoré, héritage de Michel Rocard. Interview.(Dessin du site
Cette intervention est une réaction à une partie du discours de François Fillon tenu le 28 août 2016 à Sablé sur Sarthe.
A Sablé-sur-Sarthe, ce dimanche 28 août, l’ancien premier ministre, François Fillon, candidat à la candidature présidentielle aux primaires de la droite et du centre s’est est pris aux programmes scolaires dont il pense le plus grand mal. Ce faisant, il s’intéressait à ce qui nous importe.
Toute personne développe en elle ce que lesAméricains appellent un « belief system » , c’est-à-dire un système de croyances, de valeurs, et de convictions, qui se révèle dans son comportement individuel, aussi bien dans le domaine religieux, que dans ses particularismes culturels et politiques. À cet égard, la différenciation est essentielle, pour former, à la Martinique, une communauté démocratique, sachant rester solidaire et ouverte. C’est pourquoi chaque Martiniquais s’efforce de se comporter en citoyen responsable, cherchant à maintenir le lien interne de la communauté de vie.
Ceux qui s’imaginaient que la création de la CTM permettrait ,comme par magie, de faciliter le règlement des problèmes auxquels la Martinique est confrontée doivent aujourd’hui déchanter.
Le moment approche où les Martiniquais se lasseront de la chronique permanente qui met en scène les rapports entre les hommes politiques et les békés. Il est de règle pour les partis politiques de gauche d’afficher leur détestation de ces Martiniquais, lesquels sont porteurs, selon eux, de la triple tare de descendants d’esclavagistes, de patrons capitalistes et de Blancs pays. Il y a peu de martiniquais qui, à l’un de ces titres ou aux 3 à la fois, ne pourraient pas trouver matière à poursuivre cette aversion qui instille le discours de la société martiniquaise. Sauf que tout le monde se fatigue et qu’au moment où chaque citoyen tient en permanence à la main un appareil photo enregistreur, il devient impossible de camoufler les contradictions. Les instruments qui ont trahi le vieil homme sont les mêmes qui trahissent ceux qui le condamnent. Il ne suffira plus de posséder en douce, honteusement, son « bon béké » ou son « bon métro » tout en stipendiant la gente des békés et celle des métropolitains. Halte à l’hypocrisie : les hommes publics se verront de plus en plus obligés de parler vrai.
En Amérique comme en Europe, le début des années ’20 sont des années de crise et de luttes sociales. Les grèves tournent en affrontements violents dans plusieurs grandes villes des États-Unis, comme à Boston. En 1920, de nombreux attentats anarchistes frappent les responsables politiques. Les bureaux de la banque Morgan à Wall Street sont soufflés par un attentat à la charrette piégée qui fait 38 morts et 200 blessés. Une vague de répression s’abat sur les anarchistes mais aussi sur les communistes, les socialistes et les syndicalistes américains.
Depuis Montaigne, on sait que la vérité d’un pays s’arrête à ses frontières et que ce qui est interdit en deçà des Pyrénées peut être admis au-delà. C’est ce que m’inspire une tribune parue dans la presse sous la signature d’un militant indépendantiste et intitulée
Charlie Hebdo a porté plainte contre X jeudi 11 août après avoir reçu de nouvelles menaces de mort sur sa page Facebook, a dit vendredi l’un des responsables de l’hebdomadaire satirique, ciblé par un attentat djihadiste en janvier 2015, confirmant une information du Parisien.
Ils ont joint à la saisine un mémoire détaillant tous les motifs de ce recours. Les élus martiniquais et guadeloupéens toujours aux abonnés absents exception faite de
Autant il est bien établi que le concept de « races humaines » est disqualifié par les progrès de la génétique, autant on peut observer que sur le terrain, les impalpables chromosomes s’effacent devant les couleurs de la peau, les cultures et les mœurs, et invariablement les intérêts.
« Ce mercredi 20 juillet, la loi Travail a donc été définitivement adoptée. Au cœur de l’été, il ne faut pas lâcher,mais continuer à dire pourquoi ce fut le moment le plus insupportable de ce quinquennat pour qui ne se résigne pas à la dégradation des droits des salariés français et au déni de démocratie.
« Nos sincères condoléances aux familles martiniquaises endeuillées ».
Nuit houleuse à l’Assemblée. Pourtant, de l’inefficacité manifeste de l’état d’urgence pour lutter contre les actes terroristes et les prévenir, relevée par les divers rapports parlementaires dont le plus récent rappelait que « les mesures prises pendant l’état d’urgence n’ont pas été évoquées par les spécialistes de la lutte contre le terrorisme comme jouant un rôle particulier dans celle-ci », il n’a été que très peu question. Encore moins, évidemment, des dérives que ce régime d’exception contient et produit.
La droite a mené hier l’offensive sécuritaire à l’Assemblée nationale, réclamant la prolongation pour « au moins » six mois de l’état d’urgence. Le gouvernement cède : droits de rassemblement et de manifester, libertés individuelles… au-delà de la lutte contre le terrorisme, c’est l’État de droit qui est menacé.
Une fois de plus, l’impensable vient nous horrifier : Un forcené au volant d’un camion fonce sur des familles venues assister à un feu d’artifice à Nice : 84 morts dont 10 enfants, 202 blessés, 18 en urgence absolue ! Une fois de plus, les vautours ne se mobilisent que pour alimenter des réactions émotionnelles face à l’événement. Or, il faut absolument dépasser l’émotion et comprendre que la gangrène terroriste continuera à s’étendre si l’on ne se mobilise pas, de façon lucide et déterminée, pour l’attaquer à ses racines.
Plusieurs responsables de la droite profitent du carnage de la promenade des Anglais pour réclamer un nouveau virage sécuritaire, quand celui amorcé par François Hollande n’a déjà pas démontré d’efficacité.
Le retour périodique du recours au moratoire devrait questionner davantage la classe politique martiniquaise. D’où vient donc que celle-ci ne parvient pas à s’en libérer depuis 1981 ? On sait la distinction si importante, reconnue ici, entre une élection municipale, et celle, par exemple, de la Collectivité Territoriale. Ce que le citoyen devrait exprimer dans ce dernier cas, c’est qu’il y a pour lui accession à l’ordre du rationnel, plus qu’à l’affectif, ou à l’intérêt, donc selon des principes plus élevés de maîtrise de soi, de capacité d’abstraction, d’intelligibilité essentielle à l’homme abstrait de l’isoloir… bref, tout ce qui est constitutif de l’appartenance à un espace républicain. Certes, le lien rationnel avec l’Etat ne se base pas sur le sentiment, ou sur l’affectif, ni même sur le calcul d’intérêt. Ne se fonde-t-il pas plutôt sur la raison régulatrice de chaque citoyen, afin d’être à la hauteur de soi-même, et du contrat implicite de citoyenneté ? N’est-il pas vrai qu’appartenir à la République Française ne se voit pas de l’extérieur ?
La situation dure depuis plusieurs mois et ne semble pas s’infléchir. Confronté à de nombreuses crises, dues notamment à la chute des cours du pétrole, le Venezuela ne s’en sort pas. Le président Nicolas Maduro a décidé de réquisitionner les principaux ports du pays et des usines.
LE SCAN POLITIQUE -Le Canard enchaîné publie le contrat du coiffeur personnel du chef de l’État, qui perçoit 9895 euros brut par mois, depuis 2012.
La banque d’affaires américaine Goldman Sachs, une des banques à l’origine de la crise des « subprimes » en 2008, vient d’embaucher l’ancien président de la Commission Européenne José Manuel Barroso pour la conseiller, au moment où le secteur financier est secoué par les craintes autour du Brexit.
Cinq policiers ont été tués par balles et six autres blessés jeudi soir à Dallas par deux tireurs embusqués en marge d’un rassemblement organisé pour dénoncer les violences policières. Les agents ont été spécifiquement ciblés.