— Propos recueillis par Marc Vignaud —
L’ex-ministre de Juppé est sévère sur les revendications du Medef. Fin des 35 heures, baisses de charges… Deux mauvaises idées, selon ce grand libéral.
Être libéral ne revient pas à défendre le patronat. Pas pour Alain Madelin en tout cas. L’ancien ministre libéral, aujourd’hui à la tête d’un fonds d’investissement, estime que le Medef a tout faux. La TVA sociale qu’il réclame, ou sa version gouvernementale – le crédit d’impôt compétitivité-emploi ,- revient à faire « payer aux consommateurs une part de leurs salaires ». Quant aux 35 heures, elles sont négociables dans chaque entreprise depuis 2008 ! Les vraies solutions libérales seraient ailleurs.
















« J’appartiens à la race blanche, vous appartenez à la race noire. » Ainsi Eric Zemmour traçait-il, en novembre 2008, sur Arte, une ligne de démarcation entre lui et son interlocutrice, la militante antiraciste Rokhaya Diallo. L’écrivaine Nancy Huston et le biologiste Michel Raymond (CNRS) viennent aimablement d’offrir au polémiste, cinq ans plus tard, une formidable caution scientifique et intellectuelle.

Que nous soyons tous différents, selon nos origines, nos conceptions politiques, religieuses, idéologiques, nos âges ou nos expériences diverses, quoi de plus normal dans toute société démocratique ? Mais il arrive que les démocraties se perdent, dans des expériences négatives. Cela se produit lorsque nous oublions le sens du bien commun, surtout quand l’Etat et les partis politiques n’ont guère le souci d’un sens plus élevé de la politique. C’est ce qui s’est produit avec la tragédie de la chlordécone. Des intérêts particuliers ont prévalu sur le bien public. Il appartient donc aux différentes composantes de la société civile de se révolter et de réaffirmer le sens du bien public c’est-à-dire de l’intérêt général. Telle la tache de l’heure, celle qui nous dicte de manifester le premier juin contre la reprise de l’épandage aérien. Et nous devons le faire pour plusieurs raisons :
