— Par Jacky Dahomay —
Mon cher Tony,
Dans un mèl très bref tu dis que je n’aurais pas dû avancer l’idée que l’instance de la loi est mal intégrée. Cela signifierait selon toi qu’il y aurait une bonne manière d’intégrer la loi et qu’en Guadeloupe ce serait une mauvaise manière qui dominerait. En ce sens, je ferais une distinction entre bonne intégration et mauvaise intégration qui serait selon toi inacceptable. Il se pourrait que l’expression « intégration de la loi » soit confuse de ma part. J’explicite donc ce que je voudrais désigner par cette appellation.
J’entends par intégration de la loi l’intériorisation par le sujet de l’instance d’interdiction que comporte la loi. On pense inévitablement à Freud et à sa théorie du surmoi comme lieu d’un « tribunal intérieur ». Autrement dit, le sujet, par une série de stades de son évolution psychique, finit par intégrer par exemple l’interdit de l’inceste. Intégrer en ce sens signifie intérioriser ce qui ne venait pas de nous, ce qui comportait donc toute une dimension d’extériorité. C’est toute la complexité de l’éducation. Dans ce registre psychique, il est vrai qu’il est difficile de parler de bonne ou de mauvaise intégration car le résultat est l’existence des névroses.


Suffit-il d’un drapeau pour ancrer le sentiment d’appartenance à une terre, ses langues, ses croyances, ses musiques, ses cultures, ses combats ? Pour que ce sentiment d’appartenance se traduise par le désir d’en faire une terre où il fasse bon habiter ? En faire une terre à protéger, à défendre, à cultiver, à valoriser ?
Trop longtemps silencieuses !
Les achats de Noël battent leur plein. Sous le sapin, y aura-t-il les mêmes jouets pour les filles et les garçons?
Depuis quarante ans l’Ecole a connu des bouleversements et s’est considérablement améliorée. La question de la rentabilité de l’école occupe pourtant le devant de la scène. Ses résultats semblent en effet en baisse et l´échec scolaire, loin de diminuer, s´accroît. Après les multiples réformes à l’école, il est toujours possible d’en proposer d’autres et même de procéder à « une refondation de l’Ecole », mais ne faudrait-il pas plutôt changer l’angle d’attaque ? Ne serait-il pas primordial, pour pouvoir les instruire, de s’intéresser à l’éducation de ceux qui deviennent des élèves à l’Ecole ?
La socialiste Michelle Bachelet a largement remporté dimanche l’élection présidentielle au Chili devant la conservatrice Evelyn Matthei et devra désormais relever le défi de mettre en oeuvre les profondes réformes qu’elle a promises.
DECRYPTAGE – Promesse de campagne puis mesure inscrite dans le plan pour la Bretagne, la ratification par la France de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires, en souffrance depuis des années, pourrait bientôt se concrétiser, comme l’a précisé vendredi Jean-Marc Ayrault.
J’avais 21 ans lorsque j’ai entendu le nom de Nelson Mandela pour la première fois. A l’époque, j’avais obtenu mon diplôme de fin d’études secondaires dans un lycée afrikaner, avec l’histoire parmi les matières principales. J’avais participé fièrement, en tant que soldat, à la guerre menée par l’Afrique du Sud en Angola, et je m’apprêtais à infiltrer le Congrès national africain (ANC) pour le compte du gouvernement.
« Les hommes qui agissent dans notre pays »… « Les grands hommes qui font ce pays »… « Bonjour à tous »… « Les hommes politiques »… «Bonsoir chers téléspectateurs »… « Ceux qui nous ont fait le plaisir d’être là aujourd’hui » (il y a 80% de femmes !)… Et même, pour le comble, cette interpellation : « Messieurs les hommes politiques ! »…
Afin que chacun puisse se faire son opinion sur l’actualité liée au carburant, et sur les menaces de grève des gérants de stations-service.
Le 20 avril 2008, Pierre Aliker avait prononcé l’unique discours des obsèques d’Aimé Césaire. C’était sa dernière apparition publique de premier plan. Devant le chef de l’État de l’époque, Nicolas Sarkozy, il avait rappelé, dans une grande dignité, que « les meilleurs spécialistes des affaires martiniquaises sont les Martiniquais » sous une pluie d’applaudissements. Il avait cité Karl Marx. Cet engagement pour l’émancipation, la dignité humaine et la justice ne l’a jamais quitté, telle son habitude de se vêtir de blanc, en hommage à son frère, le journaliste André Aliker, assassiné en 1934. Ce dernier, militant communiste martiniquais, membre du groupe Jean Jaurès et rédacteur en chef du journal Justice, avait été retrouvé sans vie, noyé près d’une plage. Quelques semaines auparavant, il avait dénoncé dans Justice les agissements de békés dans une affaire trouble de fraude fiscale et de corruption.
Au cours des derniers mois, l’étendue de la surveillance de masse est devenue de notoriété publique. Quelques clics de souris suffisent à l’Etat pour accéder à votre portable, à votre boîte mail, à vos comptes sur les réseaux sociaux et à vos recherches sur Internet. Il peut suivre vos engagements politiques. En partenariat avec des sociétés Internet, il recueille et stocke vos données et il peut donc prédire vos habitudes d’achat et vos comportements.
Dans la grande majorité des pays industrialisés, les taux de croissance sont en baisse depuis quarante ans. Pour les générations nées après les « trente glorieuses » – un Français sur deux –, les appels au retour d’une « croissance forte » semblent désuets et irréalistes. D’autant plus que les taux de croissance des décennies à venir pourraient être plus faibles encore que lors des décennies passées, pour au moins quatre raisons.
Année de la République dominicaine : la présidente de Région suspend les dernières manifestations
L’autonomie acquise par l’Université de la Guyane apparaît de plus en plus comme un épiphénomène d’une très grave crise qui porte sur la gestion plus ou moins frauduleuse de l’UAG. Deux rapports de la Cour des Comptes, institution dont l’indépendance, l’intégrité et l’impartialité sont unanimement reconnues, pointent à plus de dix ans de distance de graves dysfonctionnements, à tel point qu’aujourd’hui il manque 10 millions d’euros dans les comptes de l’Université et que 90% des pièces comptables ont disparu ! Au cœur du scandale on retrouve le CEREGMIA Centre d’Etude et de Recherche en Economie, Gestion, Modélisation et Informatique Appliquée),crée en 1986, dirigé par l’universitaire Fred Célimène et qui regroupe 60 enseignants-chercheurs ainsi qu’une cinquantaine de doctorants. Il est reproché au CEREGMIA de faire financer grassement par l’Université des activités qui relèvent de la sphère des professions libérales. La liste des principaux bénéficiaires de ces subsides figure
«Nous sommes sous le choc Pisa, pour l’instant, et ça va être encore pire», prophétisait le ministre de l’Éducation nationale, Vincent Peillon, lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 23 octobre. «La France décroche totalement» dans la prochaine enquête Pisa, déclarait-il déjà le 10 octobre, sur Canal +. Depuis le printemps dernier, le ministre dispense ce pronostic de «déclin scolaire».
Cher Alex Lollia
Une commune de Martinique, Sainte-Anne, demande à toute entreprise répondant à un appel d’offres de dire si elle a des ascendances avec d’anciens esclavagistes.
Invité de l’Institut du monde arabe, le philosophe a déplié de façon progressive, vivante et accessible, son raisonnement sur «les promesses» des «émeutes» qui ne sont pas (encore?) devenues «révolutions» dans les pays arabes. Récit.