— Par André Tosel, philosophe —
Commun, de Pierre Dardot et Christian Laval. Éditions la Découverte, 600 p., 25 euros. L’ouvrage, très important, entend procéder
à une refonte théorique d’une pensée et d’une stratégie qui osent se dire révolutionnaires, en prise avec les transformations de la société capitaliste mondialisée. Cette refonte s’opère autour du « commun », ni bien commun spirituel, ni bien commun chose matérielle, ni encore substance (propriété privée ou publique). Il relève de « l’inappropriable » et renvoie à une activité de mise en commun dont la référence est ce qui est juste pour tous ceux qui y participent. Il veut dépasser le dualisme marché capitaliste et État souverain.

Le revoilà dans Le Monde. Mais comme un sujet qui monte, un personnage que les moins de 30 ans associent à Mediapart, Bettencourt, Cahuzac, pour ne pas dire Zorro, la moustache plus épaisse. Ils l’ont vu au « Grand Journal » de Canal+, il y a trois semaines, quitter le plateau parce que Brice Hortefeux ne voulait pas s’asseoir à côté de lui. Edwy Plenel riait en coulisses et encore à l’image, heureux d’être l’affreux jojo, quand d’autres journalistes qui, pourtant, ne l’apprécient guère reprenaient les révélations de Mediapart pour poser les questions dérangeantes à sa place. Il riait, très conscient de l’effet que produisait son éviction, il riait de les déranger tous. Encore et encore.
Avec la mort de Solange Fitt Duval, une page de l’histoire des luttes des femmes se tourne. Je salue aujourd’hui sa mémoire et son combat.
Le directeur du festival a déclaré qu’il ne voyait « pas comment l’événement culturel pourrait vivre, défendre ses idées avec une mairie Front national ».
Affaire Copé, affaire Sarkozy, affaire Buisson. En politique, les jours se suivent et se ressemblent. La première semaine du mois de mars 2014 restera dans les annales pour avoir déplorablement illustré le niveau de déliquescence désormais atteint par la vie politique française. Pourtant, écrivait Hannah Arendt, la politique a pour raison d’être la liberté. Et pour moteur l’égalité, ajoute le philosophe Jacques Rancière. Dur d’y croire, tant cette activité n’est plus ces temps-ci qu’une pâle copie d’elle-même.
Nous vous invitons à notre prochain café-débat qui aura lieu le jeudi 27 mars 2014 à 19 heures à la Casa del tango, 651 rue Alfred Lumière à Jarry.
Une information judiciaire pour « escroquerie en bande organisée et détournements de fonds en bande organisée » au sein de l’université des Antilles et de la Guyane (UAG) va être ouverte « dans quelques jours », a annoncé vendredi 21 mars le procureur de la République de Fort-de-France, Eric Corbaux.
Sont désormais disponibles en français les analyses et les théories du grand sociologue allemand visant à développer une typologie historique des systèmes d’autorité et de coercition.
Pour déjouer la défiance vis-à-vis des politiques, l’historien et écrivain belge David Van Reybrouck prône la démocratie délibérative, où des citoyens tirés au sort prêteraient main-forte aux élus.

Illustration.
Derrida. Un démantèlement de l’Occident, de Jean-Clet Martin. Éditions Max Milo, 2014, 322 pages, 19,90 euros. En parcourant ce livre privé de centre, on se dit que son auteur a su se tenir sans trébucher sur l’étroite crête qui sépare tout en les reliant dans la langue derridienne le risque et la chance. Jean-Clet Martin, remarqué aussi bien pour ses deux ouvrages consacrés, à vingt ans d’intervalle, à Gilles Deleuze (1) que pour son bel Ossuaires (2), a en effet réussi la gageure de composer un ouvrage éminemment derridien sur le plus grand pourfendeur du logocentrisme, à la fois ami et ennemi de l’écriture selon une tradition qui remonte à Platon.


A l’occasion du cent soixantième anniversaire de l’arrivée des indiens en Martinique,
Méfiez-vous des pervers narcissiques : ils sont votre mari, votre patron, votre belle-mère. Coupez les ponts, fuyez. C’est votre magazine hebdomadaire qui vous l’a dit, voire votre… psy. Comment contenir son agacement aujourd’hui face à l’exploitation effrénée et peu scrupuleuse de la formule pervers narcissique ?
La mémoire de Bernard Petitjean Roget a été saluée de fort belle manière dans la presse par deux personnalités qui, l’une et l’autre, ont fait ressortir son engagement pour le développement économique et culturel de notre pays. A quoi bon un témoignage de plus voire un témoignage de trop ?
Nous, femmes journalistes, dénonçons la trop grande invisibilité des femmes dans les médias. Dans les émissions de débat et les colonnes des journaux, les femmes ne représentent que 18 % des experts invités. Les autres femmes interviewées sont trop souvent présentées comme de simples témoins ou victimes, sans leur nom de famille ni leur profession.
J’apprends avec émotion la mort de mon ami Guy Alexandre.
C’est vrai, il faut attacher de l’importance aux élections dans sa commune. C’est vrai, le rapport entre les forces politiques issu des prochaines échéances sera l’un des éléments comptant dans l’évolution de notre pays. Mais, quand même, un regard lucide sur le monde actuel ne devrait-il pas amener chacun à mieux évaluer la portée de ces scrutins ? Il nous faudra bien plus que les commandes d’une municipalité ou de la collectivité Unique pour répondre aux défis qui sont les nôtres !