Catégorie : Sciences Sociales

Alfred Marie-Jeanne obtient la prolongation de « l’agence des 50 pas »

Zone des cinquante pas géométriques

Question du Député Alfred MARIE-JEANNE et Réponse du Gouvernement, le 4 décembre 2012 :

 

 

 
 

M. Alfred Marie-Jeanne : Ma question s’adresse à Mme Delphine Batho, ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie

En Martinique, la zone des cinquante pas géométriques représente plus de 1 000 hectares hors forêt domaniale, mais 3 500 avec cette forêt. Sur cette zone, plus de 15 000 constructions hébergent plus de 10 % de la population.

La loi du 31 décembre 1996 a créé pour dix ans des agences devant réguler et régulariser cette occupation, afin d’éviter tout accaparement illicite et toute anarchie incontrôlable. Mais les dossiers de demande de cession étaient déposés en préfecture, en sous-préfectures ou dans les mairies dotées d’un service de régularisation.

Devant l’ampleur de la tâche à accomplir, un délai de cinq ans renouvelable deux fois a été accordé par la LODEOM en 2009. Puis la loi Grenelle II du 12 juillet 2010 a fait de l’agence des cinquante pas géométriques un guichet unique, avec des résultats probants : 432 dossiers traités en 2010, 650 en 2011 et plus de 750 en 2012.

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Réparations et décolonisation, par Alain Limery (CCPM)

INTERVENTION DE  ALAIN LIMERY

(Coordination des Comités Populaires de Martinique)

 IV ème SEMINAIRE INTERNATIONAL AFRIQUE CARAIBE AMERIQUE LATINE

REPARATIONS ET DECOLONISATION

 

C’est fort des résolutions de l’ONU, mais aussi de l’exigence sans cesse croissante d’un ordre international plus juste et débarrassé de la prééminence du capitalisme que se tient ce séminaire. Nous espérons qu’il en sortira des pistes d’action fructueuses en vue de l’éradication du colonialisme sous toutes ses formes. C’est la tâche qui nous incombe dans cette troisième décennie internationale décrétée par l’ONU.

Mon propos portera sur la question des REPARATIONS DANS LE CADRE DU PROCESSUS DE  DECOLONISATION.

En effet, les conquêtes coloniales,  l’instauration des systèmes d’esclavage et d’indigénat la systématisation du pillage des ressources, des richesses économiques et culturelles, des cerveaux, dans les territoires dominés ont eu des conséquences absolument dramatiques  qui se traduisent par :

1) Un mal développement de nos pays confrontés dans la plus  part des cas à la totale inadéquation, des lois, règles et normes avec la réalité géographique,  culturelle, économique ou sociale qui constitue le socle de notre société.

 2) Une coupe franche de l’équilibre démographique de notre pays  avec les lois de l’immigration des années 1960 et 1970 qui l’ont vidé d’une frange importante de sa jeunesse, et qui font que la Martinique, avec une population vieillissante, s’oriente vers une catastrophe démographique d’ici 20 à 30 ans.

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Quand mesurer devient maladif

Par Florence Jany-Catrice

 

La floraison de nouveaux indicateurs ouvre un débat bienvenu sur ce qu’est la richesse, là où nos sociétés ont confié à des chiffres prétendument neutres le soin de les piloter. Mais attention : il serait illusoire de tout vouloir mesurer, dangereux de donner un prix à tout (y compris, la destruction de l’écosystème) et fou de laisser les experts en décider seuls.

Qui décide de ce qui compte ? La question n’est pas récente. Elle était évoquée dès les années 1980 par Marilyn Waring, féministe néozélandaise. « Who’s counting ? » L’interrogation comportait deux facettes : « Qui est digne d’être compté ? » et « qui décide de ce qui compte ? » Portée dans le contexte d’un capitalisme déjà marqué par l’hégémonie de la quantification des faits économiques et sociaux, elle est aussi une invitation, traditionnelle en sciences sociales, à coupler l’analyse des idées (qu’est-ce qui compte, qu’est-ce qui a de la valeur ?) avec celle des institutions qui les promeuvent (qui est aux manettes des comptes ?).

Jusqu’aux années 1980, l’énoncé de ce qui a de la valeur était contenu dans les systèmes des comptes nationaux : a de la valeur ce qui est productif et est productif ce qui entre dans le périmètre des activités échangeables sur le marché.

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Espace Sud : protocole d’accord entre les parties

 

Dans le cadre du mouvement de grève d’agents de l’Espace Sud à l’appel du syndicat CDMT le mardi 27 novembre 2012 des négociations se sont déroulées entre:
D’une part, l’Espace Sud représentée par le Président Mr Eugène LARCHER accompagné d’élu et de ses collaborateurs,
D’autre part, la représentation syndicale CDMT de l’Espace Sud accompagnée par les secrétaires généraux délégués M. Félix CATHERINE et Jean-Philippe RIGOBERT
Les négociations ont porté sur la plateforme revendicative présentée par le syndicat CDMT :
Droit des agents
Régime indemnitaire
– Situation des agents – gestion des carrières
– Conditions de travail sur tous les secteurs d’activités
Point 1 : Droit des agents
Les parties conviennent:
– Que l’ensemble des mesures concernant le respect du droit des personnels et des élus aux instances seront respectées conformément à la règlementation ainsi que le respect du droit syndical, – S’agissant du dialogue social, la mise en place des dispositions (du principe) est actée avec les membres du syndicat et la DGS pour une organisation (mise en oeuvre opérationnelle) permettant de positiver la démarche.
Une première séance de mise en place du dispositif sur proposition de la DGS se tiendra dans le courant du mois de janvier 2013.

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Une jeune Kényane raconte l’esclavage moderne

Par Isabelle Monnin

 

Elle était domestique en Arabie saoudite, chez des princes. Au bout de 3 ans et 10 mois de mauvais traitements, elle a fui lors d’une escale à Paris.

« J’ai 29 ans et Mary n’est pas mon vrai prénom, mais j’ai peur qu’on me reconnaisse. La plupart de mes proches ne savent rien de ce qui m’est arrivé, je ne voudrais pas leur faire de peine. Autrefois j’avais des rêves. Je voulais apprendre le droit ou devenir infirmière, je voulais être une femme indépendante. J’ai grandi dans la banlieue de Mombasa, la deuxième ville du Kenya, avec mes parents, mon grand frère et ma petite soeur. Mes parents – mon père est mécanicien et ma mère ne travaille pas – ne gagnent pas assez pour payer nos études.

Lorsque je décroche mon bac à 18 ans, je comprends que mon père a un plan pour moi. Loin de l’université : il m’a promise à un de ses amis, un « vieux » qui veut faire de moi sa quatrième épouse, en échange d’argent. Je ne veux pas de cette vie, je la repousse de toutes mes forces.

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Je m’appelle Marc, j’ai 27 ans, j’ai appris ma séropositivité il y a deux mois

 

Ce flic «à l’allure de rugbyman» est depuis consigné dans un bureau. Il témoigne, à l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida, qui se tient le 1er décembre.

Je m’appelle Marc(1), j’ai 27 ans et j’assume mon homosexualité depuis maintenant dix ans. Je ne sais pas si c’est mon allure de rugbyman hétérosexuel ou si c’est ma discrétion, mais je n’ai jamais eu à souffrir de problèmes d’homophobie. Ni dans ma famille, ni dans mon entourage amical, ni au travail. Depuis six ans, je travaille pour l’Etat, je suis fonctionnaire de police. On pourrait croire que c’est un milieu difficile pour un homo, mais je n’ai jamais rencontré de discriminations, comme quoi la police peut aussi être exemplaire ! Jusqu’au jour où j’ai appris ma séroconversion au VIH.

C’était il y a deux mois, lors de mon passage au Kiosque infos sida et toxicomanie, établissement qui permet de faire des dépistages rapides (30 min) et anonymes. C’est là-bas que je me suis rendu compte que ce n’est pas facile d’apprendre sa séropositivité -j’ai dû être contaminé.

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Avions : payer plus pour transporter moins!

par M’A.

 

La cure d’amaigrissement imposée aux bagages des voyageurs entre la France hexagonale et les Antilles s’explique, faute de se justifier, par des nécessités économiques. L’objectif est double : d’une part alléger le poids des avions afin d’embarquer moins de carburant et donc de faire des économies, d’autre part, encaisser des recettes supplémentaires en facturant en sus du billet le deuxième bagage. Pour l’instant le transport des animaux est épargné. Le prix oscille autour de 70 euros par trajet. Mais pour combien de temps encore? Demander l’application d’un principe de continuité territoriale pour des raisons économiques comme le fait la Chambre Économique de la Martinique (lire) c’est aussi faire l’impasse sur les implications  politiques d’une telle démarche : un ancrage plus assuré avec la France hexagonale. Ce qui explique peut-être le silence éloquent de nos politiques, autonomistes et indépendantistes confondus, devant ce problème.

Air Caraïbes :
Les voyageurs pourront voyager avec un seul bagage « gratuit » de 23kgs. Au-delà d’un bagage, il faudra payer.
Les passagers de « la classe soleil » n’auront plus droit en soute qu’à un seul bagage gratuit de 23kgs.

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« Droit d’ingérence international et droits de l’Homme »

 

Conférence    le  Vendredi, 07 Décembre 2012

L’Institut des Droits de l’Homme de la Martinique (IDHM ) ouvre son nouveau cycle de conférence sur les Libertés et les Droits Fondamentaux.

Organisée en partenariat avec l’I.E.J.-MARTINIQUE, cette conférence aura lieu le 7 décembre 2012 de 18 à 20H et aura pour thème: « Droit d’ingérence international et droits de l’Homme ».

Cette conférence se tiendra à l’Amphithéâtre Frantz FANON de la faculté de Droit et d’Économie de la Martinique du campus de Schoelcher.

Elle sera présidée par Maître Alain Alban COULIBALY, docteur en droit et avocat à la Cour.
Contact Raymond Auteville: 0596 73 90 01

L’Institut International des Droits de l’Homme est une association de droit français soumise au régime local, ayant son siège à Strasbourg, composée d’environ 300 membres (individuels et collectifs) du monde entier, universitaires, chercheurs et praticiens en droits de l’homme.  Il fut fondé en 1969 par René CASSIN suite à l’obtention du Prix Nobel de la Paix en 1968 (à l’occasion du 20° anniversaire de la Déclaration Universelle des droits de l’homme dont il fut l’un des rédacteurs principaux) et d’un groupe de personnes à l’issue d’un colloque sur la Convention européenne des Droits de l’Homme qui s’est tenu à Strasbourg.

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Santé et Alimentation des Outre-Mer

 

Le samedi 24 novembre s’est tenu le premier colloque « Santé et Alimentation des Outre-Mer » organisé par l’association Nutricréole, à la Faculté de Médecine de l’Hôpital Cochin sous le Haut Patronage du Professeur Jean-Luc ELGOZHI de ’Hôpital Necker et sous la Présidence d’Honneur du Professeur Paul-Etienne VALERE.
En effet, des médecins réputés et des professionnels du sport et de la santé, venus de tout l’Outre-Mer, Guadeloupe, Guyane, Martinique, Polynésie Française et Réunion, ont répondu aux nombreuses pathologies qui touchent la population la plus exposée de France, comme les maladies cardiovasculaires, l’hypertension artérielle, et l’obésité.
Ce ne sont pas moins de 600 Ultramarins représentant tous les Outre-Mer de France qui sont venus chercher l’information, se documenter, conscients qu’une alimentation saine peut infléchir la courbe de mortalité, principalement liée aux causes développées dans les thématiques du Colloque Nutricréole.
La présence accrue des originaires d’Outre-Mer, démontre bien leurs préoccupations face aux évolutions des comportements et des nouveaux schémas ou modes de vie.
La Présidente de Nutricréole, Docteur Marie-Antoinette SEJEAN et son équipe de bénévoles vont rapidement travailler à mettre en ligne les actes de ce premier colloque afin que chacun puisse trouver l’information qui lui correspond.

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«Algérie-Martinique : parcours de Martiniquais pendant la guerre d’Algérie (1954-1962)»

 

Josette MANIN

Présidente du Conseil Général de la Martinique

Elisabeth LANDI

Présidente de la Société des Amis des Archives

 

 ont le plaisir de vous inviter à une soirée « Grands témoins »

placée sur le thème :

 «Algérie-Martinique : parcours de Martiniquais pendant la guerre d’Algérie (1954-1962)»

animée par Adams Kwateh de France-Antilles

mercredi 5 décembre 2012 à 18 H 00

Salle Frantz FANON à l’Atrium

Boulevard Chevalier Sainte-Marthe / Fort de France

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Mouvement de grève du Personnel de la collectivité Espace Sud « Demande de reprise des négociations »

      

  Devant le blocage de la situation dans le conflit à l’Espace Sud, la CDMT syndicat représentatif de la structure prend ses responsabilités faisant une proposition de sortie de crise.

 Notre ferme volonté est d’aboutir à un règlement des principaux éléments du conflit dans le week-end.

 Le syndicat CDMT est prêt à reprendre les négociations dans l’immédiat.

 Afin de lever tout prétexte au refus de négociations, nous suspendons le blocage du site de Céron.

 Les nouvelles propositions que nous formulons s’inspirent toujours de nos principes fondamentaux :

–          opposition au favoritisme, à l’arbitraire, à l’injustice.

Notre objectif reste à terme l’égalité de traitement entre les salariés de la communauté Espace Sud avec des critères transparents, définies de façon paritaire.

Dans l’immédiat, notre nouvelle proposition vise à réduire les inégalités dans l’intérêt de tous sans léser une catégorie ou l’autre.

 

 

 

                                                                                  Pour le Secrétariat Général

 

 

              R.M.TORCY – M. CINNA

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Le SNES-Martinique en voie d’UMPisation !

par M’A

Ils ont l’UMP et nous le SNES. A chacun ses maux ! La commission des conflits du syndicat estime que les élections de la direction académique du SNES entachées d’irrégularités fragilisent la légitimité de la seule liste présentée et donc élue. « La commission des Conflits estime que la Section académique de Martinique a organisé le vote à la CA académique avec une rigueur insuffisante dans les consignes quant à la notification de la période de vote, quant à la date de clôture, quant aux modalités multiples offertes pour voter, entraînant confusion […] pour les adhérents. Le règlement électoral national n’ayant pas été respecté à la lettre, l’absence de rédaction d’un règlement électoral académique validé par un délibératif pouvant le compléter n’a pas permis de clarifier les procédures.

La commission des conflits estime que le courrier envoyé au nom de la section académique par le secrétaire adjoint et le trésorier adjoint du S3, appelant à voter contre la seule liste s’offrant aux suffrages et comportant un bulletin de vote autre que celui fourni dans un premier temps avec le matériel de vote a sciemment entretenu la confusion 

La liste « élue » forcément « élue »  puisqu’elle était la seule à candidater, conteste la capacité de la commission des conflits à statuer sur ce litige, au quel cas on peut se demander à quoi elle sert ?.

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Des jeunes fidèles à l’islam

 

L' » affirmation musulmane  » se généralise chez les Français de 18-25 ans issus de l’immigration du Maghreb, du Sahel et de Turquie, montre une étude du sociologue Hugues Lagrange à paraître en 2013

Les années passent et la France se sécularise. Selon un recoupement d’études récentes, s’ils étaient 80 % à se dire catholiques en 1966, ils ne sont plus que 51 % en 2007. Aujourd’hui, peu pratiquent : à peine 5 % vont régulièrement à la messe, des gens âgés. Si le protestantisme reste stable, revendiqué par 2,1 % des Français, comme la religion juive, 0,6 %, l’athéisme progresse. En 2012, 35 % de la population et 63 % des 18-24 a ns se disent  » sans religion « .
Pendant ce temps, l’islam, seconde religion de France, a vu le nombre de ses fidèles doubler en France avec 2,1 millions de musulmans  » déclarés  » (3,2 % de la population) et 800 000 pratiquants, soit un tiers des immigrés venus de pays musulmans et de leurs descendants. Beaucoup sont français. Et les plus pratiquants sont les plus jeunes.

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Un archaisme colonial : les droits syndicaux à deux vitesses.

par Philippe PIERRE-CHARLES

Les historiens de demain pourront-ils comprendre le maintien jusqu’à aujourd’hui d’une discrimination aussi flagrante que celle qui existe entre syndicats français et syndicats de ce qu’on nomme « l’outre-mer » ? En tous cas, on imagine sans peine leur probable étonnement.

Ainsi, alors que toute l’actualité résonne des mots de « dialogue social », de « modernisation des relations », « d’égalité », de ceci ou cela « pour tous », il se trouve que certains syndicats de travailleurs sont encore aujourd’hui en 2012 plus égaux que d’autres !

Les uns, parce que « métropolitains » siègent dans tous les organismes paritaires tandis que les autres, pour être « coloniaux » en sont exclus ! Les premiers peuvent avoir des organismes de formation ouvrant droit pour « leurs » salariés à des jours de congé syndical, le second Non !

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Coups de force permanents

Par Philippe Thureau-Dangin, ancien directeur de « Courrier international », chercheur associé à l’Institut des relations internationales et stratégiques

 

Dans l’affaire Copé-Fillon, ce qui est fascinant va bien au-delà d’un combat des chefs où la haine est à nu. Cette lutte de pouvoir illustre surtout à merveille les nouvelles moeurs « démocratiques » que l’on voit à l’oeuvre un peu partout dans le monde. Expliquons-nous.

L’UMP, parti issu d’une longue tradition bonapartiste, a voulu, dit-on, organiser un moment démocratique : l’élection de son président au suffrage universel (militants et sympathisants).

UTILISATION DE L’APPAREIL ET DES FONDS DU PARTI

Et le résultat n’a pas déçu : mauvaise organisation, irrégularités, bourrage de quelques urnes, intimidations dans les fédérations, utilisation de l’appareil et des fonds du parti par l’un des candidats, etc.

Mieux, dans les jours qui ont suivi le vote, d’autres travers sont apparus : autoproclamation à répétition d’un candidat, omniprésence médiatique, manipulation des instances de régulation, etc.

Tout cela n’est pas très différent de ce que l’on voit à l’oeuvre, par exemple, en Egypte avec Mohamed Morsi (mise au pas de l’autorité judiciaire), avec Viktor Orban en Hongrie (refonte de la loi électorale à son profit), ou à gauche avec un Rafael Correa en Equateur (utilisation de la justice contre les médias), etc.

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UMP : des psys analysent la guerre Copé-Fillon

Anthropologues et psychanalystes voient à l’œuvre de puissantes forces inconscientes dans le conflit qui oppose François Fillon et Jean-François Copé.

 

Dans un ouvrage sur la psychologie des hommes politiques, Jean-Pierre Friedman, psychanalyste, écrivait que «le pouvoir est une maladie mentale» (Du pouvoir et des hommes, Michalon, 2002). «La guerre actuelle à l’UMP en est une nouvelle illustration, déplore-t-il. Nous ne sommes plus à l’époque du poison et des coups de poignard, mais on voit là que les ressorts sont les mêmes. Deux hommes, issus de la même famille, veulent à tout prix le pouvoir et leur pulsion a pris le dessus sur leur intelligence. Il est évident que leur attitude est suicidaire, mais c’est comme s’ils se disaient: “Je préfère détruire le parti que de ne pas être le premier.” L’UMP voulait opposer un homme fort à François Hollande, qualifié de “mou”. Au lieu de ça, il aura un président contesté, affaibli et décrédibilisé.»

Psychanalyste, Michel Schneider voit dans la lutte «pour le pouvoir et pour l’argent» qui se joue depuis une semaine «une bataille attristante entre deux ego, deux personnages mus par le cerveau reptilien et non par la pensée rationnelle, pensant avec leur nombril – pour ne pas dire plus bas.

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Suivan van, la tjé poul panché

 par Daniel MARIE-SAINTE,


Une contradiction de plus du député Letchimy en novembre 20012 par rapport à ce qu’il a dit le 29 juin 2011 :

Le 29 juin 2011, M. Serge Letchimy disait devant les députés à Paris, lors des débats à propos de la date à fixer pour la mise en place de la Collectivité de Martinique :

  .« Il faut penser pour avancer » disait un grand écrivain et combattant de la révolution. Avancer, mais sans s’arrêter en chemin.

  Depuis 1982 et même avant, un processus s’est engagé, mais nous avons effectivement perdu trente ans. On a connu beaucoup de ralentisseurs de l’histoire – certains ont introduit des recours –, mais également d’autres formes de statisme incroyable, ce qui a freiné le processus d’assimilation qui est enclenché dans ces collectivités. Disons-le clairement : nous ne sommes pas au bout du chemin. Nous sommes dans un processus continu de liberté, d’émancipation et de développement.

Je ne partage pas l’argument du Gouvernement sur le droit commun – même si je suis favorable à la date de 2014, tout le monde le sait.

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L’inflation concertée, seule solution pour sortir de l’impasse

 Par Bruno Moschetto, professeur de sciences économiques à Paris-I et HEC

 

Les gouvernants de très nombreux pays avancés – dont la plupart de ceux qui ont adopté l’euro – ont à faire face à un lancinant problème d’équilibre de leurs finances publiques . Il leur est d’autant plus difficile de le retrouver que les traditionnelles variables d’ajustement ne sont plus à leur portée puisqu’ils sont pris dans un triple fixisme : cambiaire, monétaire et budgétaire.

Notre économie à l’aube du choc budgétaire de 60MD€ – ce qui représente 3 % du produit intérieur brut (PIB) en année pleine – et qui se traduira inéluctablement par une contraction de l’activité économique de 1,5 %, puisque la dépense publique est une composante à hauteur de 50 % de la demande globale. Bien que cette contraction échelonnée sur deux ans se réduise à près de 0,65 % l’an, il n’empêche que nous avons plus que jamais besoin d’une variable d’ajustement compensatrice. Une seule solution s’offre aux gouvernants pour sortir de l’impasse : une inflation concertée.

Cet impôt sur la monnaie, selon la lumineuse formule d’Alfred Sauvy, n’est plus au rendez-vous depuis un quart de siècle chez nous et dans la plupart des pays avancés, voire émergents.

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Dans les manuels de maths de terminale, le sexisme ordinaire côtoie les équations

 

En quoi une discipline comme les maths, fondée sur des calculs, équations et autre gymnastique de l’esprit peut-elle être une affaire de sexe? Pour répondre à cette question, il suffit de jeter un coup d’oeil à l’étude publiée ce mois-ci par le Centre Hubertine Auclert intitulée « Égalité femmes-hommes dans les manuels de mathématiques, une équation irrésolue ? Les représentations sexuées dans les manuels de mathématiques de Terminale ».
Tradition annuelle oblige, le centre francilien de ressources sur l’égalité femmes-hommes a passé au crible le contenu des manuels de mathématiques de terminale. Conclusions?  Les représentations sexuées et les schémas stéréotypés y sont tout aussi présents que dans les autres disciplines, plus littéraires, comme le français ou l’Histoire, où ces représentations sembleraient plus patentes.

Cette étude démontre que l’apparente neutralité des mathématiques cache en réalité une forêt d’images stéréotypées. Comment? Au travers des exemples de la vie quotidienne utilisés pour favoriser l’apprentissage théorique. La matière scientifique est donc loin d’être aussi « désincarnée et purement idéelle » que le préjugé aimerait le faire croire.

Une sous-représentation des femmes

Sur les 29 manuels étudiés – 15 manuels de Terminale Bac pro et 14 manuels de Terminale S, publiés entre 2010 et 2012, dans 9 maisons d’édition distinctes – les personnages masculins dominent numériquement. 

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Hypersexualisation et profits

Angélino Cabit, militant féministe.

 

 

Il suffit de jeter un coup d’œil sur les affiches publicitaires, à la télé ou dans les magazines, pour s’apercevoir que le corps de la femme est utilisé en tant qu’objet sexuel pour vendre n’importe quel produit n’ayant aucun lien avec la sexualité. C’est ce phénomène qu’on nomme généralement « hypersexualisation ». Il conduit à une surenchère sexuelle publique que dénoncent les féministes. Certain-e-s les accusent d’être rétrogrades et de manquer d’humour, en effet, ils apprécient ces pub qu’ils trouvent amusantes, coquines… ou tout simplement un hommage à la beauté de la femme, voire à sa libération ! Cependant, les capitalistes ne sont ni des esthètes, ni des bienfaiteurs de l’humanité : par cette hypersexualisation, ils cherchent avant tout à pousser les gens à consommer le plus possible pour maximiser leurs profits car « le sexe est vendeur ». Ainsi toute une économie vit de cette exploitation du corps de la femme. Citons les médias comme la télévision, la musique, l’Internet, le cinéma et les magazines. Et aussi l’industrie de la mode, des produits de beauté, les fabricants des divers aliments de  » régime « , les laboratoires pharmaceutiques, ainsi que les spécialistes du marketing, de la publicité… À cela, on peut ajouter la pornographie, de plus en plus banalisée par les media cités ci-dessus et la prostitution.

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Les violences, c’est aussi au travail

par Sylvie Javaloyes, militante féministe et syndicale

  

Les violences c’est aussi au travail. Le 25 novembre est une occasion de dire et redire non aux violences faites aux femmes sur les lieux de travail.

Ces violence revêtent plusieurs formes plus ou moins sournoises. Dès l’entrée au travail ; elle s’exprime par le temps partiel imposé et la précarité pour les plus nombreuses d’entre nous. Ainsi notre travail trop souvent ne nous permet pas de vivre juste décemment.

Elle se poursuivent par la discrimination qui est faite à de trop nombreuses femmes par rapport à la reconnaissance de leurs diplômes, de leurs compétences. En effet, un même niveau de diplôme et de compétence ne donnent pas le même salaire. Nous ne le savons que trop bien, nos salaires sont inférieurs de 20 à 25% à ceux de nos collègues hommes.

Elle deviennent intolérables quant s’y ajoute le harcèlement – qu’il soit moral, psychologique ou sexuel – d’autant plus fréquent que le chômage sévit et que notre tissu économique se compose de petites entreprises où la représentation des salarié-e-s est inexistante. Il n’y a pas de témoin ou s’ils existent, ils se taisent bien trop souvent par peur ou indifférence.

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« Mon interlocuteur »

— par Térèz Léotin —

Marguerite Donnadieu, Aurore Dupin, Françoise Gourdji, François Marie Arouet, Henri Beyle, Louis-Ferdinand Destouches, Isidore Ducasse, André Pétricien, André Pierre-Louis, Jean-Baptiste Poquelin, Frédéric Louis Sauser, sont les noms d’état civil d’auteurs français connus. Cependant pour leurs activités d’écriture, ces noms ne figurent que dans leur biographie, et beaucoup parmi nous les ignorent parce que Marguerite Duras, George Sand, Françoise Giroud, Voltaire, Stendhal, Céline, Lautréamont, Tony Delsham, Monchoachi, Molière, Blaise Cendrars, sont respectivement leur nom de plume.
Vous viendrait-il à l’idée de débaptiser Françoise Giroud en la renvoyant à son nom d’état civil Gourdji ? En feriez-vous de même pour Marguerite Duras (Marguerite Donnadieu), George Sand (Aurore Dupin), Stendhal (Henri Beyle), Voltaire (François Marie Arouet), Tony Delsham (André Pétricien), Monchoachi (André Pierre-Louis), Molière (Jean-Baptiste Poquelin), Céline (Louis-Ferdinand Destouches), Lautréamont (Isidore Ducasse), Blaise Cendrars (Frédéric Louis Sauser) ? Ou même Johnny Hallyday l’appelleriez-vous Jean-Philippe Smet ? Refuseriez-vous à Jacques Delmas son nom de résistant Chaban, comme vous vous êtes entêtez à le faire pour Boukman ?
Le droit français admet l’usage d’un pseudonyme. Il est même possible que celui-ci figure sur la carte d’identité à côté du vrai nom.

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Refuser la violence envers les femmes en tout temps et en tout lieu

par Danièle Magloire – Sociologue, féministe haïtienne

 

 

-Dès 1930, les féministes haïtiennes se sont mobilisées. Depuis la résurgence du mouvement en 1986 après la chute de la dictature des Duvalier, la violence spécifique envers les femmes est, dans

une diversité de registres, au coeur des revendications: droit de cuissage et harcèlement sexuel (ouvrières sous-traitance), violence dans les sphères privée et publique (femmes marginalisées), violences conjugale et civile récurrentes, abus sexuels en milieu scolaire, violence pour motif politique. Beaucoup se demandent pourquoi s’attacher à distinguer la violence selon le sexe des victimes. Des apparences trompeuses peuvent laisser croire qu’Haïti n’est pas une société d’obédience patriarcale: matrifocalité, présence marquée des femmes dans l’espace public, taux élevé d’activité économique généralement sans mouvement de retrait/retour sur le marché du travail. Le principe de l’égalité des droits a finalement été consacré en 1987. Dans la pratique, les Haïtiennes sont soumises à un ensemble de contraintes et ont un accès marginal aux ressources (économiques, productives, politiques, temps). Lorsque les agressions envers les femmes s’inscrivent dans le cadre d’attaques contre les populations (violence d’État, de groupes armés), il est relativement aisé de faire reconnaître certaines formes de violence (viols, tortures, séquestration, violences à caractère économique).

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Être une femme migrante : le cumul des peines…

 

par Muriel Ameller, militante féministe

 

Quand on parle de femmes migrantes et/ou immigrées, on pense de suite à la lutte pour la régularisation des papiers de séjours. Mais cette seule bataille gagnée, tout ne devient pas limpide et facile dans la société d’accueil pour toutes ces femmes. Sur du long, voire très long terme, doit être menée la rude bataille de leur citoyenneté, de leur reconnaissance, de leur considération dans cette société qui se prétend libératrice et sympathique, sur le plan tant privé que public et professionnel.

La plupart des femmes recherchent par l’exil – pour les mêmes raisons économiques, sociales et politiques que les hommes – un espoir d’amélioration de vie pour elles-mêmes, mais surtout pour leur famille. Néanmoins, aujourd’hui, elles sont moins des « suiveuses » de conjoints mais plutôt des actrices de leur immigration. Sous les statistiques diverses existent des femmes fortes, courageuses, résistantes, qui luttent quotidiennement, travaillent régulièrement, souvent dans des travaux que personne d’autre ne veut faire, se responsabilisent face à de nouveaux modes culturels de vie, s’engagent dans des associations, combattent pour leur qualité de vie et meurent souvent en exil.

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Des SMS pour tenir les Saoudiennes en laisse

Par Pierre Prier

 

REPORTAGE – Lorsqu’une Saoudienne veut sortir du territoire, un message est envoyé à son «gardien mâle». Des femmes s’élèvent contre cette «humiliation».

Envoyé spécial à Riyad

Aziza al-Youssef se souvient du jour où un policier l’a arrêtée alors qu’elle était au volant. Un policier sympa. «C’était un quinquagénaire bienveillant. Il m’a dit: “Tu devrais conduire la nuit, ça se verrait moins”.» Aziza al-Youssef, professeur d’informatique au caractère bien trempé, en rit encore en montrant la vidéo de ses exploits postée sur You Tube. On la voit roulant tranquillement dans les rues de Riyad, la capitale saoudienne. Un acte strictement prohibé par la monarchie conservatrice, seul État au monde à appliquer cette restriction.

Aziza est l’une des organisatrices de la manif «femmes au volant» du 17 juin 2011. Plus de 80 conductrices avaient voulu marquer ainsi le 20e anniversaire de la première tentative, le 17 juin 1991. Une époque d’avant Facebook et Twitter. Cette fois les contrevenantes se sont donné le mot sur l’Internet. Chacune a pris le volant séparément, rendant la répression plus difficile. «J’ai conduit pendant plusieurs jours, raconte Aziza.

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