— Par Roland Tell —
Les problèmes de gestion des Collectivités Publiques prennent de plus en plus d’importance à la Martinique. D’ailleurs, ils sont à l’origine de bien des formes de colère, qui se manifestent actuellement, tant de la part d’entrepreneurs, de transporteurs, d’ouvriers, d’agriculteurs, que de citoyens ordinaires, à l’endroit d’élus divers, préférant soit se boucher les oreilles, soit se faire le plus hautement stellaires par la grandeur présidentielle. En effet, que de présidents à la Martinique !
Leurs coeurs de plomb leur font considérer notre île comme une terre pesante, où l’on trouve, selon eux, des polichinelles de l’assistance, des quémandeurs de services et de subventions, qui ne font aucun cas de leurs discours d’obéissance et de soumission. Et pourtant, il convient d’être attentif aux manifestations contre le mal politique, aussi bien devant les grilles de Plateau Roy, que dans les communes de l’Espace Sud. Mais les dirigeants concernés préfèrent renouveler leur théorie du mal politique, qui est absence de reconnaissance, privation de bien commun, néant idéologique, donc carence de gestion, nihilisation ! Tel président, depuis toujours adepte du plongeon dans l’absurde, se croit désormais la cause première et transcendante de la Collectivité de Martinique.