Dans son rapport annuel, l’ONG dénonce la restriction des droits fondamentaux dans le cadre des mesures prises pour lutter contre le terrorisme.
Au total, l’ONG a dénombré 36 pays ayant « violé le droit international en renvoyant illégalement des réfugiés dans des pays où leurs droits étaient menacés ». Ces discours de rejet et de haine ont des effets directs sur les droits et libertés, pointe Amnesty : « Des gouvernements ont fait voter des lois qui restreignent le droit d’asile, la liberté d’expression, qui légitiment la surveillance de masse ou donnent aux forces de l’ordre des pouvoirs illimités. » Loin d’être l’apanage de leaders extrémistes, ces paroles stigmatisantes ont été adoptées « parfois de façon voilée, parfois de façon plus ouverte » par « des partis dits centristes », précise John Dalhuisen, directeur d’Amnesty International pour l’Europe.
La France épinglée
« Les discours déshumanisants, c’est quand le Premier ministre hongrois qualifie les migrants de poison, c’est quand Geert Wilders (député néerlandais d’extrême droite, NDLR) parle de la racaille marocaine, c’est aussi quand le Premier ministre néerlandais écrit une lettre ouverte invitant les migrants à se comporter de façon normale ou de rentrer chez eux », cite John Dalhuisen en guise d’exemple.