— Par Roland Tell —
Le mouvement continu du temps n’apporte toujours pas d’unité citoyenne. C’est pourquoi, plus que jamais, l’acte politique doit procéder de la volonté collective des Martiniquais. Quand la gestion politique s’écarte de la raison sociale, de la volonté du peuple, de l’inclination au travail et au progrès, ne s’écarte-t-elle pas de l’attente voulue par le suffrage populaire ? D’où il suit une déviation de la politique, une dérive entre donner et recevoir, ce qui entraîne, dans le peuple martiniquais, une faim ardente dans l’assouvissement de ses désirs et de ses projets d’avenir.
Comment maintenant faire souffrir celles et ceux que les urnes ont porté à la gouvernance, comment leur reprendre les bulletins de vote, comment les dépouiller, après les avoir comblés ? La solution se trouve dans d’autres modalités électorales, mais qui tardent à venir. C’est pourquoi il faut leur rappeler que leur gouvernance actuelle n’est pas définitive, mais reçue, donc limitée et déterminée aux volontés de l’être collectif, que représente le peuple martiniquais. Leur éloignement progressif des espérances populaires augmente de jour en jour, rendant les Martiniquais encore plus lointains, dans leur manière nouvelle d’attendre des lendemains meilleurs.
Catégorie : Sciences Sociales
Politiques
Au-delà de l’enfumage
— Par Robert Saé —
Le moins que l’on puisse dire est que la situation politique actuelle dans notre pays est totalement délétère.
La Collectivité Territoriale de Martinique (CTM) instituée en 2015, avait été présentée comme un tremplin permettant d’accéder à une dite « Responsabilité ». Or, même si quelques élus politiques de la majorité louent « l’immense travail accompli en deux ans » ou s’attribuent des satisfécits en se référant aux annonces « d’embellie » que croient déceler l’INSEE ou l’IEDOM, le pays est plus que jamais « ankayé ».
Un TCSP, pour lequel 380 millions d’euros ont été investis entre 2003 et 2015 et qui fait la risée de la population parce que les bus roulent uniquement dans leur parking ! Des petites entreprises qui meurent dans une économie atone et sans perspective ! Des aides aux associations revues à la baisse ! Pour expliquer ce triste tableau, l’actuelle majorité fait état de l’inconséquence de la « gouvernance » précédente, d’un déficit dissimulé ou encore du complot de ceux qui veulent empêcher la CTM de travailler.
Nous ne sommes pas de ceux qui avalisent les choix de l’ancienne majorité menée par le PPM.
Sociologie
26 décembre : enterrement du Père Noël
— Par Patrick Mathelié-Guinlet —
Nous sommes au regret de vous annoncer que le Père Noël a été abattu sans sommations en plein vol au-dessus des États-Unis par un tir de missiles anti-migrants de Donald Trump.
Cette année ne nous aurait pas fait de cadeaux, aussi ai-je décidé, tel Zorro, d’enfourcher mon blanc coursier et d’essayer de le remplacer pour vous souhaiter quand même un
Joyeux Noël HO! HO! HO!
Ecologie
Qualité des eaux de baignade: Qui dit vrai?
— Par Florent Grabin , président de L’association écologique PUMA —
La pollution microbiologique des eaux de baignade est essentiellement d’origine fécale. Les eaux usées, provenant des habitations, les déjections des animaux et les effluents d’élevages rejetés dans le milieu et qui pollueraient des sites de baignades peuvent être la cause d’une mauvaise qualité de l’eau.
La pluie peut également provoquer des débordements des ouvrages de collecte et de traitement des eaux usées ou des ruissellements importants sur des surfaces souillées.
Les troubles de santé liés à la qualité microbiologique de l’eau sont généralement bénins (ex : gastro-entérites, affections de la sphère ORL). Plusieurs textes prévoient les dispositions applicables pour le contrôle sanitaire des eaux de baignade, dont la Directive 2006/7/CE.
Les communes sont responsables des eaux de baignades. Elles sont chargées de :
* Recenser les zones fréquentées par un grand nombre de baigneurs.
* Déclarer ces zones de baignade.
* Prendre les mesures de gestions protégeant la santé des baigneurs.
* Définir, en lien avec les communautés d’agglomérations, les priorités en matière d’assainissement.
Concernant la qualité des eaux de baignade, c’est l’Agence Régionale de Santé (ARS) qui établit les analyses qui permettent d’établir le bilan de l’année.
Parutions
Parutions : nouveautés du 24 décembre 2017
Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.
Adolescebat autem obstinatum propositum erga haec et similia multa scrutanda, stimulos admovente regina, quae abrupte mariti fortunas trudebat in exitium praeceps, cum eum potius lenitate feminea ad veritatis humanitatisque viam reducere utilia suadendo deberet, ut in Gordianorum actibus factitasse Maximini truculenti illius imperatoris rettulimus coniugem.
Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.
Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.
Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas.
Ecologie
Usine du Galion : la filière canne n’est pas un terrain de jeux!
— Par Florent Grabin de l’association écologique PUMA —
Lettre aux élu(e)s
Messieurs, Mesdames nos élus,
Nous avons assisté à la diffusion de la plénière du mercredi 20 décembre 2017, qui s’est tenue à la CTM. Ce débat démocratique, autour de la question du raccordement ou pas de l’usine de la SAEM du Galion à Albioma, nous a permis de constater le niveau de connaissances sur le sujet, des différents intervenants.
Nous sommes restés sans voix, choqués, quand un élu a déclaré : » concernant cette opération, c’est un système mafieux ». Puis il a développé sur l’absence de permis de construire…
Vous comprendrez aisément que nous ne pouvons pas passer sous silence de telles affirmations, d’où notre saisine pour tenter de démonter les allégations qui ont été proférées lors de cette séance.
Concernant le permis de construire il est en pièce jointe et porte le numéro 2013280005 signé daté du 7 octobre 2013, il n’a pas fait l’objet de contentieux devant le Tribunal Administratif de Fort-de-France,
Concernant le rapport du prétendu expert, il y a de très nombreux points à démonter, mais restons sur les plus importants :
* La société Babcock Wanson n’est pas le constructeur de la chaudière, Babcock Wanson est spécialisée dans la construction de petites chaudières industrielles d’un type complètement différent (dites à tubes de fumées) de celle du Galion.
Poésies, Politiques
Désanm 59 (Pou lé Manmay lékol)
— Par Daniel M. Berté —
An Désanm Senkant-nef
An gro voukoum pété
Pou an zafè Vespa
An Zorèy té jété
Tout Foyal anlè nef
Pas lézotorité
Fè CRS ba’y bwa
Pou té fè Nèg kalmé
Lepeup di i Wa Tref
Pran zouti tout kalté
Pou désann o konba
Pou pé sa rézisté
Ni ki pran pipibef
Dot ki mété difé
Adan konmisawria
Pou Polis dégajé
Echos d'éco
Les rencontres déconomiques (!) 2018
- déconstruire la pensée unique
- proposer des alternatives
Les intervenants des Rencontres 2017 à retrouver sur Youtube :
Isabelle Denis, Vanessa Di Paola, Jacques Généreux, Liem Hong Ngoc, Danielle Linhart, Corinne Morel Darleux, Gérard Mordillat, Claude Paraponaris, Pierre Rimbert, Jos Rose, Eric Stemmelen, Colette Tron
Renseignements sur les prochaines Rencontres :
les.deconnomistes@gmail.com
www.deconnomistes.org
0642377855
Aller sur le site
Entrée libre et gratuite dans la limite des places disponibles
Musiques, Politiques
Misié Léyon (Ba Léon Sainte-Rose)
— Par Daniel M. Bertin —
Wou bon yich Sentespri
Ou pa boug ki pèd tan
Ou mennen bel lavi
Kon an gran NONM vayan
Chimenw sé an bon tras
Pou alé pli douvan
Ou viv bel fas a fas
Pas ou té konbatan
Ou pòté konésans
Ba piti kon ba gran
Pou fè yo pran avans
Lè ou té anségnan
An Désanm Senkantnèf
Ou té manifestan
Pou an Matinik nèf
Ou té gran militan
Lè ou té manb l’OJAM
Ou té an rézistan
Ou pa té pè jandam
Ou sé boug ki ni san
Kréatè flit banbou
Ou monté group mizik
Eti’y té ni tanbou
Epi dé bel ritmik
Man di an ho de paj
Ki ou té an gran NONM
Sé pa an zafè laj
Man ka esplitjé NONM
N, prèmié let adan Neg
O, prémié let Otantik
N, prèmié let adan Nou
M, prèmié let dan Matnik
Parutions
Tonbé Lévé : « Bonne voyage » d’imaginaire créole, de Rudy Rabathaly
— Par Térèz Léotin —
Qui n’a connu nos légendaires taxis, nos taxis-pays qui au fil du temps et de la modernité ont dû céder place aux taxis plus communément appelés de nos jours « Tonbé_lévé » ou « désherbants » comme en Guadeloupe. Partir sur ces « machines-engins- », relevait presque de l’expédition. D’ailleurs c’était partir en voyage, ce qui signifiait que la journée serait longue. Ne disait-on pas : « man ka voyajé jòdi, man ka désann Foyal ? »
TONBÉ LÉVÉ « bonne voyage d’imaginaire créole » Sélection de textes publiés dans France-Antilles Martinique de 2002 à 2016 et paru à CARAÏBEDITIONS. L’auteur, Rudy Rabathaly ne va pas s’étendre dans un inutile plaidoyer, sur un temps révolu, ni non plus s’emballer sur les traces d’une époque passée qu’il regretterait. Non. Il nous montre que dans les « tonbés-lévés » actuels, existent encore comme dans ceux d’autrefois, ces moments intenses où le milan est roi, à côté d’anecdotes qui émoustillent le voyage et qui montrent nos âmes.
Il nous fera, tout au long des différents voyages, et des récits qui les illustrent, des démonstrations parfaites de certains états d’esprits, des clichés, moments qui dévoilent notamment cette rancœur, lorsque par exemple, une femme endormie, sera furieuse contre le chauffeur qui, lui aurait fait rater son arrêt.
Sociologie
Que sait-on de la naissance de Jésus ?
— Par François Vercelletto —
On ne sait rien, du point de vue documentaire, des premières années de Jésus. Les deux Évangiles de Matthieu et Luc ne sont pas des « biographies » au sens où nous l’entendons aujourd’hui. Mais cela n’ébranle en rien ce qui relève de la foi.
Noël est maintenant tout proche. Et, comme chaque année, ceux qui assisteront à la messe pourront entendre le récit de la Nativité, selon l’Évangile de Luc.
Comment comprendre ce texte ? Sûrement pas comme un document historique, mais comme un récit à interpréter.
Seuls les Évangiles de Matthieu et de Luc parlent de la Nativité. Et encore, les deux textes ne disent pas la même chose.
Le premier situe la naissance de Jésus situe la naissance de Jésus à la fin du règne du roi Hérode, mort en – 4.
Luc fait naître Jésus lors du recensement romain de Quirinus, en l’an 6.
D’autre part, Luc évoque un recensement, décidé par l’empereur Auguste, à caractère universel. Or, sous l’empire romain, les recensements, destinés à fixer le montant des impôts quand une province était intégrée, n’avaient qu’un caractère régional.
Politiques
Le livre vivant de l’union avec Dieu
— Par Roland Tell —
Noël est la période, où la mémoire humaine s’unit le plus à Dieu. Selon l’Epître à Diogène, c’est le temps, où toute humanité prend conscience que la vraie patrie est au ciel. Cette conscience vive de la communauté de destin est liée à l’idée que l’éternité possède le temps tout entier. Car, selon Saint-Thomas, « il n’y a rien de futur pour Dieu. » Noël est donc le temps favorable où, comme le dit Saint-Paul, « toutes choses sont faites nouvelles », ou encore « Dieu réconcilia le monde avec lui-même dans le Christ ! »
D’où il ressort que le temps de Noël est, pour chacun sur terre, celui où souffle l’esprit d’amour, et où grandissent les dons, au sein des familles humaines. A cet égard, l’arbre de Noël, dans ses illuminations, met petits et grands dans la joie de la contemplation, même si la fascination, ressentie à la vue des présents et des cadeaux, fait oublier momentanément les vrais biens spirituels, qu’enseigne l’Esprit Divin, au livre de la Sagesse. N’est-ce pas que cette nuit se passe ici, sur terre ?
Parutions
Parutions : nouveautés du 16 décembre 2017
Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.
Adolescebat autem obstinatum propositum erga haec et similia multa scrutanda, stimulos admovente regina, quae abrupte mariti fortunas trudebat in exitium praeceps, cum eum potius lenitate feminea ad veritatis humanitatisque viam reducere utilia suadendo deberet, ut in Gordianorum actibus factitasse Maximini truculenti illius imperatoris rettulimus coniugem.
Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.
Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.
Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas.
Parutions
Le canal de Panama. Une des voies qui ont changé nos vies
— Par Térèz Léotin —
Un jeune berger, surnommé Bénezet, descendit en 1177 des montagnes de l’Ardèche, pour rejoindre Avignon. Aidé en cela par les puissances divines, le jeune âgé de douze ans va charger une pierre énorme sur ses épaules et la jeter dans le fleuve. L’édification d’un pont sur le Rhône dont on connait assez le tempérament fougueux sera un défi.
C’est ainsi que naitra la légende de Saint Bénezet qui est passée dans la mémoire collective. Et, l’on chante encore : « Sur le pont d’Avignon, on y danse, on y danse ».
Beaucoup d’eau a coulé depuis, et l’on ne danse plus ni sous, ni sur ce pont d’Avignon sauf dans la ritournelle connue de nous tous. « Ce pont, poste-frontière à l’époque entre l’État pontifical et le territoire de France, était l’un des seuls pour traverser le Rhône sur des kilomètres en amont et en aval, »
Nous le savons. Nous connaissons la chanson. Nous connaissons toutes ces chansons d’ailleurs. Ce qui ne nous laisse guère le temps de connaitre les nôtres. Celles que nous devons à la force du courage de nos ancêtres.
Echos d'éco, Ecologie
À propos du dysfonctionnement de l’usine du Galion
— Par Florent Grabin, Association PUMA —
À propos du problème suscité par le dysfonctionnement de l’usine du Galion de production sucrière et rhumière.
Nous rappelons que l’Usine Galion est exploitée par la »Société Anonyme d’Économie Mixte » de production sucrière et rhumière de Martinique (SAEM) créée à l’époque pour restructurer la production du même nom au plan local. La particularité de l’économie mixte est d’associer, en vue de préserver l’intérêt général, des acteurs publics et privés dans le but, notamment, d’assurer la pérennité de certains secteurs essentiels de l’économie, tel celui de l’industrie rhumière et sucrière en Martinique . Dès les années 1980 et dans cette optique, l’État et les collectivités locales ont été autorisés à prendre des participations financières dans la Société Anonyme d’Économie Mixte de production sucrière et rhumière de la Martinique et sont représentés au conseil d’administration. De même, la SAEM est soumise en tant que telle au contrôle économique et financier de l’État, à l’instar de toute institution d’économie mixte.
Nous mobiliserons donc les acteurs publics éminents de ce dossier, État compris, afin que tous les mécanismes institutionnels soient utilisés pour conduire la C.T.M.
Consommation, Education Formation, Sciences & Technologies
Poupées et robots « connectés » : oui mais…
Vous souhaitez offrir pour Noël une poupée ou un robot « connecté » qui répond aux questions posées par les enfants ? Oui mais savez-vous qu’au cours de contrôles réalisés en 2017, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) a constaté que certains jouets « connectés » collectaient des informations personnelles sur les enfants et leur entourage ?
Suite à ces contrôles, la Cnil a demandé à la société qui proposait ces jouets « connectés » de procéder à leur sécurisation.
La Cnil avait en effet constaté :
le non-respect de la vie privée (enregistrement des conversations échangées entre l’enfant et le jouet, possibilité de communiquer avec l’enfant situé à proximité du jouet, par exemple) ;
le défaut d’information des utilisateurs des jouets (ils ne sont pas informés du fait que le constructeur de jouets transfère les contenus de conversation auprès d’un prestataire de service situé en dehors de l’Union européenne).
Les jouets « connectés », équipés d’un microphone et d’un haut parleur, étaient reliés à une application mobile téléchargeable sur téléphone portable ou sur tablette. Lorsque l’enfant posait une question au jouet, la réponse donnée par la poupée ou le robot était extraite d’internet par l’intermédiaire de l’application.
Politiques
Darsières Camille. 19 mai 1932 – 14 décembre 2006
Avocat, homme politique
— Par Edouard de Lépine —
Camille Darsières est né le 19 mai 1932 à Fort-de-France, dans une famille de bonne bourgeoisie mulâtre de Fort-de-France. Une famille aisée sans être riche, distinguée sans ostentation, aussi fière de son passé que sûre de son destin.
Les Darsières sont proches de Joseph Lagrosillière, le père fondateur du mouvement socialiste à Martinique, député-maire de Sainte Marie depuis deux bonnes décennies quand Camille vient au monde.
Le jeune Darsières a été élevé et a grandi dans le climat politiquement chaud de la Martinique de l’entre-deux guerres. Une époque rythmée par les élections marquées depuis le milieu des années 1920, par la fraude électorale et, parfois, par la violence des affrontements entre une droite et une gauche dont on distingue cependant mal les contours. Les querelles de personnes à l’intérieur de l’un et de l’autre camps, masquent les oppositions plus profondes au sein d’une société coloniale complexe. Les classes dominantes ne sont pas moins divisées que les catégories sociales les plus défavorisées.
À droite, à coté des vieilles oppositions historiques, blancs, mulâtres, noirs, le groupe dit des békés, pour l’essentiel des descendants des colons, est moins homogène qu’on ne le croit généralement.
Politiques
Non, les syndicats n’ont pas changé ! Ce sont les indépendantistes en carton qui se dévoilent !
— Par Willy Joseph-Angélique —
La Martinique vit une situation surréaliste depuis plusieurs mois ! Si on voulait faire un film de fiction sur l’horreur et la décadence sociétales, on aurait été mauvais, tant la réalité de la Martinique nous donne à voir l’innommable ; des faits à couper le souffle ! Les néo indépendantistes nationalistes, communistes en carton pacsés à la Droite la plus rétrograde, nous donnent une belle leçon du détestable !
Ils démontrent lamentablement d’une part une incompétence manifeste sur les dossiers majeurs pour la Martinique : ankayaj de la récolte sucrière, TCSP, Cyclotron…et d’autre part la maltraitance avérée et le mépris faits aux travailleurs. Ils font pire que le vieux patronat béké de l’époque en matière de relations sociales au travail !
Sans état d’âme, ils licencient tous ceux qui ont osé travailler loyalement sous les précédentes mandatures. Ils jettent aux chiens des travailleurs Martiniquais ; des travailleurs qui ont un lien de subordination avec eux, donc ces indépendantistes nationalistes communistes en carton sont en réalité des profiteurs. Ils excellent dans la pwofitassyon ! Cela rappelle des méthodes issues de tristes dictatures.
Ils accusent les syndicats de se mobiliser, de barrer l’entrée de leur Palais (qu’ils occupent momentanément) ; comme si c’était la première fois que les syndicats faisaient cela.
Politiques
Bile jaune de colère ou bile noire de mélancolie …
— Par Roland Tell —
Quand le destin du « Président des Martiniquais » lui ménage du temps derrière les micros des médias, c’est que son centre de gravité est descendu bien bas, si bas même, qu’il n’y a plus en lui d’homme collectif, de personnalité dirigeante, mais seulement le mouvement de la bile, en son monde intérieur de perception soudaine de l’instinct de survie, au sein d’une collectivité de plus en plus hostile. Ce mystère de subjectivité humaine, à travers les barreaux de la chute politique, la Martinique l’a vécu récemment, en se léchant les babines. Partira-t-il enfin, en sa prise de conscience de son moi vaincu, par une démission contre nature de sa propre nature ?
Non, hélas, ce n’était que de la flagellation pour autrui – énième poussée d’autoritarisme, venant de quelqu’un, qui se veut planant sur toutes gens et sur toutes choses d’ici, et donc écumant de colère à force d’attendre adoration et complaisance de son peuple. C’est aussi à une décomposition définitive de sa majorité, à laquelle on assista, mais tout en revendiquant, plus que jamais, toute la souveraineté de sa gouvernance.
Politiques
CTM : derrière la crise politique, la crise institutionnelle couve
— Par Yves-Léopold Monthieux —
La chose est sérieuse, c’est le président de l’exécutif, Alfred Marrie-Jeanne, lui-même, qui l’annonce : on s’acheminerait vers une crise politique à la CTM. Et son principal adversaire, Serge Letchimy, a repris la balle au bond. Curieusement, le point de départ ne se situerait pas quelque part entre les partis de l’entente du Gran sanblé pou ba péyi-a an chans (GSBPAC), mais au sein du Gran sanblé lui-même et d’abord dans le mitan du MIM, le parti dont le chef du conseil exécutif est le président-fondateur. Alfred Marie-Jeanne ouvre lui-même la guerre en désignant ses nouveaux ennemis politiques. Il prend aussitôt une attitude victimaire en usant d’un argument surprenant. Selon lui, des amis politiques, au sein de la CTM, oeuvreraient à sa condamnation à une peine de prison. Donc à sa disparition politique.
La nature des démocraties, de part leur mode de gestion par des partis politiques et des coalitions qu’elles suscitent, est de porter en elles des germes de crises politiques, lesquelles sont généralement absorbées par leurs institutions. Ce n’est que dans l’hypothèse où celles-ci se révèlent incapables de les contenir que les crises politiques se transforment en crises institutionnelles ou de régime.
Politiques
Vénézuela. Les partis d’opposition sont exclus du scrutin présidentiel
Le président vénézuélien Nicolas Maduro a affirmé dimanche que les principaux partis d’opposition seraient exclus de l’élection présidentielle de 2018, en raison de leur boycott du scrutin municipal organisé ce jour.
« Tout parti qui n’a pas participé aujourd’hui et qui a appelé au boycott des élections ne peut plus participer », a déclaré Nicolas Maduro, le dirigeant socialiste lors d’une conférence de presse, ce dimanche, affirmant qu’il s’agissait là d’un « critère de l’Assemblée nationale constituante », intégralement composée de partisans du chef de l’Etat. Le président s’exprimait à l’issue d’une journée électorale marquée par une participation apparemment faible, avec de nombreux bureaux de vote quasi-déserts, alors que la victoire de son camp semble presque assurée en l’absence des trois principaux partis d’opposition, ceux de Henrique Capriles, Leopoldo Lopez et Henry Ramos Allup.
Préparation du scrutin présidentiel de 2018
Le vote, qui devait se terminer à 16h locales (20H00 GMT), n’était toujours pas clos vers 23h (GMT), ce qui pourrait retarder les résultats, initialement attendus entre 2h et 4h (GMT), ce lundi. « Nous devons nous préparer dès maintenant pour l’élection présidentielle », a déclaré le chef de l’Etat.
Disparitions, Musiques
La mort de Manno Charlemagne
Joseph Emmanuel Charlemagne, dit Manno Charlemagne (ou Chalmay, en créole haïtien) est un auteur-compositeur-interprète engagé et homme politique haïtien, né à Port-au-Prince (Haïti) en 1948 et mort le 10 décembre 2017.
Exilé pendant une partie des années 1980 et 1990, il a été maire de Port-au-Prince de 1995 à 1999.
Sous la dictature des Duvalier
Manno Charlemagne naît en 1948 à Carrefour, dans la périphérie sud de Port-au-Prince. Il ne connaît pas son père ; sa mère travaillant à Miami, il est élevé par sa tante. Toutes deux chantent des airs traditionnels, que l’enfant Manno reprend. Son style musical sera aussi influencé par les artistes haïtiens (Dodof Legros, Lumane Casimir, Issa el Saieh (es), Raoul Guillaume, Gérard Dupervil, Pierre Blain, Joe Trouillot, Guy Durosier (es), Toto Bissainthe, Ansy Dérose) et nord-américains (Louis Armstrong, Billie Holiday) qu’il écoute à la radio, par les chansons des ruraux venus à la ville et le rara qu’il entend dans la rue, ainsi que par sa participation à la chorale de son école, tenue par les Frères de l’instruction chrétienne.
Comme de nombreux Haïtiens, il subit les exactions des tontons macoutes, miliciens au service du dictateur François Duvalier ; il connaît ainsi la prison et la torture en 1963, à l’âge de 15 ans.
Parutions
Fanm kon Flanm
Anthologie de paroles de femmes de Martinique
Entendant faire la part belle à l’expression des femmes, et singulièrement des femmes de la Caraïbe, [Les éditions Cimarrón] ont décidé d’ouvrir |leur] catalogue avec un premier ouvrage qui se veut un symbole fort de leur démarche : une anthologie de paroles de femmes.
Le volume 1 de cette anthologie concerne les auteures de Martinique.
Le volume 2 s’ouvrira aux auteures du reste de la Caraïbe, en quatre langues : français, créole, anglais, espagnol.
Les auteures : elles sont une trentaine. Des femmes qui n’ont jamais publié mais dont nous avons découvert et aimé le coup de plume sur les réseaux sociaux, des écrivaines plus aguerries, connues et reconnues hors de nos frontières. Des femmes variées, singulières dans leurs expressions, leurs domaines de prédilection -de la plasticienne à la socio-anthropologue, de l’adjointe administrative à la diva du zouk, elles ont toutes, chacune, quelque chose à nous dire et qui résonne au plus profond de nous, femmes et hommes de la Caraïbe !
LES AUTEURES, PAR ORDRE ALPHABÉTIQUE :
1. Widad Amra
2. Marie-Françoise Bernard
3.
En librairie, Parutions
Cimarrón : nouvelle maison d’édition de production caribéenne
Note des éditeurs-producteurs
C’est avec une immense fierté que nous vous présentons aujourd’hui Cimarrón EdiProd !
Cette création d’entreprise est le résultat d’un long parcours fait de doutes, de découragements, de jugements, d’accusations de folie, d’inconscience ou
de prise de risque, mais aussi de tant d’instants de grâce, de joie et, disons-le, de bonheur.
Bonheur quand les auteures sollicitées pour l’anthologie ont dit un oui franc et enthousiaste ; quand les artistes se sont mis à nous soumettre les projets auxquels ils avaient fini par renoncer ; quand les ami (e)s, simples connaissances, ou les professionnels se sont mis à saluer la naissance d’une telle structure ! Bonheur de tenir entre nos mains la première publication, une anthologie de paroles de femmes de Martinique !
Nous y croyons ! Portés par vous, nous irons loin, au coeur de notre volcanique et fécond archipel !
NICOLE CAGE, ANNE FLORENTINY, JOSÉ ZÉBINA
NICOLE CAGE, À L’ORIGINE D’UN PROJET AUDACIEUX
Je suis heureuse de vous présenter aujourd’hui un projet que j’ai porté en moi pendant très très très longtemps, un très très très vieux rêve !
Parutions
“L’Inde en Guadeloupe”, de Raghunath Manet
En Guadeloupe, le colombo est le plat national, le tissu Madras est le symbole de la Guadeloupe, le rhum et sa dégustation sont des fondamentaux historiques : ces éléments n’ont-ils pas été apportés par l’immigration indienne, dès l’abolition de l’esclavage en 1848 ?
A partir de cette date, plus de 540 000 Indiens sont amenés de différentes parties de l’Inde, vers les Caraibes. Qu’ont-ils apporté dans leurs bagages ? Quels sont les éléments qui les ont fortifié à intégrer les nouvelles conditions de vie?
En 2005, j’ai constaté que les Indiens de la Guadeloupe, ont su préserver une grande partie de la richesse de leur terre d’origine : tradition culturelle dont je suis issu.
Les pratiques culturelles comme le nadrom ou les chants de silla pattu, issus de la Guadeloupe profonde, sont en train de s’atténuer car les jeunes ne les connaissent plus.