Pointe-à-Pitre – Sur la plage de la Datcha, au Gosier, commune balnéaire du sud de la Guadeloupe, les vacanciers tentent de garder le sourire malgré le nouveau confinement qui commence mercredi. « C’est différent, mais on va profiter durant la journée », se projette Clara, touriste bretonne de passage pour quinze jours dans l’archipel.
En dehors du couvre-feu strict de 20h00 à 5h00, les déplacements seront limités à un rayon de dix kilomètres à partir de mercredi 20h00 et les activités de plage restreintes à la baignade et la promenade.
Interdit en revanche d’étaler sa serviette ou de pique-niquer sur la plage, ou de se désaltérer dans les bars, tous fermés face à la flambée du Covid sur l’île antillaise où le taux d’incidence atteint les 750 cas pour 100.000 habitants.
« Ça nous embête, on décale ce qu’on avait prévu, mais on essaye de s’amuser pour que ça ressemble quand même à des vacances« , relativise Clara.
Dans le même état d’esprit, Aline, Guadeloupéenne habitant à Paris, aurait aimé se balader librement pour son retour au pays, mais a dû revoir son programme.

Monsieur Le Président de la République Française,
« Nous, scientifiques, médecins originaires de Guadeloupe, de Guyane, de Martinique et de La Réunion et/ou investis dans ces territoires, appelons les Guadeloupéens, les Guyanais, les Martiniquais et les Réunionnais et tous ceux qui y vivent, à se faire vacciner au plus vite contre la Covid compte tenu de la catastrophe sanitaire dans laquelle nous sommes.
Actuellement seuls 16 % des Martiniquais ont une couverture vaccinale totale et 21 % d’entre eux ont reçu une seule dose.
Peu importe que nous soyons pour ou contre la vaccination et une « solution martiniquaise » à la crise sanitaire dont la réponse aux yeux de certains serait une évolution statutaire de nature à instaurer un pouvoir local . Faut il alors remettre sur le tapis la question statutaire ?… Ce n’est plus le sujet dans l’immédiat tant le terrain s’avère miné… . Tout simplement parce que la question du statut revêt dans le contexte actuel une connotation par trop négative à mon sens aux yeux du peuple, et ne saurait donc être la panacée au malaise identitaire actuel. Cette problématique statutaire est devenu hors sujet du fait de la défiance de la population envers la classe politique, et qui se trouve aujourd’hui renforcée par l’immixion de la violence au sein de la société martiniquaise . Nous avions tantôt mis en garde contre le scénario du pire en Martinique à savoir la montée des tensions sociales et de l’extrémisme. Ainsi pour la troisième fois de violentes émeutes et affrontements avec les forces de l’ordre ont de nouveau éclaté hier soir (samedi 31 juillet) à Fort de France, après une manifestation contre le couvre feu et l’obligation vaccinale.
Les patients complètement vaccinés représentent, eux, 7% des admissions à l’hôpital, selon une étude du service statistique des ministères sociaux réalisée entre le 31 mai et le 11 juillet. De plus, le variant Delta génèrerait plus de cas graves. 
Le guitariste guadeloupéen Jacob Desvarieux, mort vendredi à 65 ans des suites du Covid-19, était l’un des fondateurs du groupe Kassav’, monument aux Antilles qui a connu un énorme succès dans les années 80 en mélangeant des musiques locales pour créer un style, le zouk. De santé fragile depuis une greffe rénale, le musicien avait été hospitalisé le 12 juillet à Pointe-à-Pitre après avoir été contaminé par le coronavirus. Parmi les nombreuses réactions à son décès, celle du judoka guadeloupéen Teddy Riner, qui a rendu hommage à « une immense voix des Antilles », tandis que l’ancienne ministre Christiane Taubira, originaire de Guyane, disait sa tristesse, se remémorant « sa voix, sa dégaine, son talent, sa joie, ce sourire, cette inclinaison de la tête et même sa salopette des débuts ». « Les Antilles, l’Afrique et la musique viennent de perdre l’un de ses plus grands Ambassadeurs. Jacob grâce à ton art, tu as rapproché les Antilles à l’Afrique. Dakar où tu as vécu te pleure. Adieu l’ami », a tweeté le chanteur sénégalais Youssou Ndour. – Interroger les origines – « Au départ, c’était un laboratoire: nous cherchions à trouver une bande-son qui fasse la synthèse de toutes les traditions et sons antérieurs, mais qui soit exportable partout », avait raconté le musicien au journal Libération en 2016.
— Par Thibault Lefèvre, Radio France —
Paris – La Réunion et la Martinique s’apprêtent à reconfiner face à la hausse fulgurante des cas de Covid-19, une situation qualifiée jeudi de « dramatique » par Jean Castex qui regrette les « rétifs à la vaccination », et trois premiers patients seront transférés samedi de Fort-de-France à Paris.
Les « signes vitaux » de la planète s’affaiblissent sous les coups de l’économie mondiale, ont mis en garde mercredi des scientifiques de premier plan, s’inquiétant de l’imminence possible de certains « points de rupture » climatiques
Pour la défense des libertés, pour le respect de nos droits fondamentaux
La Martinique se retrouve de nouveau dans la mouise avec le couvre feu et un quatrième confinement vu la progression de la pandémie et la pression qu’elle fait subir au système hospitalier. La triste réalité s’impose désormais à nos yeux, car comment imaginer un tel scénario il y a encore peu de temps ? Ne rêvons pas à un retour à la normale de sitôt. La crise provoquée par le coronavirus n’est pas un mauvais moment à passer, c’est un changement d’ère pour la Martinique. Nous voici une nouvelle fois immergés dans le présent par des crises sanitaires, identitaires, économiques, sociales, qui se superposent et se répètent dirait on à l’infini et ce sans que ayons la moindre prise sur les événements … A tel point d’ailleurs qu’on ne peut plus vraiment parler de crises, mais d’un état permanent qui nous plonge dans la déprime et rend difficile toute projection dans l’avenir.
Ce jeudi 29 juillet marque le Jour du dépassement 2021, une date calculée par l’ONG Global Footprint Network, un institut de recherche californien. À partir d’aujourd’hui nous allons vivre les cinq prochains mois « à crédit », l’humanité ayant consommé toutes les ressources que la Terre peut régénérer en une année. Limiter nos émissions de CO2 et protéger nos forêts représente une urgence mondiale pour faire reculer cette date, avec en ligne de mire l’espoir d’atteindre un équilibre à l’avenir.
Roselyne Bachelot et Bruno Le Maire, ministres de la Culture et de l’Économie [recevaient] mercredi des représentants du secteur une semaine après l’extension des mesures anti-covid.
Ce que nous avons écrit ici-même est devenu un lieu commun. La défiance à l’égard de la macronie, plus forte encore dans les colonies que dans leur métropole, est un des problèmes créés par le pouvoir lui-même. Le système présidentiel qui ramène tout à l’Exécutif, à son chef et donc qui cristallise et personnifie les oppositions, ne fait qu’accentuer les choses.
– « Qui va là ? », 
Sols, embouchures de rivières, plages : aux Antilles françaises, tout a été dévasté par le pesticide cancérogène utilisé pour éradiquer un ravageur qui menaçait les bananeraies. L’administration en a autorisé l’épandage, préférant la survie de l’économie de plantation à celle de la population.
« L’accès aux vaccins est devenu la principale ligne de rupture divisant la reprise mondiale en deux blocs », estime le FMI dans ses prévisions économiques mondiales
J’ai sous les yeux la dernière mise à jour du suivi du taux de vaccination dans la Caraïbe. Document publié par la firme Mitsy Ellis-Simpson / MJS & Associates reçu sur What’SAp . Dans cette liste, il y a quelques mois les Antilles francophones ne figuraient pas. Depuis le document est plus complet et je m’en félicite. Etabli par un organisme anglophone, qui nous intègre maintenant dans le monde caribéen.
Ce mariage, qui s’est déroulé à Montpellier, est la première union d’un couple de pasteurs du même sexe.
Plusieurs organismes du secteur, dont la CGT Spectacle, Force ouvrière, la SACD, le Syndicat des metteurs en scène ou les fédérations du spectacle vivant, demandaient un report de l’application. Le juge des référés les a déboutés.
La société Antillaise accorde une grande importance à la culture de la contestation , au respect de la tradition et au principe d’égalité . Mais elle est aussi régulièrement secouée par toutes sortes de rébellions, de dissidences ou de désobéissance , voire par de véritables révoltes . Si les formes de la contestation relevées sont variées et graduées, un ressort commun anime les martiniquais et guadeloupéens : celui de la défense de leurs droits et libertés. On se bat donc pour ses idées, jusqu’au bout s’il le faut. On défend ce que l’on croit être la meilleure solution, même si elle est irréaliste, et cela au prix d’un éventuel conflit qui fait souvent la part belle à la politique de la terre brûlée . Une réputation de peuples contestataires , habitués à battre le pavé et à bloquer le pays pour préserver ses avantages sociaux . Derrière cette image d’Épinal, que nous disent les défilés de rue sinon l’existence d’un fondement culturel à l’état d’esprit contestataire des martiniquais et guadeloupéens comme on peut l’entrevoir dans l’actuel mouvement de contestation syndical antivax ?