Catégorie : Féminismes

Le Prix Nobel de la paix décerné à Narges Mohammadi : Un hommage à la détermination et au courage des femmes iraniennes…et du monde entier

Le 6 octobre restera gravé dans les annales de la lutte pour les droits humains, avec l’attribution du Prix Nobel de la paix à Narges Mohammadi, une militante iranienne exceptionnelle âgée de 51 ans. Cette distinction prestigieuse a été décernée en reconnaissance de son engagement infatigable en faveur des droits humains, malgré sa détention en Iran. Elle purge actuellement une peine d’emprisonnement à la prison d’Evin, à Téhéran, où elle est incarcérée depuis plus d’un an.

Le parcours de Narges Mohammadi est une saga poignante de dévouement à la cause des droits humains en Iran. Son combat s’inscrit dans la lignée de Shirin Ebadi, elle-même lauréate du Prix Nobel de la paix en 2003. Narges Mohammadi a consacré sa vie à cette lutte, même si cela signifiait sacrifier sa propre liberté. Elle a été arrêtée pour la première fois il y a 22 ans, en 1998, et depuis lors, elle a été constamment harcelée, arrêtée et condamnée par le régime iranien.

Son militantisme englobe divers aspects des droits humains en Iran. Elle s’est battue contre le port obligatoire du voile, la peine de mort, les violences sexuelles en détention, et bien d’autres injustices.

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Le droit à l’avortement en six questions

Le 28 septembre est la Journée internationale pour le droit à l’avortement. À cette occasion, on fait le point en six questions sur la législation relative à l’IVG en France et sur le débat sur l’inscription du droit à l’avortement dans la Constitution.

L’interruption volontaire de grossesse (IVG) est légalisée depuis la loi du 17 janvier 1975 dite Loi Veil. L’intervention est aujourd’hui intégralement prise en charge par la sécurité sociale.

La loi autorise l’IVG dans deux cas de figure : 

  • si elle est pratiquée jusqu’à la fin de la 14e semaine de grossesse ;
  • pour des raisons médicales tout au long de la grossesse.

 L’IVG est encadrée par des dispositions pénales, qui sanctionnent à la fois le non-respect des conditions de son exercice et l’entrave à la pratique de l’IVG. 

Chaque année, environ 220 000 IVG sont pratiquées en France. Le nombre d’IVG a cependant augmenté en 2022 (234 000 IVG enregistrées).

Malgré la légalisation de l’IVG, certaines femmes rencontrent des difficultés d’accès à l’avortement. Un rapport de l’Assemblée nationale a listé les principales causes de ces difficultés d’accès :

  • un faible nombre de médecins pratiquant les IVG en cabinet libéral.

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28 septembre journée internationale pour le droit à l’avortement

Avortement : les femmes décident !

— Par Culture Égalité —

Le 28 septembre est la journée internationale pour le droit à l’avortement.

Dans plusieurs pays de notre région,  les luttes des féministes ont arraché, en quelques années,  ce droit essentiel pour la protection de la vie, de la santé et des droits fondamentaux des femmes : c’est le cas en Argentine (12/2020) en Colombie (02/22) et au Mexique (09/23)

Cependant, l’accès à l’IVG n’est pas encore un acquis pour toutes les femmes du monde, loin de là :

Certains pays l’interdisent : en Europe (Malte et Andorre et le Vatican), en Afrique (Sénégal, Gabon…) et dans notre région : le Honduras, le Suriname, le Salvador et le Nicaragua…

Dans la caraïbe.

Dans d’autres, les restrictions confinent à l’interdiction : En Pologne et en Hongrie… Dans les Amériques, c’est  le cas du Brésil.

Dans d’autres encore, l’application de la loi est considérablement entravée par des professionnel-le-s, s’abritant derrière leur clause de conscience (Italie, Espagne…), ou par les moyens restreints alloués aux systèmes de soins (France…)

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La France va renforcer ses financements en faveur des organisations féministes dans le monde

La France renforce son engagement en faveur de l’égalité des sexes en annonçant un doublement significatif de ses financements en faveur des organisations féministes. Cette initiative majeure a été officiellement dévoilée par la secrétaire d’État française au Développement, Chrysoula Zacharopoulou, lors de sa participation à un événement à New York dédié à la mi-parcours du Forum Génération Égalité, un rassemblement qui s’inscrit dans le cadre des Objectifs de développement durable (ODD) de l’ONU visant à construire un avenir plus équitable et durable d’ici 2030.

Ce soutien financier aux organisations féministes s’appuie sur le Fonds de soutien aux organisations féministes, créé en 2019, qui a déjà joué un rôle essentiel en mobilisant 134 millions d’euros pour aider 1 000 associations dans 75 pays au cours des trois dernières années. Cela a permis à la France de devenir le principal contributeur mondial en faveur des organisations promouvant les droits des femmes.

La mesure phare de cette annonce est l’augmentation substantielle des financements alloués à ce fonds, qui passera désormais à 250 millions d’euros sur une période de cinq ans. Cette augmentation représente plus du double de l’engagement précédent, ce qui témoigne de la volonté ferme de la France de renforcer son soutien aux causes féministes.

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Il y a un an la mort de Masha Amini

La mort de Mahsa Amini est le décès le 16 septembre 2022 à Téhéran d’une étudiante iranienne d’origine kurde de 22 ans, trois jours après avoir été arrêtée par la police des mœurs iranienne pour « port de vêtements inappropriés ».

Plusieurs témoins accusent la police d’avoir violemment battu la jeune femme, entraînant sa mort. Ces accusations, auxquelles viennent s’ajouter des images de l’hôpital montrant des blessures, amènent une partie de la population iranienne à conclure que Mahsa Amini est morte d’une hémorragie intracérébrale causée par des violences policières. Cette version est contestée par les autorités, qui donnent deux versions, celle d’un « problème cardiaque soudain » et celle d’une maladie au cerveau.

L’annonce du décès provoque de nombreuses manifestations, au Kurdistan iranien, mais également dans le milieu universitaire. La répression de ces manifestations

Contexte
L’élection en 2021 d’Ebrahim Raïssi comme président de la république islamique d’Iran marque l’aboutissement de la conquête du pouvoir par l’aile la plus conservatrice de l’Association du clergé militant. L’état de santé du Guide de la Révolution Ali Khamenei laisse craindre qu’il ne décède à brève échéance.

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« Femme, vie, liberté – Une révolution iranienne », un film de Claire Billet & Mohamad Hosseini

Un an après l’assassinat qui a embrasé l’Iran, ce documentaire relate, à l’aide d’images tournées clandestinement et de témoignages, une insurrection féministe et populaire à l’immense impact.

« Lorsque j’ai appris le meurtre de Mahsa, ma première réaction a été la rage », témoigne Narges Mohammadi, qui a suivi les événements de la prison d’Evin où elle est détenue. Dans une missive bouleversante, lue par l’actrice iranienne exilée Golshifteh Farahani (qui témoigne dans le film), cette militante des droits de l’homme évoque aussi son combat pacifique contre un « régime religieux, misogyne et tyrannique » et ses dures conditions de détention.
Le 16 septembre 2022, à Téhéran, le meurtre par la police de la jeune Mahsa Amini, arrêtée pour « port du voile non conforme à la loi », déclenche une insurrection sans précédent. En quelques heures, un mouvement spontané se forme autour du cri de ralliement : “Femme, vie, liberté.” Pour la première fois, des femmes, rejointes par les hommes et les étudiants, en sont à l’initiative : elles descendent en masse dans la rue et retirent leur voile, symbole honni de la République islamique.

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Iran aux Jeux Olympiques : appel choc pour l’égalité dans le sport

Sous l’impulsion de personnalités éminentes, dont l’ancien boxeur Mahyar Monshipour et la lauréate du prix Nobel de la paix, Shirin Ebadi, appuyés par l’avocat Frédéric Thiriez, une lettre a été récemment adressée au Comité international olympique (CIO). Cette lettre vise à solliciter l’exclusion de l’Iran des prochains Jeux olympiques en raison de violations flagrantes du principe de non-discrimination dans le domaine sportif. La date de cette initiative remonte au 13 septembre 2023.

Les témoignages poignants de Shiva Nariman, une boxeuse, et Shirin Shirzad, une ancienne lutteuse, deux athlètes iraniennes contraintes de quitter leur pays pour poursuivre leur passion, ont été diffusés lors d’une visioconférence à la Cité Audacieuse, dans le 6e arrondissement de Paris. Ces témoignages ont mis en lumière les persécutions et les discriminations subies par les femmes en République islamique d’Iran, où l’approche des Jeux olympiques de Paris 2024 révèle encore une fois les nombreuses discriminations auxquelles les Iraniennes sont confrontées dans le domaine sportif. Elles sont exclues de compétitions dans des disciplines telles que la boxe, la gymnastique, la lutte, la natation et le beach-volley.

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Une enquête lancée sur la prostitution des jeunes en Martinique

Le Mouvement du Nid 972, dans le cadre de son projet « Si Mwen Té Sav, » mène une enquête en Martinique pour lutter contre la prostitution des jeunes et des mineur·es. Cette enquête vise à recueillir des informations sur la réalité de cette problématique sur le territoire martiniquais, considérée comme alarmante et nécessitant une action immédiate. Les responsables du Mouvement du Nid 972 soulignent l’importance de briser le cycle d’exploitation associé à la prostitution des jeunes.

L’enquête est accessible sur leur site web et garantit l’anonymat des réponses, bien que la confidentialité soit également assurée pour ceux qui souhaitent divulguer leur identité. Les objectifs de cette campagne « Si Mwen Té Sav » sont multiples :

  1. Lutter contre la banalisation de la prostitution des mineures, notamment par le phénomène des « sugar daddys. »
  2. Sensibiliser les jeunes aux risques de la prostitution et aux conséquences des violences sexuelles et sexistes qui y sont liées.
  3. Faciliter l’accompagnement et la prise en charge des jeunes touchés par ce problème par les associations et les institutions locales.
  4. Encourager la libération de la parole autour de ces sujets en Martinique.

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Rapport de l’ONU 2023 : l’égalité des sexes(*) en péril, appel à l’action urgente

L’égalité des genres(*) est un objectif fondamental pour la société mondiale, mais malheureusement, elle demeure un défi persistant malgré les efforts déployés à l’échelle internationale. Un rapport récent de l’ONU met en lumière la gravité de la situation et la nécessité d’une action urgente pour parvenir à l’égalité entre hommes et femmes. Ce rapport, intitulé « Progress on the Sustainable Development Goals: The gender snapshot 2023 », a été publié conjointement par l’ONU Femmes et le Département des affaires économiques et sociales des Nations unies (UN DESA).

Le rapport commence par souligner que malgré les efforts mondiaux, le monde est en train de manquer son objectif d’atteindre l’égalité des genres(*). Cela survient à mi-parcours de l’Agenda 2030 pour le développement durable, qui comprend 17 objectifs de développement durable (ODD) adoptés par les États membres de l’ONU en 2015 dans le but de créer un avenir meilleur pour tous d’ici 2030. L’égalité des genres est au cœur de cet agenda, mais les progrès sont insuffisants.

Le rapport met en garde contre les conséquences graves si les tendances actuelles se poursuivent. Si rien ne change, plus de 340 millions de femmes et de filles, soit environ 8 % de la population féminine mondiale, vivront dans une extrême pauvreté d’ici 2030.

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Septembre : le mois du Matrimoine par l’association Culture Égalité

Samedi 9 septembre 15h-18h
Ateliers créatifs Matrimoine Ti Moun’
Terres d’Arts – Tivoli Fort-de-France
Par l’association Culture Égalité
Publics : enfants 7 à 12 ans & parents

Samedi 16 septembre
Fanm doubout Oliwon / Lakarayib ek Lanmérik
A Sainte-Marie
Prestation théâtrale interactive
Tous publics

Dimanche 24 septembre 9h-12h
Sur la route de Lumina
Marche niveau 1 à Rivière-Pilote
Dans le cadre du Matrimoine et du mois de la commémoration de l’insurrection de sud-en septembre 1870, l’association Culture et Égalité organise une marche intitulée : « Sur la route de Lumina Sophie, la Flamme de la révolte ». L’évènement d’une durée de trois heures comprend : l’accueil au marché suivi d’une déambulation dans les rues du bourg sur les lieux symboliques de l’insurrection du sud. Puis les participants se rendront à l’habitation La Mauny (en bus), lieu de départ de la randonnée. La matinée se termine par une réception à la mairie.
√ Dimanche 24 septembre – Niveau 2. Départ à 8h – RDV sur la place du marché de Rivière-Pilote. Gratuit avec quête solidaire – Durée : 3 heures – Inscription : 0696.19.91.58.

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Septembre: le mois du Matrimoine par l’Union des Femmes de Martinique.

Septembre : mois du matrimoine

Parler aujourd’hui de matrimoine, c’est mettre en lumière les femmes trop souvent oubliées dans l’Histoire, et leur rôle dans la construction des sociétés.

C’est l’action de l’UFM, qui a choisi d’emprunter depuis de nombreuses années la route des « silences de l’histoire »

Notre manifestation est un acte de réparation contre l’oubli, un acte de reconnaissance d’un pan de l’Histoire qui représente les femmes, qui en ont toujours été actrices.

Cette année, l’UFM invite à le (re)découvrir, dans la cadre de ses « mercredis du matrimoine ».

Le 1° rendez-vous est :

« Tras fanm, des amérindiennes à aujourd’hui »

avec 5 portraits de femmes conté par Mélody Moutamalle médiatrice historique et culturelle dans une rencontre cultur’ELLES.

Mercredi 6 septembre à 18h au Think Tank, berges de la Rivière monsieur à Volga Plage.

Qui étaient Anacaona – Mary Prince – Sanité Belair – Gertrude – Solange Fitte Duval, femmes caribéennes remarquables ?

Entrée libre et gratuite.

Le terme « matrimoine », une nouvelle invention des féministes ?

Au Moyen-Âge, lorsqu’un couple se marie, sont déclarés à la fois le patrimoine (les biens hérités du père) et le matrimoine (les biens hérités de la mère).

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L’éphéméride du 5 septembre

Olympe de Gouges rédige la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne le 5 septembre 1791.

La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne est un texte juridique français, exigeant la pleine assimilation légale, politique et sociale des femmes, rédigé le 5 septembre 1791, par l’écrivaine Olympe de Gouges sur le modèle de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen proclamée le 26 août 1789, et publié dans la brochure Les Droits de la femme, adressée à la reine1,2. Premier document à évoquer l’égalité juridique et légale des femmes par rapport aux hommes, la Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne a été rédigée afin d’être présentée à l’Assemblée législative le 28 octobre 1791 pour y être adoptée.

La déclaration sur plaque de marbre.
La Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne constitue une réplique critique de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, qui énumère des droits ne s’appliquant qu’aux hommes, alors que les femmes ne disposaient pas du droit de vote, de l’accès aux institutions publiques, aux libertés professionnelles, aux droits de propriété, etc.

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Féminicides en France : le bilan accablant de 2022 révèle l’urgence d’agir

La tragédie des féminicides continue de hanter la France, comme en témoignent les données alarmantes de l’année 2022. Selon le bilan publié par le ministère de l’Intérieur, 118 femmes ont perdu la vie aux mains de leur conjoint ou ex-conjoint au cours de cette année, marquant une légère baisse par rapport à 2021, mais toujours inquiétante. Cependant, ce chiffre masque une réalité plus sombre : 145 morts violentes ont été recensées au sein du couple en 2022, incluant 27 hommes, soit une augmentation de 6 par rapport à l’année précédente.

Ces données mettent en lumière la persistance d’un problème grave en France, avec un féminicide survenant en moyenne tous les trois jours. La question des féminicides est devenue un enjeu majeur de société, nécessitant des actions concrètes pour protéger les femmes en danger.

Le profil des victimes et des auteurs reste remarquablement constant d’une année à l’autre. Les femmes victimes ont généralement entre 30 et 49 ans, sont de nationalité française, et se retrouvent souvent sans emploi. Une tragique constante se dégage : un tiers des femmes tuées avaient déjà été victimes de violences de la part de leur conjoint ou ex-conjoint avant leur décès.

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L’éphéméride du 3 septembre

Entrée en vigueur de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes le 3 septembre 1981.

La Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (en anglais Convention on the Elimination of All Forms of Discrimination Against Women, CEDAW) a été adoptée le 18 décembre 1979 par l’Assemblée générale des Nations unies. Elle est entrée en vigueur le 3 septembre 1981 après avoir été ratifiée par 20 pays.

Les États-Unis l’ont signée en 1980 mais ne l’ont toujours pas ratifiée. Les États qui n’avaient pas signé le traité lors de son entrée en vigueur y adhèrent aujourd’hui, sans le signer. Le dernier État en date à l’avoir fait est le Qatar, le 29 avril 2009. De nombreux pays l’ont signé en émettant toutefois des réserves, de nature à fortement en affaiblir la portée. Aujourd’hui, les seuls membres de l’ONU à n’avoir pas adhéré à la convention sont le Vatican, l’Iran, la Somalie, le Soudan et les îles Tonga.

La présidente du CEDAW est actuellement Dalia Leinartė.

Cette convention est adoptée dans la lignée de l’année internationale des femmes de 1975.

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Les agressions sexuelles dans les transports parisiens : 57 000 plaintes en 2020

Une réalité encore sous-évaluée

En 2020, un total de 57 000 plaintes pour violences sexuelles dans les transports en commun parisiens a été enregistré, ce qui équivaut à une moyenne de 156 plaintes par jour. Cette alarmante statistique a été révélée suite à la consultation d’une note de la Sûreté régionale des Transports de la préfecture de police de Paris datant de 2022. Il est important de noter que ce chiffre représente une augmentation de plus de deux fois et demie par rapport à 2011.

Cependant, il convient de nuancer ces chiffres, car au cours des sept premiers mois de 2023, les infractions de ce type ont enregistré une baisse de 3,9 % par rapport à 2021, soit 31 infractions de moins. Malgré cela, les plaintes pour agressions sexuelles dans les transports restent préoccupantes, en particulier pour les femmes.

La note de police mentionne que le nombre de plaintes est probablement sous-évalué, en raison de plusieurs facteurs. Tout d’abord, de nombreuses victimes ne connaissent pas la nature délictuelle des atteintes qu’elles subissent. Ensuite, certaines estiment que déposer une plainte est inutile, tandis que d’autres sont découragées par le sentiment de honte associé à ces agressions.

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Tatoueur accusé d’agressions sexuelles en Martinique

Un tatoueur en Martinique est accusé par quinze femmes de viols et d’agressions sexuelles survenues dans le cadre de son activité professionnelle. L’affaire a suscité une attention considérable, passant de la sphère des réseaux sociaux à la scène judiciaire.

La procureure de la République de Fort-de-France, Clarisse Taron, a annoncé qu’une première plainte avait été déposée, suivie de 14 autres plaintes reçues ultérieurement par le parquet. Ces plaintes ont enclenché l’ouverture d’une enquête approfondie concernant les accusations graves portées à l’encontre du tatoueur. Les faits dénoncés s’étendent sur une période allant jusqu’à dix ans en arrière, mais certaines allégations sont de nature très récente, suscitant des inquiétudes quant à la persistance présumée de ces actes répréhensibles.

L’individu incriminé, âgé de 39 ans, avait déjà été condamné en 2021 pour des infractions similaires. De ce fait, il avait fait l’objet d’une condamnation antérieure en 2021, ce qui soulève des questions sur les précédents comportements problématiques de l’accusé.

Les révélations initiales ont été mises en lumière sur la page Instagram « Balance ton porc Martinique », attirant l’attention sur cette affaire et encourageant d’autres potentielles victimes à se manifester.

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Un rapport de « Human Rights Watch » sur la liberté de mobilité des femmes au Moyen-Orient et en Afrique du Nord

Appel à l’élimination des restrictions discriminatoires
Un rapport de Human Rights Watch met en lumière une problématique critique qui sévit au Moyen-Orient et en Afrique du Nord : les entraves à la mobilité des femmes imposées par des lois et des politiques discriminatoires. Dans ces régions, les femmes sont confrontées à des limitations sévères qui restreignent leur liberté de mouvement, exigeant l’aval d’un tuteur masculin pour voyager à l’intérieur de leur propre pays ou à l’étranger. Cet enjeu a été amplifié par un incident survenu en septembre 2020 à l’aéroport de Qatar, où une mère de cinq enfants s’est vu refuser l’accès à un vol sans le consentement de son tuteur masculin, suscitant l’indignation tant de ses proches que des défenseurs des droits humains.

Malgré l’argumentation souvent avancée en faveur de ces règles patriarcales au nom de la protection des femmes, elles ont, en réalité, des conséquences profondément dégradantes et exposent les femmes à des risques de violence domestique. Il est largement documenté que ces restrictions sont utilisées par certains hommes pour exercer un contrôle, voire de la manipulation et du chantage, sur les femmes.

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L’éphéméride du 26 août

Dépôt de gerbe à la femme du Soldat inconnu le 26 août 1970

Le dépôt de gerbe à la femme du Soldat inconnu désigne une des premières actions médiatiques du Mouvement de libération des femmes le 26 août 1970 à Paris en France. Elle consistait à déposer des fleurs en hommage à la femme du Soldat inconnu sur la tombe de ce dernier. Cette action était réalisée par neuf femmes, dont Cathy Bernheim, Christine Delphy, Monique Wittig, Christiane Rochefort et l’Américaine Namascar Shaktini1,2,3. Elles ont été arrêtées par la police dès l’approche de l’Arc de triomphe.

Traitement médiatique

Certains médias parlent d’une trentaine de femmes (neuf en réalité). L’analyse journalistique de Marianne Lohse dans France-Soir précise que « Plusieurs [manifestantes] sont jeunes et jolies »4.

La télévision nationale réalise un court reportage sur la manifestation5.

Deux slogans ont retenu l’attention éditoriale :

« Il y a plus inconnu que le soldat inconnu. Sa femme » ;

« Un homme sur deux est une femme ».

MLF : 1970, année zéro

— Par Françoise Picq, sociologue spécialiste de l’histoire du féminisme, université Paris-Dauphine.

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« Qui a peur d’Angela Davis ? », une série documentaire de Sébastien Thème

Angela Davis, née en 1944 en Alabama, est une figure majeure des combats pour la justice sociale et l’égalité. Devenue une militante communiste et une intellectuelle renommée, elle met en lumière les formes de domination, de racisme et d’injustice. Son engagement politique s’est développé dès son enfance, influencé par le racisme et l’injustice qu’elle a constatés dans son environnement.

Elle est connue pour sa pensée radicale, recherchant les racines des inégalités et des discriminations. Ses écrits, tels que « Femmes, race et classe » et « Blues et féminisme noir », explorent les enjeux de race, de genre et de classe aux États-Unis et dans le monde. Elle prône un changement global du système, critiquant le capitalisme et l’impérialisme comme sources d’oppression.

Angela Davis a été confrontée à des défis majeurs, notamment son implication présumée dans une prise d’otages à la prison de Marin County, ce qui l’a conduite à une incarcération. Cependant, elle a été acquittée en 1972 et est devenue une icône de la lutte pour les droits civils et la justice.

En France, son nom a suscité des débats politiques.

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Mort de Michela Murgia, romancière antifasciste et féministe

Michela Murgia, éminente romancière italienne, s’est éteinte le 10 août 2023 à l’âge de 51 ans, laissant derrière elle un héritage profondément ancré dans la littérature, le féminisme et l’engagement politique. Originaire de Cabras, en Sardaigne, Murgia a marqué la scène culturelle italienne contemporaine grâce à son extraordinaire capacité à aborder des questions sociales et politiques à travers des récits captivants. Son départ a laissé un vide irréparable dans le paysage littéraire italien et dans les débats publics.

Militante féministe de premier plan, Murgia a utilisé son écriture pour dénoncer activement la résurgence du fascisme en Italie et pour promouvoir l’égalité des sexes et les droits civiques. Elle a débuté avec le roman « Le Monde doit savoir » (2006), qui avec sarcasme, relate les vicissitudes d’une télévendeuse précaire travaillant dans un centre d’appels. Son engagement en faveur de l’égalité des sexes s’est poursuivi avec « Ave Mary. E la chiesa inventò la donna » (2011), une réflexion sur le rôle des femmes dans la religion catholique.

L’un de ses accomplissements les plus marquants est « Accabadora » (2011), un roman qui s’inscrit dans la Sardaigne archaïque des années cinquante et explore l’euthanasie clandestine et le thème de l’adoption.

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« Cinérameuf » : réinventer le cinéma dans une persperctive féministe

Le podcast « Cinérameuf », animé par Alice Creusot, propose une relecture féministe de films emblématiques du cinéma. L’inspiration est née du visionnage de « Titanic », où Creusot décèle des dynamiques féministes sous-jacentes liées aux inégalités sociales et de genre présentes à bord du navire. Son ambition est de rendre le dialogue féministe et militant accessible en se penchant sur des films populaires. Chaque épisode est enrichi par la présence d’expert.e.s, qu’ils soient chercheur.se.s spécialisé.e.s ou professionnel.le.s du cinéma, pour approfondir les analyses.

Le podcast se penche sur une sélection de films tels que « Thelma et Louise », « Virgin Suicides », « Titanic », « Dirty Dancing » et « Les Demoiselles de Rochefort ». L’approche adoptée explore les thèmes et les narrations sous l’angle du féminisme contemporain. L’objectif consiste à proposer une réflexion critique sur ces œuvres cinématographiques en les liant aux enjeux actuels, tels que les agressions sexuelles, l’avortement clandestin et le féminicide. Creusot insiste sur la nature analytique du podcast, incitant les auditeurs à visionner les films avant d’écouter les épisodes pour éviter tout dévoilement prématuré.

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Muscler son féminisme au soleil

 Un réjouissant cahier de vacances destiné à lutter contre le sexisme en s’amusant

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Après des mois de grisaille à se coltiner des « Ça va bien se passer, madame », l’été est le moment idéal pour démonter le sexisme tout en se marrant et en se cultivant à travers un parcours d’exercices cérébraux, de niveau débutant à expert, toutes disciplines confondues.
Vous apprendrez à féminiser les insultes, à remettre à l’honneur les femmes oubliées de l’histoire, à définir la longueur d’une jupe républicaine, à organiser un voyage au Féministan, à dessiner un clito, ou à jouer à « Devine avec qui on n’ira pas dîner ! ».
Lâchez votre jokari, saisissez-vous d’un crayon et venez déconstruire le sexisme avec nous.
Simone rêve de faire ses valises, de se poser sur une plage,et de regarder sa charge mentale s’éloigner vers le large.Mais vous la connaissez, elle ne mettra ses doigts de pied enéventail que lorsqu’elle verra apparaître les premiers fruits deson combat. Le chemin étant encore long avant de pouvoir lescueillir, lançons-nous dans une mission à notre portée : aidons Simone à prendre enfin des vacances !

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Les femmes frappées plus durement que les hommes par le mal-logement

Le rapport annuel de la Fondation Abbé Pierre révèle des inégalités flagrantes entre hommes et femmes dans l’accès au logement en France. Les femmes, en particulier les mères célibataires, sont davantage touchées par le mal-logement, et plusieurs facteurs contribuent à cette situation.
La première cause de cette inégalité est la disparité salariale entre hommes et femmes. Les femmes sont souvent moins bien rémunérées et ont plus fréquemment des emplois précaires ou à temps partiel, ce qui rend l’accès à un logement décent plus difficile. De plus, les jeunes femmes quittent plus tôt le domicile parental pour suivre un compagnon plus âgé, souvent plus aisé financièrement. Cela crée une dépendance vis-à-vis de leur partenaire, et en cas de rupture conjugale, elles se retrouvent souvent dans une situation précaire.
Les ruptures conjugales sont également des moments critiques pour les femmes. Après la séparation, les revenus disponibles des femmes chutent de manière significative, bien plus que ceux des hommes. Les prestations compensatoires, visant à rééquilibrer la situation matérielle des ex-conjoints, sont versées dans seulement 20 % des cas. Cela entraîne des difficultés financières pour les femmes et les expose à un risque accru de mal-logement.

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Les femmes sont les plus exposées aux violences de la guerre

Forcées à veiller davantage sur leur famille, elles ont un rôle majeur à tenir dans l’élaboration d’une culture de la paix, estime la sociologue, Janja Lula da Silva épouse du président brésilien Lula.

— Par Janja Lula da Silva —

Illustration : No quieren (« Elles ne veulent pas »). Une vieille femme brandit un couteau pour défendre une jeune femme qui se fait agresser par un soldat. Francisco de Goya, Los desastres de la guerra, Estampe No. 9, 1810-1820.

En mai, lors d’un récent voyage à Hiroshima, au Japon, accompagnant le président Luiz InacioLula da Silva, pendant sa participation au sommet du G7, j’ai pu visiter le musée du Mémorial dela paix. La vue des ruines laissées par l’explosion nucléaire, entourées des bâtiments de la villere construite, s’impose à nous et oblige à réfléchir aux graves conséquences des guerres, et aux moyens possibles de les surmonter.

Une telle réflexion nous conduit à un constat implacable : ce sont les hommes qui décident de faire la guerre, et ce sont les femmes qui en subissent les pires conséquences. Et pourtant, elles sont chargées de défendre la dignité de leurs familles et de leurs communautés lors des situations de conflit.

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Allaiter en public, un acte devenu presque militant

— Par Pauline Rouquette —

En France comme dans la plupart des pays – notamment européens -, l’allaitement dans les lieux publics n’est pas illégal mais demeure encore une pratique taboue. Un phénomène qui s’explique principalement par des mœurs patriarcales contre lesquelles s’élève une nouvelle génération de mère allaitantes pour qui donner le sein relève de plus en plus de l’acte militant.

Dans un zoo, une agence Pôle emploi, dans les musées du Louvre et d’Orsay, ou encore dans un parc d’attractions… Depuis que la femme est femme, elle allaite. Mais en 2023, en France (et ailleurs), cette vision dans l’espace public fait débat. Accablées, rejetées voire agressées, on leur indique aussi parfois le chemin des toilettes.

Trente-trois ans après la déclaration d’Innocenti (1er août 1990) pour la protection et la promotion de cette pratique, l’allaitement maternel exclusif est pourtant toujours considéré comme le meilleur régime alimentaire pour tous les nouveau-nés et les nourrissons. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) elle-même recommande un allaitement maternel exclusif jusqu’à l’âge de six mois et la poursuite de l’allaitement (avec une alimentation complémentaire appropriée) jusqu’à 2 ans ou plus.

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