— Par Roland Tell —
La Martinique est née, comme on sait, de cette vieille histoire d’esclavage, où le nègre n’était pas réputé blond comme le colon. En son état d’île, entourée de mers, elle paraît alors, tel un entonnoir naturel, où sont venus aboutir tous les versants géographiques d’Europe, d’Afrique, d’Asie, pour faire ici creuset de civilisation, et aujourd’hui dauphine de nation. C’est là pour ainsi dire sa différenciation, tout ce qui est sève pour l’avenir, tout ce qui est vie, tout ce qui est âme dans une communauté, où la conscience de soi révèle des possibilités inouïes de précieuses découvertes dans son environnement caribéen et américain.
La Martinique politique entre ainsi dans une croissance perpétuelle, depuis que, ces dernières années, elle est devenue consciente d’elle-même, à condition que sa politique, vivifiée, jour après jour, dans un travail créateur d’évolution, s’organise, au mieux, pour convertir la prise de conscience de sa Collectivité Territoriale, en une espèce supérieure d’émancipation. C’est la marche immémoriale vers son destin de peuple, échoué ici par l’histoire, au fil des eaux de mers, vers le milieu de la Caraïbe et des Amériques.


Nous avons le plaisir de vous annoncer l’ouverture prochaine de Wopso, votre nouveau centre ludo-éducatif.
Panne de la croissance et persistance du chômage dans la vieille Europe, -aggravation des inégalités de revenu et de patrimoine en France et au Royaume-Uni, montée des votes protestataires en -Europe, remise en cause de la domination masculine, essor de la Chine, effets contrastés de la mondialisation, défis de la transition écologique… Chaque jour, l’actualité nous rappelle la nécessité de disposer des outils d’analyse proposés par l’économie, la sociologie et la science politique afin de pouvoir mieux saisir les grandes questions -contemporaines. Les sciences économiques et sociales (SES), dont l’objectif affirmé était d’ouvrir l’école sur le monde contemporain et de reconnaître une » troisième culture » entre les sciences dites dures et les lettres, cultivent cette ambition depuis maintenant plus de cinquante ans.
La justice doit suivre son cours avec sévérité et célérité. Il ne peut pas y avoir de paix sans justice. Elle doit avec rigueur faire tomber son glaive sur tous ceux qui portent atteinte à la probité publique. Ses décisions doivent être respectées dès lors qu’elles sont applicables. Force est de constater que le retour des trois professeurs présumément impliqués dans l’affaire CEREGMIA coûterait plus qu’il n’en faut à l’Université et impacterait directement la qualité d’enseignement de nos étudiant-e-s.
Il était inévitable que quelque part un procès survînt ! L’origine remonte à cette foule de partis pris, dont la politique est friande. Mais ce n’est pas, comme on l’a dit, la tragédie de la Martinique. Un petit groupe de gens de pouvoir, par connaissance sûre des arcanes de la science économique, ont saisi ensemble et inséparablement certains des éléments les plus significatifs d’un budget d’échanges, par le moyen de l’émotion collective, suscitée ici par un cyclone. C’est bien là une expérience, exprimable d’ordinaire en gestes de solidarité, dans la Caraïbe tropicale, où n’existe pas de frontières pour les catastrophes. Ici, les infortunes du temps s’étendent presque partout dans l’aire caribéenne ! C’est pourquoi l’intervention budgétaire reste consciente d’elle-même, car, en ce cas, tout Martiniquais devient lui aussi sinistré, et c’est avec son coeur qu’il accourt au secours du voisin du nord, qui s’est affaissé, sans moyens de subsistance.
C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès dans la journée du mardi 3 avril 2018 de René Achéen, surnommé Renato par ses amis. Il avait 71 ans.
La société de croissance d’aujourd’hui est une société, où il y a accélération de la société globale vers une société scientifico-technique. Dans une société de ce type, les problèmes pédagogiques et politiques ne peuvent plus se poser dans des termes empruntés au passé, du fait que toute communauté humaine résulte d’une mutation considérable de l’idéologie et de la philosophie de l’existence. Une société de consommation n’est plus une société de production. L’entretien de la consommation exige la création de besoins et de désirs, et une mobilisation du psychisme vis-à-vis de la consommation elle-même, qu’entraînent d’ailleurs la publicité omniprésente, les mass média, et les formes nouvelles de conditionnement des masses.
Corinne Mencé-Caster fut la dernière présidente de l’Université des Antilles et de la Guyane (UAG). À la fin de son mandat, la Guyane ayant fait sécession, elle ne présidait plus qu’une Université des Antilles (UA) elle-même en proie à de fortes tensions internes. Son livre intitulé « roman » sur la couverture mais dont tous les personnages sont reconnaissables par les initiés, est en réalité un plaidoyer pro domo qui vise à l’affranchir de toute responsabilité dans la situation dans laquelle elle a laissé l’université à son départ, marquée par la désaffection des étudiants.
La centralisation du système éducatif français est un facteur capital de résistance au changement, un obstacle majeur pour l’innovation. Elle empêche de tenter, dans des secteurs limités (exemple : des secteurs géographiques) des expériences en vraie grandeur. La centralisation empêche la juxtaposition de sous-systèmes différents et horizontaux. Les sous-systèmes, dont il est question ici, sont des sous-systèmes, que l’on pourrait qualifier de régionaux, de territoriaux, comme ici à la Martinique. La centralisation interdit ces sous-systèmes ! Par exemple, elle ne permet pas que l’organisation de l’enseignement soit différente d’une région à l’autre, comme c’est le cas dans certains pays. En empêchant la constitution de ces sous-systèmes, elle empêche la réalisation d’expériences en vraie grandeur, c’est-à-dire d’expériences permettant de voir les effets d’une innovation pédagogique sur la société, et de voir ce qui peut être réellement généralisé.
L’Education est devenue un phénomène social majeur. Les signes apparents de cette majoration du phénomène éducatif sont très visibles. Le premier, c’est la scolarisation massive de la population enfantine, dès l’âge de trois ans – la masse sans cesse croissante des élèves, qui se présentent dans les écoles. Quel que soit le pays, se pose le problème de la massification de l’enseignement. Ce qui entraîne des problèmes économiques et financiers ( gestion des établissements, ressources du budget ). Le problème du budget, notamment, devient préoccupant, du fait que le mur des 25% du budget national ne peut difficilement être dépassé. Par ailleurs, la notion de luxe, de superfétatoire, affecte les pays riches dans le domaine de l’éducation (luxe des universités américaines, par exemple). Ceci montre combien l’aspect qualitatif n’est pas négligé. Car il y a liaison entre ce caractère essentiel des sociétés, et le problème de l’éducation. Enfin, il y a surtout une mobilisation de l’opinion publique. Il est remarquable que celle-ci en soit directement concernée et intéressée. De ce fait, l’éducation est devenue un problème d’opinion publique !
Les Semaines de sensibilisation des jeunes à l’entrepreneuriat féminin démarrent ce vendredi 2 mars 2018 avec l’intervention de Mme Annick Girardin, Ministre des Outre-Mer au lycée Carnot de Pointe-à-Pitre
Cela fait maintenant trop longtemps que le scandale du CEREGMIA éclabouse l’Université de notre île et de nos enfants.
Pour la rentrée de septembre 2018, les inscriptions à l’école maternelle débutent généralement en mars (attention, dans certaines communes, les inscriptions sont déjà closes au mois de mars). Renseignez-vous auprès de votre mairie le plus tôt possible. Si votre enfant est déjà scolarisé et ne change pas d’école, il n’est pas nécessaire de renouveler son inscription.
C’est dire en peu de mots la considération de l’Etat à l’égard de la Martinique en matière d’éducation.
En guise d’introduction à l’idée que c’est dans la rencontre que le savoir naît, et donc qu’il s’agit d’ouvrir le monde aux enfants pour les former, il importe de lire l’ excellent ouvrage de Philippe Meirieu, « Frankenstein pédagogue », paru en 1996, aux Editions ESF à Paris.
Selon Jean Dutourd « la démission des parents consiste à donner beaucoup d’argent de poche et peu de gifles ». Si nous ne sommes pas d’accord pour donner beaucoup trop d’argent de poche, nous nous révoltons tout autant contre les gifles. Ce n’est pas avec les coups qu’on éduque ni avec l’argent qui ne fait qu’éblouir. Nous voilà pensant à cet élève qui, alors que nous étions encore en fonction, arriva à l’école maternelle d’une banlieue de la Martinique, avec un billet de 50 € qu’il exhibait. Dans sa grande bonté, la souris qui avait récolté sa dent de lait, le lui avait généreusement glissé sous son oreiller. Il pourrait, lui avaient alors dit ses trop bienheureux parents, acheter autant de bonbons qu’il en voudrait, répétait-il.
N’attendez pas la date limite du 31 mai 2018 pour remplir votre Dossier social étudiant (DSE) ! Cette procédure en ligne centralisée vous permet de demander une bourse d’étude et/ou un logement social étudiant pour la rentrée prochaine auprès de votre académie actuelle ainsi que des aides auprès de votre Centre régional des œuvres universitaires et scolaires (Crous).
En installant un conseil scientifique dominé par des neuroscientifiques, le ministre de l’Éducation nationale entend proposer des méthodes d’enseignement « plus efficaces »… Une décision qui inquiète les acteurs du monde éducatif. Retrouvez notre table ronde avec Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Éducation nationale, Bernadette Groison, secrétaire générale de la Fédération syndicale unitaire (FSU) et Bertrand Geay, professeur de sciences politiques, spécialiste des questions éducatives.
Le ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, a reçu le 24 janvier 2018 le rapport de Pierre Mathiot sur la réforme du baccalauréat à l’horizon 2021. Les propositions présentées répondent à quatre constats : le baccalauréat a perdu de sa crédibilité, il doit rester le premier grade de l’enseignement supérieur, il est structuré par les épreuves finales sur une période limitée, il est devenu « un monstre organisationnel ». La transformation proposée pour le baccalauréat entraîne une transformation du lycée.
Au cours de la journée du 22 janvier, de très violents affrontements (caillassages, bagarres entrainant des mouvements de foule) entre bandes de jeunes ont eu lieu au sein et aux abords du lycée de Kahani nécessitant l’intervention des forces de l’ordre pour permettre l’évacuation des élèves. Cette situation n’est pas nouvelle puisqu’elle s’était déjà produite au mois de novembre 2017. Face à la situation extrêmement tendue et dangereuse, tous les personnels ont décidé unanimement d’user de leur droit de retrait jusqu’à nouvel ordre et demander la visite de la vice-rectrice. Les réponses apportées par celle-ci n’ont pas été jugées satisfaisantes pour les personnels qui se sentent abandonnés.
Une étrange nouvelle vient d’agiter le monde de l’éducation, à l’initiative de notre ministre Blanquer : il faudrait faire appel aux neurosciences, qui s’intéressent au fonctionnement du cerveau, pour améliorer les performances scolaires de nos élèves, dès le plus jeune âge, et certains exemples étrangers prouveraient que c’est efficace. Le spécialiste convoqué pour réaliser ce projet est Stanislas Dehaene. La compétence propre de ce professeur au Collège de France n’est bien entendu pas en cause. Seule l’est la nature de ce projet qui implique une extrapolation et une application des résultats les plus avancés de la biologie à un domaine, l’éducation, qui n’est pas le sien au départ. Et ce que j’ai entendu dire par Dehaene lui-même à ce sujet me laisse perplexe.
C’est un iceberg que personne ne voit venir. Qui met à l’épreuve, parfois violemment, dans les familles de gauche, des valeurs qui semblaient ancrées pour la vie. Une déchirure intime, un rite de passage citoyen et politique, la première occasion majeure, souvent, de confronter ses actes à son discours politique. L’aîné entre en sixième.
Admission post-bac (APB), c’est fini ! Voici Parcoursup qui permet désormais aux lycéens, apprentis ou étudiants en réorientation souhaitant suivre une formation de l’enseignement supérieur à la rentrée 2018, de se préinscrire, de déposer leurs vœux de poursuite d’études et de répondre aux propositions d’admission des établissements dispensant des formations de l’enseignement supérieur.