Catégorie : Echos d’éco

Ce qui différencie vraiment l’Allemagne de la France

L’Allemagne préfère avoir des travailleurs pauvres, la France des chômeurs de longue durée. De ce choix découle toute une politique sociale et industrielle.

— Par Patrick Artus —

Le modèle social allemand n’est pas très différent du modèle français. On sait qu’une asymétrie très forte entre la France et l’Allemagne vient de la structure productive des deux économies : l’Allemagne est restée un pays industriel puissant, avec des gains de parts de marché et des excédents extérieurs structurels ; la France est très désindustrialisée : l’industrie représente 12 % de l’économie française, 21 % de l’économie allemande.

Mais nous nous intéressons ici surtout aux choix sociaux des deux pays. En France, on considère souvent que le modèle social allemand est devenu très différent du modèle social français, avec la flexibilité accrue du marché du travail ; la modération salariale ; les efforts faits pour faire disparaître les déficits publics, qui passent aussi par une réduction des dépenses de transferts publics. Les lois Hartz, de 2003 à 2005, ont surtout constitué en la mise en place de conditions très dures forçant les chômeurs à retourner à l’emploi, y compris dans les emplois peu qualifiés, à temps partiel, mal payés.

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« Le Théorème du lampadaire », de Jean-Paul Fitoussi (Les Liens qui Libèrent)

Philippe Arnaud

Comme aurait dit Coluche, c’est l’histoire d’un mec qui cherche ses clés sous un lampadaire. Question : pourquoi sous un lampadaire ? Réponse : pas parce qu’il les a perdues là, mais parce que c’est le seul endroit éclairé de la rue.

De cette situation comico-absurde, Jean-Paul Fitoussi a tiré un théorème, qu’il formule ainsi : « Si les objectifs que la politique économique met en pleine lumière ne sont pas ceux qui importent vraiment pour les sociétés, nous n’aurons aucune chance de comprendre pourquoi le fait de les avoir atteints ne résout nullement le problème initial. »

La science économique, explique M. Fitoussi, se réduit à ce qu’elle est capable de rationaliser, ou d’éclairer. Le problème est qu’elle se révèle de moins en moins apte à résoudre les problèmes majeurs de notre temps, notamment celui du chômage, et celui de l’environnement.

« Nous continuons pourtant d’agir, à quelques exceptions près, comme si nous nous trouvions dans le monde d’avant, comme si les crises successives que nous venons de traverser n’étaient que des parenthèses appelées à se refermer au plus vite », affirme le professeur à l’IEP de Paris, qui trouve désespérant de mettre en parallèle les préconisations de politique économique des années 1980 et 1990, et d’aujourd’hui.

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Firefox tenté par une « frappe nucléaire » contre la pub en ligne

Le navigateur pourrait bousculer la publicité sur le web en bloquant l’installation de « cookies » tiers. Une bonne nouvelle pour Google…

La fondation Mozilla, éditrice du navigateur web Firefox, va-t-elle révolutionner internet ? La polémique enfle après la présentation d’une nouvelle version promettant de mieux garantir la vie privée des internautes, au détriment de la publicité en ligne. Le modèle économique du web s’en trouverait bouleversé… au profit de Google, selon certains détracteurs.

Fin février, la fondation a annoncé développer une nouvelle option pour Firefox qui bloquera les « cookies » tiers, ces petits fichiers de navigation créés lors de la navigation qui permettent d’identifier l’internaute et de suivre son activité. Ces « cookies » sont largement utilisés par les publicitaires : par exemple, lorsque l’internaute visite un site de vente de vêtements, il se verra proposer par la suite des publicités ciblées sur des offres de vêtements similaires.

Ces « cookies » sont créés à la fois par les sites visités directement, mais aussi par des sites « tiers » dont le contenu n’apparaît pas sur la page web (les annonceurs du site ou les outils de statistiques par exemple).

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La richesse, la valeur et l’inestimable, Fondements d’une critique socio-écologique de l’économie capitaliste

de Jean-Marie Harribey

— La richesse est le trou noir de ladite science économique. Se réduit-elle à la valeur économique des marchandises produites par le capitalisme ? Pour sortir de la crise du capitalisme mondial, inédite par son ampleur et par son double caractère social et écologique, faut-il procéder à une fuite en avant productiviste ? La théorie économique dominante ne sait pas répondre à ces questions parce qu’elle assimile la valeur d’usage à la valeur d’échange,  parce qu’elle postule que l’accumulation infinie du capital est porteuse de bien-être et parce qu’elle est persuadée que les forces libres du marché conduisent à l’optimum et l’équilibre pour la société.
 Ce livre propose une critique sociale et écologique de l’économie capitaliste contemporaine en effectuant un retour sur l’économie politique, d’Aristote à Smith et Ricardo, et sur sa critique radicale accomplie par Marx : le travail est le seul créateur de valeur économique, et cette valeur acquiert une reconnaissance sociale à travers l’échange monétaire, que celui-ci soit marchand ou non marchand. Il s’ensuit que le travail effectué dans les services collectifs non marchands est éminemment productif, définissant un premier champ de la richesse autre que marchande.

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TCSP : vers une privatisation de la gestion?

Intervention de Daniel MARIE-SAINTE à propos des conventions portant sur les modalités de financement des loyers dus au titre du projet des transports TCSP

Monsieur le Président,

Mesdames et Messieurs les Conseillers régionaux,

 

 Avant d’aborder le dossier sur le fond, permettez de faire deux mises au point concernant le TCSP :

1° Mise au point:

  Vous, Mr le président, ainsi que  d’autres membres de votre groupe, vous racontez à longueur d’antennes sur les média, que c’est vous qui avez eu l’idée de modifier la géométrie de l’échangeur d’Acajou au niveau de la Galléria et que l’équipe qui vous a précédés ici, comptait faire passer le TCSP au même niveau que les autres véhicules!

Cela est faux !

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Le droit de vivre, avec ou sans emploi

Pour que les immolations par le feu de chômeurs, comme celle de Djamal Chaar, le 13 février à Nantes, ne se reproduisent jamais plus, il est temps de repenser le droit de vivre, avec ou sans emploi, d’ouvrir grands les yeux sur la catastrophe humanitaire qui sévit autour de nous, d’écouter la souffrance, le désespoir et les revendications légitimes des innombrables exclus qui n’en peuvent plus.

Djamal Chaar, ce chômeur immolé devant son agence Pôle Emploi, n’est ni le premier (1) ni le dernier (2). Il s’était vu réclamer un trop-perçu des allocations de chômage versées par erreur alors qu’il avait retravaillé comme intérimaire, cumulant de maigres allocations et un bout d’emploi précaire. Il estimait que ses heures de travail lui ouvrant des droits au chômage n’avaient pas été toutes prises en compte, mais il ne parvenait pas à faire réétudier son dossier par les agents de Pôle Emploi, eux-mêmes débordés et soumis à une pression croissante à la rentabilité.

Pôle Emploi procède à plus de 500 000 radiations par an, dont 90 % sont dues à une absence à convocation, la plupart du temps non reçue ou envoyée par Internet à des chômeurs sans équipement informatique.

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Gouvernements nationaux, citoyens globaux

 — Par Dani Rodrik —

Dani Rodrik is Professor of International Political Economy at Harvard University’s Kennedy School of Government and a leading scholar of globalization and economic development. His most recent book is The Globalization Paradox: Democracy and the Future of the World Economy.

 

12 March 2013

CAMBRIDGE – Rien ne menace plus la globalisation que le fossé grandissant de gouvernance – la dangereuse disparité entre le champ national de la responsabilité politique et la nature globale des marchés de biens, de capitaux et de nombreux services – qui s’est approfondi au cours des récentes décennies. Lorsque les marchés transcendent la règlementation nationale, comme c’est le cas aujourd’hui avec la globalisation de la finance, il en résulte une défaillance des marchés, une instabilité, et la crise. Mais encourager la règlementation sur les bureaucraties supranationales, comme l’Organisation Mondiale du Commerce ou la Commission Européenne, peut induire un déficit de démocratie et une perte de légitimité.

Comment combler ce fossé de gouvernance ? Une option serait de rétablir le contrôle national démocratique sur les marchés globaux. Cela est difficile et relève du protectionnisme, mais ce n’est pas impossible ni contraire à une globalisation saine.

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Case-Pilote : un marché public au cœur d’une enquête

L’affaire de Case-Pilote, qui marie plaintes, appels d’offres contestés, voire possibles détournements d’aides européennes, avait pris une telle ampleur que les cabinets de Manuel Valls (Intérieur) et Christiane Taubira (Justice) la suivaient de près.

Des entreprises non payées, un spécialiste de la lutte contre la fraude placardisé, des syndicats mobilisés, un cacique local de l’UMP pointé du doigt… Après avoir provoqué un sacré rififi en Martinique depuis des mois, l’affaire de Case-Pilote serait-elle enfin sur le point de trouver un épilogue ? A voir les tout derniers rebondissements en date, c’est possible : non seulement, d’après nos informations, le procureur de la République du TGI de Fort-de-France critiqué dans cette affaire, Claude Bellenger, vient d’être nommé avocat général près de la cour d’appel de Fort-de-France – ce qui ne s’apparente pas franchement à une promotion.

.. -, mais son responsable hiérarchique, le Procureur général près de la Cour d’appel, Jean-Jacques Bosc, nous apprend qu’une «enquête préliminaire a été ouverte il y a peu et confiée à la gendarmerie» (Ndlr dans cette affaire). Il faut dire qu’il y avait urgence : récemment, ce psychodrame antillais, qui marie plaintes, appels d’offres contestés, voire possibles détournements d’aides européennes, avait pris une telle ampleur, que le cabinet de Manuel Valls (le ministre de l’Intérieur), comme celui de Christiane Taubira (Justice) suivaient l’affaire de près.

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Nous devons faire table rase des idées du passé et arrêter de véhiculer de vieilles lunes pour éviter un futur drame à la Guadeloupe

— Par Dolto, économiste

Sujet à bien des remous et des controverses idéologiques autour de son passé et aussi de son actualité, la Guadeloupe est aujourd’hui à un tournant de son histoire. Elle est, en effet, confrontée actuellement à une crise sociétale et bientôt économique et sociale dont elle cherche à sortir en tentant de redéfinir son statut politique au regard de nouvelles réalités .
Pour comprendre ce qui nous arrive et nous attend, des idées du passé faut-il faire table-rase ?
A priori pourquoi pas ? Encore faudrait-il savoir de quelles idées du passé se défaire.
Nous en voyons deux qui à notre sens constituent de vieilles lunes véhiculés par certains intellectuels , politiques et syndicalistes à savoir :

1) – la chimère de l’auto suffisance alimentaire et le mythe d’une production locale facteur de développement économique

ll est intéressant d’analyser comment s’est réalisée à La Guadeloupe la croissance économique. Au moment de la départementalisation, tous les acteurs économiques et politiques croient que l’injection de l’argent public suffirait pour susciter une demande et une production, puis par effet boule de neige, aboutirait à une croissance auto-entretenue.

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Retraites : les Français majoritairement hostiles à tout nouvel effort

Selon un sondage IFOP pour Sud Ouest Dimanche, les Français sont majoritairement hostiles à tout nouvel effort supplémentaire concernant la réforme des retraites.Le refus le plus net concerne un nouveau recul de l’âge de départ à la retraite au-delà de 62 ans.

Le refus le plus net (60 % de « pas favorables ») concerne un nouveau recul de l’âge de départ au-delà de 62 ans, l’opposition est forte également (57 % de « pas favorables ») sur l’allongement de la durée de cotisation au-delà des 42 annuités déjà prévues pour 2020 (réforme de 2003) et l’opinion est un peu plus partagée (48 % de « favorables », 52 % d’« opposés ») pour ce qui est de l’augmentation des cotisations retraites payées par les employeurs et les salariés.

Dans le détail, on retrouve un certain nombre de clivages déjà perceptibles en 2010. Le premier, très marqué, est d’ordre générationnel. Quand 58% des 65 ans et plus sont favorables à un recul de l’âge de départ à la retraite au-delà de 62 ans, cette proportion est en moyenne de 35% dans toutes les autres tranches d’âge qui, elles, seront concernées.

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Les femmes ne sont pas égales aux hommes, la preuve en 10 chiffres

Le 8 mars est la Journée internationale de la femme, l’occasion de rappeler que la bataille des inégalités homme-femme n’est pas encore gagnée. Dix chiffres pour faire le point

 

— Par Audrey Avesque —

 

 

C’est le 8 mars, c’est la Journée internationale de la femme. L’occasion de rappeler que la bataille des inégalités homme-femme n’est pas encore gagnée. Les dernières statistiques de l’Insee montrent qu’il reste encore du chemin à parcourir avant que les femmes gagnent, entre autres, le même salaire que les hommes. La réduction de ces inégalités est d’ailleurs l’un des chevaux de bataille du quinquennat de François Hollande.

La ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem annonce d’ailleurs ce vendredi que les entreprises qui ne luttent pas efficacement contre les inégalités de salaires hommes/femmes seront sanctionnées. « Il y aura des sanctions dans six mois si rien ne se passe », assure-t-elle. Ces sanctions pourront aller jusqu’à 1% de la masse salariale.

Dix chiffres pour faire le point sur les inégalités qui demeurent.

28% : C’est l’écart de revenu dans le secteur privé en France entre le salaire d’un homme et celui d’une femme.

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Les femmes dirigeantes sont des leaders comme les autres

 Par Sarah Saint-Michel

Il n’y a pas de différence majeure entre les dirigeants hommes et femmes. Leurs traits de personnalité et leur style de leadership sont les mêmes. Le sexe n’est pas une variable pertinente. Telle est la conclusion d’une recherche effectuée en compilant les résultats de 25 enquêtes européennes et américaines sur les qualités attribuées à quelque 20 000 cadres dirigeants, 12 593 hommes et 7 016 femmes, complétés par une étude strictement française ( » L’impact du genre sur les traits de personnalité des leaders et les effets sur leur style de leadership « , thèse de doctorat).

Ces travaux montrent que les collaborateurs interrogés par questionnaire sur la manière dont ils sont dirigés ne font pas de différence entre les sexes. Ils perçoivent de la même manière leurs supérieurs hiérarchiques, hommes et femmes, que cela concerne le style de leadership (charismatique, basé sur une vision partagée, ou plus conventionnel, lié à l’obtention de résultats) et les traits de personnalité (courage, confiance en soi, empathie…).

Ces résultats remettent en cause l’idée d’un leadership au féminin caractérisé par des compétences présupposées féminines, telles que la bienveillance ou l’altruisme, qui conduiraient les femmes à diriger et mener leurs équipes différemment de leurs homologues masculins considérés, eux, comme plus déterminés.

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Une rigueur budgétaire sans précédent attend la Guadeloupe en 2014

—Par Dolto, économiste —
De nouveau le doute, mais un cran au-dessus. En 2009 à l’issue de la crise LKP, certains Guadeloupéens se demandaient si les élus avait bien pris la mesure de la crise de confiance qui frappait désormais le pays . Aujourd’hui, ils s’interrogent sur leur capacité à les en faire sortir.
Le spleen a saisi les élus socialistes eux-mêmes, qui commencent à dire stop à la collectivité unique coupable à leurs yeux de promouvoir des compétences sans pouvoir les financer , tant l’exemple de Saint – Martin est dans toutes les têtes en Guadeloupe . « Stop ! », renchérissent certains, de moins en moins enclins à assumer la future cure de remise en ordre des finances publiques des collectivités locales de la guadeloupe, car ils voient les coupes budgétaires ,la croissance ralentir et le chômage augmenter. Ils ont peur ,car aujourd’hui,ils savent que  la copie du gouvernement français est incomplète. Seules ont été annoncées les restrictions imposées aux collectivités locales: le gouvernement a décidé de diminuer de 1,5 milliard d’euros en 2014 et de la même somme en 2015 les transferts de l’État aux budgets locaux.

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Le XXIe siècle sourira à certains, pas à d’autres.

Par Pierre SUEDILE

—Notre monde semble de moins en moins enclin et disposé à garantir, autant qu’avant et à ceux qui fournissent l’effort requis, une compétence qu’ils pourraient  exercer pour s’épanouir, pour peu qu’ils empruntent une voie d’excellence. Et pourtant c’est bien le seul chemin que s’était tracé le commun des mortels pour survivre à l’iniquité générale environnante. Heureusement pour lui, il garde espoir et foi car il n’est pas encore conscient de la quasi ruine d’une condition résultant de la sédimentation d’efforts toujours plus nombreux, toujours plus intenses. C’est à ce niveau qu’il faut situer vraiment notre « fin du monde », hors les propos de charlatans ou d’illuminés désireux de transférer vers un ailleurs inconnu, la responsabilité de chacun. L’itinéraire emprunté naguère par notre société, avec audace et conviction, ne s’accommode plus tout à fait de la réalisation de l’humain, de l’émancipation de l’espèce en lutte incessante ; il est en train de tourner le dos à sa cible. De façon plus prosaïque, il semble pertinent de se demander si notre « Démocratie » tant vénérée n’est pas déjà proche de l’essoufflement, oubliant son essentiel, son géniteur, sa raison d’exister.

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Épandage aérien sur les terres de Guadeloupe déjà empoisonnées!

par Harry J. DURIMEL

—Un groupement de planteurs de bananes vient de déposer une nouvelle demande de dérogation pour pratiquer encore l’épandage aérien sur nos terres de Guadeloupe, déjà gorgées de poisons.

 

A l’heure où les lobbies bananiers s’organisent et s’entourent d’onéreux conseils parisiens, grâce à l’aide financière publique dont ils bénéficient, nous ne pouvons laisser aux associations de défense de l’environnement le soin d’exprimer, seules, le questionnement et les angoisses légitimes de la population guadeloupéenne quant à l’utilisation des pesticides dans l’agriculture et à la contamination avérée de la chaîne alimentaire ( eau, ignames, patates, carottes, burgots, ouassous… etc ).

 

Il me paraît urgent que nos collectivités majeures, la Région et le Département, s’emparent de la question et ouvrent de toute urgence un débat sur l’avenir de l’agriculture en Guadeloupe.  Ce sera l’occasion de soulever, entre autres, les questions suivantes :

 

–          La place des pesticides et autres intrants chimiques ;

–          La diversification agricole et le développement du marché intérieur ;

–          L’état des lieux et perspectives du développement de l’Agriculture biologique ;

–          La nécessaire réforme de la PAC ( politique agricole commune de l’Union Européenne )

–          Le contrôle de l’importation ;

–          L’inventaire du patrimoine foncier régional…etc

 

Je ne doute point, chers collègues, que  cette question constitue pour vous une véritable préoccupation, comme c’est le cas pour moi, d’autant plus que nos concitoyens nous  ont accordé leur confiance, en votant pour nous et qu’ils attendent de nous que nous les protégions et que nous défendions l’intérêt général.

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Le scandale alimentaire qui s’annonce

Par Fabrice Nicolino,

Que se passe-t-il vraiment dans l’univers de la viande industrielle ? Et que nous fait-on manger, de gré ou de force ? Avant d’essayer de répondre, il est bon d’avoir en tête deux études récentes.

La première, publiée en 2011, montre la présence dans le lait – de vache, de chèvre ou d’humain – d’anti-inflammatoires, de bêtabloquants, d’hormones et bien sûr d’antibiotiques. Le lait de vache contient le plus grand nombre de molécules.

La seconde, qui date de 2012, est encore plus saisissante. Une équipe de chercheurs a mis au point une technique de détection des résidus dans l’alimentation, en s’appuyant sur la chromatographie et la spectrométrie de masse.

Analysant des petits pots pour bébés contenant de la viande, ils y ont découvert des antibiotiques destinés aux animaux, comme la tilmicosine ou la spiramycine, mais aussi des antiparasitaires, comme le levamisole, ou encore des fongicides.

Certes à des doses très faibles – en général –, mais, comme on le verra, la question se pose aujourd’hui dans des termes neufs.

On remarquera que, dans le scandale en cours, un mot a presque disparu : phénylbutazone.

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L’avenir de l’agriculture guadeloupéenne

 

QUESTION A INSCRIRE A L’ORDRE DU JOUR DE L’ASSEMBLEE PLENIERE DU CONSEIL REGIONAL

*-*-*-*-*

 

Mme la Présidente,

 

L’année 2012 a été marquée par l’irruption du pouvoir judiciaire dans le domaine de l’agriculture, tout particulièrement le secteur de la banane. Il a fallu l’intervention du juge administratif pour faire entendre les préoccupations sanitaires et environnementales exprimées par la société civile guadeloupéenne.

 

Alors que le pouvoir politique semblait incapable de s’affranchir de la loi du marché et de la pression des lobbies, les juges ont rappelé le principe posé tant par le Droit communautaire que le droit national, dans les termes suivants :

 

– Article 9 de la directive européenne 2009/128/CE :

 

« 1. Les Etats membres veillent à ce que la pulvérisation aérienne soit interdite.

 

2. Par dérogation au paragraphe 1, la pulvérisation aérienne ne peut être autorisée que dans des cas particuliers, sous réserve que les conditions ci-après soient remplies :

 

a)                      Il ne doit pas y avoir d’autre solution viable, ou la pulvérisation aérienne doit présenter des avantages manifestes, du point de vue des incidences sur la  santé humaine et l’environnement, par rapport à l’application terrestre des pesticides ;

b)      Les pesticides utilisés doivent être expressément approuvés pour la pulvérisation aérienne par l’Etat membre à la suite d’une évaluation spécifique des risques liés à la pulvérisation aérienne ;

(…)

e)      Si la zone à pulvériser est à proximité immédiate de zones ouvertes au public, l’autorisation comprend des mesures particulières de gestion des risques afin de s’assurer de l’absence d’effets nocifs pour la santé des passants.

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Pour une véritable régulation bancaire au niveau européen

Par MICHEL DESTOT Député, maire de Grenoble et président d’Inventer à gauche, DOMINIQUE LEFEBVRE Député, membre de la Commission des finances, JEAN PEYRELEVADE Ancien président du Crédit lyonnais, MICHEL ROCARD ancien Premier ministre et président d’honneur d’Inventer à gauche, BERNARD SOULAGE Professeur d’économie et vice-président de la région Rhône-Alpes délégué à l’Europe

–La crise financière et bancaire n’est peut-être pas derrière nous, il y a fort à parier que les banques, hedge funds et autres véhicules financiers n’ont pas dit leur dernier mot. En juin 2011, la Banque des règlements internationaux (BRI) mettait en avant les dangers systémiques qui nous guettent : l’encours total des produits dérivés (vendu de gré à gré) s’élevait à un niveau vertigineux : 708 000 milliards de dollars (contre un PIB mondial à peine supérieur à 62 000 milliards de dollars).La crise menace toujours, nous devons donc protéger les épargnants des écueils de la finance de marché.

Après la crise de 1929, le Glass-Steagall Act avait, en 1933, instauré l’incompatibilité entre les banques de dépôt et celles d’investissement. Ce choix de régulation, adapté aux circonstances de l’époque, a participé de l’absence de crise financière systémique durant plusieurs décennies.

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Illogique  » Homo economicus « 

Daniel Kahneman, psychologue, et Prix Nobel, explore le fossé entre la rationalité de l’économie et les comportements irrationnels de l’homme. Ce qui expliquerait la folie de la finance

 

 

Le 23 octobre 2008 est pour Daniel Kahneman  » un des moments les plus émouvants de la crise économique  » de 2007-2008. Ce jour-là, Alan Greenspan, l’ex-président de la Réserve fédérale américaine, surnommé le  » maestro  » de la finance, reconnaît devant le Congrès s’être trompé sur la capacité des marchés à s’autoréguler et sur celle des acteurs de l’économie à agir rationnellement.

Daniel Kahneman, né en Israël en 1934, obligé de porter l’étoile jaune à Paris durant l’Occupation, est professeur à l’université de Princeton. Il est le seul psychologue à avoir obtenu le prix Nobel d’économie (en 2002). Pour lui, Alan Greenspan a sous-estimé  » les facteurs psychologiques «  et  » les erreurs cognitives «  qui faussent les raisonnements des acteurs économiques et financiers, ce qui les pousse parfois à prendre des décisions catastrophiques, comme on a l’a vu pendant la crise des subprimes et comme on le constate encore.

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La Fondation Abbé Pierre présente son 18e rapport sur l’État du mal-logement

 

C’est maintenant que la « Mobilisation générale pour le Logement » doit se traduire dans les actes à travers des décisions politiques qui s’inspirent du « Contrat social pour une nouvelle politique du Logement ». Ce contrat social, signé par le Président de la République le 1er février 2012 alors qu’il était en campagne électorale, constitue dé­sormais pour la Fondation Abbé Pierre la grille d’analyse et d’évaluation des mesures adoptées (ou qui doivent l’être) par le nouveau Gouverne­ment. Sa mise en oeuvre apparaît d’autant plus importante que la situation économique et so­ciale, loin de s’améliorer, a continué à se dégrader tout au long de l’année 2012.

UN CONTEXTE SOCIAL PRÉOCCUPANT, DES DIFFICULTÉS DE LOGEMENT TOUJOURS PRESSANTES

Dans un contexte économique et social difficile, la situation est particulièrement périlleuse pour les personnes les plus modestes et les moins quali­fiées qui sont les premières touchées par la mon­tée du chômage et le développement de la pré­carité et de la pauvreté. Ce sont elles qui sont les plus exposées à une souffrance sociale, souvent invisible, mais dévastatrice. Et c’est pour elles que les aides publiques et le régime de protec­tion sociale, bien qu’indispensables, deviennent de moins en moins efficaces, comme si les amor­tisseurs sociaux étaient désormais à plat.

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Mode d’emploi pour éteindre les enseignes lumineuses

L’arrêté a été publié mercredi 30 janvier au Journal Officiel: à partir du 1er juillet 2013, les magasins, les bureaux, les bâtiments publics devront être éteints la nuit.
– Toutes les illuminations de bâtiments non résidentiels (monuments, mairies, gares) devront cesser au plus tard à 1 heure du matin.
– Les vitrines de magasins devront être éteintes à 1 heure du matin.
– Les éclairages intérieurs des locaux à usage professionnel (bureaux par exemple) devront être éteints au maximum une heure après la fin de l’occupation.

Le Clan du Néon n’a pas attendu cet arrêté pour couper l’électricité: depuis 5 ans, à Paris, Lille, Lyon ou Brest, les membres de ce collectif écolo rigolo éteignent les enseignes lumineuses. Le mode d’emploi est très simple. Tout y passe: banques, hôtels, gares, restaurants, pharmacies. Son plus beau coup: l’extinction de néon des Galeries Lafayette au sommet du bâtiment à Haussmann. Le Clan du Néon est aujourd’hui quelque peu éteint. Mais d’autres collectifs suivent comme Zérowatt.

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Article de Hervé Marchon

 

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« Le Mali est entré en guerre contre ceux qui l’ont agressé dans son fondement »

« Jardin au Mali » est une association loi 1901 qui a œuvré pour la construction d’un barrage au pied des falaises de Endé en pays Dogon, afin de développer le maraîchage. Le barrage et le travail acharné des villageois ont conduit à des résultats extrêmement positifs. On en est aujourd’hui à envisager l’extension de la zone de culture sur 17 hectares supplémentaires. Aly Guindo Président de DiKanmonou (Solidarité pour l’eau en Dogon), association partenaire de Un Jardin Au Mali nous a fait parvenir le 23 janvier 2013 un message électronique que vous trouverez ci-après. –Roland Sabra–

Extrait d’un message électronique d’Aly Guindo :
Considéré comme un pays de paix et de tolérance il est aujourd’hui en ébullition dans sa partie nord…
Le jeudi 11 janvier la ville de Kona est tombée aux mains des jihadistes narco trafiquants avec plus de 400 véhicules armés flambant neuf. Leur puissance de feu est supérieure à celle du Mali. La panique s’installe dans le pays particulièrement à Sevaré située à peine à 50 km. Les banques, les boutiques, les hôtels sont fermés… c’est le sauve qui peut.

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Erreur de calcul du FMI ? Ou excès des zélateurs de l’austérité?

Par Gabriel Colletis, Université Toulouse-I

La publication, en ce début d’année, d’un document de travail du Fonds monétaire international (FMI) a mis les économistes du monde entier ainsi que certains médias en état d’ébullition.

Il a été produit par l’économiste en chef du Fonds, le Français Olivier Blanchard, et par Daniel Leigh, un autre collaborateur du FMI qui suit à la loupe l’évolution des perspectives de l’économie mondiale. Ce texte est intitulé « Erreurs de prévisions de croissance et multiplicateurs budgétaires » (Growth Forecast Errors and Fiscal Multipliers, FMI, Working Paper no 2013/1, janvier 2013).

Dans ce rapport, Olivier Blanchard et Daniel Leigh admettent, non pas une erreur de calcul au sens strict, mais une difficile et sans doute mauvaise estimation du « multiplicateur budgétaire ».

Il faut rappeler ici que le principe, très keynésien, du « multiplicateur budgétaire » établit qu’un euro dépensé ou économisé par un acteur public génère une augmentation ou une perte de revenu pour l’économie nationale concernée qui peut être supérieure ou inférieure, selon la valeur dudit multiplicateur, au montant de la dépense ou de l’économie publique.

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A peine sauvé, l’euro est déjà trop fort

Par Dominique Albertini

C’est la rançon du succès, ou plutôt de la survie : l’euro est fort. La monnaie unique s’apprécie à mesure que se dissipent les inquiétudes sur sa pérennité. Au point que, dans les milieux d’affaires et certains gouvernements, on s’inquiète ouvertement d’un redressement trop rapide, qui étoufferait la reprise économique en renchérissant les exportations européennes.

Certes, à 1,34 dollar, l’euro est dans sa moyenne de long terme. Loin encore du maximum de 1,6 dollar atteint en juillet 2008, ou du pic du printemps 2011, juste sous les 1,5 dollar. Mais la tendance constatée depuis l’été 2012 (+10% par rapport au dollar, +25% par rapport au yen) est-elle soutenable, si elle se prolonge ?

Preuve que cette crainte n’a rien de farfelu, elle a été relayée mi-janvier par Jean-Claude Juncker lui-même. S’exprimant devant des hommes d’affaires, le président de l’Eurogroupe (remplacé depuis par le néerlandais Jeroen Dijsselbloem) a estimé que, «pour les entreprises qui exportent à l’extérieur de l’Union européenne, le taux de l’euro est dangereusement haut». Au sommet de Davos, vendredi dernier, c’est le ministre de l’Economie français, Pierre Moscovici, qui s’est exprimé en ce sens.

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Pour Rocard, il faut travailler moins, mais plus longtemps

Michel Rocard espère «que le gouvernement mènera une grande réforme fiscale, avec un impôt à la source harmonisé et plus progressif».

L’ancien premier ministre Michel Rocard plaide dans les colonnes du JDD pour une réduction du temps de travail et un départ à la retraite à 65 ans. Il estime que la France est «dans une situation terrifiante».

«Il y a le feu», s’alarme Michel Rocard dans un entretien accordé au Journal du Dimanche . «La France est dans une situation terrifiante. La récession va s’aggraver, donc le chômage va augmenter», s’inquiète l’ancien premier ministre socialiste (de 1988 à 1991) de François Mitterrand.

Réduire le temps de travail
Pour lui, «la première des urgences, c’est de faire baisser le chômage». Pour y parvenir, il remet sur la table un sujet «tabou» qui est la réduction du temps de travail: «En France, les salariés travaillent en moyenne 36,5 heures par semaine, contre moins de 33 heures en Allemagne et moins de 31 aux États-Unis», assure-t-il, souhaitant que «la réflexion (sur la durée du travail, ndlr) s’ouvre à nouveau. Si les partenaires sociaux (se) saisissent (du débat), Hollande n’ira pas contre», croit-il.

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