« Celui dont la pensée ne va pas loin verra ses ennuis de près.« Confucius.
—Jean-Marie Nol, économiste —
La crise de la dette de l’État français et le projet libéral consistant à réduire dans les prochaines années l’intervention du secteur public dans l’économie nous oblige à demeurer très vigilant sur la question des ressources d’une future collectivité autonome notamment celle des dotations de l’Etat au risque de se retrouver avec une coquille vide ou d’avoir à augmenter les impôts locaux sans commune mesure.
En effet tout laisse accroire que la Martinique ainsi que la Guadeloupe seront dotées de collectivités autonomes dans la décennie actuelle. Ce fait acquis, selon nous, n’est pas sans poser quelques questions concernant la viabilité future d’une telle institution, et ce dans un contexte économique et social difficile de la France hexagonale . Depuis quarante ans, la France n’a pas voté un budget à l’équilibre et a choisi de privilégier un modèle social protecteur, quitte à être l’un des pays les plus endettés d’Europe. Pourtant, alors que 58% du PIB est consacré à la dépense publique, la colère sociale gronde depuis la crise des gilets jaunes et s’amplifie en ce début de l’année 2020 avec la réforme des retraites .