— Par Alexandra Chaignon —
L’affaire du chlordécone, ce pesticide ultra-toxique à l’origine de lourdes pathologies, revient sur le devant de la scène, avec en toile de fond le passé colonial de la France…
Partie de Fos-sur-Mer le 1er mai, la Marche des cobayes s’achèvera ce samedi 30 juin à Paris, avant une ultime étape à Bruxelles, la semaine prochaine. Pendant deux mois, ses militants ont sillonné la France pour dénoncer les méfaits de la malbouffe, de la pollution ou des produits toxiques sur l’environnement et la santé. Le tour d’horizon serait resté incomplet sans le débat organisé, ce vendredi, sur le chlordécone. « Un scandale sanitaire qui ne peut rester impuni », estime Michèle Rivasi, députée européenne (EELV), une des organisatrices de la marche. « On a sacrifié la santé de plus de 800 000 personnes depuis quarante ans pour les intérêts économiques de quelques planteurs ! » résume Jean-François Deleume, médecin et représentant d’Eau & Rivières de Bretagne, à l’initiative de cette étape à laquelle participera également le député européen de la France insoumise Younous Omarjee.
Mais de quoi parle-t-on exactement ?