Catégorie : Ecologie

Antilles. Chlordécone, les victimes refusent d’oublier

— Par Alexandra Chaignon —
L’affaire du chlordécone, ce pesticide ultra-toxique à l’origine de lourdes pathologies, revient sur le devant de la scène, avec en toile de fond le passé colonial de la France…

Partie de Fos-sur-Mer le 1er mai, la Marche des cobayes s’achèvera ce samedi 30 juin à Paris, avant une ultime étape à Bruxelles, la semaine prochaine. Pendant deux mois, ses militants ont sillonné la France pour dénoncer les méfaits de la malbouffe, de la pollution ou des produits toxiques sur l’environnement et la santé. Le tour d’horizon serait resté incomplet sans le débat organisé, ce vendredi, sur le chlordécone. « Un scandale sanitaire qui ne peut rester impuni », estime Michèle Rivasi, députée européenne (EELV), une des organisatrices de la marche. « On a sacrifié la santé de plus de 800 000 personnes depuis quarante ans pour les intérêts économiques de quelques planteurs ! » résume Jean-François Deleume, médecin et représentant d’Eau & Rivières de Bretagne, à l’initiative de cette étape à laquelle participera également le député européen de la France insoumise Younous Omarjee.

Mais de quoi parle-t-on exactement ?

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Guyane : « Montagne d’or, une aberration qui n’aurait jamais lieu en métropole »

— Par Mahaut Landaz —

Créer des emplois ou éviter de défigurer l’Amazonie ? C’est le dilemme auquel ce « mégaprojet » de mine d’or confronte les Guyanais.

Accepte-t-on en Guyane ce qui ne pourrait jamais avoir lieu en métropole ? Difficile d’imaginer une fosse d’extraction d’or grande de 32 stades de football en Bretagne. Pourtant, à 8.000 kilomètres, mais toujours en France, un projet d’extraction minière appelé « Montagne d’or », divise la population.

D’un côté, les défenseurs du projet, qui ont les élus locaux de leur côté, reprennent les chiffres du consortium russo-canadien à la manoeuvre : 750 emplois directs créés, 3000 emplois indirects. Il faut dire que le taux de chômage est deux fois supérieur à la métropole. De l’autre, tout une galaxie d’associations, de populations locales et une partie des Amérindiens de Guyane y sont vigoureusement opposés.

Drainage acide, rupture de digues : la Montagne d’or va t-elle dévaster la Guyane ?

Pour Christophe Yanuwana, porte-parole de la jeunesse autochtone, Montagne d’or est une « aberration » qui « n’aurait jamais pu voir le jour en métropole ».

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Tchernobyl aux Antilles

— Par Jean-Baptiste Fressoz, chercheur au CNRS et au Centre Alexandre-Koyré, de l’EHESS —

La contamination des Antilles françaises pour sept cents ans par le chlordécone n’est pas une « crise » sanitaire de plus après le sang contaminé, la vache folle ou même l’amiante. C’est la conséquence presque logique de l’économie de plantation.

La banane est le produit agro-industriel parfait : les plantations sont composées de clones à l’infini. Les bananes que l’on mange sont toutes génétiquement identiques, et c’est d’ailleurs pour cela qu’elles ont toujours le même goût. S’il existe près d’un millier d’espèces de bananes, une espèce particulière, la cavendish, parce qu’elle se conserve bien au transport, a été choisie dans les années 1950 par les grandes firmes comme United Fruit.

Elle représente actuellement 97 % des exportations de bananes. L’homogénéité génétique des plantations fournit un terrain d’expérimentation extraordinaire pour l’évolution… et un festin formidable pour les maladies des plantes et leurs vecteurs, les pathogènes.

L’historien américain John Soluri (Banana Cultures, University of Texas Press, 2005) décrit très bien la course sans fin, et perdue d’avance, entre les traitements chimiques et les pathogènes qu’ils sont censés éliminer (charançon du bananier, nématodes et autres champignons).

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« Le phénomène des sargasses est probablement lié au changement climatique »

Près des côtes, les sargasses concentrées entraînent une mortalité importante de la faune, note Frédéric Ménard, de l’Institut de recherche pour le développement.

— Par Martine Valo —

Directeur du département scientifique Océans, climat et ressources à l’Institut de recherche pour le développement (IRD), Frédéric Ménard coordonne le programme de recherches sur les algues sargasses au sein de l’Institut méditerranéen d’océanologie (CNRS/IRD/universités d’Aix-Marseille et de Toulon).

Que savons-nous des algues sargasses ?

Alors que la plupart des algues sont benthiques – elles poussent sur le fond de l’océan –, les sargasses qui s’échouent actuellement dans l’arc antillais, elles, sont pélagiques. C’est une espèce clonale qui se reproduit par bouture végétative, par fragmentation. Elles sont connues depuis que Christophe Colomb les avait observées dans la mer des Sargasses. Cependant, nous ne savons pas précisément pourquoi elles se sont mises à proliférer plus au sud, dans l’arc Caraïbe. Sont-elles apportées par les eaux de ballast des navires ? Nous ignorons pourquoi le phénomène a touché les côtes antillaises en 2011, 2012, 2014 et atteint un paroxysme en 2015, puis surtout en 2018. La Caraïbe n’est pas la seule concernée.

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Affaire du chlordécone : « une honte d’État »

Plus de 90 % des Antillais présentent des traces de ce perturbateur endocrinien. Cet empoisonnement, qui touche aussi les écosystèmes, a été décidé en connaissance de cause au plus haut niveau, souligne Stéphane Foucart dans sa chronique.

— Par Stéphane Foucart —

Chronique. S’agit-il d’un scandale d’Etat ? Ces mots sont si galvaudés qu’il faudrait sans doute plutôt parler de crime, ou de honte d’Etat. L’affaire du chlordécone revient à intervalles réguliers dans l’actualité nationale, suscitant de brèves bouffées d’indignation, avant de retourner invariablement à l’oubli. Cette semaine, l’enquête publiée par Le Monde, sous la signature de notre collègue Faustine Vincent, a remis l’affaire en lumière, mais, dans quelques jours, le flot des événements l’ensevelira de nouveau.

Aux Antilles, au contraire, elle ne disparaît jamais des esprits. L’inquiétude et la colère sont là pour durer. A juste raison. Le chlordécone est ce pesticide très persistant, utilisé massivement dans les bananeraies ultramarines entre 1972 et 1993 – il était alors interdit à peu près partout ailleurs. Il imprègne aujourd’hui, sur de vastes territoires de Guadeloupe et de Martinique, les sols, les eaux de surface et souterraines, la faune domestique et sauvage, les écosystèmes marins côtiers.

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Nos politiques v/s sargasses

— Par Lucien Cidalise Montaise —

Le match du Siècle ! Disons le franchement, nous ne sommes pas habitués à apprécier les pensées profondes de nos  dirigeants « mimistres », ou autres, n’y trouvant rien de fondamental. Malgré, nous continuons à être déçus par eux, bien que toujours solliciteurs ! La Martinique nous semble pourtant aujourd’hui plus qu’hier, dangereusement atteinte de la maladie de l’Irresponsabilité. Chloredécone, Sargasses, Drogue, Violences et cerise sur le gâteau « Biz Biz politique » entre nos chefs ! Eux-mêmes peu soucieux d’éclairer le peuple de ce pays – qui leur a pourtant confié une mission !- sur la nature et l’importance des malentendus qui agacent et crispent nos consciences pourtant chloroformées.

Le Pessimisme s’installe. I Bon Kon ça ! devient notre devise nationale. Il faut tout de même l’admettre, il existe encore des intelligences saines de toute corruption et faiblesse chez nos Dirigeants. Elles travaillent. Elles dénoncent… mais pourquoi ?

Un grand silence s’étend sur toutes nos inquiétudes, telles les Sargasses, telle la lâcheté, telle l’évanescence morale de nombreux de nos politiques…La Martinique orpheline est-elle heureuse de ce qu’elle est ? Les Martiniquais se complaisent-ils dans un environnement camouflé, puis maquillé, politiquement réactionnaire ?

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Chlordécone : les Antilles empoisonnées pour des générations

La quasi-totalité des Guadeloupéens et des Martiniquais sont contaminés par ce pesticide ultra-toxique, utilisé massivement de 1972 à 1993 dans les bananeraies.

— Par Faustine Vincent (Guadeloupe, envoyée spéciale du journal Le Monde)
Il a vu ses collègues tomber malades et mourir tour à tour sans comprendre. « Cancer, cancer, cancer… C’est devenu notre quotidien. A l’époque, on ne savait pas d’où ça venait », se souvient Firmin (les prénoms ont été modifiés) en remontant l’allée d’une bananeraie de Basse-Terre, dans le sud de la Guadeloupe. L’ouvrier agricole s’immobilise sur un flanc de la colline. Voilà trente ans qu’il travaille ici, dans ces plantations verdoyantes qui s’étendent jusqu’à la mer. La menace est invisible, mais omniprésente : les sols sont contaminés pour des siècles par un pesticide ultra-toxique, le chlordécone, un perturbateur endocrinien reconnu comme neurotoxique, reprotoxique (pouvant altérer la fertilité) et classé cancérogène possible dès 1979 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Ce produit, Firmin l’a toujours manipulé à mains nues, et sans protection. « Quand on ouvrait le sac, ça dégageait de la chaleur et de la poussière, se rappelle-t-il.

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L’Assainissement dans le Nord-Atlantique

Le 7 juin 2018 à 18h. Espace Renard – Marigot

Vous habitez dans le Nord Atlantique et vous avez des questions sur l’assainissement ?

Venez les poser à l’occasion du forum « L’ODE & Vous ! » le jeudi 7 juin prochain à l’Espace Renard au Marigot, de 18h à 20h.

Parce que l’information et la sensibilisation du public constituent l’une de ses missions les plus importantes, l’ODE et les acteurs de l’eau et de l’environnement de l’île et de Cap Nord souhaitent partager avec les habitants du Nord Atlantique, l’état des lieux de l’assainissement sur leur territoire et aussi, faire un rappel des bonnes pratiques, ce jeudi 7 juin 2018, de 18h à 20h à l’Espace Renard du Marigot.

L’occasion de trouver réponse à toutes vos questions !

Voir le programme & s’inscrire

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Antilles : l’invasion des sargasses devient critique

Marée brune sur les côtes antillaises. En Martinique, les criques paradisiaques aux eaux translucides sont transformées en bouillon d’algues en putréfaction. Plus qu’une pollution visuelle, elles ont des conséquences dramatiques sur l’environnement et sur la santé.

Avec le réchauffement des océans et l’agriculture intensive, les algues sargasses prolifèrent à l’embouchure du fleuve Amazone et dérivent sur les côtes antillaises. Une épaisse nappe brune et nauséabonde recouvre des kilomètres de littoral. Les habitants s’inquiètent pour leur santé, notamment en Martinique où les taux d’hydrogène sulfuré explosent.
Catastrophe sanitaire, environnementale et économique

« Ça devient insupportable. On a des nausées, des brûlures oculaires, dans les poumons ça commence à brûler », décrit un Martiniquais. Les émanations de ces algues sont incommodantes et provoquent un environnement malsain. Les riverains les plus exposés aimeraient partir, mais ne le peuvent pas. La catastrophe est environnementale, mais aussi économique pour les pêcheurs et le secteur du tourisme. Les sargasses s’accumulent parfois jusqu’à un mètre de profondeur, impossible d’accoster pour les pêcheurs. En Guadeloupe, même les bateaux de ligne ont dû interrompre leurs rotations, les ports sont dégagés chaque jour à grands frais.

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Le Parlement européen appelle à protéger les abeilles et les producteurs de miel

 Avec 250 000 tonnes de miel produites chaque année par 600 000 apiculteurs dans 17 millions de ruches, l’Union européenne (UE) est le deuxième producteur de miel derrière la Chine. Le 1er mars 2018, le Parlement européen a adopté une résolution en faveur d’une stratégie à grande échelle et à long terme visant à protéger davantage les abeilles, à soutenir mieux l’apiculture et à 

 

lutter résolument contre le miel frelaté.

Indispensables abeilles : la pollinisation

84% des espèces végétales et 76% de la production alimentaire en Europe dépendent de la pollinisation par les abeilles sauvages et domestiques, selon le rapport du Parlement européen, porté par l’eurodéputé Norbert Erdos.

Alors qu’aux États-Unis, deux milliards d’euros sont dépensés chaque année pour la pollinisation artificielle, dans l’UE, les abeilles et d’autres insectes volants garantissent à titre gratuit la reproduction de nombreuses plantes cultivées et sauvages ainsi que la production de denrées alimentaires sans que ce processus naturel soit suffisamment reconnu.

Le déclin des colonies d’abeilles

En France, en 20 ans, le nombre de ruches a chuté de près de 100 000. Le taux de mortalité dans les ruches est de 30% en moyenne, voire de de 50 à 80% dans certains secteurs.

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À propos de la posture « indépendantiste » dans la gestion des pesticides

Lettre ouverte de l’ASSOPUMA au Préfet

Monsieur le Préfet,
 
Nous venons par la présente vous informer que notre association ne prendra pas part à la réunion du GREPHY, du 25 Avril 2018 en l’état actuel de son entêtement à vouloir poursuivre ses travaux sur une seule molécule, ce qui est contraire aux États généraux de l’alimentation (EGA), qui ont permis au gouvernement, de proposer un projet de loi (n° 627) relatif à  »l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine et durable ». 
C’est forts de ce projet de loi que nous avons interpellé les élu(e)s de notre Territoire, particulièrement nos parlementaires, dans une lettre ouverte, pour espérer une évolution intéressante de ce texte, notamment sur la question des pesticides.
Nous nous permettons de vous faire savoir que nous avons toujours rencontré de fortes oppositions lorsque, avec feu Pierre DAVIDAS, nous avons tout fait pour dénoncer l’utilisation des organochlorés en agriculture. Malheureusement, ce sont ces mêmes groupuscules qui, avec la complicité de certaines personnes de vos services, manipulent l’opinion publique en ne parlant que de la seule molécule chlordécone.

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Résidus de pesticides : lettre ouverte à nos parlementaires

Par Florent Grabin, PUMA

Au moment où le gouvernement a présenté le 18 janvier 2018 le projet de futur  »PLAN PESTICIDES », (dont la date limite de dépôt des propositions est fixée au 30 mars 2018), nous remarquons qu’aucune communication n’a été faite à ce sujet par les Services de l’État, contrairement à la surmédiatisation sur la molécule Chlordécone, savamment orchestrée en Martinique par nos médias.

Cette manipulation de l’opinion publique, n’est pas recevable et ne peut pas se poursuivre ; d’autant plus qu’au niveau national nous notons dans la Priorité 1 du plan pesticides :  »Il est nécessaire d’interdire rapidement l’usage de tous les pesticides de synthèse dont les substances actives sont les plus préoccupantes pour la santé et l’environnement les cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques certains, probables ou possibles ainsi que perturbateurs endocriniens avérés ou suspectés ».

Depuis des années nous vous interpellons sur l’urgence de diminuer très rapidement l’utilisation des substances les plus préoccupantes pour la santé et l’environnement, que nous retrouvons dans l’eau du robinet dans certaines zones de notre département. Dans une étude faite par la Direction de la Santé et du Développement Social en 2008 (document joint), il est écrit :

 »En revanche, il est curieux d’observer la présence d’anthraquinone, diuron et monuron (toujours en dessous des seuils de potabilité) sur le réseau de distribution, puisque ces molécules ne sont pas retrouvées de façon usuelle au niveau de la ressource en eau brute (prise sur la rivière Lézarde ou la rivière Capot).

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Journée Mondiale de l’Eau, la réponse est dans la nature

Jeudi 22 mars 2018 de 18h à 20h ville des Trois-ïlets

Centre Administratif de la Ville des Trois-Ilets
L’Eau : la réponse est dans la nature
Dans le cadre de la Journée Mondiale de l’Eau, jeudi 22 mars, l’Office De l’Eau Martinique vous invite à la conférence intitulée « L’eau, la réponse est dans la nature », qui se tiendra au Centre Administratif de la Ville des Trois Ilets, de 18h à 20h !

L’occasion de découvrir le rôle que jouent nos écosystèmes tropicaux dans la préservation de nos ressources en eau, ainsi que les procédés issus de la nature dont on peut s’inspirer pour les préserver.

En effet, les dommages environnementaux, associés aux changements climatiques, sont à l’origine des crises liées à l’eau que nous observons dans le monde entier. Les inondations, la sécheresse et la pollution de l’eau sont aggravées par la dégradation de la végétation, des sols, des rivières et des lacs.

Lorsque nous négligeons nos écosystèmes, il est plus difficile de fournir à tous l’eau dont nous avons besoin pour survivre et prospérer.

Or, les solutions basées sur la nature peuvent résoudre bon nombre de nos problèmes d’eau.

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Quand la bêtise durable s’installe dans notre île.

— Pa Florent Frabin, Président de l’Asso PUMA —

Décidément, durant encore combien de temps la Martinique restera-t-elle victime de ses enfants, particulièrement de ceux qui nous dirigent. Parfois nous nous interrogeons sur la motivation de ceux qui acceptent d’expérimenter chez nous, des solutions qui n’ont aucun retour d’expérience.

C’est ainsi que nous découvrons le projet NEMO qui est une centrale de production électrique en mer sur laquelle il est très difficile, voire impossible, d’obtenir tous les détails techniques, dans le but de comprendre où et comment peut survenir un éventuel danger.

L’élément le plus important, qui a retenu toute notre attention, c’est la présence massive dans cette installation, d’ammoniaque, servant à produire l’électricité ; là, ça devient très inquiétant.

Les solutions commerciales d’ammoniaque sont concentrées et très dangereuses. Une exposition brutale à l’ammoniaque par inhalation, par ingestion ou par contact sur la peau ou les yeux peut occasionner différentes pathologies.

Si d’aventure le projet NEMO nous fait défaut, soit au lancement, ou pendant sa période d’essais, qu’a-t-on prévu pour son démantèlement ? Nous reviendrons plus en détail sur cette opération.

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Scandale du chlordécone aux Antilles : Qui, et pourquoi?

— Par Patrick Jean-Élie —

Vous aussi, vous avez dégusté les délicieuses écrevisses de S……., au Lorrain, Martinique?

C’est vrai que  200 fois le taux de chlordecone toléré, ça doit donner du goût…

L’affaire est grave, et loin d’être terminée. La rémanence, c’est à dire la durée d’activité de ce pesticide, varie de soixante ans à sept siècles selon les sols!

Qui, et pourquoi?

D’abord, cette molécule de chlordécone est brevetée aux USA  et commercialisée sous le nom de Kepone en 1952.  En 1976, les Etats-Unis interdisent ce produit. Ce pays, qui ne connaît pas une patate sur le principe de précaution, et à peine celui de réparation , qui fourgue ses OGM en phase bêta-tests à la moitié de la planète, qui n’a instauré aucune traçabilité obligatoire des produits alimentaires, en arrive à considérer ce pesticide comme trop dangereux.

Mais ici, non. 

Ils ont sacrifié la population pour quelques bananes, et des  subventions

Laurent de Laguarigue, béké martiniquais,  rachète en 1981 à vil prix, puisqu’interdit depuis 5 ans, les stocks et le brevet du chlordécone aux Ricains, à Allied Chemical.

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Chlordécone : Irresponsables et coupables !

— Par le Dr Serge Châlons —

La tragédie en marche du chlordécone en Guadeloupe et Martinique.

Les nouvelles recommandations (revisités à la hausse) de l’ANSES, (l’Agence Nationale de Sécurité Sanitaire), concernant les taux acceptables, de Chlordécone dans différents produits de consommation courante, ont soulevé émoi et indignation partout aux Antilles.

Lire aussi : Exposition des consommateurs des Antilles au chlordécone, résultats de l’étude Kannari

Lire aussi : Chlordécone dans les Antilles : certains modes d’approvisionnement alimentaire favorisent une surexposition

Le récent documentaire de Martinique Première sur le sujet, réalisé par Cécile Marre, est venu porter un éclairage fort intéressant sur la réalité de la situation en Martinique, identique à celle de la Guadeloupe, en pointant un fait certain et fondamental :

Le pire est à venir… !

Sans tomber dans le catastrophisme ou le sensationnel, il convient de porter quelques précisions à ces éléments de façon à éclairer nos concitoyens, face à la complexité du problème, sur :

Les interrogations qui persistent quant à la compréhension de la situation sanitaire réelle de nos deux iles.

Les actions concrètes qui semblent impératives, pour une protection individuelle et collective.

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« Savoir c’est déjà agir »

— Par Philippe Pied —

Conscients des enjeux planétaires aujourd’hui, le développement durable est intégré comme une solution incontournable. Familles, entreprises, villes s’efforcent de mettre en place des réglementations adaptées afin d’améliorer notre quotidien et nous sensibiliser à l’éco-citoyenneté. Pourtant le recyclage e t l’utilisation des énergies vertes ne définissent pas à elles seules le développement durable.Qu’en est-il de la performance durable, cette notion plus avancée du développement durable?
Les enjeux sociaux et environnementaux sont acquis par un grand nombre d’entreprises martiniquaises au travers de leurs démarches en ce sens et de la RSE. Cette prise de conscience se essent notamment grâce à des actions sociales avec par exemple, la prévention des risques professionnels, la lutte contre la discrimination des seniors et l’aménagement des conditions de travail des handicapés. Nous reviendrons plus spécifiquement sur ces sujets lors d’une prochaine édition. Mais si les entreprises se sont tournées vers ces initiatives, c’est aussi car les entrepreneurs prennent conscience que réduction d’impact carbone, protection de l’environnement et des ressources, qualité d’un travail bienfait…et respect des salariés, constituent un tout pour une performance durable et répond de surcroît aux nouvelles exigences des clients et consommateurs actuels.

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Au-delà du discours : Que fait-on ?

— Par Florent Grabin président de PUMA —

C’est avec un très grand intérêt que nous avons suivi la plénière du vendredi 9 février 2018, se tenant à la Collectivité Territoriale de Martinique, (CTM), où Monsieur le Préfet a débattu avec les élus de cette collectivité sur la question de la Chlordécone. C’est un fait inédit que nous saluons très fortement, en espérant que l’épilogue de cette controverse ne tarde pas trop .

Nous remercions l’État d’avoir fait le choix de mener la recherche, avec des scientifiques indépendants, ce qui permettra de se fixer sur les orientations de la détoxification de tout ce qui est vivant sur notre territoire.

Nous avons noté que pour certains, il y a encore du travail à faire pour arriver à la bonne compréhension de ce dossier, d’autres nourrissent un grand espoir de voir une profusion de condamnations dans nos deux îles, mais ils sont dans l’incapacité de dire sur quelle base scientifique et juridique.

Nous, P.U.M.A., poursuivons notre stratégie pour qu’à terme la Martinique devienne un pôle d’excellence écologique, à charge pour nos dirigeants de mettre en place les outils pour atteindre cet objectif.

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Pesticides, la machine à scandale.

— Par Florent Grabin, Association PUMA —

Depuis 1945, la France a connu de nombreux scandales sanitaires :

  • le scandale du Distilbène, un traitement ayant provoqué des malformations génitales chez les enfants ;

  • le scandale de l‘hormone de croissance, un dossier ayant causé la maladie de Creutzfeldt-Jakob et la mort de 111 personnes ;

  • le scandale du chlordécone, un insecticide favorisant le cancer de la prostate ;

  • le scandale du sang contaminé, à la suite de la distribution de lots sanguins infectés par le virus du SIDA ;

  • le scandale de l’amiante, utilisée en toute connaissance de sa dangerosité ;

  • le scandale de l’Isoméride, un coupe-faim engendrant de graves problèmes de santé ;

  • le scandale du Mediator, un médicament ayant causé des centaines de morts ;

  • le scandale de la Dépakine, un traitement ayant provoqué de graves handicaps chez les enfants.

Nous, P.U.M.A., avons dénoncé en 2007 le scandale de la chlordécone en compagnie du Cancérologue Dominique BELPOMME, qui nous a produit un rapport que différents services de l’État ont tenté de contredire scientifiquement.

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Chlordécone : Depuis 10 ans l’État nous « mène en bateau », la Cour des comptes confirme

— Gracienne Laurence(*) —

Dans un rapport publié le 12 juin 2015 (repris par Actu-Environnement) la Cour des comptes dénonce « des difficultés sanitaires persistantes » pour les habitants des Outre-mer et appelle à la « responsabilité de la République ». La Cour pointe des risques environnementaux « spécifiques », tels notamment le chlordécone aux Antilles qui ont « un fort impact sanitaire ».

La Cour rappelle que le « risque le plus connu » est celui du chlordécone aux Antilles (Martinique, Guadeloupe) pesticide organochloré, perturbateur endocrinien utilisé dans les bananeraies.

La Cour poursuit qu’il a été classé neurotoxique cancérigène dès 1979. On estime à 180 tonnes la quantité du pesticide déversée pour lutter contre le charançon du bananier aux Antilles de 1982 à 1993. Très persistant, le chlordécone reste aujourd’hui très présent dans les milieux (eau, sols, denrées animales et végétales, chaîne alimentaire…), vingt ans après l’arrêt de son utilisation.

Un premier plan triennal d’action interministériel 2008-2010, suivi d’un second 2011-2013 ont été lancés ainsi que des plans régionaux. En mars 2012 le Conseil général de l’environnement et du développement durable (CGEDD) avait dressé dans un rapport un « bilan mitigé » des actions conduites dans le cadre du premier plan, doté d’un budget de 33 millions d’euros.

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Que peut-on manger ?

— Par Florent Grabin, pour l’association écologique P.U.M.A.

Un pesticide est une substance chimique utilisée pour lutter contre des organismes considérés comme nuisibles. C’est un terme générique qui rassemble les insecticides, les fongicides, les herbicides, les parasiticides. Ils s’attaquent respectivement aux insectes ravageurs, aux champignons, aux  »mauvaises herbes  » et aux vers parasites.  »cf wikipedia »

Ces pesticides se retrouvent dans les produits agricoles et ont des Limites Maximales Réglementaires (LMR) qui sont fixées sur le respect des bonnes pratiques agricoles et garantissent la sécurité des consommateurs. La teneur en résidus de pesticides dans les produits est règlementée au niveau européen (règlement 396/2005 et ses annexes : règlement 178/2006, règlement 149/2008 et modifications). Ces règlements concernent à la fois les denrées alimentaires (alimentation humaine) et les aliments pour animaux.

De très grosses sommes d’argent circulent dans la production de ces pesticides qui suscitent de nombreuses polémiques débattues à l’échelle internationale, ainsi que des controverses scientifiques. Les enjeux économiques, politiques, sociaux et environnementaux, voire moraux, étant majeurs, ce qui conduit à de très nombreux procès et autres scandales sanitaires.

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Réchauffement climatique. Jean Jouzel, climatologue : « Nous n’avons que trois ans pour agir »

Le climatologue Jean Jouzel tire la sonnette d’alarme au JDD sur les risques du réchauffement climatique. Selon lui, la planète subira des conséquences dramatiques si les émissions de gaz ne sont pas stabilisées d’ici à 2020.

« Pas besoin de faire de catastrophisme : la situation est catastrophique. » L’avertissement fait froid dans le dos. Le climatologue et ancien vice-président du Giec (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) Jean Jouzel, dresse un bilan bien sombre sur l’évolution du réchauffement climatique. « Pour espérer rester en deçà de 2°C de réchauffement par rapport à l’ère préindustrielle, il faudrait que le pic d’émissions de gaz à effet de serre survienne au plus tard en 2020″, souligne le climatologue. Nous n’avons que trois ans devant nous. » Face au réchauffement climatique, il prévoit notamment des étés de plus en plus chauds, jusqu’à 6 à 8°C de plus dans les années à venir. « On n’est plus dans le futur : ce sont les enfants d’aujourd’hui, ceux des cours d’école, qui pourraient subir ces étés à 50°C », s’inquiète Jean Jouzel.

À quoi ressembleront nos étés demain ?

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 »Réchauffement climatique et les conséquences sur nos îles »

Conférence-débat le 24 janvier 2018 à 18 h avec Jean Houzel.

Le mercredi 24 janvier 2018 à 18 h à l’Espace Sonate 42 rue Ernest Hemingway, ZAC de l’Etang Zabricot, Fort-de-France l’Association écologique PUMA organise une conférence-débat avec Jean Jouzel, climatologue, spécialiste du réchauffement climatique. Mondialement reconnu, il figure parmi les premiers scientifiques qui ont mis en évidence l’existence de l’effet de serre et alerté le public sur ses conséquences sur le climat.
Jean Jouzel
Né dans une famille d’agriculteurs bretons, Jean Jouzel passe par le collège Saint-Joseph à Janzé, puis le lycée de l’Assomption à Rennes avant de faire ses classes préparatoires Maths Sup et Maths spé au lycée Chateaubriand. Il est ingénieur diplômé de l’École d’ingénieur ESCIL (nouvellement nommée CPE Lyon), promotion 1968, Docteur en sciences physiques depuis 1974 à l’issue d’une thèse sur la Complémentarité des mesures de deutérium et de tritium pour l’étude de la formation des grêlons proposée par son professeur Étienne Roth, après avoir soutenu en 1973 à la faculté d’Orsay sa thèse de doctorat troisième cycle sur les mesures du tritium dans de faibles quantités d’eau à la teneur naturelle.

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L’usine du Galion n’est pas un terrain de jeux.

— Par Florent Grabin, pour PUMA —

La défense de la santé publique, c’est ce que nous avons entendu tous ces derniers temps de la part de certains qui s’imaginent qu’ils ont le monopole de la protection de notre environnement.

D’autres se sont transformés en rabatteurs de souk du Moyen-Orient ou du Maghreb, pour tenter de se refaire une santé financière.

Qui n’a pas dans sa famille, dans ses relations diverses, une personne ayant travaillé, soit à l’usine, soit dans nos champs de cannes ?

Nous, P.U.M.A., avons en toute responsabilité pris part à l’installation de l’usine de production électrique, ALBIOMA, dite Galion 2 et à son raccordement à la S.A.E.M. du Galion. Après étude et demande d’autorisation, cette installation prévue au départ, pour fonctionner avec de la bagasse de canne et du charbon avait été acceptée par toute la classe politique de la Martinique ; Un arrêté de permis de construire n°2013-280-0005 a été délivré par la Préfecture, pour la création d’une unité de production d’électricité et une digue. Celui-ci n’ayant pas fait l’objet de recours dans le délai légal.

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Qualité des eaux de baignade: Qui dit vrai?

— Par Florent Grabin , président de L’association écologique PUMA —

La pollution microbiologique des eaux de baignade est essentiellement d’origine fécale. Les eaux usées, provenant des habitations, les déjections des animaux et les effluents d’élevages rejetés dans le milieu et qui pollueraient des sites de baignades peuvent être la cause d’une mauvaise qualité de l’eau.
La pluie peut également provoquer des débordements des ouvrages de collecte et de traitement des eaux usées ou des ruissellements importants sur des surfaces souillées.

Les troubles de santé liés à la qualité microbiologique de l’eau sont généralement bénins (ex : gastro-entérites, affections de la sphère ORL). Plusieurs textes prévoient les dispositions applicables pour le contrôle sanitaire des eaux de baignade, dont la Directive 2006/7/CE.

Les communes sont responsables des eaux de baignades. Elles sont chargées de :

* Recenser les zones fréquentées par un grand nombre de baigneurs.
* Déclarer ces zones de baignade.
* Prendre les mesures de gestions protégeant la santé des baigneurs.
* Définir, en lien avec les communautés d’agglomérations, les priorités en matière d’assainissement.

Concernant la qualité des eaux de baignade, c’est l’Agence Régionale de Santé (ARS) qui établit les analyses qui permettent d’établir le bilan de l’année.

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