— Par Virginie Jannière, sur le site Cnews, et par le site Europe 1
Qui succédera à Jean-Paul Dubois ? Le jury du prix Goncourt lançait le 29 octobre dernier un grand mouvement en reportant son prix, dans l’attente de la réouverture des librairies. Qu’en est-il aujourd’hui ?

L’espoir est au bout du mois de novembre. Le Renaudot, le Grand prix de l’Académie française, l’Interallié, le prix Décembre : excepté le prix Fémina et le prix Médicis, nombre de jurys des prix littéraires de cette saison d’automne avaient emboîté le pas à l’Académie Goncourt. Malgré ce geste symbolique et une pétition en ligne signée ce jour par plus de 200 000 personnes, le gouvernement n’a pas semblé ciller. Les librairies sont toujours fermées et tous les rayons «non essentiels» des grandes surfaces, dont ceux des livres, ont même, à leur tour, fermé, provoquant une vague d’indignation chez les amateurs de littérature.
Ce 10 novembre, alors que le prix Goncourt aurait dû être annoncé, le jury semble pourtant optimiste. « Il n’est pas question d’annuler le Goncourt, ni de le reporter à 2021. Les Académiciens attendent les annonces du président Macron prévues en fin de semaine.

Dans son dernier roman, «
La France est noyée sous une tempête diluvienne qui lui donne des airs, en ce dernier jour de 1999, de fin du monde. Alexandre, reclus dans sa ferme du Lot où il a grandi avec ses trois sœurs, semble redouter davantage l’arrivée des gendarmes. Seul dans la nuit noire, il va revivre la fin d’un autre monde, les derniers jours de cette vie paysanne et en retrait qui lui paraissait immuable enfant. Entre l’homme et la nature, la relation n’a cessé de se tendre. À qui la faute ?
L’auteur
La romancière est récompensée pour « le Cœur synthétique », un livre à la fois léger dans le ton et profond dans l’esprit, où l’on retrouve sa préoccupation essentielle : la cause des femmes.
Djaïli Amadou Amal, écrivaine camerounaise reconnue comme l’une des grandes plumes de l’Afrique actuelle, décrit dans son ouvrage, « Les impatientes », l’effroyable condition féminine dans certaines parties de l’Afrique. Mariages forcés, polygamie, viols et violences physiques : derrière les murs de certaines maisons « aisées » se cache un esclavagisme des temps modernes auquel il est difficile pour une femme d’échapper.
Le prix a été attribué à « Cap Canaille » par un jury de policiers, de magistrats, d’avocats et de journalistes qui récompensent un polar.
Paru durant la semaine du 22 octobre 2020 sur le site Potomitan, l’article «
Vidéo de 53 min à voir ci-dessous.
« A son ombre », de Claude Askolovitch, Grasset, 320 p., 20,90 €, numérique 15 €.
An lavéyé Klédòw ki kovid kapoté, an kontè ka konté…
— Par Daniel M. Berté —

La République d’Haïti connait depuis plusieurs mois une recrudescence de jours liberticides et endeuillés. Sous la houlette d’une kleptocrate confrérie néo-duvaliériste, le PHTK (Parti haïtien tèt kale), le pays s’enfonce dans la corruption, l’insécurité, le népotisme, l’impunité et les crimes d’État avec la complicité des « pays amis » regroupés au sein du Core Group (États-Unis, Canada, Brésil, Grande Bretagne, France, Espagne, Allemagne), ainsi que celle de l’OEA (Organisation des États américains), institution réputée pour la « supervision » d’élections truquées en Amérique latine. Élu frauduleusement en 2015 avec environ 590 927 voix sur les 6 millions d’électeurs en âge de voter en Haïti, Jovenel Moïse, un obscur « entrepreneur » de la filière bananes, s’est vu parachuté à la magistrature suprême de l’État par un CEP (Conseil électoral provisoire) aux ordres, une fois de plus, du Département d’État américain. Il y a lieu de rappeler que c’est ce même Département d’État américain qui était à la manœuvre lors de l’élection-sélection présidentielle désastreuse, cinq ans plus tôt, de Michel Martelly, un musicien bouffon lui aussi nostalgique de la dictature duvaliériste, adulé des secteurs les plus rétrogrades et archaïques de la société haïtienne et connu pour son mépris des femmes, publiquement revendiqué, et qui réduisait l’exercice du pouvoir au démantèlement de l’État de droit et à la promotion des prébendes des « bandits légaux ».
« Mon avis, c’est qu’Agatha Christie était là pour divertir, et elle n’aurait pas aimé que quelqu’un soit blessé par une de ses tournures de phrase » : l’ouvrage Dix petits nègres d’Agatha Christie vient d’être rebaptisé Ils étaient dix, par les héritiers de l’écrivaine. Pourtant d’autres auteurs assument l’emploi du mot. C’est le cas de Dany Laferrière, membre de l’Académie française, auteur de Comment faire l’amour avec un nègre sans se fatiguer, un roman où il raconte les aventures sexuelles d’un Haïtien exilé à Montréal, et qui joue avec les stéréotypes raciaux. Paru en 1985, l’ouvrage est réédité en septembre 2020 aux Éditions Zulma.
« Le Monde » interroge une personnalité sur un moment décisif de son existence. Cette semaine, l’écrivaine guadeloupéenne revient sur sa rencontre avec son mari, l’auteur André Schwarz-Bart, mort en 2006, et sur l’« alliance souterraine » de leurs deux histoires
La léjand toujou di pli gran lelmi Sèpan
Louise Elisabeth Glück, née le 22 avril 1943 à New York, est une poétesse américaine. Elle est lauréate du prix Nobel de littérature en 2020.