— Par Michaël Bloch —
Anne Alvaro et Audrey Bonnet jouent les personnages de Koltès. Les premières représentations ont eu lieu dans un centre commercial.
« Un deal est un acte commercial (…) indépendamment des heures d’ouverture des lieux« . Et c’est bien de cela dont il s’est agi dans le centre commercial de la Part-Dieu, à Lyon, en soirée, du 13 au 23 mai dernier. Après la fermeture des magasins, deux personnages de fiction se sont rencontrés, ceux de la pièce de Bernard-Marie Koltès, Dans la solitude des champs de coton. Non seulement le metteur en scène Roland Auzet a eu l’idée de créer ce spectacle hors les murs du Théâtre des Célestins de Lyon, dans un centre commercial, mais il en a confié les rôles à deux femmes, et c’est une première. Deux audaces, et un pari réussi.
Patrice Chéreau a marqué de son empreinte le théâtre de Koltès, qu’il a fait découvrir, notamment Dans la solitude des champs de coton, créée au Théâtre des Amandiers de Nanterre en 1987. Un an plus tard, il avait repris, le rôle du dealer, avec Pascal Greggory.



C’est un soir de janvier 2015, à Lille. Deux semaines exactement après les attentats de Charlie Hebdo et de la porte de Vincennes. La grande salle du Théâtre du Nord est pleine à craquer. Et près de quatre heures durant, cette salle retient son souffle, tant ce qu’on lui raconte résonne avec les interrogations, les angoisses, la stupéfaction, la sidération, ce qu’on vient de vivre.
— Par Christian Antourel —
En 2012 elle nous présentait 
—Par Christian Antourel —

Au Théâtre de Poche de Montparnasse Du domaine des murmures mis en scène par José Pliya est une reprise d’un travail déjà présenté l’an dernier, notamment au Festival de Caves (26 avril-27 juin 2014). Il était alors porté par la comédienne, chanteuse et musicienne Léopoldine Hummel. Elle a laissé place cette fois à la jeune Valentine Krasnochok.
Aux corps prochains
Pédagogies de l’échec
Pièce tirée de Cahier d’un retour au pays natal & de Et les chiens se taisaient d’Aimé Césaire
L’actrice Marie Gillain a obtenu le trophée de meilleure comédienne (catégorie théâtre privé) pour son interprétation de «La Vénus à la Fourrure» (également meilleure pièce), à la Nuit des Molières lundi soir. Emmanuelle Devos a aussi été sacrée meilleure comédienne, catégorie théâtre public cette fois-ci, pour son rôle dans «Platonov», mis en scène par Rodolphe Dana et le collectif «Les possédés»
TÊTE D’OR
—- Par Annie Chénieux —
Il est des textes de théâtre dont il semblerait qu’ils aient été écrits autour d’un personnage. C’est le cas de cet objet nommé « Célimène et le Cardinal ». Gaëlle Billault-Danno est la septième comédienne à endosser le rôle de Célimène dans la pièce de Jacques Rampal écrite en 1992 et qui se veut une suite en alexandrins, au Misanthrope de Molière. L’idée n’est pas neuve. Georges Courteline en 1905 avait créé La Conversion d’Alceste, elle aussi en alexandrins et bien avant, en 1791 peu de temps avant d’être guillotiné, le révolutionnaire Fabre d’Eglantine avait écrit Le Philinte de Molière, ou la Suite du Misanthrope, une comédie en 5 actes et en vers. On n’oubliera pas, au cinéma cette fois, en 2013, Alceste à bicyclette, le film de Philippe Le Guay , où Lambert Wilson et Fabrice Luchini jouent alternativement le rôle transposé d’Alceste et celui de Philinte.
C’est devant un parterre de plus d’une centaine de spectateurs installés samedi dernier, en fin d’après-midi, sur le parvis de la Cathédrale Notre dame de l’Assomption de Saint Pierre, que les six comédiens amateurs du Théâtre de l’Histoire de la ville, ont raconté avec une grande émotion partagée, la tragédie de Lazare réécrite par le poète libanais Khalil Gibran (1883-1931) et mise en scène par José Alpha .
— Par Christian Antourel & Ysa de Saint-Auret —


C’est un moment d’émotions d’une rare intensité que nous a offert Hassane K. Kouyaté en programmant Un obus dans le coeur, le magnifique texte de Wadji Mouawad interprété par Julien Bleitrach qui signe la mise en scène avec Jean-Baptiste Epiard. C’était une nuit. Une nuit de rage. Une tempête sur la ville et dans la tête. Il neigeait et elle agonisait sur un lit d’hôpital. Le téléphone avare de mots avait juste lancé : « Viens vite ! » Elle ? La mère ! Lui, Wahab le fils se dit : « Ma mère meurt, elle meurt, la salope, et elle ne me fera plus chier ! »» mais aussi : « Le clignement de mes yeux fait fondre le givre de mes cils et c’est l’hiver au complet qui pleure sur mon visage « . Même attendue, la mort est toujours une surprise. Elle survient au détour d’un chemin. « Nawal. J’étais dans l’autobus. Sawda, j’étais avec eux! Quand ils nous ont arrosés d’essence j’ai hurlé : Je ne suis pas du camp, je suis comme vous!