— Par Selim Lander —
Des « petites formes », i.e. des pièces brèves interprétées par un(e) seul(e) comédien(ne), une seule représentation à l’Atrium et quelques-unes « hors les murs », telle est la formule imaginée par Hassane Kouyaté pour multiplier l’offre de théâtre. L’idée est bonne, incontestablement, tout en correspondant à ce que l’on peut attendre d’une « scène nationale ». Deux pièces étaient au programme de la première soirée de ce genre. Nous avions déjà eu, naguère, un avant-goût de l’Orchidée violée de Bernard Lagier grâce à une mise en espace. Le texte était porté alors par Amel Aïdoudi. C’est, cette fois, Astrid Mercier qui relève le défi. Deux interprétations aussi différentes que le feu et la glace.
L’Orchidée violée est d’abord un superbe texte, le monologue d’une jeune mère qui a été violentée par son père et qui l’est désormais par son fils de quinze ans. « À son réveil, il voudra encore me frapper, me violer ». « J’ai dû naître un jour sans étoiles et sans soleil… Ma vie : le néant, mon fils. Tout est déjà dit ».


Rencontre-projection avec trois réalisatrices présentes en Martinique pour plusieurs semaines dans le cadre d’une série d’ateliers de sensibilisation au documentaire menés auprès de collégiens, lycéens et de jeunes suivis par la PJJ. Dénommée « L’Oeil du doc », cette opération se propose d’ouvrir l’oeil des jeunes au documentaire.
Film de Negar Azarbayjani – 1h42 – 2015
Un nouveau rendez-vous théâtral de
Film d’Ida Panahandeh – 1h44 – 2015
La République française consomme ses ministres de la Culture comme Henri VIII consommait ses épouses. Rien qu’au cours de la dernière décennie, ce sont six personnalités qui auront franchi le seuil de la Rue de Valois, dont trois pour le seul quinquennat, pas encore achevé, de François Hollande. Quelle volatilité ! Quelle fragilité ! Peut-être, aussi, quelle désinvolture à l’égard d’une fonction que la République, toutes tendances confondues, fait mine de révérer mais tient, de fait, en médiocre estime, comme si elle n’était, dans le fond, qu’un élément un peu obligé du décor politique. S’est-on interrogé sérieusement sur la possibilité de mettre en œuvre, dans de telles conditions, une véritable politique culturelle alors que celle-ci, comme toutes les politiques publiques, a besoin de perspectives et de temps pour atteindre de véritables résultats. Cela signifie-t-il que l’on n’attend plus rien d’effectif de ce ministère, sinon d’être une sorte de ministère des Relations publiques culturelles, un ministère pour cultiver de bonnes relations avec le « monde de la culture » dont on aime la compagnie et redoute les colères, un ministère pour préparer les comités de soutien des élections suivantes ?
Les 31ème Victoires de la Musique ont eu lieu sur France 2 le 12 février en direct du Zénith de Paris. Quels sont les artistes qui ont été victorieux cette année ? Parmi Louane, Nekfeu, Yael Naim, Kendji Girac, Johnny Hallyday, Vianney, Jain, Saint Germain, les Innocents, Zaz, Dominique A, Hyphen Hyphen, Rover, Lou Doillon, Maître Gims, Christine and The Queens, Stromae, Hindhi Zahra qui a gagné la victoire de l’album de l’année, de la chanson originale, du vidéo clip, de l’artiste masculin, de l’artiste féminin ou encore de l’album rock ou de l’album révélation ?
Comment André Bonnet, un avocat qui défend « les valeurs judéo-chrétiennes », parvient-il à faire interdire d’exploitation des films ?
Fleur Pellerin quitte le ministère de la Culture sans avoir réussi à modifier une réputation de technocrate héritée de son passage par le Commerce extérieur et l’Economie numérique, renforcée par des déclarations maladroites.
«Quand je faisais du théâtre, je regrettais la danse, et quand je dansais, le théâtre me manquait. Le conflit a duré jusqu’à ce que l’idée me vienne de réunir les deux.
Ce taxi-là roule sans permis. Ce taxi-là n’est pas un taxi. C’est un plateau de cinéma clandestin, un camouflage monté sur roues, le véhicule d’un insoumis. Combien d’interdits l’Iranien Jafar Panahi (Le Cercle, Le Ballon blanc) brave-t-il en prenant lui-même le volant ? En installant une petite caméra dans l’habitacle ? Depuis 2010, pour avoir osé contester la réélection frauduleuse du président Mahmoud Ahmadinejad, le cinéaste n’a pratiquement plus aucun droit : ni parler en public, ni quitter le pays. Et surtout pas exercer son métier.
Taxi Téhéran
Spotlight – Réalisateur : Tom McCarthy Avec : Mark Ruffalo, Liev Schreiber, Michael Keaton
Synopsis
Omar Sy rend son personnage de chocolat très contemporain, James Thierrée, petit-fils de Chaplin, endossant le costume de Footit avec une grande justesse.
Ce film, réalisé par Tom McCarthy, aborde sans détour la question de la pédophilie dans l’Eglise catholique. Une équipe de journalistes d’investigation (le « spotlight »), travaillant au Globe de Boston, ayant reçu le feu vert de leur patron (juif, célibataire, venu d’ailleurs et, pire que tout à Boston, qui n’aime pas le base-ball), enquête sur les prêtres ayant commis des actes de pédophilie, à l’encontre d’enfants, garçons ou filles, de quartiers défavorisés. Ces prêtres ont parfois été discrètement écartés par l’archevêque, tout en pouvant récidiver ailleurs. Malgré les pressions (ne serait-ce que le lectorat à majorité catholique mais aussi une Église toute puissante à Boston, tirant « toutes les ficelles », capable de faire disparaître des pièces judiciaires au sein même du Palais de Justice), il s’agit non pas de dénoncer le comportement de tel individu, ou de révéler les petits arrangements qui ont pu être conclus avec des avocats, mais de mettre en évidence tout un SYSTEME, à l’échelle de la ville, mais aussi de l’ensemble des États-Unis et finalement du monde entier.
Elisabeth II,
La brise rafraîchit. L’ Alyzé, comme son nom l’indique est lisse, régulier, poli et délicat. La bise est glaciale. Le cyclone tourne en rond et quand il se conjugue au pluriel il tourne en rond jusqu’à l’ennui. Trève de poncifs. De quoi s’agit-il dans Cyclones la pièce de Daniely Francisque mise en scène par Patrice Le Namouric dont la première a eu lieu au Pitt Colonnette à Ducos ? Sous les tropiques à l ‘approche d’un cyclone une femme solitaire, Léna, se barricade dans sa maison quand une autre femme plus jeune frappe à sa porte, lui demande refuge et se présente comme étant Aline, sa sœur. On découvrira qu’elle est sa sœur et plus encore…
Synopsis :
C’est un immense cinéaste, le plus secret sans doute de la « bande des quatre » de la Nouvelle Vague, qui vient de nous quitter. Jacques Rivette est parti ce matin. Je veux dire à sa famille et à ses proches toute mon émotion, toute ma tristesse.