— Le dorlis de ces dames vu par José Alpha —
Alors que les festivaliers autant d’Avignon que de Fort de France déambulent avec ravissements entre les salles équipées et les spectacles donnés dans les rues ou sur la savane foyalaise, une petite troupe de comédiens arrachés à la torpeur insulaire par le 45eme Festival de la capitale de la Martinique, donnent à voir une comédie populaire désopilante dans les centres culturels de la périphérie de Fort de France : le Dorlis de ces dames.
Le dramaturge metteur en scène Jocelyn Régina entouré de ses compères Thierry Adèle, Giovanny Ventura et Nestor Mijéré ont convoqué ce personnage culturel des croyances et légendes des Antilles, singulièrement de la Martinique, qui « terroriserait » encore la gent féminine voire même les hommes les plus virils. Hé oui ! Mais cela est une autre affaire si on considère que certains fantasmes féminins se rapprochent davantage du mythe de la naissance des peuples amérindiens de la Caraibe dont le serpent-phallus se glisse dans le sexe de la jeune vierge accroupie dans l’eau courante de la rivière pour l’ensemencer , que du mystère de la possession sexuelle de la jeune vierge Marie par le Saint Esprit.

Le Maire de la Ville du Lamentin vous invite à participer nombreux aux différentes manifestations de la fête patronale du mardi 9 au dimanche 14 août 2016 sur le thème « Fraternité entre les peuples de la Caraïbe ». Attention !!! Ce programme est à titre indicatif et est susceptible d’être modifié.
C’est ma première grande découverte de cette 39e édition », déclare une fidèle festivalière. Dès le deuxième jour, le public a deux autres révélations : GoGo Penguin et Snarky Puppy, qui mettent le feu aux poudres. Le lendemain, Ibrahim Maalouf attire 5 500 fans que le trompettiste Stéphane Belmondo, en première partie, emmène sur les ailes de son œuvre Love for Chet. Deux jours après, les mélomanes touchés par ce bijou dédié à Chet Baker en parlent encore…
Une affaire de passionnés, amoureux de culture et de Jazz Créole.
Robert Régina présente
Deux contributrices, Michèle Bigot et Dominique Daeschler, un contributeur, Selim Lander ont couvert pour Madinin’Art le Festival d’Avignon 2016. Près d’une soixantaine de spectacles ont fait l’objet de comptes-rendus. A chacun(e) son goût et sa manière. Si les constats sont souvent convergents, les interprétations proposées divergent et c’est tant mieux. Madinin’Art est très attaché à la diversité des regards et des analyses. LE THEÂTRE en majuscules n’existe pas mais des théâtres ancrés dans des pratiques, des cultures, des questionnements différents sont bien vivants. L’ensemble des critiques publiées dans ces pages est un éloge, une ode à la diversité. S’il est aussi un bon reflet de l’état du théâtre actuel, il est dans le même mouvement une confirmation qu’il n’existe pas de théâtre sans une exigence de qualité et que celle-ci est toujours le résultat d’un ouvrage sans cesse remis sur le métier et qui fuit comme la peste la suffisance, la complaisance, la facilité, la désinvolture…

Une pièce de Thomas Bernhard mise en scène par le prestigieux Krystian Lupa, on pouvait imaginer une moins bonne façon de clôturer le IN (qui a fermé ses portes le 24 juillet). Un vieux professeur de mathématiques, juif autrichien, s’est exilé en Angleterre pendant la Deuxième guerre mondiale ; de retour à Vienne après la guerre, il a constaté que rien n’avait changé, que les anciens nazis étaient toujours là sous l’étiquette de catholique ou de nationaliste ; il a, ce qui n’arrange rien, pris un appartement en plein centre, place des Héros, l’endroit même où les Autrichiens ont acclamé Hitler lors de son entrée dans la ville, en 1938. Ecœuré par l’atmosphère délétère qui règne en Autriche, il s’est résolu à regagner Oxford. Les malles sont déjà bouclées lorsqu’il se suicide. La pièce commence le jour de son enterrement.
Mise en scène, texte et musique de Abdelwaheb Sefsaf
Pièce chorégraphique et texte de Marine Mane
Le lancement du 45 eme Festival culturel de la ville de Fort de France, attendu par les Martiniquais et les nombreux juillettistes visiteurs du pays, a clairement affiché une orientation de plus en plus développée par les grands rassemblements internationaux des Arts de la rue : le Carnaval des Arts.
D’après Homère
Texte de A. Adamov, mise en scène et scénographie : Alain Timar
Texte et mise en scène Philippe Delaigue
A travers l’histoire d’une famille composée, décomposée, recomposée entre Vietnam et Martinique Arlette Pacquit fait émerger une histoire douloureuse, enfouie au fin fond des mémoires : celle des couples mixtes caribéo-annamites nés lors de la guerre d’Indochine. Certains dissidents, ces jeunes martiniquais qui avaient répondu à l’appel du 18 juin, une fois la seconde guerre mondiale terminée se sont retrouvés embarqués dans les dernières guerres coloniales menées par les gouvernements français. D’autres se sont engagés à la fin des années quarante. Par choix ? Par inconscience ? Tous n’avaient pas l’envergure d’un Frantz Fanon. Qui pourrait leur en faire le reproche ?