— Par Françoise Dô —
Lundi 23 janvier 2017, j’assiste à la villa Chanteclerc au lancement du Festival International d’Art Performance (FIAP. Oui c’est çà même FIAP…).
L’art performance. Qu’est-ce que c’est ?
Ce jour-là très clairement : Accepter d’être consciencieusement ensorcelé par une Annabel Gueredrat à la fois galactique et hypnotisante.
Première performance, un trône est dressé d’un coté de la salle, c’est « Shadows of Frida #2 » autour de la figure de Frida Kahlo. Annabel se fait coiffer par son acolyte Gwladys Gambie. Une longue « séance » d’où Annabel ressort futuriste, antique et médusée. Le public est conquis mais il ne le sait pas encore. En tout cas, il en a pour ses yeux.
Le corps de la femme s’expose à travers une combinaison moulante argentée et avec de petits trous réguliers. Tenue complétée – de ce qu’il manque à une femme pour être considéré comme un Homme à par entière – de petites excroissances au niveau du pubis, et de grosses excroissances sur les épaules et le dos. Corps inquiétant.
« On pense alors aux furies, aux bacchantes, aux harpies: des figures de femmes destructrices, échevelées, avec des corps qui se délitent de partout, des corps vraiment inquiétants.



Réalisé par Pablo Larrain ; avec Nathalie Portman, Peter Sarsgaard, John Hurt, Greta Gerwing, Billy Crudup.
Pour fêter sa 15ème édition, les Nuits Caraïbes proposent 10 concerts « pétillants » au croisement de tous les styles de musique, en Guadeloupe, à Marie-Galante et en Martinique.
La pièce
Madani Compagnie

Sans conteste elle est la révélation de ce film. Elle et lui. Elle c’est Stan (Annabelle Lengronne). Lui, Omen (William Lebghil). Elle plus noire qu’hier soir. Lui couleur camembert. Elle « Madame 100 000 volts », volubile, autoritaire, insupportable d’orgueil blessé usant de tous les artifices pour atteindre ses fins. Exceptée la séduction. Ça elle sait pas, elle peut pas ou plutôt elle veut pas. Lui, rêveur, ailleurs, toujours ailleurs, jamais tout à fait réveillé, Pierrot lunaire amoureux depuis sept ans, sans espoir.
De Magaly Richard-Serrano
De Pablo Larraín
De Martin Scorsese
M.E.S. Alex Descas
De Lucien Jean-Baptiste

De Asghar Farhadi
— Par Clara Chérubin —
— Par Michèle Lapelerie —
Jandira Bauer et ses mises en scènes, c’est une histoire que je suis depuis longtemps. Depuis avant que je parte de Martinique faire mes armes de comédienne à Paris. Longtemps. C’est donc avec une excitation teintée d’appréhension que je me suis donc rendue le 28 janvier au Théâtre Aimé Césaire voir sa dernière création, Jaz de Koffi Kwahulé. La même appréhension qu’on a quand on s’apprête à retrouver un ami des années plus tard. Les questions se bousculent : ai-je changé ? A-t-elle changé ? Pourrons-nous encore trouver un point d’entente ? Mais dès le lever de rideau, ces questions se dissipent et le point d’entente est bel et bien là.
-Tropiques-Atrium –