« SAMO, A Tribute to Basquiat » de Koffi Kwahulé, m.e.s. de Laëtitia Guédon

Vendredi 10 mars 2017 à 20 h à Tropiques-Atrium

Crédit : Henri Guédon Légende : Portrait de Basquiat par Henri Guédon. 1990, technique mixte

Compagnie 0,10
Mise en scène : Laëtitia Guédon
Texte : Koffi Kwahulé
Avec : Yohann Pisiou, Willy Pierre-Joseph,

SAMO, A Tribute to Basquiat est une oeuvre indisciplinée, écrite pour deux musiciens, un acteur et un danseur sur le célèbre peintre noir américain. Né en 1960 à Brooklyn, issu de la middle class new-yorkaise, Jean-Michel Basquiat devient dans les années 80, une des figures de proue de mouvement underground new-yorkais.

Qui est S.A.M.O. ?
Basquiat, Al Diaz et Shannon Dawson créent avec “ SAMO ” (anagramme de “Same Old Shit”), les prémices du graffiti. Basquiat est le moteur principal de ce projet et traduit son observation sensible du monde par des messages lapidaires inscrits, tagués, sur les édifices de l’environnement urbain new-yorkais. Les courts messages qu’il inscrit à l’époque sont déjà, avant ses toiles, des actes poétiques et politiques. La suite : la rencontre avec Warhol, la vitalité désespérée qui le conduit à cette production boulimique de tableaux, le succès, les trop nombreuses drogues et son entrée dans le funeste Club 27.
Ce qui m’intéresse ici c’est l’avant, la période d’errance, de marche, de recherche, la période de signalétique, où à New York on se dit : “ qui est SAMO ? ” Ce moment où le très jeune homme au regard timide lance un mouvement artistique sans le savoir.

Une enquête
Une enquête pour savoir comment la parole, les mots de Koffi Kwahulé mettront un coup de poignard dans le silence du mur immaculé prêt à être peint. Une enquête pour savoir comment les torsions du corps du danseur Willy Pierre-Joseph viendront étrangler la sidération face au texte codé, ou prendre acte physique du jeune Basquiat errant de longues heures pour trouver le bon spot, la bonne place, le bon message. Une enquête pour savoir comment l’univers beat box et musical de Blade MC Ali M’baye viendra lapider le ghetto blaster d’époque crachant les prémices du hip hop de rue. Une enquête pour savoir comment Yohann Pisiou, comédien aux traits étrangement semblables à ceux du peintre, sait que “SAMO is not dead”. Une enquête avec le public pour se dire : Que laissons-nous comme trace pour nous raconter et raconter ce monde ?
Laëtitia Guédon

KOFFI KWAHULÉ
Il se forme à l’Institut National des Arts d’Abidjan puis à l’ENSATT. Dès ses premiers textes apparaît une écriture musicale, obsédante, brûlante et saccadée comme un rythme enfiévré de jazz. Il est l’un des auteurs dramatiques francophone les plus joués au niveau international. Entre autres pièces, citons : Cette vieille magie noire, Bintou, Jaz, P’tite-Souillure, Big Shoot, Misterioso – 119, Brasserie.

LAETITIA GUÉDON
Elle se forme à l’École du Studio d’Asnières puis au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris en mise en scène. Elle met en scène Bintou de Koffi Kwahulé puis Troyennes – Les morts se moquent des beaux enterrements d’après Euripide traduit et adapté par Kevin Keiss. Depuis 2015, elle est artiste associée à La Comédie de Caen / CDN de Normandie et en 2016 elle est nommée à la direction des Plateaux Sauvages, établissement culturel de la Ville de Paris.

Production Compagnie 0,10. Co-production La Comédie de Caen – Centre Dramatique National de Normandie, Le Théâtre des Quartiers d’Ivry – Centre Dramatique National du Val-de-Marne, La Loge (Paris), Tropiques Atrium – Scène Nationale de la Martinique, Théâtre Victor Hugo Bagneux / Vallée Sud Grand Paris.
Avec le soutien du Fonds SACD Théâtre, de l’ADAMI et d’ARCADI – Organisme culturel régional d’Ile-de-France. Ce texte est lauréat de la Commission nationale d’Aide à la création de textes dramatiques – Artcena.

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Musique : Blade MC Alimbaye & Nicolas Baudino
Chorégraphie : Willy Pierre-Joseph
Lumière : David Pasquier
Scénographie : Emmanuel Mazé
Vidéo : Benoît Lahoz
© « Basquiat » de Henri Guédon,
1990, technique mixte
Production : Compagnie 0,10
Coproduction :
La Comédie de Caen –
Centre Dramatique National de Normandie,
Le Théâtre des Quartiers d’Ivry –
Centre Dramatique National du Val-de-Marne,
La Loge (Paris), Tropiques Atrium Scène nationale,
Théâtre Victor Hugo Bagneux /
Vallée Sud Grand Paris
Avec le soutien de :
Fonds SACD Théâtre