— par Janine Bailly —
Comment mettre en scène, sans figurer le monstre, cette fable cruelle d’Agota Kristof ? Comment donner son universalité à cette histoire, qui ne serait située ni dans le temps ni dans l’espace ? Et comment rendre compte de ce noir pessimisme, de cette vision désenchantée — ou trop lucide ? — d’une société victime de ses propres démons ?
Tel est bien le défi relevé aujourd’hui par Guillaume Malasné et sa troupe de comédiens. Défi relevé avec originalité, dans un spectacle total et singulier, qui émeut, questionne, invite à la discussion et à la controverse, chacun s’efforçant de donner une identité, une figure à ce monstre ambivalent, quand sa créatrice elle-même l’a laissé dans son anonymat — d’origine peut-être mythologique ? Car il est le Bien et le Mal, ce monstre ambigu, dont le dos gris, tout d’abord surface malodorante, se fait jardin de fleurs au parfum enivrant, figuration de quelque paradis artificiel. Un parfum qui ne tarde pas à subjuguer la presque totalité d’un village, à l’exception du jeune Nob, bras armé de l’Homme Vénérable, ce “chef de tribu” qui avouera avant de disparaître et son erreur et sa défaite consommée.

D’après « La peur des coups » de Georges Courteline, « La sortie au théâtre » de Karl Valentin et autres textes.
Un aperçu limité aux deux soirées qui se sont déroulées dans la grande salle de l’Atrium, aperçu très partiel d’un festival qui aura permis d’écouter en divers endroits de la Martinique une vingtaine d’ensembles plus ou moins étoffés. Les deux soirées de gala dans la salle Aimé Césaire ont permis chacune, comme il est désormais de tradition, de découvrir successivement deux ensembles différents. La chanteuse d’origine guadeloupéenne Tricia Evy a précédé l’Africain Ray Lema le 1er décembre. Le lendemain, le « souffleur » américain Kenny Garrett a succédé à sa compatriote l’organiste Rhoda Scott. Deux soirées éclectiques et de bonne facture. Ray Lema joue du piano et ajoute parfois sa voix chaude et grave. Son quintette rassemble un guitariste (basse), un saxo, un trompettiste, un batteur. Kenny Garrett est un surdoué du saxophone, admirateur de John Coltrane, qui accompagna Miles Davis pendant plusieurs années avant de prendre son envol. Accompagné par un pianiste, un contrebassiste, un batteur, un percussionniste, il se revendique de genres musicaux très variés et séduit particulièrement dans ses solos qui balancent entre virtuosité et lyrisme.
J’attendais beaucoup du travail de Guillaume Malasné sur le texte d’Agota Kristof. Dans ces mises en scènes précédentes qu’il s’agisse des deux Pommerat,
Johnny Hallyday, décédé dans la nuit de mardi à mercredi, n’a jamais vraiment renoué avec la Belgique, le pays de son père qui l’a abandonné après sa naissance, comme l’illustre sa bataille controversée pour acquérir la nationalité belge avant de finalement renoncer, il y a dix ans.
Installation artistique son et lumière à la BU du campus de Schoelcher mardi 5/12
Le théâtre « jeune public » a le vent en poupe et les grandes salles s’y mettent, fleurant le bon filon. Rien qu’à Paris, plus de 200 pièces se disputent l’affiche cet hiver. Il y aura de la casse.
Tic-tac de l’horloge dans l’appartement sombre où la romancière se tait. Agota Kristof est un écrivain pauvre de paroles. Auteur du «Grand Cahier», cet exercice de cruauté qui la fit connaître, en 1986, comme la fille de Beckett et de Cioran, elle n’a faim de grandes phrases ni de hautes significations.
Deux mises en voix et une rencontre en partenariat avec Écritures du monde et RFI
Originaire du Sud des États-Unis, il est créé à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle au sein des communautés afro-américaines. Avec plus de cent ans d’existence, du ragtime au jazz actuel, il recouvre de nombreux sous-genres marqués par un héritage de la musique euro-américaine et afro-américaine, et conçus pour être joués en public. Il émerge à partir d’autres genres musicaux, dont le ragtime, la marche, le negro spiritual et le blues, et comporte des caractéristiques telles que l’utilisation fréquente de l’improvisation, de la polyrythmie, de la syncope, du shuffle, du scat et des notes bleues. En outre, il emprunte de nombreux éléments à la musique populaire américaine (en) et à la tradition des brass bands3. Couramment associé aux cinq instruments emblématiques du jazz — le saxophone, la trompette, le trombone, la clarinette et le piano —, le jazz mobilise cependant un grand nombre d’instruments différents, dont la guitare, la batterie, et la contrebasse.
Al Jarreau était un de ses admirateurs, Bobby McFerrin fut un de ses élèves: le chanteur et compositeur américain Jon Hendricks, une des toutes premières voix qui ont compté dans le jazz chanté, est mort mercredi à New York à 96 ans, a annoncé jeudi sa fille Michele. Jon Hendricks, un des précurseurs du « vocalese » qui consiste à mettre en paroles et en voix des solos instrumentaux de jazz, s’est éteint dans un hôpital de New York, a ensuite indiqué son agent publicitaire, sans préciser la nature du décès.
Dans sa mise en scène, Michel Didym exploite à fond la redoutable dynamique comique et sociale de cette dernière œuvre de Molière, qui, jusqu’à son dernier souffle brocarda avec rage les discours des médecins.
Dans le cadre des journées de l’Union des Femmes de Martinique « 
De Lucy Walker
De Damien Chazelle
— Par Aïnos —
– « La connaissance d’un être est un sentiment négatif:
Après un quinquennat de procédure juridique, l’ex-directrice gagne son procès
« Montrer le monde dans ses détails pour être juste » Svetlana Alexievitch
— Par Dégé —
contemporain qui n’est somme toute que le reflet de l’époque The Square, le film de Ruben Östlund aborde avec férocité, à partir d’une situation singulière dans un pays particulier et qui reste une référence en matière de «vivre ensemble», des thématiques universelles. Il déclare dans le dossier de presse : « Je voulais faire un film élégant en me servant de dispositifs visuels et rhétoriques pour bousculer le spectateur et le divertir. Sur le plan thématique, le film aborde plusieurs sujets, comme la responsabilité et la confiance, la richesse et la pauvreté, le pouvoir et l’impuissance, l’importance croissante que l’on accorde à l’individu par opposition à la désaffection vis-à-vis de la communauté et la méfiance à l’égard de l’État en matière de création artistique et de médias ».