Catégorie : Arts de la scène

« Jaz » de Koffi Kwahulé, m.e.s. de Jandira Bauer

25, 26, 27, 28 janvier 2017 à 19h 30 au T.A.C.

L’histoire de A à « JAZ » 

 « Au théâtre, la fiction peut avoir, ou pas, un compromis avec la réalité .

Le vrai du théâtre est le monde des secrets.

Je ne pense pas qu’il soit possible de raconter l’histoire de Jaz avec précision et sincérité sans qu’il en ressorte un caractère politique et polémique »  J. Bauer

 La voix du personnage, JAZ, est entre parenthèses, et son existence se cogne dans l’espace où l’auteur la confine en 1998. Elle vit complètement marginalisée dans « la cité crasseuse ». Séduite par « l’homme au regard de Christ », elle se retrouve trahie, violée, traumatisée, lotus mortifère.

JAZ, personnage anonyme se meurt seule dans l’abandon. Les paroles du texte coulent dans l’espace , tout comme la musique soul purifie l’âme, le blues berce le corps, et l’improvisation dans le jazz favorise les performances.

La mémoire est sujette à une réécriture. Le conflit entre mémoire des victimes contre mémoire des oppresseurs, entre mémoire des minorités et mémoire de la nation, entraîne souvent une compétition, comme si une seule de ces mémoires avait la dimension de la vérité.

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« Paterson » : Petites conversations entre amis

— Par Selim Lander —

Paterson, New Jersey, la ville des poètes, celle de feu William Carlos Williams en particulier, l’idole d’un chauffeur d’autobus apprenti poète qui porte – le hasard fait bien les choses – le nom Paterson. Il vit avec Laura, sa muse, plus amoureux d’elle (pour autant qu’on puisse en juger) sur son carnet secret (« secret book ») que dans la vraie vie. Laura est d’ailleurs l’incarnation d’un certain type de femmes qui fait rêver autant qu’il peut agacer : la femme enfant aussi adorable qu’irresponsable. Alors que lui est sans doute trop responsable, effrayé qu’il est par toute dépense non prévue dans son budget. Et si peu habitué à « sortir » que lorsqu’il accepte, entraîné par Laura, une soirée cinéma, le bouledogue de la maison dévore son carnet, réduisant à néant toute son œuvre de poète…

Le film de Jim Jarmusch vaut d’abord pour la peinture de ce couple à des années lumières de la plupart des amoureux de cinéma. Mais il vaut plus encore pour les rencontres que fait Paterson en dehors de chez lui : dans son bus, où il se contente d’écouter ce que racontent les passagers, et celles dont il est acteur quand il promène le chien ou au cours de sa halte rituelle dans un bar tenu par un noir paternel et passionné d’échecs.

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« Baccalauréat » (passe ton bac d’abord !)

— Par Selim Lander —

Face à un film tel que Baccalauréat, le spectateur s’avoue perplexe. Le film, après avoir reçu le prix de la mise en scène au dernier festival de Cannes, a fait l’objet à sa sortie en Métropole d’une promotion ronflante dans tous les médias, avec des articles sur le film, sur le metteur en scène Cristian Mungiu (palme d’or à Cannes en 2007 pour 4 mois 3 semaines 2 jours) et sur le principal comédien, Adrian Titieni. Impossible donc d’aller voir ce film sans en connaître la trame principale. Dans une Romanie en proie à la corruption endémique, un médecin connu pour son intégrité se sent contraint de faire une entorse à ses principes afin que sa fille, excellente élève au demeurant, obtienne le baccalauréat en dépit d’un incident  fâcheux qui l’a privée momentanément d’une partie de ses moyens. Passe ton bac d’abord ! Ce parchemin lui est indispensable pour profiter de la bourse qui l’enverra faire des études en Angleterre, hors de l’enfer du pays natal. Sujet intéressant, sans nul doute, qui combine le drame psychologique avec une étude de cas sur les mécanismes de la corruption.

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Le festival d’un autre cinéma en Caraïbes

1ère édition du 31 mars au 2 avril 2017 en Guadeloupe

• Courts, longs
• fictions, documentaires, expérimental
• films de moins de deux ans
• issus des îles de la grande Caraïbe anglophone, hispanophone et francophone
• angle novateur : support de création et de diffusion innovant (3D, réalité virtuelle, nouveaux média, web diffusion) ou premier film, première apparition d’un comédien à l’écran, nouvelle écriture etc.
La première édition sera sans compétition : nous sommes donc à la recherche de films à louer. Les liens de visionnage sont à envoyer à cinemasdicidailleurs@gmail.com avant le 16 janvier 2017.
Programme
4 sections : Caribbean Look – Regards 2.0 – Panorama – Rétrospectives
1 séance spéciale (projection dans un lieu insolite)
3 master classes
1 animation autour de la réalité virtuelle
Bien que basé en Guadeloupe, c’est à un public de l’ensemble des îles de la Caraïbe que s’adresse ce festival, grâce à une communication globale et un marketing mis en place pour favoriser la venue de festivaliers des îles voisines.
Contribuez à faire du Festival Nouveaux Regards le festival du nouveau cinéma en Caraïbes.

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Festival des petites formes

Du 17 au 29 janvier 2017

Spectacles à Tropiques Atrium à 20h

L’Aliénation noire le 17
Circulez ! le 21
Médée Kali le 24
Le but de Roberto Carlos les 27 et 28
Sous le Chapiteau – Schœlcher ex Espace Osenat
Hommage à Vincent Placoly le 18 à 19h
Lauréats – de 25 ans, Prix Etc_Caraïbele 19 à 19h
L’Aliénation noire le 19 à 20h30
Nuit de la poésie avec Nicole Cage & Widad Amra le 20 à 19h
Le Relais le 26 à 20h
Circulez ! le 29 à 16h
 
Territoires en Culture
Circulez ! – le 26 à 19h30 – Centre culturel du bourg
Circulez ! le 27 à 19h30 – Centre culturel Basse Gondeau
Circulez ! le 28 à 19h – Centre culturel Petit Bambou
Le Relais – au François

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Les Irrévérencieux 2

19, 20, 21 janvier 2017 à 19h 30 au T.A.C.

Adaptation théâtrale du roman « Le Quatrième Mur » de Sorj Chalandon La pièce / le roman

Mise en scène: Luca Franceschi
Auteur : Sorj Chalandon
Direction artistique : Thierry Auzer
Chorégraphie : Fanny Riou
Création musicale : Tiko (Nicolas Giemza)
Le Projet des Irrévérencieux, dès le départ, a été conçu comme une aventure de création en triptyque.
Le succès du premier volet actuellement en tournée montre bien la pertinence de notre propos et la qualité toujours présente de notre démarche artistique.
Avec le premier volet Les irrévérencieux, nous avons réussi à porter une fable onirique « qu’est-ce qu’une vie sans projet, sans ambition, sans rêve ? », à façonner une Commedia dell’arte ancrée dans la modernité, par le croisement et comme catalyseur de disciplines, comme celles explorées dans la rencontre avec la culture hip-hop. Cette possibilité de puiser dans ces diverses techniques, cette capacité à provoquer l’inventivité, la création et l’improvisation propre à la Commedia
dell’arte telle que nous la défendons.
Ce second opus marque donc pour nous la volonté d’aller encore plus loin, en gardant cette rencontre de disciplines urbaines, du 16ème siècle à nos jours, populaires, avec cette fois une écriture contemporaine, brûlante d’actualité, une « fable d’une salutaire insolence » !

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Captain Fantastic

Vendredi 13 & mercredi 17 janvier 19h 30 Madiana VO

De Matt Ross
Avec Viggo Mortensen, Frank Langella, George Mackay
Genre Comédie dramatique
Nationalité Américain

Synopsis:
Dans les forêts reculées du nord-ouest des Etats-Unis, vivant isolé de la société, un père dévoué a consacré sa vie toute entière à faire de ses six jeunes enfants d’extraordinaires adultes.
Mais quand le destin frappe sa famille, ils doivent abandonner ce paradis qu’il avait créé pour eux. La découverte du monde extérieur va l’obliger à questionner ses méthodes d’éducation et remettre en cause tout ce qu’il leur a appris.

La presse en parle :

Madinin’Art par Slim Lander

Captain Fantastic fascine de bout en bout par ses qualités cinématographiques. Même si les séquences dans la nature, au début, sont un peu trop belles pour être vraies, avec leur côté boy-scout hippisant, tous les membres de cette nombreuse famille existent individuellement et l’on s’intéresse immédiatement à chacun d’eux. C’est sans doute pourquoi la suite nous captive autant… Lire la Suite sur le site=>

aVoir-aLire.com par Romain Dubois
Road-movie utopiste mené tambour battant, « Captain Fantastic » confirme surtout une chose : Viggo Mortensen est un acteur à part.

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« Captain Fantastic », film anti-système

— Par Selim Lander —

Dans l’une des séquences de Captain Fantastic (au titre bien mal choisi), on entend une petite fille de huit ans rappeler que le free speech est un droit constitutionnel aux Etats-Unis. Rien n’illustre mieux le principe que ce film qui dénonce le consumérisme et le laxisme de l’éducation moderne, qui pointe du doigt la laideur des obèses, ridiculise les croyances des adeptes du christianisme et qui va jusqu’à bafouer le tabou du respect dû aux morts en montrant un père et ses enfants dansant, après l’avoir déterré, autour du cadavre de la maman bien-aimée en train de se consumer sur le bûcher qu’ils viennent d’allumer, avant de se conformer aux dernières volontés de la défunte en jetant ses cendres dans la cuvette des toilettes d’un aéroport. A-t-on jamais vu un film qui invoque les fondements juridiques de la démocratie américaine pour s’attaquer aussi directement à des valeurs de la classe moyenne aussi intangibles que la Bible ou le capitalisme ?

Captain Fantastic commence comme un conte de fées. Un père et ses six enfants vivent une existence de Robinsons dans la forêt.

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Danse : Les turqueries de Christian Rizzo

— Par Selim Lander —

Tropiques-Atrium, comme chacun sait, a obtenu/retrouvé le label scène nationale jadis perdu par le défunt CMAC. C’est une chance pour les Martiniquais qui ont ainsi accès à un large panorama de la création contemporaine dans les domaines de la danse, de la musique, du théâtre. Cela étant, les artistes vivants, dans la mesure où ils ne se contentent pas de répéter le passé, encourent le risque de heurter le public. Qui dit création dit nouveauté ; qui dit nouveauté dit danger. Un danger partagé : l’artiste risque de se heurter à l’incompréhension du public ; le public risque de s’ennuyer, voire d’être heurté dans ses convictions intimes. Comme nous l’avons signalé à plusieurs reprises, le risque est d’autant plus grand, aujourd’hui, que les artistes se sont accordés, en matière de création, une liberté inimaginable par les générations antérieures aux Duchamp, Picasso, etc. « Le presque rien, le n’importe quoi » côtoient désormais les œuvres conjuguant une imagination puissante et un véritable savoir-faire. 

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« Bacalaureat »

Jeudi 12 & Lundi 16 janvier 2017 en VO

Bacalaureat (Baccalauréat en français)

De Cristian Mungiu
Avec Adrian Titieni, Maria Drăguș, Lia Bugnar
Genre Drame
Nationalités Roumain, Français, Belge
Synopsis :
Romeo, médecin dans une petite ville de Transylvanie, a tout mis en œuvre pour que sa fille, Eliza, soit acceptée dans une université anglaise. Il ne reste plus à la jeune fille, très bonne élève, qu’une formalité qui ne devrait pas poser de problème : obtenir son baccalauréat. Mais Eliza se fait agresser et le précieux Sésame semble brutalement hors de portée. Avec lui, c’est toute la vie de Romeo qui est remise en question quand il oublie alors tous les principes qu’il a inculqués à sa fille, entre compromis et compromissions…

La presse en parle :

20 Minutes par Caroline Vié
Prix de la mise en scène à Cannes, « Baccalauréat » est un drame d’une intensité rare dont l’enjeu dépasse la réussite ou l’échec à un examen…
La critique complète est disponible sur le site 20 Minutes

La Croix par Arnaud Schwartz
Écrivons-le sans préambule : voilà exactement ce que l’on est en droit d’attendre d’un grand film cannois.

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Les pépites

Mercredi 11 & vendredi 20 janvier 2017 VO à Madiana

De Xavier de Lauzanne
Avec acteurs inconnus
Genre Documentaire
Nationalité Français
Synopsis:
Aujourd’hui, ils ont 25 ans et finissent leurs études ou commencent à travailler. Tous, lorsqu’ils étaient enfants, devaient fouiller, pour survivre, dans la décharge « à ciel ouvert » de Phnom-Penh, au Cambodge. C’est là que Christian et Marie-France, un couple de voyageurs français, les rencontrent, il y a plus de vingt ans. Ils décident alors de se battre sans limite pour sortir ces enfants de cet enfer. A ce jour, ils ont permis à près de 10.000 enfants d’accéder à l’éducation pour se construire un avenir.
La presse en parle :

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Paterson

Jeudi 19 janvier 2017 en VO à Madiana

de Jim Jarmusch
Avec Adam Driver, Golshifteh Farahani, Rizwan Manji
Genres Drame, Comédie
Nationalité Américain
Synopsis :
Paterson vit à Paterson, New Jersey, cette ville des poètes, de William Carlos Williams à Allen Ginsberg, aujourd’hui en décrépitude. Chauffeur de bus d’une trentaine d’années, il mène une vie réglée aux côtés de Laura, qui multiplie projets et expériences avec enthousiasme et de Marvin, bouledogue anglais. Chaque jour, Paterson écrit des poèmes sur un carnet secret qui ne le quitte pas…

La presse en parle :

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Love Me Tender

Samedi 14 janvier 2017 à 20h Tropiques-Atrium

Love Me Tender explore et questionne le positionnement et la symbolique du couple dans la société, dans différents contextes géographiques, sociaux…
Ne peut-on pas parler du couple comme d’une société miniature, lieu de toutes les utopies, mais aussi bien des naufrages ? Résurgence d’élans archaïques,
fusionnels ? Valeur contemporaine ? Entre opposition/confrontation et équilibre et partage, cette pièce porte un regard sur les lieux d’expression du couple
et les forces qui s’y exercent.
Ce projet s’est inscrit dans le cadre de l’opération « Cuba en France – Eté 2016 » et participe au développement d’une dynamique de coopération caribéenne en danse contemporaine.

Chorégraphie & Concept : Jean-Hugues Mirédin & Interprètes
Interprètes : Gabriela Burdsall (Cuba), Rhodnie Désir (Canada/Haïti), Luvyen Mederos Gutierrez (Cuba), Tricia Moore (Martinique/Trinidad & Tobago) & Laurent Troudart (Martinique)

Cie Art&Fact est née il y a 5 ans de la rencontre de Jean-Hugues Mirédin et Laurent Troudart qui reviennent en Martinique après une carrière internationale afin de donner plus de visibilité à la danse contemporaine en Martinique et aux Antilles.
© visuel : Agnès Brézéphin

Reprise des infos du site Tropiques-Atrium

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Sakinan göze çöp batar. C’est l’œil que tu protèges qui sera perforé

Vendredi 6 janvier 20h Tropiques-Atrium

Jeune danseur d’origine turque, vivant à Paris, dansant régulièrement en France, Kerem Gelebek est presque un double de Christian Rizzo. Il porte d’ailleurs ses vêtements et reprend des gestes que le chorégraphe-danseur a produit dans d’autres spectacles. C’est également un jeune artiste virtuose dont le corps porte les traces des danses traditionnelles apprises dans l’enfance. S’installant dans cet aller-retour, Christian Rizzo déploie un univers fait d’objets épars – on ne dira jamais assez la poésie de l’espace chez cet artiste – évoquant l’exil et la mélancolie qui l’escortent souvent. Exil géographique sans doute mais plus métaphoriquement exil à soi-même, disant la nécessité de quitter un territoire intime ; s’éloigner de soi-même pour se trouver.
Tel un poème, le plateau devient alors l’écrin d’une expérience partagée d’une rare douceur, le dévoilement d’un homme qui avance sans masque, riche de toutes ses mémoires, en chemin vers ses désirs.

Conception, Chorégraphie & Scénographie : Christian Rizzo
Interprète : Kerem Gelebek
Lumière : Caty Olive
Régie générale & Lumière : Jean-Michel Hugo ou Erik Houllier

Lire Plus=> Centre Pompidou-Metz

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Après quelques jours de travail à l’opéra de Lille… Kerem Gelebek, danseur et performer, m’a rejoint depuis 2008 sur plusieurs projets.

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Les séances en VO : janvier 2017

Beau début d’année 2017 avec une programmation, certes un peu éclectique mais toujours de qualité. On rappellera toutefois au spectateur peu averti que le choix des films relève de deux lieux différents : d’un coté Tropiques-Atrium et de l’autre le circuit Elysé sans que cela apparaisse très clairement. Deux logiques sont en concurrence. La première correspond aux exigences du cahier des charges d’une Scène nationale, la seconde aux nécessités économiques d’un distributeur privé. Elles peuvent se croiser, parfois, mais pas toujours. Dans la mesure du possible Madinin’Art signale à ses lecteurs la première par un petit logo :

atrium_fleur_logo Les films sont  presque toujours proposés à deux dates et deux jours de la semaine différents. Mais il y a quelques fois des ratés…

Voici la programmation prévue pour le mois de janvier 2017 :

lundi 9 janvier 2017 : Réparer les vivants
mardi 10 janvier 2017 : Paterson
mercredi 11 janvier 2017 : Les pépites
jeudi 12 janvier 2017 : Bacalaureat
vendredi 13 janvier 2017 : Captain Fantastic
lundi 16 janvier 2017 : Bacalaureat
mardi 17 janvier 2017 : Captain Fantastic
mercredi 18 janvier 2017 : Réparer les vivants
jeudi 19 janvier 2017 : Paterson
vendredi 20 janvier 2017 : Les pépites

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Réparer les vivants

Vendredi 20 janvier 2017 à 19H 30 à Madiana en VO

De Katell Quillévéré
Avec Tahar Rahim, Emmanuelle Seigner, Anne Dorval
Genre Drame
Nationalité Français
Synopsis:
Tout commence au petit jour dans une mer déchaînée avec trois jeunes surfeurs. Quelques heures plus tard, sur le chemin du retour, c’est l’accident. Désormais suspendue aux machines dans un hôpital du Havre, la vie de Simon n’est plus qu’un leurre. Au même moment, à Paris, une femme attend la greffe providentielle qui pourra prolonger sa vie…

 

La presse en parle :

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Tropiques-Atrium Scène Nationale : janvier 2017

Tropiques Atrium Scène Nationale vous informe

Musique ★ Vendredi 13 Janvier – 20 h

 Viktor Lazlo
Trois femmes : Ella, Sarah, Billie
(Salle Aimé Césaire)

Théâtre★ Du 17 au 29 Janvier

Festival des petites formes
L’Aliénation noire, Circulez !, Médée Kali, Le relais, Le but de Roberto Carlos

Expositions ★ Du 9 Janvier au 18 Février

Action Station
– Wolfric
(Galerie André Arsenec)

Les Kawèklès – Max Catayé
(La Véranda)

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« Dieu est mort » : jubilatoire!

— Par Gérald Rossi —

Un bulletin de santé spirituelle plutôt pessimiste
Avec Dieu est mort Régis Vlachos propose une réflexion particulièrement drôle sur la liberté de ne pas croire en un créateur divin…

Et Dieu dans tout ça ? En bien Dieu est mort répond Régis Vlachos dans son spectacle mis en scène par Franck Gervais. Avec Charlotte Zotto et le clin d’œil de Maxime Trévisiol pour la vidéo, il tient la scène une bonne heure, pour dire leur fait aux trois religions monothéistes (christianisme, judaïsme et islam) et quelques autres en passant.

Non pas que Régis, qui est « un petit garçon » comme l’indique le sous titre du spectacle, et un grand garçon à d’autres moments, souvent face à sa maman qui l’interpelle et qu’il apostrophe, professe l’intention de s’opposer aux religions et à leurs porte voix. Mais il revendique un droit autre, celui de vivre sans y croire, lui, en laïque convaincu.

Face à son psy, à son poisson rouge, à feu son père, il ne varie pas. « La religion est le soupir de la créature accablée » dit-il.

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Des rêves dans le sable

 20 décembre & 21 décembre 2016 à 18h Tropiques-Atrium

Cie Sable d’avril
Lorène Bihorel dessine avec du sable sur une table lumineuse, rediffusée simultanément sur grand écran, face au public.
L’artiste crée des personnages, des objets, des situations accompagnées par la musique ou un narrateur. Jouant avec délicatesse de ce matériau que l’on aurait cru indomptable, maîtrisant son geste avec élégance et délicatesse, rajoutant une pointe d’humour ou encore un conte, Lorène Bihorel nous embarque avec elle dans ses oeuvres éphémères !
« Le sable est vivant, mouvant. Chaque geste compte, c’est une précision de chaque instant, mais c’est aussi la magie de l’aléatoire. Ce qui est fabuleux pour moi, c’est de pouvoir partager l’intimité de la création avec le public. » Lorène Bihorel
« Magique ! Poésie, magie, beauté, ce spectacle est un véritable enchantement ! » – Reg’Arts

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Nous avons vu ce spectacle à Avignon ou il a reçu un prix l’an dernier C’est très original – Lorène créé, puis transforme des dessins éphémères d’une très grande beauté sur une table en verre projetée sur un écran – et très poétique.

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Le classique, c’est fantastique

— Par Rosita Boisseau —
Les ballets font carton plein que ce soit sur scène ou au cinéma. Une tradition que revisite même la danse contemporaine après des années passées à s’en démarquer.

Quatre Lac des cygnes, trois Casse-noisette, trois Belle au bois dormant… Par où commencer et à quelle sauce ? Française, russe, mixée, sur scène ou au cinéma ? Le menu chorégraphique de cette fin d’année, courant jusqu’au mois de février 2017 et au-delà, s’annonce roboratif. Cette offre massive en dit long sur l’attrait de ces monuments classiques qui ­séduisent tous les publics, de l’Opéra Bastille, à Paris, jusqu’au réseau des Zénith.

Ces nombreux spectacles avec ballerines sur pointes et princes tout velours portent avec eux des enjeux esthétiques et sociétaux. Ils donnent la température d’une époque qui renoue avec les récits. Effet boomerang du chahutage social ? Crise des valeurs avec refuge du côté du patrimoine ? « Ce retour au classique signale, selon moi, le goût retrouvé pour la narration, voire le mythe, explique Sylvie Jacq-Mioche, historienne. Il se fait sentir en littérature où le roman est de plus en plus présent, dans le traitement de l’information avec le storytelling, mais aussi au cinéma et à la télévision avec les séries.

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« Moman Mizik Bèlé » : affaire à suivre

— Par Roland Sabra —

C’est le bon moment. Cent cinquante ans et à peine plus et n’étant jamais parti le voilà de retour sous une forme qui creuse son sillon fécond celui d’une autonomie en gestation dans son expression purement musicale. Fils de l’abolition de l’esclavage, mot fourre-tout dans sa formulation générique il recouvre et la danse, et la musique, et l’instrument, et le moment ou il s’exprime, et l’ensemble des valeurs de résistance, de partage, d’entre-aide, de solidarité qu’il charroie sur les terres qui l’on vu naître et sur d’autres.

Edmond Mondésir fait le choix de mettre en valeur sa dimension instrumentale, sans la chorégraphie et sans le chant qui habituellement mène la musique. Au dialogue entre danseurs et tambouyé il substitue un « trilogue » entre le tambour, la basse et la guitare, sur fond indispensable de tibwa auquel le bèlé, puisque c’est de lui dont on parle, doit l’essentiel de sa rythmique. Quant à la ligne mélodique elle est souvent soulignée par le talon pied du tambouyé qui par un frappé-frotté modifie la sonorité du tambour.

L’originalité du travail d’Edmond Mondésir à la basse, de Léon Bertide à la guitare, des trois tambouyés et des deux bwatés dont ils s’entourent permet de faire entendre clairement la musique tambourinaire alors que très souvent l’attention est attirée si ce n’est accaparée par la danse avec toute la richesse de la symbolique culturelle, sociale et politique dont elle est chargée.

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La samba : cent ans et toujours jeune

Sous un palmier solitaire de la Pedra do Sal, un quartier de Rio surnommé « la petite Afrique » où la samba est née officiellement il y a 100 ans, les jeunes se réunissent pour écouter et entonner de vieux classiques devenus des hymnes.
Au milieu de la foule, sept jeunes musiciens assis autour d’une table jouent du cavaquinho (petite guitare), de la cuica (tambour à friction) et du tambourin, comme ont commencé à le faire au XIXe siècle, de façon clandestine, les esclaves noirs venus du nord-est pour travailler dans les docks de Rio.
« La samba est à nous! », crie dans un micro Walmir Pimentel, un percussionniste de 34 ans, sous les applaudissements d’un public bravant la chaleur avec bières et caïpirinhas.
Pendant des années, le quartier est resté abandonné par les autorités.
Ce n’est qu’en 2006, quand le groupe de ce musicien coiffé de dreadlocks a mis en place sa « roda de samba » (cercle de samba) tous les lundis soirs, que la musique a retrouvé son berceau, là où les esclaves déchargeaient leurs sacs de sel.

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« Murs » : texte Jérôme Richer et Abdelwaheb Sefsaf. M.E.S. Abdelwaheb Sefsaf

— Par Michèle Bigot —
La « Compagnie Nomade in France » a offert son nouveau spectacle Murs à la Comédie de Saint-Etienne, qui en a la primeur. Un bel avenir est promis à ce spectacle, mais les stéphanois ont pu bénéficier d’une longueur d’avance, dans la mesure où il est co-produit par la Ville du Chambon-Feugerolles et que la compagnie est conventionnée par la région Auvergne-Rhône Alpes. Ajoutons à cela que Abdelwaheb Sefsaf est un pur produit de l’Ecole de la Comédie de Saint-Etienne, dont il représente une éclatante réussite. Les festivaliers d’Avignon le connaissent déjà puisqu’en 2011 il a participé à la pièce Quand m’embrasseras-tu ? qui fut l’un des coups de cœur du Off. Et la saison dernière, il a fait un tabac dans le Off au Gilgamesh avec Médina Mérika. Sa nouvelle création est dans le même esprit, celui qui consiste à cultiver le rapprochement entre Théâtre et Musique. Abdelwaheb Sefsaf s’est fait connaître sur la scène musicale en tant que leader du groupe Dezoriental en 2004. Depuis, il mène en parallèle sa carrière de comédien et de metteur en scène.

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S’il te plaît, raconte-moi des histoires : Le bruit de la neige – Max et Louise.

— par Janine Bailly —

Bienheureux les enfants de Martinique en ce mois de décembre, à qui l’on offre contes et spectacles, dans des lieux aussi divers que médiathèques, écoles et théâtres !

Le bruit de la neige, tel est le titre, intrigant et poétique, choisi par la conteuse Virginie Komaniecki, pour l’Heure du Conte qu’elle offrait aux « petites et grandes oreilles », ce mercredi, à la médiathèque de Rivière-Salée, dans le cadre des animations proposées avec une belle régularité par l’association Virgul’. Apporter sur notre île « de sables et de palmiers », en cet Avent de Noël, la blancheur exotique de la neige et, pour nous réchauffer le cœur, nous venir parler du froid qui là-bas, de l’autre côté de l’eau, glace jusqu’aux os, voilà une idée peu banale, et propre à ravir un public curieux, enfants et parents venus ensemble prendre là, en ces temps de fête, leur part légitime de rêve.

Et c’est par le chant que nous sommes conviés à entrer dans le monde blanc de la neige, à suivre la voix, d’une douceur affirmée, aux notes parfois graves et parfois cristallines, qui nous guidera dans le labyrinthe des contes, que nous sommes conviés à ouïr cette averse de grains de riz, devenus flocons, qui nous fera entrer dans la grotte aux histoires, lieu que tout un chacun, petit ou grand, a imaginé un jour habiter !

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Le monde du cinéma se remobilise pour le cinéaste iranien Keywan Karimi

DOCUMENT – Vingt-six organisations du monde du cinéma européen ont cosigné une lettre demandant la grâce du cinéaste iranien, condamné à recevoir 223 coups de fouet et à purger une peine d’un an de prison pour «insultes contre les valeurs sacrées» et «propagande contre le régime».

La Société civile des auteurs réalisateurs et producteurs (ARP), le Syndicat français de la critique de cinéma (SFCC), le Bureau de liaison des organisations du cinéma (BLOC)… Ils sont nombreux à avoir cosigné le texte demandant la grâce du cinéaste iranien Keywan Karimi. Au total, 26 organisations européennes, en majorité françaises, se sont mobilisées pour apporter leur soutien au cinéaste de 31 ans.Condamné à purger une peine d’un an de prison et à recevoir 223 coups de fouet, Karimi a été incarcéré à la fin du mois de novembre pour «insultes contre les valeurs sacrées» et «propagande contre le régime» pour son film sur les graffitis politiques à Téhéran, Écrire sur la ville. Alors que les tensions ethniques et religieuses sont nombreuses dans le pays, composé en majeure partie de musulmans chiites, il est important de préciser que Karimi, originaire du Kurdistan iranien, est sunnite, une population particulièrement persécutée.

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