Printemps de Bourges
— Par Victor Hache —
Un piano, un accordéon, une voix envoûtante… il suffit parfois de peu de chose pour qu’un climat s’installe. Un univers venu de loin qui mêle des ambiances inspirées des musiques de la Jamaïque ou de La Réunion, imaginé par deux amoureux fous de sonorités voyageuses. Winston McAnuff, le chanteur, et Fixi, compositeur pianiste et accordéoniste, se sont rencontrés en 2007, lors de leur premier album, Paris Rockin’, aux côtés du groupe parisien Java. Un disque qui connut immédiatement un beau succès et les encouragea à poursuivre leur route ensemble et à sortir à l’automne l’excellent album A New Day.
« C’est une chanson de partage et de générosité »
Fils de pasteur jamaïquain, Winston est à l’origine d’un chant dont la culture reggae prend ses racines du côté de Kingston. Fixi, lui, a convoqué l’esprit de Paname avec un rock-musette très groovy.

Vient de paraître chez Mémoire d’encrier Histoire du style musical d’Haïti, essai de Claude Dauphin.
Le coffret de l’anthologie
Le CCR Domaine de Fonds Saint-Jacques vous convie samedi 26 avril à 19h00 à la découverte du projet musical « Tambours croisés »,
Jenny Alpha est une chanteuse et comédienne française née le 22 avril 1910 à Fort-de-France (Martinique) et morte le 8 septembre 2010 à Paris. Issue d’un milieu aisé, elle arrive à Paris en 1929 pour faire ses études et devenir institutrice. Elle laisse ses études de côté pour se consacrer à sa passion, le théâtre.
Avec la participation de dix chœurs féminins du Bénin et du Kenya, Angélique Kidjo, ambassadrice d’Oxfam et de l’Unicef,dédie son treizième album, Ève, à ses sœurs africaines, « à leurs souffrances, leurs luttes, leur beauté qui rayonne de dignité ». L ’ i d é e a germé en elle en 2005, quand l’organisation humanitaire Oxfam lui a demandé de visiter un camp de réfugiés au Kenya. « Il y avait des femmes du Darfour. Quand j’ai entendu leurs témoignages, je n’ai pu m’empêcher, à un moment, d’aller me cacher pour pleurer. Le viol est utilisé comme une arme de guerre. L’une d’elles a été répudiée par son mari, après avoir été kidnappée et violée par des belligérants. Une autre a vu son bébé de deux semaines, qu’elle allaitait, être soudain décapité par un milicien. Le comble de l’horreur. »
Dix ans pour essayer, quarante secondes pour réussir. Après une décennie dans l’ombre, la carrière de Gnakouri Okou, alias Kaaris, a décollé avec les douze mesures sur le titre Kalash. Le rappeur de Sevran (Seine-Saint-Denis) a été invité sur l’album de Booba à côté de poids lourds américains, Rick Ross et 2 Chainz. Il est alors presque inconnu, mais son petit couplet marque durablement les blogs spécialisés et les réseaux sociaux. Son flow lent, puissant, son écriture visuelle et macabre donnent aux thèmes éternels du rap hardcore, la violence, la drogue et les filles, une tonalité crépusculaire qui aligne les planètes du hip-hop. «Continue à glousser / J’te fume et je roule un trois feuilles / Tes ongles continuent à pousser / Tu pourras griffer ton cercueil.»
À travers des centaines de documents sonores et audiovisuels, que l’on consulte de façon interactive, l’exposition «Great Black Music» interroge les processus historiques, sociologiques, politiques… Elle démontre avec maestria, à l’instar du captivant livre éponyme (ouvrage collectif dirigé par Emmanuel Parent), que la Great Black Music « transcende toute approche ethniciste, nationaliste ou raciale », selon les mots de Marc Benaïche, commissaire de l’exposition et fondateur du magazine Mondomix.
Pleins feux sur des patrimoines menacés et des expressions rares, comme les joutes poétiques pratiquées par des dockers. Des rendez-vous exceptionnels.
L’émouvant rappeur d’Évry, ex-Disiz la Peste, étrille les préjugés dans son CD, Transe-lucide. Après le Bataclan, il sèmera ses rimes au festival Chorus.
Le poète est fils de Vulcain et d’Orphée. La forge et la lyre.
Le philosophe de l’art, professeur à l’université de Nantes (Cren), Alain Patrick Olivier, rend hommage à l’ancien directeur de l’Opéra de Paris, Gérard Mortier, décédé dimanche 9 mars : « Avec ta mort, c’est un moment de l’histoire de l’opéra qui prend fin, un certain rapport de l’opéra à la culture, à la société, à l’Europe, une volonté de continuer le grand projet de la modernité éclairée ».
Grand absent du Nouveau Dictionnaire du jazz (Laffont, 2011), Jacques Schwarz-Bart (sax ténor) est une des meilleures nouvelles du jazz au XXIe siècle. Conscience, science, souffle, vie, la leçon des Antilles. Sonorité de messager des dieux, loyauté des rythmes, fureur incandescente, souplesse des mélodies jouées juste, juste la mélodie, capacité physique à rejoindre les sphères, tout concert de Jacques Schwarz-Bart dépasse de loin la musique. Cérémonie ? Oui, mais sans cérémonial. Avec son dernier album consacré aux racines vaudou du jazz, Jazz Racine Haïti (Motéma, Harmonia Mundi), Jacques Schwarz-Bart aggrave son cas.
En 2010, le virtuose confiait au JDD jouer chaque spectacle comme si c’était « peut être le dernier ». « Alors, tu laisses ta peau dans le show et un peu de ta santé chaque soir qui passe », ajoutait-il. A 66 ans, fatigué par des années de scène, Paco de Lucía a été victime d’une crise cardiaque. 
One Africa, nouvelle chanson du ministre-chanteur Youssou Ndour en duo avec la chanteuse centrafricaine Idylle Mamba, est un cri pour la paix entre chrétiens et musulmans en Centrafrique.
La salle Aimé Césaire pleine à craquer a vibré de plaisirs samedi soir et dimanche après midi aux mélodies créoles interprétées par la nouvelle génération de musiciens formés dans les ateliers du maestro.
Pour cette 12è édition du festival de musique classique des Nuits Caraïbes, Bernadette Beuzelin a souhaité retrouver tout à la fois l’esprit d’origine du festival en renouant avec des lieux de concert intimes, ancrer encore plus la programmation autour de la Guadeloupe et de la Martinique en mettant en avant le Chevalier de Saint-George et Saint-John Perse, étendre les échanges entre artistes invités et artistes locaux, tout ceci pour faire de ces Nuits Caraïbes une succession de moments magiques à partager avec le plus grand nombre.
Légende du folk américain Pete
Seeger est mort
à New York à l’âge de 94 ans. Sa musique puisait sa poésie
et sa conscience
du côté de l’histoire de la classe ouvrière des États-Unis.
Avec l’ébouriffant Roscoe Mitchell ou le son mortel de Death, avec le guitar hero James Blood Ulmer, le soulman Cody Chesnutt ou la rappeuse Invincible, l’acte artistique rejoint la geste politique.
Au Théâtre des Bouffes du Nord, se déroule la première édition du festival Beyond my piano, alliant les musiques électroniques.
À la tête des plus grands orchestres mondiaux, ce chef à la grande culture humaniste nous laisse une œuvre discographique lumineuse. Un homme dont les silences dégageaient autant de force que sa musique.
Révolutionnaire en 1976 au Festival d’Avignon, trente huit ans plus tard, Einstein on the beach, opéra de Philip Glass mis en scène par Bob Wilson et en danse par Lucinda Childs, l’est toujours. Il l’est peut-être plus, rétrospectivement, tant il a exploré d’autres formes d’opéra, de musique, de chorégraphie et de mises en scène contemporaines