— par Janine Bailly —

Nous l’avons vu récemment, en compagnie de son alter ego, sur la scène de Tropiques-Atrium à l’occasion de la Biennale de Danse. Nous le retrouvons avec bonheur dans un cadre plus intime, au campus de Schœlcher pour un mardi de la Bibliothèque Universitaire, et ce en compagnie d’un autre Laurent, complice inattendu de la performance.
Lui, le danseur-performeur, c’est Laurent Troudard, qui entend tisser des liens entre les mots et les corps. Le responsable des mots, c’est Alfred Alexandre, qui voit sous ses yeux s’incarner de nouvelle façon deux de ses pièces, Le Patron et La nuit caribéenne. Le lieu, c’est ce carré vide et clos, cœur de la salle, devenu creuset où vont de façon singulière se répondre, se compléter, se contredire parfois trois formes d’expression, pour nous dire qu’« Ici, au bord de l’ailleurs », dans ce « terreau de l’île » naissent et meurent des déchirures spécifiques, mais d’autres aussi qui, parce qu’elles sont de notre humanité, atteignent à l’universel. Trois formes d’art imbriquées : écriture du dramaturge, écriture musicale, danse — ou plutôt langage et signes des corps.

L’architecture un peu raide de la Salle Frantz Fanon à Tropiques-Atrium ne s’y prêtait pas et pourtant la soirée « Poésie Pays » a bal(l)adé le public du coté du café-concert. Poésie Pays, est une déclinaison de ces soirées proposées et mises en scène par Guy Régis Jr, metteur en scène, dramaturge et comédien haïtien, accompagné de Wooly Saint Louis Jean, grand interprète de la chanson créole et de Daphné Ménard, chanteur ténor et comédien diseur. Chaque semaine, à Port-au-Prince, sont organisées des soirées au cours desquelles auteurs, comédiens, chanteurs, lecteurs viennent se retrouver et, tour à tour, partager avec les autres, poèmes et chansons. Guy Régis Jr en maître de cérémonie, au pied de la scène, Wooly Saint Louis Jean, guitare sur les genoux assis sur le proscenium et Daphné Ménard à la voix angélique, au milieu du plateau ont pris par la main la salle pour l’emmener visiter ou revisiter les plus beaux poèmes de la littérature haïtienne contemporaine du côté de Georges Castera, Syto Cavé, Lyonel Trouillot, James Noël, Pierre Richard Narcisse, Frankétienne, Gary Augustin mais aussi, assurés qu’ils sont d’une identité conquise dans la lutte, du coté de Brassens, Brel, Victor Hugo, Gainsbourg.
Frapadingos
Fenêtre sur Haïti
Ayo signifie « joie » en langue yoruba au Nigéria, pays de son père. Elle est l’une des artistes internationales les plus populaires, talentueuse, avec un visage de femme-enfant.
L’Américain, considéré comme le porte-parole de la communauté Afro-américaine, a reçu la récompense pour son album DAMN. Une première pour un artiste hors musique classique ou jazz.
Orchestre : Bratislava Festival Orchestra, composé principalement de musiciens de l’orchestre de l’Opéra National de Slovaquie.
Wonz man Sèbi !!!
28 décembre 1977, naissance en Guadeloupe, de celui qui deviendra un rappeur, danseur, interprète, mais surtout poète et humaniste. Le phénomène Kery James touche de plus en plus de générations avec ses rimes croisés, ses paroles bouleversantes et son charisme. J’ai assisté à l’un de ses concerts acoustiques, au théâtre du Rond Point, le 26 mars 2018, étape d’une tournée « MouHammad Alix tour ».
Le chanteur Jacques Higelin, un des pionniers du rock français, est décédé vendredi matin à Paris à l’âge de 77 ans, a annoncé sa famille.
Le festival affiche la crème de la scène musicale. Outre NTM, Ayo et d’autres artistes, il braque les projecteurs sur l’alchimiste angolais Diron Animal.
Seun Kuti, le fils du légendaire Fela Kuti, signe son quatrième album, Black Times, dans lequel il célèbre les figures oubliées de la révolution africaine.
Dans « 137 avenue Kaniama », un disque aussi luxuriant que personnel, le rappeur bruxellois Baloji mêle rumba congolaise, rythmes ghanéens, hip-hop, funk ou encore électro anglaise.
Le dernier album de Melissa Laveaux, est une plongée dans le répertoire folk d’Haïti. Il a pour nom » Radyo Siwèl » et est toujours produit par No Format le label français qui a accueilli son premier disque en 2008.
Ils sont six sur scène, avec leur batterie, venus de diverses écoles de formation. A la fois semblables et différents ils posent d’emblée la question de l’individu et du collectif. Qu’est-ce qui fait groupe? Quelle colle pour le lien social ? Un chœur peut-il être sans coryphée ? Y-a-t-il un texte sans contexte? La liste est longue des interrogations que porte « Les batteurs » le travail d’Adrien Béal en réponse à un commande du Théâtre de la Bastille.
Le musicologue Claude Dauphin vit et travaille à Montréal. Auteur du livre de référence «
Malgré leur succès croissant, mis en lumière par Jazz à Saint-Germain-des-Prés et Jazz’Hum’ah notamment, les femmes du jazz peinent à obtenir la reconnaissance qu’elles méritent. Interview avec Marie Buscatto, auteure de l’édifiant livre « Femmes du jazz »
Ce soir là le Quartet s’est transformé en Quintet. Un invité, était là, venu de sa Bretagne lointaine, sans biniou, mais avec sa guitare.