— par Janine Bailly —
Ce mercredi 5 juin, le Pavillon Bougenot qui abrite à l’étage « L’Espace Lecture-Écriture Pour Déficients Visuels », accueillait en son rez-de-chaussée, sous l’aile de la responsable Nadine Léopoldie et sous l’égide de la Bibliothèque Schœlcher, un public nombreux désireux de partager le bel hommage rendu, en ce mois qui verra la Fête de la Musique, à Maurice et Thierry Jallier : père et fils, promoteurs et défenseurs du patrimoine musical et artistique martiniquais.
Si ces réunions régulières sont toujours des moments exceptionnels de convivialité et de partage, celle d’aujourd’hui se révéla particulièrement émouvante, Thierry étant présent et représentant aussi son père Maurice, absent en raison de son grand âge et de sa santé. Tous deux déficients visuels, ils prouvent par leur engagement sans failles, leur créativité, leur solidarité agissante, que « perdre la vue n’est pas perdre la vie, sans la vue la vie n’est pas finie », que volonté, courage et désir d’avenir peuvent guider nos pas, qui que nous soyons et quelles que soient nos difficultés. À la jolie question d’un adolescent présent dans la salle « Êtes-vous heureux ?

Le chanteur et compositeur de jazz Leon Redbone est mort ce jeudi 30 mai, à l’âge de 69 ans. L’Américain était connu pour arranger à sa sauce des morceaux d’avant-guerre
Deuxième édition du Festival Sé Ta NOU !, de Jazz à la PoiNTe !, projet initié par Nicolas Losen. Au programme de l’édition parrainé par Alfred Varasse : quatre jours de concerts gratuits sur la plage de la Pointe Faula au Vauclin. Avec un village d’artisanat, des workshop, des ateliers bèlè, hip-hop, etc.
Les îles ne sont pas ce qu’on pourrait être tenté de croire en regardant déferler aux débarcadères les touristes que vomissent par milliers les ventres de gigantesques paquebots. S’il est vrai qu’il y a comme le dit la chanson, « le ciel, le soleil et la mer », que la luxuriance de la nature, la beauté des plages et des jardins tropicaux, la chaleur du rhum sur les habitations ont des attraits incontestables, il est loisible à chacun de trouver à la Martinique d’autres occupations conformes à d’autres goûts. Ce week-end, outre qu’il était celui de « La nuit européenne des Musées », s’est montré si riche en propositions singulières qu’il fallut bien faire un choix.
Lauréat de six prix GRAMMY® et de trois prix Latin GRAMMY®, le pianiste, compositeur et arrangeur cubain Chucho Valdés est la figure la plus influente du jazz moderne afro-cubain.
Pascal Siankowski donnera un concert exceptionnel qui réunira le Chœur Émeraude placé sous la direction d’ E.Paulin, l’Ensemble QCM (flûte, violon, alto, violoncelle) créé en 2013 par Mme C.Laudarin, renforcé pour l’évènement par un hautbois, deux violoncelles, et un trio de guitares classiques. Seront également présents le contre-ténor Alix Pétris, fraîchement lauréat lyrique des Voix Outre-Mer (2019) et le jeune violoniste martiniquais Thomas Raso.
Samedi 4 mai 2019, la ville des Anses d’Arlet accueille la Fête de la Biguine et des musiques traditionnelles de Martinique. Ouverte à tous, cette manifestation, organisée avec notamment l’aide de l’Espace Sud et la CTM, mettra en avant les musiques traditionnelles.
Ce soir sur la scène du Still, hommage au grand pianiste autour d’un quatuor de talents : Josette Symphor, Alick Lowesky, Denis Dantin, Johann Jean-Alexis.
Treize chanteurs de talent et de toutes générations rendent hommage dans l’album Ces Gens-là au poète du Plat Pays, qui aurait fêté ce vendredi, son 90e anniversaire.
Dans les pas des missionnaires : contacts de civilisations.
Filiaccord
Un Carnaval Romantique
La scène nationale propose une masterclass autour du concert de Frédéric B.Briet intitulé «A silent way». Le contrebassiste est connu pour avoir travaillé la relation musique-danse…Gratuit/Concert public : samedi 2 février à 19h-à l’Atrium — La Terrasse.
Le compositeur français Michel Legrand est mort dans la nuit à l’âge de 86 ans, a annoncé son attaché de presse à l’AFP.
Vous ne le connaissez pas encore… Mais tendez l’oreille et surtout restez branchés ! Vous ne tarderez pas à entendre parler de lui.

Musical Director, Saxophones, Flute : Luther François


Le reggae a été admis jeudi au patrimoine mondial de l’Humanité par l’Unesco en raison de sa « contribution » à la prise de conscience internationale « sur les questions d’injustice, de résistance, d’amour et d’humanité ».
Serge Barbuscia l’a rappelé à la fin du spectacle : il tient à cœur ce travail déjà présenté dans une première ébauche en Martinique en 2010. D’année en année il en formule des variations. En 2016 c’était avec deux orgues, l’an dernier avec un quatuor à cordes venu de Corée, aujourd’hui de nouveau avec avec un pianiste comme ce fut souvent le cas dans les années précédentes. Mais voilà le pianiste prévu et qui n’était pas annoncé sur les affiches s’est désisté pour des raisons personnelles au dernier moment remplacé dans l’urgence par Antoinette Hartmann. Elle a fait de son mieux dans un spectacle qu’elle découvrait trois jours avant la représentation ! Est-ce du à la raideur, bien compréhensible de son jeu, est-ce du à son manque de complicité avec un Serge Barbuscia un peu terne ce soir là ? Toujours est-il que la magie n’a pas eu lieu. Les mailles du tricotage de Joseph Haydn et Primo Levi étaient un peu larges pour captiver, pour saisir le public. Et pourtant « Si c’est un homme » et « les sept dernières paroles du Christ en croix » sont des chefs-d’œuvre.
« J’ai soif » est un spectacle qui scrute les profondeurs de la nature humaine et met en exergue son ambivalence. Des notes de Joseph Haydn à la parole de Primo Levi – qui livre dans « Si c’est un homme » son témoignage de survivant du camp de concentration d’Auschwitz – « J’ai soif » résonne comme le cri de tout homme à travers les âges et les mondes.