« L’Enlèvement de Michel Houellebecq », un film de Guillaume Nicloux
Par Selim Lander – On ne dira jamais assez ce que la littérature française du XXème siècle finissant a dû à Michel Thomas, dit Michel Houellebecq. Ses premiers romans, Extension du domaine de la lutte (1994) et Les Particules élémentaires (1998) sont apparus comme des OVNIs dans un ciel plutôt morne dominé par une autofiction plus ou moins avouée, un ciel que la présence remarquable de quelques stylistes talentueux ne suffisait pas à rendre éclatant, faute pour ces derniers d’avoir des choses vraiment passionnantes à raconter. Si le style n’est pas le premier souci de Houellebecq, il excelle, en particulier dans les premiers romans cités mais les suivants se sont encore laissés lire avec plaisir, dans deux genres qu’on n’attend pas à voir se conjuguer : la peinture désabusée de personnages – le narrateur au premier chef, pris dans un malaise existentiel et un pessimisme profonds – qui n’est néanmoins jamais pesante pour le lecteur ; une analyse sociologique percutante de la France et de ses habitants. Grâce à Houellebecq les lecteurs francophones ont ainsi accédé à une sorte de littérature décapante qu’ils devaient aller chercher, jusque-là, chez quelques romanciers nord-américains (on pense par exemple à Tom Wolfe).

La 71ème Mostra affiche ses couleurs et elles sont américaines. Cinq films hollywoodiens, pas moins, sont cette année en compétition dont Birdman, le film d’ouverture du festival ce mercredi. Dans cette super production signée Alejandro Iñarritu, Michael Keaton joue un ancien acteur déchu qui tente de renouer avec le succès.
DISPARITION – Oscarisé huit fois en 1983 pour son film Gandhi, le cinéaste était un grand ami de Steven Spielberg qui lui donnera le rôle de John Parker Hammond dans le premier volet de Jurassic Park en 1993.
A Madiana
Son regard bleu acier, son élégance légendaire, l’inimitable « tombé » de sa chevelure, son histoire d’amour avec Humphrey Bogart, tout chez celle que l’on surnommait « the look » confinait à la perfection.
Avec son tonitruant “Goooooood morning Vietnam” en 1987 dans le film de de Barry Levinson et son rôle de professeur brillant et anticonformiste en 1989 dans “Le Cercle des poètes disparus” de Peter Weir, Robin Williams avait conquis un large public dans le monde entier.
Malgré le charisme de Scarlett Johansson, le nouveau film du nabab d’Europacorp est un objet informe et trépané.
DOCU
A Madiana
Du FBI géré en micro-entreprise dans “J. Edgar” à la formation hétéroclite des « Four Seasons », débiteurs de tubes sixties à l’honneur dans ce “Jersey Boys”, les récents biopics eastwoodiens racontent surtout la vie d’un groupe et la manière dont il structure et affecte les individus qui le composent. C’est le grand sujet qui transcende cette évocation de la vie de Frankie Valli et de ses boys, petits mafieux de Newark devenus chanteurs à succès aussi synchrones sur scène que minés en coulisses par leur invraisemblable mesquinerie.
Mauvais timing pour Sous les jupes des filles : le premier film
« São Paulo, Sociedade Anônima » : un petit bijou des sixties!
Voir la programmation.
— Par Roland Sabra —
Trois ans après ANIMAL KINGDOM, Michôd confirme la puissance de son cinéma avec ce ROVER pesant, dévastateur et bouleversant.
La magnifique Ronit Elkabetz incarne Viviane, qui tente d’obtenir devant un tribunal de rabbins, en Israël, le divorce que lui refuse depuis des années son mari, en toute légalité.
Née en 2008, l’association Tchok en Doc organise depuis une quinzaine d’années l’événement cinématographique, le Mois du Documentaire. Mise en lumière de films rares ou inédits, hommages à des réalisateurs, rencontres, avant-premières, débats, expositions et concerts sont organisés pour mettre en valeur un « cinéma du réel » explique l
Les 25 et 26 juin 2014 à 19h. Madiana
Depuis « J’ai tué ma mère », « Amours imaginaires, « Laurence anyways » Xavier Dolan confirme à chaque film qu’il est en train de construire une œuvre cinématographique magistrale. A 25 ans, le jeune prodige québecois livre avec « Tom à la ferme » un thriller sado-maso d’une facture hitchcockienne à couper le souffle.