Le film « Elle » du Néerlandais Paul Verhoeven et son actrice Isabelle Huppert ont été sacrés vendredi soir aux César lors d’une soirée qui a aussi fait une large place au film « Divines« .
La cérémonie qui s’est déroulée Salle Pleyel, a également pris une tournure politique avec un appel à la défense de la liberté dans l’Amérique de Trump de la star George Clooney, et un autre à voter à gauche du réalisateur britannique Ken Loach.
Grand favori avec onze nominations, « Elle » a remporté le César du meilleur film. Très bien accueillie au dernier Festival de Cannes, cette histoire d’une femme violée qui se met à traquer son agresseur avait déjà obtenu le Golden Globe du meilleur film étranger. « Isabelle Huppert, tu as ajouté un niveau supérieur à ce film, et c’est quelque chose que je n’avais pas à l’esprit quand j’ai commencé. C’est quelque chose qui s’est passé avec toi », a déclaré Paul Verhoeven en recevant son prix. Déjà récompensée par un Golden Globe de la meilleure actrice dans ce rôle et en lice pour les Oscars décernés dimanche, Isabelle Huppert a remporté le César de la meilleure actrice.
Catégorie : Cinéma
Cinéma
La famille, objet éminemment cinématographique
Ces derniers jours à Fort-de-France, et ce pour quelques semaines sans doute, trois films ont l’heur de remplir les salles, et non les plus petites, du complexe cinématographique de Madiana.
— par Janine Bailly —
Ces trois films nous parlent de ce qu’est ou pourrait être la famille, sous différents cieux, à différentes époques, et selon des problématiques qui, si elles sont dissemblables, ont en commun d’analyser le vivre ensemble, ses bonheurs et ses difficultés, les traumatismes aussi qui lui sont indiscutablement liés. La famille comme cellule close sur elle-même et souffrant de ses propres maux intérieurs, mais aussi la famille en ce qu’elle est unité constitutive de nos sociétés occidentales, une cellule ouverte sur l’extérieur, un membre indissociable du reste du corps social. Entrer au cœur d’une famille singulière, au plus intime de son fonctionnement, c’est aussi nous faire appréhender les problèmes plus universels qui sont ceux des rapports humains, de la communication établie ou brouillée entre les êtres. L’écrivain portugais Miguel Torga, n’affirme-t-il pas que l’universel, c’est le local moins les murs ?
C’est, dans Il a déjà tes yeux, de Lucien Jean-Baptiste, traité sur le mode de la comédie mais sans exclure le sérieux du propos, l’histoire touchante de ce couple français mixte, lui d’origine antillaise, elle d’origine sénégalaise, mais tous deux de peau noire, qui adopte un enfant de peau blanche, yeux et cheveux clairs, acte généreux qui les remplit d’un bonheur immense, acte d’ordinaire salué comme courageux, mais acte qu’ici la société de façon assez unanime réprouve, tant il est vrai que sortir du rang et des comportements moutonniers fait que bien volontiers l’on vous fustige et vous montre du doigt !
Cinéma
« Il a déjà tes yeux » : à voir!
A l’affiche à Madiana
— Par Roland Sabra —
Déjà dans « La Première étoile » avec l’histoire d’une famille noire qui part en vacances de neige faire du ski, Lucien Jean-Baptiste affichait son penchant pour dénoncer dans des histoires décalées, des situations inversées et sur le mode de la comédie les clichés xénophobes voire racistes qui minent « le vivre ensemble. »
Dans un film toujours pensé, réfléchi, très écrit avec des personnages construits il revient, dans le genre feel good movie, sur cette thématique qui lui tient à cœur. Il le fait avec humour, à cent mille lieues de tout didactisme en peignant chaque personnage à la façon d’un idal-type en excluant tout esprit de caricature.
Paul, antillais, aime Sali, née en France de parents sénégalais. Paul et Sali ont un désir d’enfant. Sali ne peut pas porter d’enfant. Paul et Sali font une demande d’adoption. Paul et Sali obtiennent satisfaction. Paul et Sali « héritent » de Benjamin un petit blond aux yeux lavande. Paul et Sali vont devoir faire face aux réactions de leurs entourages.
La comédie se déroule pendant la période probatoire avant l’adoption définitive et passe en revue avec humour l’ensemble des préjugés socio-culturels propres à chaque communauté.
Cinéma
« Chez nous »: à quelles dates?
De Lucas Belvaux
Avec Emilie Dequenne, André Dussollier, Guillaume Gouix
Genre Drame
Nationalités Français, Belge
Synopsis :
Dans le département du Pas-de-Calais, Pauline est une jeune infirmière libérale qui doit en permanence tout concilier: son métier où elle croise la misère sociale, ses enfants qu’elle élève seule, et son père ancien métallurgiste à la retraite dont elle doit s’occuper. Souhaitant profiter de sa popularité dans son quartier, des dirigeants d’un parti extrémiste, le Bloc patriotique, lui proposent d’être leur candidate aux prochaines municipales. Bien qu’elle ait grandi dans la culture communiste, Pauline se laisse séduire par les discours d’Agnès Dorgelle, la présidente de ce parti nationaliste qui affirme se préoccuper du sort des ouvriers. Elle accepte donc la proposition et se met à battre campagne dans sa ville. Toute sa vie en est alors chamboulée car beaucoup de gens de son entourage commencent alors à se détourner d’elle.
La presse en parle :
La Croix par Jean-Claude Raspiengeas
Malgré quelques scènes un peu faiblardes, des situations bancales, cette fiction, si proche de la réalité, est portée par de très bons acteurs (André Dussollier passant de la suavité à la menace, Émilie Dequenne ballottée, Catherine Jacob conforme au modèle, Guillaume Gouix en petite frappe tourmentée).
Cinéma
« Silence » un film de Martin Scorsese
— Par Guy Gabriel —
Réalisé par Martin Scorsese ; avec Andrew Garfield, Adam Driver, Liam Neeson, Tananobu Asano ,Issei Ogata
1633, les jeunes jésuites Rodrigues et Garupe insistent pour aller au Japon afin de retrouver le père Ferreira, leur mentor qui les a guidés sur le chemin de la spiritualité ? Celui-ci a, en effet, disparu ; qu’est-il devenu ? Sur place il vont découvrir, à leur risques et périls, l’incroyable vérité, en étant obligés d’affronter les seigneurs féodaux qui voient d’un mauvais œil l’arrivée des hommes d’Eglise ; leur vie est rapidement en danger.
Scorsese, une fois de plus, vérifie l’adage qui dit : « Tu peux quitter la religion, mais Dieu te retrouve toujours » ; en effet, voilà qu’avec son dernier film il se trouve face à Dieu, en s’interrogeant sur son silence face aux exactions des hommes. Sans jamais tomber dans un prosélytisme désuet, il met en question ce silence en doutant sérieusement du rapport de domination qu’installe la religion chrétienne en voulant prouver que son vision de Dieu est la seule vérité qui puisse être ; rapport de domination qui n’hésite pas à écraser toute autre regard ; ici, et sous forme d’une enquête qui va mettre en danger deux prêtres jésuites, inquiets de la disparition de leur mentor dans le Japon du XVIIe siècle, le film va prendre des allures de thriller extrêmement original qui n’hésite pas à montrer la violence et l’intolérance à l’œuvre.
Cinéma
Festival Prix de court 2017 : le palmarès
Le festival de courts métrages Prix de court s’est cloturé samedi soir au palais des congrès de Madiana. Le 1er prix a été remporté par « Féfé Limbé » de Julien Sillorayqui aconte l’histoire du premier chagrin d’amour de Féfé à 65 ans. L’auteur avait déjà réalisé Frincesse en 2013 et Ma Manman d’lo en 2014. Il bénéficiera notamment d’une aide à la production de 20 000 euros et d’une diffusion de deux semaines sur les Antilles-Guyane.
Voir un extrait ci-dessous.
Le Prix du meilleur espoir : Hugo Rousselin pour « Viré » ; le Prix du public pour Evans-Alexandre Martot pour « Dominan-Dominé » ; le Prix spécial du jury pour Laurent Tanguy pour « La traversée » ; le Prix section école pour Léa Lagier et Malick Doré pour « Life Note » ; le Prix d’interprétation revient à Pierre Valcy pour son rôle dans « Féfé Limbé » et enfin, une mention spéciale pour Fabienne Orain-Chomaud pour son film « Nigthmare before wedding » .
« Féfé Limbé »
Synopsis :
Féfé vit son premier chagrin d’amour. Il a soixante-cinq ans.
Cinéma
La Berlinale crée la surprise en récompensant une romance hongroise
La réalisatrice Hongroise Ildiko Enyedi reçoit un Ours d’or pour son film film à « On body and soul », le 18 février 2017 à Berlin
Le film hongrois « On body and soul », une histoire d’amour poétique se déroulant dans un abattoir, a obtenu samedi l’Ours d’or de la Berlinale, premier des grands festivals de l’année.
Ce film de la Hongroise Ildiko Enyedi, Caméra d’or à Cannes en 1989, a obtenu la plus haute récompense de la 67e Berlinale, face notamment à celui du Finlandais Aki Kaurismäki sur les réfugiés, grand favori des critiques qui repart avec en lot de consolation le prix de meilleur metteur en scène.
« Le jury est tombé amoureux de ce film, non seulement grâce à ses qualités mais aussi car il nous rappelle un mot que nous utilisons parfois trop facilement : la compassion », a déclaré son président, le cinéaste néerlandais Paul Verhoeven.
Le film d’Ildiko Enyedi, une des quatre réalisatrices en compétition, parle d’un homme et d’une femme se désirant mais ne parvenant pas à communiquer, sauf dans le rêve qu’ils partagent, où elle apparaît en biche et lui un cerf dans une forêt enneigée.
Cinéma
Fences
Jeudi 23 février 2017 à 19h 30 Madiana en VO
De Denzel Washington
Avec Denzel Washington, Viola Davis, Stephen Henderson
Genre Drame
Nationalité Américain
Synopsis:
Pittsburgh, dans les années 50. Il y a bien longtemps, Troy Maxson aspirait à devenir joueur de base-ball professionnel. Mais les grands clubs du pays n’acceptaient pas de Noirs dans leurs rangs. Troy s’est résigné à devenir employé municipal pour faire vivre sa femme et son fils mais son rêve déchu continue à le ronger de l’intérieur. Il prend alors une décision dont les conséquences mettent sa famille en péril…
Denzel Wahsington et Viola Davis sont les têtes d’affiche de Fences, adaptation par l’acteur américain de la pièce de théâtre du même nom, récompensée notamment du Prix Pulitzer de la meilleure œuvre théâtrale en 1987. Le long métrage est nommé à quatre reprises aux Oscars : meilleur film, meilleur scénario adapté, meilleur acteur pour Denzel Washington et meilleure actrice dans un second rôle pour Viola Davis. Cette dernière a déjà reçu le Golden Globe de la meilleure actrice au début du mois de janvier.
La presse en parle :
Médiafilm par Jonathan Guilbault
Avec ses changements de tonalité épousant le caractère imprévisible du protagoniste, l’intrigue progresse avec une lenteur calculée, révélant de manière précise les diverses nuances des combats intérieurs de chacun des personnages.
Cinéma
Konbit pou Bel Ans
Jeudi 16 février 2017 à 18h
Université des Antilles
Campus de Schoelcher
Amphithéâtre Hélène Sellaye
Projection du documentaire sur l’aide apportée par ESA en Haïti après le cyclone Matthew.
Un film documentaire de 26 minutes réalisé par ESA-Caraïbes pour remercier les donateurs, montrer un autre visage d’Haïti, témoigner et débattre de la poursuite des actions de solidarité.
Un film qui montre un effort d’utilisation rationnelle et humanitaire de vos dons.
Film tourné, réalisé et monté bénovolement par Laure Martin Hernandez (réalisation), Vianney Sotès ( images et son ), Gaële Dufief ( montage) et Stéric ( infographie).
Venez nous rencontrer et débattre autour d’un film documentaire qui montre une autre manière de développer une coopération de solidarité de proximité, autour d’un film qui montre un peuple debout et digne avec des situations qui donnent à voir un autre visage d’Haïti.
Cinéma
« Jackie » de Pablo Larrain
—– par Guy Gabriel—
Réalisé par Pablo Larrain ; avec Nathalie Portman, Peter Sarsgaard, John Hurt, Greta Gerwing, Billy Crudup.
22 Novembre 1963, John Fitzgerald Kennedy, 35è Président des Etats-Unis, vient d’être assassiné à Dallas ; Jackie, son épouse, profondément choquée par ce drame, admirée pour sa culture et son élégance, tente de surmonter son deuil et le traumatisme est décidée à mettre en lumière l’héritage laissé par son mari et, du coup, le célébrer.Pour cela, elle va avoir un entretien avec un journaliste du magazine Life, afin de parler du bref « règne » de son mari, et, surtout de parler de son séjour, à elle, à la Maison Blanche
Nous voilà face à un personnage que l’on croit connaître, du moins le côté glamour et, très rapidement, on se trouve en présence d’un personnage plus complexe qu’il n’y paraît ; le film de Larrain n’a pas la prétention de faire un biopic, mais essaie d’analyser le fonctionnement du personnage à un instant précis de sa vie, afin de comprendre le personnage dans sa totalité ; ici, nous sommes dans la semaine qui suit l’assassinat de son président de mari et Jackie tente, avec un certain sens de l’autorité, d’organiser les funérailles.
Cinéma
« Le Client » d’Asghar Farhadi
— Par Selim Lander —
On connaît Asghar Farhadi, le plus célèbre des cinéastes iraniens (À propos d’Elie, Une séparation), spécialiste des drames intimes qui se nouent autour d’un couple. Ici, par suite d’un quiproquo, l’épouse est victime chez elle d’une agression. Disons-le tout de suite, si Le Client n’est pas le meilleur Farhadi, il se laisse voir néanmoins à cause de la direction d’acteurs, toujours parfaite (Shahab Hosseini a reçu le prix d’interprétation masculine à Cannes en 2016), et de tout ce qui entoure l’intrigue principale, tout ce que nous découvrons sur la vie d’un couple d’intellectuels dans un pays soumis au régime des mollahs. Lui est professeur de lycée, l’occasion de nous rappeler que, dans ce pays, il y a des livres interdits. Tous deux comédiens, ils jouent dans La Mort d’un commis voyageur d’Arthur Miller, l’occasion de nous rappeler, cette fois, que les censeurs du ministère de la Culture et de la Guidance islamique (sic – cf. le film No Land’s Song d’Ayat Najafi[i]) peuvent couper comme ils veulent dans les textes du répertoire.
Cinéma
« La fine équipe » : un film réfléchi, attachant et drôle!
— Par Roland Sabra —
Sans conteste elle est la révélation de ce film. Elle et lui. Elle c’est Stan (Annabelle Lengronne). Lui, Omen (William Lebghil). Elle plus noire qu’hier soir. Lui couleur camembert. Elle « Madame 100 000 volts », volubile, autoritaire, insupportable d’orgueil blessé usant de tous les artifices pour atteindre ses fins. Exceptée la séduction. Ça elle sait pas, elle peut pas ou plutôt elle veut pas. Lui, rêveur, ailleurs, toujours ailleurs, jamais tout à fait réveillé, Pierrot lunaire amoureux depuis sept ans, sans espoir.
Leur histoire ? Un road movie au fin fond de la Normandie. Elle pilote son groupe de rap, Varek, fauché comme les blés. Elle est à la recherche d’un « chauffeur-régisseur-homme à tout faire » pour une tournée. Omen est là, sans doute pas par hasard, il propose ses services. Gratos. Elle accepte contre l’avis du groupe qui ne veut pas de ce « petit blanc », de ce « jambon de pays » qui forcément porte le mauvais oeil . Et vogue la galère. De salles de concerts dépeuplées en chambres d’hôtel minables, de restos camionnettes en mal-bouffe obligée.
Cinéma
La fine équipe
Mercredi 8 février 19h 30 Madiana VO
De Magaly Richard-Serrano
Avec Annabelle Lengronne, William Lebghil, Ralph Amoussou
Genre Comédie
Nationalité Français
Synopsis :
Omen aime le rap et surtout celui de Stan, une jeune fille qui veut à tout prix percer. Il surprend une conversation entre l’artiste et son manager qui cherche un chauffeur-régisseur-homme à tout faire. Omen offre gratuitement ses services. Il est embauché, contre l’avis du reste du groupe. La tournée commence, dans des salles miteuses, avec des personnes âgées qui ne comprennent rien à la musique de Stan. C’est un désastre, la troupe accumule les dettes. Tous pensent que Omen a apporté le mauvais oeil au groupe. Mais Stan, pourtant titulaire d’un Capes de français, s’accroche, car la scène, c’est le seul endroit où elle se sent vivante…
Voir la bande-annonce en bas de page.
La presse en parle :
Voici par La Rédaction
Le charme de cette dream team, l’énergie et l’humour sont une très belle surprise.
Le Parisien par Catherine Balle
Rythmée par des musiques composées notamment par Oxmo Puccino et des scènes de concert endiablées, cette comédie énergique est portée par des répliques très drôles et des comédiens formidables.
Cinéma
Jackie
Mardi 14 & jeudi 16 février 2017 à 19h 30 Madiana VO
De Pablo Larraín
Avec Natalie Portman, Peter Sarsgaard, Greta Gerwig
Genres : Biopic, Drame
Nationalité Américain
Synopsis:
22 Novembre 1963 : John F. Kennedy, 35ème président des États-Unis, vient d’être assassiné à Dallas. Confrontée à la violence de son deuil, sa veuve, Jacqueline Bouvier Kennedy, First Lady admirée pour son élégance et sa culture, tente d’en surmonter le traumatisme, décidée à mettre en lumière l’héritage politique du président et à célébrer l’homme qu’il fut.
Voir la bande-annonce en bas de page.
La presse en parle :
Voici par La Rédaction
Le Chilien Pablo Larrain offre à Natalie Portman un rôle fascinant, dont elle s’empare avec force et sobriété, jamais dans la performance. Tous deux donnent à voir une émotion puissante et intime.
Cahiers du Cinéma par La Rédaction
Pablo Larraín et Natalie Portman agencent toute cette matière, tous ces jeux de répétitions et de dédoublements, en une composition virtuose et vertigineuse.
Sud Ouest par Sophie Avon
Quelques semaines seulement après « Neruda », Pablo Larrain récidive avec un film encore plus brillant, « Jackie ».
Cinéma
Silence
Mercredi 15 février 2017 à 19h 30 Madiana VO
De Martin Scorsese
Avec Andrew Garfield, Adam Driver, Liam Neeson
Genres Drame, Historique
Nationalités Américain, Italien, Japonais, Mexicain
Synopsis:
XVIIème siècle, deux prêtres jésuites se rendent au Japon pour retrouver leur mentor, le père Ferreira, disparu alors qu’il tentait de répandre les enseignements du catholicisme. Au terme d’un dangereux voyage, ils découvrent un pays où le christianisme est décrété illégal et ses fidèles persécutés. Ils devront mener dans la clandestinité cette quête périlleuse qui confrontera leur foi aux pires épreuves.
Voir la bande-annonce en bas de page.
La presse en parle :
aVoir-aLire.com par Frédéric Mignard
(…) une magistrale leçon de cinéma, qui apaise dans sa ferveur et épate dans son intelligence, au-delà de tout prosélytisme déplacé.
Première par Gaël Golhen
Un chef-d’oeuvre qui pose plus de questions qu’il n’impose une vision.
Voici par Jérôme Saunier
Comment mettre en images le doute intérieur ? Comment représenter la crise du prêtre Rodrigues, qui en appelle à Dieu mais n’obtient par définition aucune réponse ? Impossible à filmer et pourtant Scorsese s’y attelle, plan par plan, superposant le déchirement spirituel des hommes à des paysages de nature majestueuse, impartiale…
Le Figaro par Marie-Noëlle Tranchant
L’ampleur âpre et austère de la mise en scène, très inspirée par les grands cinéastes japonais, orchestre le silence et le secret qui sont les ressorts de cette épopée existentielle, aux registres multiples : drame historique, le film parle de la clôture d’un État, de l’oppression, de la clandestinité, de la persécution.
Cinéma
« Il a déjà tes yeux »: en tête du box office français… et toujours pas diffusé aux Antilles
De Lucien Jean-Baptiste
Avec Aïssa Maïga, Lucien Jean-Baptiste, Zabou Breitman
Genre Comédie
Nationalité Français
Synopsis :
Paul est marié à Sali. Tout irait pour le mieux s’ils arrivaient à avoir un enfant. Jusqu’au jour où Sali reçoit l’appel qu’ils attendent depuis si longtemps : leur dossier d’adoption est approuvé. Il est adorable, il a 6 mois, il s’appelle Benjamin. Il est blond aux yeux bleus et il est blanc. Eux… sont noirs !
La presse en parle :
Elle par Khadija Moussou
Le film est beau sans être niais, tolérant sans être donneur de leçons. Un film avec un vrai message pour le vivre-ensemble, bien trop rare en ce moment.
Direct Matin par La Rédaction
Le réalisateur aborde cette comédie sociale plus originale qu’il n’y paraît sur le vivre ensemble, à la manière des comédies italiennes des années 1970. Le burlesque y est donc très présent, sans aucun manichéisme.
Ecran Large par Christophe Foltzer
« Il a déjà tes yeux » fait preuve d’une très belle énergie, d’une grande intelligence et de beaucoup d’humanité.
La critique complète est disponible sur le site Ecran Large
Femme Actuelle par La Rédaction
On adopte sans hésiter ce film jubilatoire.
Cinéma
Séances en VO : février 2017
On rappellera au spectateur peu averti que le choix des films relève de deux lieux différents : d’un coté Tropiques-Atrium et de l’autre le circuit Elizé sans que cela apparaisse très clairement. Deux logiques sont en concurrence. La première correspond aux exigences du cahier des charges d’une Scène nationale, la seconde aux nécessités économiques d’un distributeur privé. Elles peuvent se croiser, parfois, mais pas toujours. Voir par exemple le conflit qui oppose le circuit Elizé au réalisateur Lucien Jean-Baptiste à propos du film « Il a déjà tes yeux » Dans la mesure du possible Madinin’Art signale à ses lecteurs ce qui relève de l’une et … de l’autre.
lundi 6 Février 2017 : Le client *
mardi 7 Février 2017 : La fine équipe* > En présence de l’équipe du film
mercredi 8 Février : La fine équipe*
jeudi 9 Février 2017 : Le client*
vendredi 10 Février : Sélection de moyens métrages de science-fiction*
mardi 14 Février 2017 : Jackie
mercredi 15 Février 2017 : Silence
jeudi 16 Février 2017 : Jackie
lundi 20 Février 2017 : Silence
jeudi 23 Février 2017 : Fences
* Sélection de Tropiques-Atrium
Cinéma
S0.CI3.TY
Vendredi 10 février 2017 à 19h 30 Madiana
De Khris Burton
Avec : Vincent Vermignon, Catherine Denecy, Paul Pryce,Steeve Ange-Mascarillus.
France (Martinique) | 2016
27 min Science fiction
Présentation :
Khris Burton est à l’origine des deux courts métrages Maybe another time ( 2013 ) et Nanny ( 2015 ), tous deux primés au festival international film minute son dernier opus, S0.CI3.TY questionne avec originalité le rapport de l’homme à son environnement mais aussi son rapport à sa propre humanité. Dans cette épopée SF futuriste, l’humanité vit en symbiose avec « La Cité » une mégapole régie par une intelligence artificielle. Les hommes sont connectés à elle par un appareil (Reg) qui régule leurs paramètres physiques et émotionnels.
On suit d’abord le personnage de JO.hn campé par Vincent Vermignon, qui se réveille sur une île mystérieuse, à des milliers de kilomètres de la Cité. Attaqué par un animal sauvage, il perd son régulateur et découvre donc pour la première fois sensations et émotions. Désormais, il y a un homme, un territoire inconnu et toute une humanité à redécouvrir.
Cinéma
Le Client
Jeudi 9 février 2017 19h 30 en V.O. à Madiana
De Asghar Farhadi
Avec Shahab Hosseini, Taraneh Alidoosti, Babak Karimi
Genre Drame
Prix d’interprétation masculine et du scénario au dernier Festival de Cannes
Synopsis :
Emad, professeur, et Rana forment un jeune couple qui prépare une représentation de la pièce de théâtre Mort d’un commis voyageur d’Arthur Miller. Suite à un tremblement de terre qui a endommagé leur appartement, ils doivent déménager et sur les conseils d’un ami ils emménagent dans un nouvel appartement. Celui-ci était occupé précédemment par une prostituée; la venue d’un ancien client va changer leurs vies
Voir la bande-annonce en bas de page
La presse en parle :
Femme Actuelle par Valérie Beck
Le réalisateur iranien d' »Une séparation » signe un film magistral, doublement récompensé à Cannes par les prix du scénario et celui de l’interprétation masculine. A mi-chemin entre le thriller et la chronique sociale, ce drame nous embarque et nous interpelle jusqu’à un final poignant.
La critique complète est disponible sur le site Femme Actuelle
Positif par Vincent Thabourey
Asghar Farhadi excelle à orchestrer ce ressac temporel.
Cinéma
« Kimbidalé » à la bibliothèque Schoelcher, Fort-de-France.
Le 06 février 2017 à 18h30
Un Court métrage de Emmanuelle Labeau
Année de production : 2015
Synopsis :
Depuis vingt ans, Madina Aidahis et Halima Issé mènent une lutte acharnée pour mettre fin à la pratique de l’excision et de l’infibulation en pays Afar éthiopien. Chaque jour, elles sillonnent les villages de la région de Gawani pour sensibiliser les habitants sur les effets néfastes de ces mutilations génitales féminines. À partir de 2005, leur combat prend une dimension internationale. Soutenues par le mouvement féministe français Femmes Solidaires, Madina et Halima réussissent à sauver plus de huit cent cinquante petites filles.
Durée du film : 51 minutes
Lire: Ces femmes qui se battent contre l’excision
Dans le cadre de la Journée internationale de lutte contre les mutilations sexuelles féminines, la Bibliothèque Schœlcher vous invite à la projection du film documentaire « Kimbidalé (Entière) » écrit et réalisé par la journaliste reporter Emmanuelle LABEAU.
KIMBIDALE – SYNOPSIS : Depuis 20 ans, Madina Aidahis et Halima Issé mènent une lutte acharnée pour mettre fin à la pratique de l’excision et de l’infibulation en pays Afar éthiopien.
Cinéma
La la land
À Madiana
—Par Guy Gabriel —
Réalisé par Damien Chazelle ; avec Emma Stone, Ryan Gosling, J.K. Simmons, Rosemarie DeWitt, John Legend
A Los Angeles, Mia actrice en devenir, sert des cafés entre deux auditions. De son côté, Sebastian, un passionné de jazz, joue du piano dans petit club pour assurer sa subsistance. L’un comme l’autre sont à des lieux de leurs rêves. Le destin, parfois malicieux, va réunir ces doux rêveurs ; mais cette rencontre fortuite part sur de mauvaises bases avant de tourner au coup de foudre; résistera-t-il aux aléas de la vie, à la vie trépidante de Hollywood ?
Que dire après la vision de La la land, le deuxième long métrage de Damien Chazelle, sinon que c’est un vrai bonheur ; un vrai bonheur par une mise en scène fluide au possible, et une interprétation remarquable de Ryan Gosling et de Emma Stone, surtout cette dernière, époustouflante. Damien Chazelle continue, ici, son hommage à la musique et au jazz , en particulier, après son étonnant Whi plash (déjà un hommage au jazz) , mais aussi au cinéma hollywoodien, notamment à la comédie musicale.
Cinéma
Cinéma : deux disparitions
L’acteur britannique aux mille visages John Hurt, connu entre autres pour ses rôles dans « Elephant Man » et « Alien », est décédé à l’âge de 77 ans des suites d’un cancer du pancréas.
John Hurt avait été nommé deux fois aux Oscars, pour son second rôle dans « Midnight Express » (1978) au côté du protagoniste, William Hayes, touriste américain détenu dans les geôles turques, et pour son premier rôle dans « Elephant Man », deux ans plus tard Sa performance dans « Midnight Express » lui avait valu d’être récompensé aux Bafta Awards, les récompenses annuelles britanniques du cinéma et de la télévision, et d’obtenir le Golden Globe du meilleur second rôle.
L’acteur, qui incarnait Monsieur Ollivander dans « Harry Potter à l’école des sorciers », avait aussi joué le rôle du second officier Kane dans « Alien » et le premier rôle dans « 1984 ». Son décès a été confirmé à l’agence de presse britannique PA par son agent Charles McDonald…
Une voix inoubliable s’est tue: l’actrice française Emmanuelle Riva, célèbre pour ses rôles dans « Hiroshima mon amour » d’Alain Resnais et « Amour » de Michael Haneke, s’est éteinte vendredi à l’âge de 89 ans après un long combat contre le cancer.
Cinéma
Dalida
—-Par Guy Gabriel —
Réalisé par Lisa Azuelo ; avec Sveva Alviti, Jean-Paul Rouve, Ricardo Scarmacio, Nicolas Duvauchelle.
De sa naissance a Caire en 1933 à son premier Olympia en 1956, de son mariage avec Lucien Morisse, aux soirées disco, de son voyage initiatique en Inde, au succès mondial de Gigi l’amoroso en 1974, on suit le parcours chaotique de Yolanda Gigliotti, alias Dalida (référence évidente au personnage biblique Dalila)
On est toujours un peu inquiet à l’annonce d’un biopic ; reconnaitra-t’ on l’intéressé ? son image ne sera-t-elle pas dénaturée ? Rien de tout cela avec le dernier film de Lisa Azuelo (LOL), car la réalisatrice adopte une mise en forme du sujet rien moins que linéaire ; en effet, si on suit l’évolution de la chanteuse de sa naissance au Caire à sa mort c’est par le biais d’une mise en image qui tente, et y réussit le plus souvent des rapports que ses chansons entretiennent avec sa propre vie.
Du coup on se trouve en face d’une véritable héroïne tragique au sens de la tragédie grecque ; toute sa vie défile devant nous comme un écartement permanent entre sa vie personnelle et sa vie professionnelle.
Cinéma
Le vif saisit le mort
Réparer les vivants d’après Maylis de Kérangal
Par Selim Lander
Comment raconter le don d’organe ? Maylis de Kérangal en a fait un roman à succès (dix prix dont celui du magazine Lire) et Katell Quillévéré a tiré un film. La question des dons d’organes fait en France l’objet de débats surréalistes. Qu’y a-t-il en effet à débattre ? D’un côté, une personne qui se trouve soit en état de mort cérébrale, soit en train d’agoniser. Bref elle est ou bien déjà morte (qu’est-ce qu’un corps sans conscience ?) ou bien en train de mourir. Dans les deux cas ses organes ne lui servent plus à rien. De l’autre côté, des personnes mal vivantes mais qui pourraient vivre normalement – ou bien mieux – si on leur greffait l’organe chez elles défaillant. La situation appelle une solution évidente : si le corps du mort peut encore servir à quelqu’un, à quelques-uns, qu’il le fasse ! La question du consentement – que ce soit le sien au préalable ou celui de ses proches – est sans fondement. Faut-il rappeler que la non-assistance à personnes à danger est un crime puni par la loi[i] ?
Cinéma
Baccalauréat, le film, ou les affres de la paternité selon Cristian Mungiu
— par Janine Bailly —
Un beau jour, ils sont revenus, en Roumanie, chez eux donc, après la chute de Ceausescu en 1989 (suivie de la promulgation d’une constitution en 1991). Ils étaient en ce temps-là tout emplis d’espoir, l’avenir radieux s’ouvrait devant eux, ils croyaient leur pays inscrit sur la partition des lendemains qui chantent. Et puis le rêve a tourné court, car rien n’avait réellement changé, tant il est vrai que les vieilles habitudes délétères de l’ancien régime étaient restées vivaces, dans un pays gangréné encore et toujours par la corruption, au niveau des puissants mais aussi au quotidien, dans la vie des gens ordinaires.
« Ils », ce sont Roméo et Magda, couple en déliquescence, lui trouvant chez une jeune maîtresse un dérivatif à l’ennui conjugal, elle s’enfonçant dans une triste dépression tabagique. Lui tourné vers l’extérieur : médecin, il travaille à l’hôpital ; père aimant et attentionné, il conduit chaque matin sa fille Eliza au lycée. Elle, recluse à l’intérieur et d’elle-même et d’un appartement sans grâce. Si effacée, et qui pourtant saura in extremis, en un sursaut salvateur, nous dire qu’on peut garder encore le sens et du devoir et de l’honneur, qu’il faut faire confiance à une jeunesse porteuse d’avenir et de nouvelles utopies.