Catégorie : Cinéma

Taxi Téhéran, via Madiana

Vendredi  26 février à 19h30  

taxi_teheranCe taxi-là roule sans permis. Ce taxi-là n’est pas un taxi. C’est un plateau de cinéma clandestin, un camouflage monté sur roues, le véhicule d’un insoumis. Combien d’interdits l’Iranien Jafar Panahi (Le Cercle, Le Ballon blanc) brave-t-il en prenant lui-même le volant ? En installant une petite caméra dans l’habitacle ? Depuis 2010, pour avoir osé contester la réélection frauduleuse du président Mahmoud Ahmadinejad, le cinéaste n’a pratiquement plus aucun droit : ni ­parler en public, ni quitter le pays. Et surtout pas exercer son métier.

Et pourtant, il tourne. Taxi Téhéran (Ours d’or au dernier festival de Berlin) est sa troisième oeuvre « illégale ». Mais c’est aussi la première fois qu’il s’échappe au-dehors depuis sa condamnation. Le documentaire Ceci n’est pas un film (2011) et la fiction Pardé (2013) étaient restés « assignés à résidence », huis clos où bouillonnait sa réflexion d’artiste censuré, claquemuré. L’intérieur d’une voiture est certes exigu, et prolonge délibérément la même sensation carcérale. Mais c’est un enfermement différent. Dans les rues bruyantes et les rocades bétonnées de Téhéran, Jafar Panahi retrouve le monde, son monde.

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Regards sur le cinéma iranien du 15 au 26 février

Séances VO de Tropiques-Atrium à Madiana

seances_vo_fevrier-2016Taxi Téhéran

Jafar Panahi – 1h26 – 2015

Installé au volant de son taxi, Jafar Panahi sillonne les rues animées de Téhéran. Au gré des passagers qui se succèdent et se confient, le réalisateur dresse le portrait de la société iranienne entre rires et émotion…

Lundi 15 à 19h30
Vendredi  26 à 19h30

Nahid

Ida Panahandeh – 1h44 – 2015
Nahid, jeune divorcée, vit seule avec son fils de 10 ans. Selon la tradition iranienne, la garde de l’enfant revient au père mais ce dernier a accepté de la céder à son ex femme à condition qu’elle ne se remarie pas. Sa rencontre avec un nouvel homme qui l’aime passionnément va bouleverser sa vie de femme et de mère.

Mardi  16 à 19h30
Jeudi 25 à 19h30

Le Président

Mohsen Makhmalbaf – 1h58 – 2015
Le Président et sa famille dirigent leur pays d’une main de fer, profitant d’une vie luxueuse tandis que leurs sujets vivent dans la misère. Du jour au lendemain, un violent coup d’Etat met fin à cette dictature et le Président devient l’homme le plus recherché du pays.

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« Spotlight » : une enquête fascinante!

— Par Guy Gabriel —

spotlight-2Spotlight – Réalisateur : Tom McCarthy Avec : Mark Ruffalo, Liev Schreiber, Michael Keaton
Rachel McAdams, Stanley Tucci Genre : Thriller, drame Durée : 2h08mn
Adapté de faits réels, Spotlight retrace la fascinante enquête du Boston Globe (couronnée par le prix Pulitzer) qui a mis à jour un scandale sans précédent au sein de l’Église Catholique. Une équipe de journalistes d’investigation, baptisée « Spotlight », a enquêté pendant 12 mois sur des suspicions d’abus sexuels au sein d’une des institutions les plus anciennes et les plus respectées au monde. L’enquête révélera que L’Église Catholique a protégé pendant des décennies les personnalités religieuses, juridiques et politiques les plus en vue de Boston, et déclenchera par la suite une vague de révélations dans le monde entier
Spotlight se situe dans la lignée des grands films sur le journalisme d’investigations ; on pense aux films
 » Les Hommes du Président » (Alan J.Pakula) ou, à « Zodiac» (David Fincher déjà avec Mark Ruffalo) ; des films où, au-delà du sujet, essentiel, qui n’est jamais sacrifié, on voit poindre un vibrant plaidoyer pour le métier de journalisme, notamment celui de la presse locale.

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« Demain » : un phénomène de société

demain Synopsis
Et si montrer des solutions, raconter une histoire qui fait du bien, était la meilleure façon de résoudre les crises écologiques, économiques et sociales, que traversent nos pays ? Suite à la publication d’une étude qui annonce la possible disparition d’une partie de l’humanité d’ici 2100, Cyril Dion et Mélanie Laurent sont partis avec une équipe de quatre personnes enquêter dans dix pays pour comprendre ce qui pourrait provoquer cette catastrophe et surtout comment l’éviter. Durant leur voyage, ils ont rencontré les pionniers qui réinventent l’agriculture, l’énergie, l’économie, la démocratie et l’éducation. En mettant bout à bout ces initiatives positives et concrètes qui fonctionnent déjà, ils commencent à voir émerger ce que pourrait être le monde de demain…

Mélanie Laurent et Cyril Dion rêvent d’un autre monde dans « Demain »

INTERVIEW– L’actrice-réalisatrice et Cyril Dion, cofondateur du mouvement Colibris avec Pierre Rabhi, réalisent « Demain », un documentaire sur les alternatives existantes pour construire un avenir meilleur. Rencontre avec un binôme engagé.

Mélanie, comment Cyril vous a-t-il convaincue de co-réaliser ce film avec lui ?
Mélanie Laurent. J’avais rencontré Cyril par l’intermédiaire de Pierre Rabhi et il m’avait proposé de me montrer des initiatives qui « changent le monde ».

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Omar Sy, aussi charmeur et flambeur que Chocolat

À Madiana à partir du 5 février 2016

chocolatOmar Sy  rend son personnage de chocolat très contemporain, James Thierrée, petit-fils de Chaplin, endossant le costume de Footit avec une grande justesse.
Avec Omar Sy dans le rôle-titre face à James Thierrée, le film de Roschdy Zem insiste sur le duo Foottit et Chocolat, au risque de faire quelques raccourcis.

Chocolat est l’histoire d’une ascension fulgurante et d’un effacement. Une trajectoire édifiante comme les aime le cinéma. Rafael Padilla, alias Chocolat, joue les sauvages dans un cirque minable lorsqu’il rencontre Foottit, un clown déjà célèbre, avec qui il crée à Paris le fameux duo Foottit et Chocolat, le clown blanc et l’auguste.

Dans la vie comme sur scène, tout les oppose. Foottit est aussi taciturne et secret que Chocolat est charmeur et flambeur. Le film de Roschdy Zem se concentre sur la relation entre les deux hommes, leur compagnonnage, leurs rivalités, et l’ambiguïté sur laquelle reposent leurs numéros : le Blanc frappe et le Noir reçoit les gifles. Mais Chocolat fait bien la différence entre la scène et la vie. Face à l’épicier Félix Potin, qui veut utiliser son image dans une publicité, il se rebelle et refuse d’être caricaturé.

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Spotlight ou l’Église pédophile

A Madiana. Séances à 19h 30 et 22h 30.

spotlightCe film, réalisé par Tom McCarthy, aborde sans détour la question de la pédophilie dans l’Eglise catholique. Une équipe de journalistes d’investigation (le « spotlight »), travaillant au Globe de Boston, ayant reçu le feu vert de leur patron (juif, célibataire, venu d’ailleurs et, pire que tout à Boston, qui n’aime pas le base-ball), enquête sur les prêtres ayant commis des actes de pédophilie, à l’encontre d’enfants, garçons ou filles, de quartiers défavorisés. Ces prêtres ont parfois été discrètement écartés par l’archevêque, tout en pouvant récidiver ailleurs. Malgré les pressions (ne serait-ce que le lectorat à majorité catholique mais aussi une Église toute puissante à Boston, tirant « toutes les ficelles », capable de faire disparaître des pièces judiciaires au sein même du Palais de Justice), il s’agit non pas de dénoncer le comportement de tel individu, ou de révéler les petits arrangements qui ont pu être conclus avec des avocats, mais de mettre en évidence tout un SYSTEME, à l’échelle de la ville, mais aussi de l’ensemble des États-Unis et finalement du monde entier.

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« Substitute » un film de Fred Poulet & Vikash Dhorasoo

Mardi 2 février à 19h. Tropiques-Atrium

substituteSynopsis :

L’histoire commence le 6 avril 2006. Fred Poulet propose au footballeur Vikash Dhorasoo de lui confier deux caméras super 8, pour qu’il filme son quotidien jusqu’au 9 juillet, date de la finale de la Coupe du Monde de football à Berlin. Ensemble ils écriront le film au jour le jour, au Havre, à Paris, puis en Allemagne, dans des chambres d’hôtel, dans le bus ou au téléphone. Un peu dans les Stades aussi. Vikash Dhorasso jouera 16 minutes lors de cette Coupe du Monde à rebondissements qui verra l’équipe de France atteindre la finale pour la 2e fois de son histoire.
Substitute est le journal intime de ce « douzième homme ».

La presse en parle :

Le Figaro  par Romain Schneider

Voir la critique sur www.lefigaro.fr

 20 Minutes  par Cédric Couvez

Si la mélancolie et la frustration transpirent sur la pellicule super-8, l’humour n’est pas absent lors de certaines séquences. A voir !

Télérama  par Aurélien Ferenczi

(…) ceux qui traquent l’aventure humaine derrière l’enjeu des matchs, apprécieront cette forme inédite de témoignage, à mille lieues du prémâché médiatique qui entoure le sport de haut niveau (…) Substitute donne un petit coup de frais…

 Metro  par Laurent Falla / Jérôme Vermelin

A des années-lumière des images high-tech qui accompagnent d’habitude la couverture télé du ballon rond, Substitute surprend et rafraîchit par sa modestie et sa sincérité.

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Hommage à Jacques Rivette

jacques_rivetteC’est un immense cinéaste, le plus secret sans doute de la « bande des quatre » de la Nouvelle Vague, qui vient de nous quitter. Jacques Rivette est parti ce matin. Je veux dire à sa famille et à ses proches toute mon émotion, toute ma tristesse.

Jacques Rivette ne se contentait pas de faire du cinéma : il le vivait. Entre l’ancien assistant de Jean Renoir et la pellicule, un corps-à-corps, ou presque, s’installait. Cette façon qu’il avait de rendre le temps si palpable en l’étirant à volonté était tout simplement introuvable ailleurs. Remémorons-nous un instant Out 1 ou Céline et Julie vont en bateau. Le cinéma s’y donne à nous comme expérience, dans tous les sens du terme : ce sont des fragments de vie qui s’en exhalent. Ce sont des audaces formelles qui sont éprouvées. C’est l’existence qui se donne à voir comme celle du funambule qui marche sur son fil : l’existence comme perpétuelle mise en danger de soi.

Depuis Le coup du Berger, qui contribua à lancer la Nouvelle Vague, Rivette expérimente, et nous laisse expérimenter avec lui.

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Va y avoir du sport… au Tropiques-Atrium !

vikash_dhorassoVIKASH DHORASOO à la rencontre des jeunes Martiniquais mardi 2 février
Va y avoir du sport… à Tropiques-Atrium !
Vikash Dhorasoo va balader ses crampons en Martinique à l’occasion de la projection de SUBSTITUTE, un film documentaire consacré à son expérience de remplaçant sur le banc de touche, lors de la coupe du Monde 2006.
Défenseur d’un football éthique, le sportif viendra pour rencontrer des lycéens, collégiens et jeunes de la PJJ, tous bénéficiant, depuis le 5 janvier, d’ateliers d’écriture et de réalisation documentaire.
C’est dans le cadre de l’Oeil du Doc, une action portée par Tchok en Doc, que ces 200 jeunes participent à des ateliers animés par des professionnelles du documentaire. La mission : développer un regard critique sur les images déversées en flux sur les écrans. Les jeunes réaliseront, en outre, des courts films qui seront projetés à l’issue des 3 mois d’atelier.
Mais en attendant de montrer leurs propres réalisations, ce sont eux qui seront sur le banc de touche de l’Atrium pour regarder Substitute et discuter avec Vikash Dhorasoo et Fred Poulet, le co-réalisateur du film !

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De Carol à The Danish Girl : ce si long chemin vers soi-même !

— Par Janine Bailly —

carol_danish_girl À l’heure où, dans l’île sœur, on déplore les actes de torture commis à l’encontre d’un jeune homme en raison de sa seule orientation sexuelle, à l’heure où Christiane Taubira, ardente avocate du Mariage pour tous, doit à mon grand regret quitter un gouvernement devenu par trop réactionnaire, deux films à Madiana nous invitent à repenser notre rapport aux autres, qu’ils nous soient semblables ou différents.

Bien loin des scènes torrides, un brin sulfureuses, qu’Abdellatif Kechiche nous montra dans La vie d’Adèle, c’est tout en subtilité et en élégance qu’ici on nous parle de ceux qui, en des temps pas si lointains, et qui peut-être perdurent, furent mis au ban de leur famille comme de la société. Ce choix de la délicatesse et de la pudeur n’exclut pourtant pas la dure réalité de la violence exercée à l’encontre d’hommes et de femmes écorchés vifs, violence souvent sourde et insidieuse, mais violence tout autant condamnable et destructrice !

Carol, de Todd Haynes, illustre la rencontre amoureuse, dans l’euphorie des préparatifs et des éclats de Noël, d’une grande bourgeoise (Cate Blanchett) et d’une jeune vendeuse de jouets au physique androgyne (Rooney Mara, Prix d’interprétation féminine à Cannes en 2015).

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La folie de Marguerite

Par Selim Lander

Marguerite André Marcon, Catherine Frot et Denis Mpunga incarnent au cinéma, respectivement le comte de Beaumont, la comtesse épousée pour son argent et enfin le majordome noir en proie à de troubles sentiments qu’il exorcise en photographiant la comtesse dans les tenues de scène, parfois un peu osées, qu’elle collectionne. Car elle est passionnée d’opéra au point de travailler plusieurs heures par jour les grands airs du répertoire. Même si la musique est chez elle une passion ancienne, elle s’y est littéralement plongée après son mariage, compensant ainsi la négligence dans laquelle la tient un mari volage. Las, elle chante (très) faux.

Tout cela se passe dans le beau monde, l’argent ne manque pas. Ce sont les années folles, la comtesse est contente de s’encanailler dans des boites interlopes conduites par des jeunes gens autant intéressés par son argent qu’émus par son rêve impossible. Car elle s’imagine en diva. Et personne n’a osé lui révéler que même son argent sera impuissant à réaliser ce genre de miracle. Son argent qui n’a servi qu’à l’isoler dans le monde fantasmagorique où elle a plongé jusqu’à s’y noyer…

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La folie de Saul

— Par Selim Lander —

Le Fils de SaulLe Fils de Saul, ce film hongrois de Lazlo Nemes qui a reçu un accueil plutôt enthousiaste de la critique, qui est donné favori pour recevoir l’oscar du meilleur film en 2016, aurait pu s’intituler tout aussi bien la folie de Saul. L’histoire, comme on sait, se déroule dans un camp de concentration. Saul fait partie d’un Sonderkommando, il est un ouvrier de l’industrie nazie de la mort : il réceptionne les déportés à la descente du train ou des camions, les conduit au vestiaire, les fait se déshabiller, les dirige vers la « douche », en fait la chambre à gaz, puis débarrasse les cadavres. Le premier mérite du film est peut-être de nous rappeler cette réalité : oui, les camps de la mort ont existé en Europe, il n’y a pas tant d’années que cela, et les ouvriers de cette industrie hors norme n’étaient pas tous de farouches antisémites, il y avait parmi eux des juifs, comme Saul, pris dans la logique implacable de la terreur et contraints de participer au génocide de leur propre race.

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« Retour au cahier » des sœurs Kanor

Jeudi 28 janvier 2016 à 18h 30. Médiathèque du Saint-Esprit.

retour_au_cahierLes sœurs martiniquaises Fabienne et Véronique Kanor, respectivement écrivain et réalisatrice, mettent la dernière main à un documentaire sur le « Cahier d’un retour au pays natal » d’Aimé Césaire, qui sortira à la fin du mois de juin.
Le sujet du film est surtout consacré au poète Aimé Césaire, inséparable de son œuvre littéraire majeure, le Cahier d’un retour au pays natal. Le Cahier est en effet le livre emblématique de l’écrivain martiniquais, un ouvrage qui a eu au fil du temps un retentissement dans le monde entier. La préparation et le tournage du film ont conduit Véronique et Fabienne Kanor en Martinique, en Croatie, où Césaire commença à rédiger son texte, et dans l’Hexagone où le cofondateur du mouvement de la négritude vécut dans sa jeunesse et publia ses livres.

Avec un petit budget de 38.000 euros, les réalisatrices se sont accrochées malgré les galères, et sans rémunération. Le documentaire de 52mn, intitulé « Retour au Cahier », est actuellement en fin de montage. Il sera diffusé à la fin du mois de juin par France Ô et le réseau des chaînes Outremer 1ere, qui l’ont coproduit.

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Ateliers d’écriture et de réalisation de films documentaires

oeil_du_docL’oeil du doc est une action portée par tchokendocasso@gmail.com
Facebook : L’oeil du doc

  • Première projection le jeudi 28 janvier à la Médiathèque du Saint-Esprit avec le documentaire de Véronique et Fabienne Kanor, RETOUR AU CAHIER, un read-movie qui retrace l’aventure du Cahier d’un retour au pays natal d’Aimé Césaire.
  • Deuxième projection le mardi 2 février à Tropiques-Atrium avec SUBSTITUTE de Fred Poulet et VIkash Dhorasoo, en présence du réalisateur et du footballeur, personnage principal du film.

POURQUOI OUVRIR L’OEIL DES JEUNES AU DOCUMENTAIRE ?
Dans une société dominée par l’image, impossible de faire et de dire le monde sans elle ! Pourtant nous n’avons jamais été aussi pauvres d’esprit que depuis que nous sommes pleins aux as d’images ! Certaines sont justes et nécessaires. Beaucoup sont toxiques et rendent ababa : images-colon envahissant l’imaginaire, images-parasites empêchant la réflexion, images-chiendent difficiles à arracher… Une submersion qui déroute les jeunes esprits ignorant des procédés de manipulation propres à cette image qui, aujourd’hui, règne en maitre. Cette surabondance a créé du vide.
C’est dans cette béance que s’inscrivent les ateliers proposés aux élèves des collèges, lycées généraux, professionnels ou agricoles comme aux jeunes pris en charge par la Protection Judiciaire de la Jeunesse.

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Au-delà des montagnes

— Par Selim Lander —

Au-delà des montagnesA Madiana. Séance V.O.

Une rue d’une bourgade chinoise pas encore touchée par la modernité ; la même bourgade vue de l’autre côté du fleuve qui la baigne, à moitié pris par les glaces ; un scooter et une Volkswagen (en 1999), une Audi (en 2014) ; des trains vieillots ; une mine de charbon ; une pagode perdue dans le paysage minier ; deux trousseaux de clés en gage d’amour fidèle ; deux chiens ; des vues à couper le souffle sur une ville moderne de la côte australienne ; l’océan Pacifique.

Un couple chinois qui se fait photographier en tenue de cérémonie, avant le mariage devant la photo de l’opéra de Sydney (en 1999) ; seul le futur mari partira finalement pour l’Australie, avec leur fils « Dollar », après le divorce. En 2024, Tao, l’épouse délaissée, assiste au mariage d’une amie avec un Français. Avant de se décider à se marier, Tao a hésité entre Liang-zi, un mineur pauvre et peu communicatif, et Zhang, un jeune homme d’affaires en pleine ascension sociale. Celui-ci, comme de juste, l’emporta.

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Carol : un vrai beau film!

— Par Guy Gabriel —

carol

Vu à Madiana. Séance VO.

Carol –  Réalisateur : Haynes Todd. Acteurs : Cate Blanchett, Sarah Paulson, Rooney Mara, Kyle Chandler, Cory Michael Smith Genre : Drame, Romance, Mélodrame Nationalité : Américain, Britannique Durée : 1h58mn
Dans le New York des années 1950, Thérèse, jeune employée d’un grand magasin de Manhattan, fait la connaissance d’une cliente distinguée, Carol, femme séduisante, prisonnière d’un mariage peu heureux. À l’étincelle de la première rencontre succède rapidement un sentiment plus profond. Les deux femmes se retrouvent bientôt prises au piège entre les conventions et leur attirance mutuelle.
Amours interdites, solitude et différence, voilà ce que l’on pourrait considérer comme les éléments essentiels de ce qui nous ramène aux mélos flamboyants des Douglas Sirk ou Billy Wilder ; tout cela, sans l’ombre d’une nuance péjorative.
Tiré du roman (semble-t-il autobiographique) d’une romancière de haut niveau, puis qu’il s’agit, ni plus, ni moins de Patricia Highsmith*, qui signe son roman sous le pseudo de Claire Morgan. (The price of salt)
En effet, on est au début des années 50 (1954), et l’homosexualité est considérée comme une tare, une maladie dont il faut se soigner ; seulement, l’amour étant ce qu’il est, il faut savoir assumer sa passion ; ce que vont faire Thérèse et Carol ; d’un côté, la petite vendeuse émerveillée, de l’autre, la grande bourgeoise qui a mal du côté du cœur, car elle est en instance de divorce, mais merveilleuse.

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Les Huit salopards

— Par Guy Gabriel —

les_huit_salopardsA Madiana

Les Huit salopards film de Quentin Tarantino ; avec Samuel.L.Jackson, Tim Roth, Michael Masden, Jennifer Jason Lee, Kurt Russell…
Interdit aux moins de 12 ans

Quelques années après la Guerre de Sécession, le chasseur de primes John Ruth, dit Le Bourreau, fait route vers Red Rock, où il conduit sa prisonnière Daisy Domergue se faire pendre. Sur leur route, ils rencontrent le Major Marquis Warren, un ancien soldat lui aussi devenu chasseur de primes, et Chris Mannix, le nouveau shérif de Red Rock. Surpris par le blizzard, ils trouvent refuge dans une auberge au milieu des montagnes, où ils sont accueillis par quatre personnages énigmatiques.
Alors que la tempête se confirme, l’auberge va abriter une série de tromperies et de trahisons. L’un de ces huit salopards n’est pas celui qu’il prétend être ; on pressent que tout le monde ne sortira pas vivant de l’auberge de Minnie…
Bien que situé juste après la guerre de Sécession Les huit salopards parle, peu ou prou, de l’Amérique d’aujourd’hui, celle qui n’a pas encore éradiqué totalement ses relents de racisme et d’intolérance.

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Le réalisateur italien Ettore Scola est mort

ettore_scola-2Auteur de près de 40 films, dont « Nous nous sommes tant aimés » et « Une journée particulière », le réalisateur italien est décédé à l’âge de 84 ans.

Le cinéaste italien Ettore Scola, réalisateur notamment d' »Une journée particulière » ou de « Nous nous sommes tant aimés », est mort mardi à Rome à 84 ans, selon les médias italiens citant des sources hospitalières. Ettore Scola, né en 1931, passait pour un des derniers grands maîtres du cinéma italien, réalisateur de chefs d’oeuvre mettant en scène Marcello Mastroianni, Sophia Loren, Vittorio Gassman ou Nino Manfredi.

Auteur de grands films sur l’histoire de son pays, il avait réalisé près de 40 films en 40 ans. Parmis ses plus connus, « Affreux, sales et méchants », pour lequel il avait reçu le Prix de la mise en scène au 29e festival de Cannes.
Caricature des sociétés modernes

Avant de se lancer dans le cinéma, Ettore Scola avait étudié le droit, puis travaillé dans la presse. Il débute dans le septième art en 1953, comme script doctor, puis comme scénariste. Il réalise son premier long métrage en 1964.

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Cinéma : 206 millions d’entrées en 2015

film_videSelon les dernières estimations de la direction des études, des statistiques et de la prospective du CNC, la fréquentation cinématographique atteint 24,94 millions d’entrées au mois de décembre 2015, soit le deuxième mois le plus fort depuis 35 ans (1980, première année de disponibilité des statistiques mensuelles).

En 2015, la fréquentation des salles de cinéma demeure à un niveau élevé avec 206,06 millions d’entrées soit un léger recul par rapport à 2014 (-1,4 %). Ce résultat est au dessus du niveau moyen des dix dernières années (199,58 millions). La fréquentation des salles de cinéma en France demeure en 2015 la plus élevée d’Europe.

Les films français réalisent 35,2 % des entrées en 2015

Après une année 2014 exceptionnelle pour les films français avec 44,4 % des entrées, la part de marché des films français est de 35,2 % en 2015. La fréquentation des films français diminue de 21,5 % en 2015 pour atteindre 72,56 millions d’entrées, soit un niveau inférieur à la moyenne des dix dernières années (78,53 millions). Au cours des dix dernières années la part de marché des films français est de 39,3 %.

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« Nous irons voir Pelé sans payer » version longue en DVD disponible!

nous_irons_voir_pele-2A la veille du 45eme anniversaire du fameux match, le 23 janvier 2016, le DVD « Nous irons voir Pelé sans payer » (version longue) est disponible depuis Noël à la Librairie Antillaise ou en commande via le site lamaisongarage.fr.

Le 23 janvier 1971 à l’initiative de la ligue martiniquaise de football fut organisé à Fort-de-France une rencontre entre la sélection de la Martinique et le Santos FC, le mythique club de foot de São Paulo avec le non moins mythique “roi Pelé” et près de la moitié des joueurs brésiliens qui venaient de conquérir pour la 3ème fois le titre de champions du monde de football. C’est un peu comme si aujourd’hui le Real de Madrid allait jouer contre une sélection régionale française.
Cela peut sembler aujourd’hui incongru mais, à l’époque, de grandes équipes aussi bien européennes que sud-américaines faisaient de temps à autre des tournées qui les menaient jusqu’aux Antilles. Mais aucune n’avait le prestige du Santos et de son leader Edson Arantes do Nascimento, dit Pelé.
Pour la ligue, nouvellement rénovée après une grosse crise, cette belle affiche négociée à prix d’or était l’occasion de marquer les esprits.

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Portrait d’une femme en vibrations

— Par Dominique Widemann —

Le premier film de Leyla Bouzid, « À peine j’ouvre les yeux », revient sur le bouillonnement 
de la jeunesse tunisienne quelques mois avant la chute de Ben Ali.

«Àpeine j’ouvre les yeux/ je vois les gens privés de travail, de bouffe, d’une vie hors de leur quartier. Méprisés, dépités (…).» Ce sont les premiers vers du chant de la jeune Farah (Baya Medhaffar), accompagnée de son groupe de rock sur les scènes tunisiennes. Chant subversif des derniers mois du régime de Ben Ali quand la répression étend encore ses voiles de peur. Peur intégrée dans les cœurs et les esprits qui s’insinue dans tous les espaces de liberté, jusqu’au moindre interstice. Farah vient d’avoir dix-huit ans. C’est une jeune fille fougueuse qui dévale rues et troquets, embrasse son amoureux dans les parcs, au-delà des lisières de l’ombre. Elle obtient son bac et les siens vouent d’emblée, sinon d’autorité, à la profession de médecin cette première universitaire de la famille. Mais en cette année 2010, retour vers un futur antérieur à la révolution, Farah entend n’en faire qu’à sa tête bien pleine, aux tourbillons de ses jupes courtes, à ses lignes de résistance et aux riffs corrosifs de guitare.

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« Fatima » de Philippe Faucon, prix Louis-Delluc 2015

— Par Latifa Madani —

fatimaSynopsis
Fatima vit seule avec ses deux filles : Souad, 15 ans, adolescente en révolte, et Nesrine, 18 ans, qui commence des études de médecine. Fatima maîtrise mal le français et le vit comme une frustration dans ses rapports quotidiens avec ses filles. Toutes deux sont sa fierté, son moteur, son inquiétude aussi. Afin de leur offrir le meilleur avenir possible, Fatima travaille comme femme de ménage avec des horaires décalés. Un jour, elle chute dans un escalier. En arrêt de travail, Fatima se met à écrire en arabe ce qu’il ne lui a pas été possible de dire jusque-là en français à ses filles.

Dans son sixième film, Philippe Faucon braque la caméra sur des héroïnes ignorées : ces femmes de ménage et leurs filles qui résistent à la souffrance et qui livrent bataille pour leur liberté. Soria Zeroual, émouvante Fatima, a pris goût au tournage. Elle crève l’écran. Chapeau !
« Un arbre qui tombe fait plus de bruit qu’une forêt qui pousse. » L’arbre qui tombe, Philippe Faucon l’a raconté dans son précédent film, « la Désintégration » (2011), où il montrait la dérive terroriste de jeunes Français.

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« Ceew mi, l’horizon n’appartient à personne », un documentaire de Wally Fall sur le Sénégal

ceew_miMardi 15 Décembre 2015 à 19h Tropiques-Atrium

Nous sommes heureux d’accueillir le réalisateur WALLY FALL pour une séance exceptionnelle de son film « CEEW MI – l’Horizon n’appartient à personne « .
Ce film qui a remporté le prix du meilleur documentaire caribéen à l’occasion des dernières Rencontres Cinémas Martinique est une plongée intime dans le parcours d’un jeune Antillais entre ses racines martiniquaises et africaines .
Le jury composé de Vincent Malausa ( critique aux Cahiers du cinéma ) – Julie Trassard Donatien ( Journaliste ATV) et Christian Foret ( Réalisateur) a récompensé « Ce cahier d’un retour au pays (qui) dresse avec une grande finesse de mise en scène un portrait à la fois intime, universel et politique du Sénégal d’aujourd’hui et de ses habitants. «

« Ceew mi, l’horizon n’appartient à personne », un documentaire de Wally Fall sur le Sénégal. Le réalisateur, un métisse retourne pour la 1ère fois au Sénégal à la vielle des élections présidentielles de 2012, il raconte à la fois les espérances de tout un peuple et le retour au pays d’un membre de la diaspora.

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Le Festival International du Film des Droits de l’Homme organisé en Martinique en 2016

fifdh-2A l’occasion de la journée mondiale des Droits de l’Homme, ce 10 décembre 2015, l’association Alliance Ciné souhaite annoncer l’arrivée d’un évènement majeur pour cette cause sur notre territoire : La Martinique accueillera fin 2016 sa première édition du Festival International du Film des Droits de l’Homme (FIFDH).

L’association Alliance Ciné crée depuis 2003 des événements culturels pour sensibiliser aux droits fondamentaux. Elle organise notamment dix éditions annuelles du Festival International du Film des Droits de l’Homme (FIFDH) qui réunissent près de 20000 spectateurs.

Depuis deux ans, le FIFDH est présent dans l’île sœur de Guadeloupe. Les deux premières éditions y ont réuni au total près de 6000 spectateurs dans des cinémas, des salles associatives, des lieux culturels et institutionnels de l’île.

Pensé comme un forum pour les associations, les artistes et les citoyens, le FIFDH Martinique traitera aussi bien des problématiques mondiales que celles propres à nos territoires. Il poursuivra l’objectif de valoriser et promouvoir les réalisations des auteurs caribéens. En effet, le FIFDH participe pleinement à la diversité de l’offre cinématographique en proposant des films pour la plupart inédits, en avant-première et absents des autres écrans.

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« La Vie d’Adèle » perd son visa d’exploitataion!!

la_vie_adele-3Le visa d’exploitation du film La Vie d’Adèle a été annulé par la justice. En cause, des « scènes de sexe réalistes de nature à heurter la sensibilité du jeune public ».
Saisie par une association catholique réputée proche de l’extrême-droite, la justice a annulé le visa d’exploitation du film d’Abdellatif Kechiche, palme d’Or au festival de Cannes en 2013.

Dans une décision rendue publique mercredi, la cour administrative d’appel de Paris a demandé à la ministre de la Culture Fleur Pellerin de « procéder au réexamen de la demande de visa » du film dans un « délai de deux mois ». La cour a estimé que La Vie d’Adèle: chapitres 1 et 2, long-métrage d’Abdellatif Kechiche avec Léa Seydoux et Adèle Exarchopoulos sorti en 2013, qui raconte une passion amoureuse entre deux jeunes femmes, comporte « plusieurs scènes de sexe présentées de façon réaliste, en gros plan » qui sont « de nature à heurter la sensibilité du jeune public ». De ce fait, la ministre « ne pouvait, sans commettre d’erreur d’appréciation » au regard de la loi « accorder un visa d’exploitation (autorisation administrative nécessaire pour une diffusion en salle de cinéma) comportant une interdiction limitée aux mineurs de 12 ans », assortie de messages d’avertissement, ajoute-t-elle.

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