— Par Roland Sabra —

Le second et dernier long métrage de Djibtil Diop Mambéty est un objet cinématographique qui se suffit à lui-même. Il dégage de lui une telle plénitude qu’il échappe au manque en affichant une identité lisse et entière en sa totalité. Ce film est africain. Profondément africain. Et si nul ne peut s’attribuer la capacité d’attribuer des brevets d’africanité, on ne peut, en toute bonne foi, en douter. Il l’est d’autant plus que s’il s’inspire de la célèbre pièce de théâtre «La visite de la vieille dame» du dramaturge suisse Friedrich Dürrenmatt, transposée à Colobane, ville natale du cinéaste, celui-ci a su y mêler des évènements personnels liés au souvenir d’une prostituée si orgueilleuse et impérieuse en sa façon qu’elle l’obséda suffisamment pour qu’il envisage pendant longtemps de lui consacrer une biographie romancée. Le cinéaste a eu ce talent de réaliser l’écussonnage d’un texte théâtral européen et d’éléments narratifs propres à son histoire. Et la forme est en parfaite adéquation avec le propos.
Mambéty dénonce un néocolonialisme qui par le biais de la domination économique conduit, pas même à une acculturation mais plutôt à une déculturation dans le cadre d’un asservissement à la loi marchande.

La réalisatrice et productrice, qui a marqué les années 1970 et 1980 avec des films comme L’Amour violé ou L’Affût, est décédée dimanche à l’âge de 95 ans, a indiqué lundi son entourage.
De Michal Aviad
Ont été attribués :
Dans le cadre de l’exposition « Pictural », la Fondation Clément propose un film à découvrir en plein air dans les jardins de l’habitation, « Faites le mur » de Banksy.
Le réalisateur britannique Ken Loach a provoqué un électrochoc au Festival de Cannes avec Sorry we missed you, un drame poignant qui dénonce l’uberisation de la société.
« Zanmi » le court métrage de Nadia Charléry est une réussite. Projeté à Tropiques-Atrium le 17 mai dans le cadre de la journée de lutte internationale contre l’
Dans une tribune publiée dans Le Monde, plusieurs cinéastes ont interpelé le ministre de la cutlure, Franck Riester. Ils insistent sur la rôle de la France dans le développement du cinéma.
Opéra de Paris-FRA Cinéma)
Les séances VO de Madiana n’ont qu’un défaut, celui de présenter un film sur une ou deux séances seulement, de sorte que si vous souffrez ces soirs-là d’un quelconque empêchement, vous vous voyez privés de projections particulièrement intéressantes… Entre les deux œuvres vues cette semaine, il était facile de faire un lien, et les programmer l’une après l’autre était une bonne idée, l’Union soviétique devenue Russie étant une de leur composantes communes.
De Jim Jarmusch
Avec Erland Josephson, Susan Fleetwood, Valérie Mairesse
Écrit et réalisé par Joris Arnolin, et produit par Limyè Films avec le soutien de la Collectivité Territoriale de Martinique.
de Juan Caceres
ans le panorama des cinémas du mode auquel nous convie régulièrement Steve Zebina, retour en ce mois de mai vers la Russie. Il est toujours surprenant de constater combien les cinémas nationaux gardent leur spécificité malgré la mondialisation culturelle. Le cinéma démontre en effet qu’il ne suffit pas d’avoir un Mac Do au coin de sa rue et des séries américaines au programme de la télé pour perdre totalement son âme. Cette résilience des identités nationales (ethniques, religieuses, …) est-elle un bien, un mal ? Un bien, sans doute, puisque la diversité est une richesse et un mal sans davantage de doute puisque les nations, ethnies, religions ne sont que trop portées à se faire la guerre.
Avec Golshifteh Farahani, Vincent Macaigne, Louis Garrel
De Kirill Serebrennikov
De Liu Jian