Tropiques-Atrium du 31 mars au 30 avril 2016
— Par Christian Antourel —
L’exposition proposée par Atrium Tropiques apparaît tel un dispositif performeur, à l’image de la façon dont s’organise et se déploie depuis plusieurs années le travail de Jean-Baptiste Barret autour de la perception des lieux et des paysages. Toutes ces formes ont des caractères communs qui tiennent à la nature de son art et le distinguent de tout autre mode de représentation et d’expression.
L’artiste aurait donc ce don de percevoir le monde autrement que ne le font les hommes ordinaires : ceux-ci ne retiennent des choses que l’utilisation qu’ils peuvent en faire dans le discours d’une sociabilité, ces images banales qu’évoquent le langage commun ; l’artiste lui, les perçoit dans « leur pureté originelle » il nous dévoile la réalité. Si nous pouvions rentrer en communication immédiate avec les choses et avec nous-mêmes, nous serions tous artistes, car notre âme vibrerait continuellement à l’unisson de la nature Photographe Jean Baptiste Baret participe à la représentation du réel en créant des images plus ou moins fidèles il « invente les figures d’une mythologie chimérique » et distille son art.

Le mardi 14 mars 2016, ESPE Martinique
— Par Fernand Tiburce Fortuné * —
Mise en scène de travaux sur papier, de photographies et d’objets dans un espace clos.
La Galerie Colette Nimar aura le plaisir de vous présenter les créations du plasticien guadeloupéen Jocelyn Akwaba-Matignon . Quatre jours pour rencontrer un artiste talentueux empreint d’une profonde humanité, pour échanger en toute convivialité avec lui autour de sa démarche de création, découvrir ses oeuvres et vous laisser séduire !
Carambolage (n.m) : terme du jeu de billard. Coup dans lequel la bille du joueur va toucher deux autres billes. fig. : coup double, ricochet.
Contrairement aux idées reçues, et malgré les prises de conscience et recommandations, les métiers de l’art et de la culture sont gravement exposés aux inégalités de genre.
Native du Périgord en 1958, Margot Asphe exerce plusieurs métiers comme : Conseillère matrimoniale à Antibes , ouvre sa boutique de lingerie à Saint Barth, crée une ligne de vêtement « Tryphase » décore un piano bar à Mallorque … à son arrivée en 2003 en Martinique, un accident, lui confirme l’idée de consacrer toute son énergie dans l’art, elle donnera une identité à son langage et son style .
Il ne pouvait pas exposer mieux ailleurs que dans ce lieu là : Le Vin l’Art et Vous,* derrière chez Azurel, au rond point Canal Cocotte de Ducos ! Un concept de magasin un peu nouveau mais qui nous rappelle un peu nos boutiques d’autrefois où l’on trouvait pain, pacotilles, casseroles, beurre en conserve, boutons de culottes, statues de la vierge, tableau de cerfs bramant dans les forêts de la lointaine Europe…Des nourritures terrestres, esthétiques et autres. Mais là, l’innovation est sobre, si j’ose dire : une galerie d’Art dans une cave à vins.

— Par Roland Sabra —
Le titre de cette exposition le dit sans ambages c’est bien des fenêtres que l’œil découvre une liberté de voir. Ces deux là photographient avec les yeux d’hommes épris et ceci transparait dans leurs clichés. Visiblement c’est là que se jouent la sensualité et la vulnérabilité de ces images. Le portrait est beau, à la fois classique et moderne. Il laisse l’imagination s’envoler.
Clarisse Bagoé Dubosq propose un surgissement polychrome où la ligne émerge de la couleur, déjouant ainsi le piège de l’abstraction entière, à travers une œuvre spontanée. « Mes personnages se devinent et se découvrent en fonction de l’imaginaire, ces femmes de la vie, droites et fières qui avancent sans se retourner, souvent seules, souvent secrètes, toujours dignes. Elles me plaisent et l’aime les imaginer comme cela »
La République française consomme ses ministres de la Culture comme Henri VIII consommait ses épouses. Rien qu’au cours de la dernière décennie, ce sont six personnalités qui auront franchi le seuil de la Rue de Valois, dont trois pour le seul quinquennat, pas encore achevé, de François Hollande. Quelle volatilité ! Quelle fragilité ! Peut-être, aussi, quelle désinvolture à l’égard d’une fonction que la République, toutes tendances confondues, fait mine de révérer mais tient, de fait, en médiocre estime, comme si elle n’était, dans le fond, qu’un élément un peu obligé du décor politique. S’est-on interrogé sérieusement sur la possibilité de mettre en œuvre, dans de telles conditions, une véritable politique culturelle alors que celle-ci, comme toutes les politiques publiques, a besoin de perspectives et de temps pour atteindre de véritables résultats. Cela signifie-t-il que l’on n’attend plus rien d’effectif de ce ministère, sinon d’être une sorte de ministère des Relations publiques culturelles, un ministère pour cultiver de bonnes relations avec le « monde de la culture » dont on aime la compagnie et redoute les colères, un ministère pour préparer les comités de soutien des élections suivantes ?
Fleur Pellerin quitte le ministère de la Culture sans avoir réussi à modifier une réputation de technocrate héritée de son passage par le Commerce extérieur et l’Economie numérique, renforcée par des déclarations maladroites.

Après le terrible attentat à l’hebdomadaire français Charlie Hebdo au début de 2015, de nombreux caricaturistes se sont solidarisés avec les collègues assassinés et, en signe de soutien, ont envoyé leurs œuvres à plusieurs médias du monde entier.

En commémoration des grandes marches républicaines de janvier 2015, l’Institut du monde arabe accueille Combo, street artist engagé.
Il est l’auteur des affiches “CoeXisT”, sur lesquelles cohabitent un croissant, une étoile et une croix… Ce qui lui a valu d’être agressé peu après les attentats contre “Charlie Hebdo” et d’être exposé aujourd’hui à l’Institut du monde arabe.
Les 40 entretiens d’artistes contemporains de Martinique et de Guadeloupe rassemblés dans ces deux volumes ont été publiés dans un premier temps dans la revue Recherches en Esthétique, entre 1996 et 2014. Les artistes s’y dévoilent, donnent des informations importantes permettant de mieux comprendre leur démarche, les raisons de leurs choix artistiques et esthétiques. Ces témoignages informent sur leurs motivations, leurs préoccupations, leurs croyances, leurs aspirations, cela sur le mode d’un dialogue stimulant, ouvert, instructif et éclairant.
Fantastique ! Le Petit Palais présente jusqu’au 17 janvier, à Paris, une double exposition d’estampes
sur le Japon de Kuniyoshi et la France du noir. Une visite en deux temps.
Au théâtre, au cinéma, dans la littérature, la photographie ou les arts plastiques, quels seront les rendez-vous incontournables de la culture africaine en 2016 ? Douze propositions pour les douze mois à venir.